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10/11/2009

Huntington l'avait prevu!

L'enquête se poursuit surle drame de Fort Hood. Le psychiatre militaire, Nidal Malik Hasana, accusé d'avoir tué 13 personnes jeudi sur la base texane, est sorti du coma et «parle avec l'équipe médicale», assure Maria Gellegos, porte-parole du centre médical de San-Antonio, dans lequel il est hospitalisé. Mais il refuse de parler aux enquêteurs et a demandé un avocat. Il sera poursuivi par un tribunal militaire, et non par une cour civile.

Selon les enquêteurs, il a agi seul et sans ordre extérieur. De nouveaux éléments rapportés lundi par le Washington Post pourraient cependant confirmer la thèse d'un attentat suicide. Selon le quotidien, la police examine de possibles liens entre Nidal Malik Hasan et Anwar al-Aulaqi, un imam né aux Etats-Unis que les autorités américaines présentent comme un fondamentaliste religieux proche des mouvements terroristes. Les deux hommes se sont contactés entre dix et 20 fois, selon les enquêteurs.

 

En 2001, le militaire musulman fréquentait la mosquée Dar al-Hijrah de Falls Church, dans la banlieue de Washington, en même temps que cet imam. Ce dernier aurait eu des liens avec des responsables d'al-Qaida, dont deux des terroristes du 11 septembre 2001. Dans un message publié ce lundi sur son site internet, l'imam Aulaqui, installé depuis 2002 au Yémen, a jugé que le militaire américain avait commis un «acte héroïque» lors de la fusillade de Fort Hood.

La presse américaine rapporte également un incident qui a eu lieu mi-août. Un militaire de retour d'Irak, du nom de John Van de Walker, avait rayé la carrosserie de la voiture de Nidal Malik Hasan et arraché un auto-collant proclamant «Allah est amour». Le psychiatre avait ensuite porté plainte.

 

L'armée semble prendre la piste du stress très au sérieux :selon sa famille, il se plaignait d'être victime de harcèlement au sein de l'armée du fait de sa confession musulmane (snif snif NDR) et redoutait d'être prochainement envoyé en Afghanistan. Il cherchait à quitter l'armée et tentait de négocier le remboursement de ses frais d'études.

«Nous avons d'autres soldats qui pourraient souffrir du même stress et envoyer les mêmes signaux que lui», a déclaré lundi le commandant de Fort Hood, le général Robert Cone. «Il est de la responsabilité de chacun de s'assurer que nous prenons soin des nôtres», a-t-il affirmé, tout en assurant que la religion des soldats ne jouerait aucun rôle. «Nous cherchons les gens ayant de lourds problèmes personnels et des comportements qui ne sont pas du tout liés à la religion», a-t-il expliqué.

Le général a par ailleurs fait état d'un nouveau bilan des blessés, porté à 42 contre 28 auparavant. Quinze soldats sont toujours hospitalisés et 27 ont pu rentrer chez eux lundi.

www.figaro.fr

Le choc des civilisations se poursuit comme prevu

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