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12/01/2012

Hollande, le mollusque sur un pédalo

Qui peut mieux décrire Hollande que ses « amis » socialistes ? Les surnoms dont il a été affublé en disent long sur sa perception au sein de sa propre famille politique. Souvenez-vous de ces quelques perles :

  • Guimauve le Conquérant (Guillaume Bachelay),
  • Mollande, le fromage à pâte molle (Martine Aubry),
  • Flamby (Arnaud Montebourg),
  • Fraise des Bois (Laurent Fabius).

Au-delà de ces quolibets attribués à des personnalités, il y a tous ceux venant des anonymes du parti socialiste : Salsifis à Lunettes, Culbuto, Frère Benêt, Chamallow, Mou du Gland,… Vous l’aurez remarqué, tous les surnoms de Hollande tournent autour du même thème : son manque de colonne vertébrale et de détermination, son penchant pour la synthèse au détriment de l’action.

En 2007, alors qu’il est secrétaire général du PS et candidat naturel de son camp, son indécision laisse un boulevard à sa compagne qui le relègue au rang de potentiel Premier Homme de France : il devient alors Cecilio Royal !

Et puis évidemment, l’inénarrable Mélenchon vient de sortir la formule qui les résume toutes : Le Capitaine de Pédalo. Même la droite n’aurait pas osé !

Hollande est un mollusque politique, sans épine dorsale.

Sa pitoyable capitulation sur le nucléaire devant Eva la Rouge et Kim Il le Vert illustre dramatiquement sa faiblesse, son incapacité à trancher et son amateurisme.

Les intégristes verts sont crédités de quelques pour cent dans les sondages et Hollande pouvait simplement les envoyer dans les roses et dicter ses conditions. Au lieu de cela, il leur promet la fermeture de 24 tranches nucléaires !

Le paroxysme a été atteint avec les allers et retours sur le MOX, un élément essentiel de la filière nucléaire. Il s’agit d’un épisode édifiant, que les Français devraient méditer. Les Verts, qui sont visiblement beaucoup plus organisés et mieux préparés que le PS, ont mis l’arrêt progressif de la filière MOX dans l’accord initial approuvé par Aubry. Le MOX est un élément essentiel de l’EPR et arrêter le MOX revient de facto à arrêter l’EPR. Dans la nuit, Hollande réalise avec une certaine panique qu’il s’est fait avoir et retire le paragraphe concerné de l’accord publié le matin. Sous la pression des Verts, le texte est réintégré dans l’accord final signé le soir. En moins de 48 heures, sur un sujet qui engage l’avenir énergétique de la France, Hollande et sa clique ont changé d’avis trois fois et se sont finalement aplatis comme des crêpes devant un groupuscule d’activistes. Hollande a fait semblant de tenir ferme sur l’EPR, pour la galerie, mais il a bradé le recyclage et le tiers du parc nucléaire français !

L’aspect électoral de l’accord avec les Verts est également une aberration politique qui a rendu furieux de nombreux ténors socialistes (Anne Hidalgo ou Gérard Colomb par exemple). Les Verts ont réussi à négocier 30 circonscriptions en cas de victoire socialiste, alors qu’ils n’en ont que 6 aujourd’hui (coïncidence : le nombre de circonscriptions nouvelles arrachées par les Verts au PS correspond au nombre de tranches nucléaires arrêtées…). Hollande – alors que rien ne l’y contraignait – a ainsi mis les Verts en position de faiseurs de rois à Paris et à Lyon. Pire, en leur donnant 30 circonscriptions sans aucune promesse de solidarité gouvernementale, il leur donne la clé de sa (potentielle) future majorité parlementaire. Les ayatollahs Verts pourront exercer sur lui un chantage permanent. Une véritable capitulation sur toute la ligne !

Ce triste épisode du nucléaire a montré que les Verts utilisent les socialistes comme un marchepied : Hollande pour eux n’est qu’un paillasson.

Hollande se croit aux commandes de son pédalo, mais les Verts lui ont retiré les pédales !

Il ne faut pas se tromper : la sortie du nucléaire est une aberration économique, sociale et écologique. Le nucléaire, en garantissant l’indépendance énergétique de la France et un coût de l’électricité de 30% à 40% plus bas que chez nos voisins, est l’un des rares avantages compétitifs que possède encore la France. Notre industrie nucléaire est le fruit du travail de six décennies d’ingénieurs français, appuyés par une classe politique jusqu’alors unanime. Tous les présidents et premiers ministres de gauche de la cinquième république ont soutenu sans faille l’effort nucléaire français. Les Verts veulent détruire la filière nucléaire pour détruire le modèle industriel français et entrer dans leur monde de la décroissance.

