17/08/2011
Moins de frontières = plus d'insecurité
En juillet dernier, un Américain de 21 ans, fils de deux fonctionnaires de l'ONU, est agressé la nuit par une douzaine d'individus, sur l'un des ponts qui enjambent le Rhône, à Genève. Après l'avoir grièvement blessé, les voyous tentent de le jeter à l'eau. Le jeune homme ne doit sa survie qu'à l'arrivée d'un cycliste. Des délits de cette nature se produisent tous les soirs à New York ou à Paris. Mais habituellement pas dans cette ville suisse réputée pour sa sécurité. Résultat, les Nations unies ont aussitôt mis en garde leurs milliers d'employés, leur conseillant vivement de ne plus sortir "seuls la nuit à Genève".
L'affaire a aussitôt pris une dimension nationale. Micheline Calmy-Rey, présidente de la Confédération et ministre des Affaires étrangères, s'est aussitôt déclarée "préoccupée par la détérioration de la situation de la sécurité à Genève ces derniers mois". Elle doit rencontrer prochainement Isabel Rochat, conseillère d'État (ministre du canton de Genève), en charge de la police et de la sécurité, pour évoquer la protection du personnel onusien. La cité de Calvin ne compte pas moins de 17 organisations internationales, comme l'Organisation mondiale de la Santé, l'Organisation internationale du Travail ou l'Organisation mondiale du commerce, employant 25 000 personnes.
Les ambassades cambriolées
Pour les sept premiers mois de l'année, les agressions ont explosé, passant de 227, en 2010, à 331 cette année. Isabel Rochat, la responsable de la sécurité, a elle-même reconnu que la fille d'un diplomate de l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar) avait également été agressée cet été, et que les missions diplomatiques "n'ont pas échappé à la vague de cambriolages". Le 17 août, Louise Kasser, une élue Verte, raconte dans La Tribune de Genève qu'un homme armé d'un couteau lui a volé son ordinateur et son téléphone portable en mai dernier en plein centre-ville. Et que son fiancé, conseiller municipal, s'est fait tabasser par des inconnus en pleine rue, dans le même quartier, le 5 août.
Des incidents particulièrement préjudiciables pour Genève. En effet, la ville du bout du lac Léman n'attire pas seulement les multinationales et les riches contribuables pour ses avantages fiscaux, mais aussi pour son calme et sa quiétude. Il n'y a pas si longtemps, les Genevois oubliaient de fermer à clé leurs voitures. Comme boutade, on racontait que la nuit, sur les bords du lac Léman, une jeune fille risquait tout au plus de se faire draguer par un policier. Les temps changent.
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MERCI AUX FRANCS MASSONS QUI NOUS GOUVERNENT!
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