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22/02/2007

Les racines réactionnaires de la haine anti-américaine

Tout ce que peuvent dire, faire, les USA, est condamnable à l'avance ou est automatiquement réduit à la recherche d'intérêts inavoués.

On a beau dire que ce faisceau d'accusations n''est pas suffisant pour les condamner jusqu'à la fin des temps, surtout lorsqu'ils pouvaient, aussi, soutenir des causes justes, rien n'y fait.

Cette opposition, tenace, inflexible, intemporelle, fonctionne un peu à la façon d'une condamnation à perpétuité, y compris lorsque le criminel a purgé sa peine. Il n'y a pas de seconde chance. Mais une double peine perpétuelle. La condamnation est de plus sans appel. La tache du crime est, une fois pour toutes, placée au front, et il n'y a pas de rémission, pas de pardon.
Nous en faisons part ici à resiliencetv, cela n'a pas l'air de toucher plus que cela.

Que je sache, si l'on prend tous les crimes que l'on suppose américains depuis disons 50 ans, ils ne sont tout de même pas l'équivalent des crimes staliniens et maoïstes de la même période.

Il n'y a pas eu des goulags américains dans lesquels des millions de gens pourrissaient, étaient tués avec l'exigence que la famille rembourse la balle qui a servi pour la sentence, sans oublier les trafics d'organes en ce qui concerne les prisonniers chinois.

Il existe donc bel et bien un formidable non-dit sur ces crimes de "gauche", et ce non-dit est si enfoui, si refoulé que je viens à me demander si les USA ne servent pas de défouloir et en fait de bouc-émissaire permettant d'évacuer cette incroyable omission.

Comme si l'on demandait aux USA de prouver qu'ils sont purs, beaux et braves comme l'étaient décrits les chevaliers communistes, et, comme ils ne le sont pas, et comme personne ne l'est, du moins en permanence, alors cette inexistence de pureté alimente cette irrationalité consistant à ne jamais leur pardonner quoique ce soit, parce que, justement, le travail de deuil sur les millions et les millions de morts communistes n'a jamais été fait en France alors que le PCF était membre de la direction communiste internationale et savait pertinemment qui l'on tuait et pourquoi.

Prenons un exemple récent avant de vous quitter: tout le monde a entendu parler de ce qui se passe au Darfour. J'attendais deux choses: d'une part que les grands pourfendeurs du "buschisme" se réunissent pour organiser une manif vers l'ambassade soudanaise. D'autre part que le Monde diplomatique soutienne. Rien de tout cela n'est arrivé et n'arrivera bien entendu et, en substitut, la logorrhée anti-américaine a redoublé d'ampleur (alimentée par la gauche radicale à la Chomsky également).

Ainsi les USA restent des condamnés à perpétuité, et plus les crimes de gauche, plus les crimes islam(istes) sont refoulés, plus les USA restent les parfaits bouc-émissaires.

Il en est de même au Proche-Orient : plus la misère, la gabegie se déploient en ayant pour cause l'omnipotence des dictatures militaires, plus celles-ci alimentent l'idée que les trois causes véritables sont Israël les USA, et l'Occident, car les dictatures savent se mettre au goût du jour.

J'ai donc beau expliquer qu'au-delà des reproches et des critiques, nécessaires, à faire, il faut savoir, aussi, balayer devant sa porte, (je suis assez zen dans mes réponses), rien n'y fait. J'en conclus que les USA, Israël, l'Occident, représentent le bouc-émissaire parfait pour refouler fébrilement ce que l'on ne veut pas voir. A ce stade, lorsque cela devient si passionnel, plus aucun dialogue n'est possible.

Mais à quoi bon aligner des arguments, puisque, de toute façon, ils seront noyés dans la boue des haines qui se déversent sans discontinuité.
Et l'Onu permet toujours à des dictatures de parader et même de se faire élire à la Commission des droits de l'homme

www.resiliencetv.fr

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