Hollande brade les intérêts de la France pour quelques voix. Il suit en cela les traces de son mentor Mitterrand. Le général de Gaulle avait dit de Mitterrand : « il est le plus perfide et le plus dangereux de tous. Il est prêt à soutenir toutes les thèses, à avaler toutes les contradictions, à trahir ses amis et à se renier lui-même, le tout dans un seul but : s’emparer du pouvoir ». Hollande a les mêmes méthodes mais il n’a pas la même stature.

Mitterrand était entré en campagne avec un programme – désastreux mais clair – qu’il martelait comme un forgeron. Hollande est entré en campagne nu, sans rien à dire. Comme l’explique maître Sapin : « il va nous bailler (sic) un programme en janvier / février. Il n’a pas eu le temps d’y penser avant ». Ahurissant de la part d’un candidat qui dit se préparer depuis deux ans !

Les idées de Hollande fluctuent au grès de l’actualité : il signe le programme socialiste puis s’empresse d’en renier toutes les mesures phares, il promet l’embauche d’enseignants puis commence à rétropédaler aux premiers signes de résistance à l’idée, il est défavorable à la dépénalisation du Cannabis sans toutefois y être totalement opposé, et ainsi de suite.

En fait Hollande n’a qu’un programme : l’anti-Sarkozisme. Et là il est fort. Rien ne lui échappe. Le principe est simple : tout ce qui va mal en France est de la faute de Sarkozy.

La dette de la France est devenue insupportable : c’est la faute à Sarkozy. La dette s’est certes accrue de 500 milliards depuis 2007, mais il y a eu entre temps la plus grave crise financière de l’après-guerre et Sarkozy a été un des leaders occidentaux les plus actifs pour éviter l’effondrement du système. Qu’aurait fait notre Capitaine de pédalo ? Vous le voyez en train de tancer debout sur ses pédales, le porte-avion américain ou le cuirassé allemand ?

Et à propos de la dette, Hollande se garde bien de mentionner que si la gauche n’avait pas embauché 1,4 million de fonctionnaires depuis 30 ans, la France serait très peu endettée. En 5 ans, ces 1,4 million de fonctionnaires ont généré 350 milliards de dettes additionnelles (sans compter les intérêts). Les années de pouvoir PS ont mis le pays sur la paille pour très longtemps.

Et puis n’oublions pas que les régions et collectivités locales, - pour l’essentiel à gauche -, dilapident l’argent publique et augmentent massivement les taxes locales. Tous les efforts entrepris par Sarkozy pour réduire le nombre de fonctionnaires d’état ont en fait été annihilés par les collectivités locales de gauche qui ont embauché à tour de bras, tout en laissant se développer une culture de l’inefficacité et de l’absentéisme (23 jours d’absence par an pour les agents des collectivités contre 11 pour la fonction publique d’état). Aux dépenses somptuaires de fonctionnement, il faut ajouter la gabegie des investissements inutiles.

Rhône-Alpes est un bon exemple de la gestion socialiste et de ce qui nous attend avec Hollande. La région est dirigée en apparence par un socialiste mais en réalité par des intégristes verts. Résultat : une opposition systématique à tout projet d’infrastructure routière ou industrielle, et la construction d’un somptueux palais régional qui in fine coutera trois fois son budget initial. Les lyonnais pourront venir (à vélo) se prosterner devant.

La Corrèze, département de Hollande, est un exemple encore meilleur. C’est le département le plus endetté de France par habitants : de 2008 à 2010 la dette est passée de 300 à 345 millions. Pendant cette période, le budget de fonctionnement a augmenté alors que les investissements diminuaient. Hollande a donc emprunté pour accroître le train de vie de ses fonctionnaires. Et il veut donner des leçons de gestion du pays à Sarkozy !

Et puis bien sûr il y a les 35 heures. Là aussi, c’est la faute à Sarkozy qui a essayé d’assouplir le dispositif à travers les heures supplémentaires. Ce dispositif coûte très cher (près de 12 milliards par an) mais qui a créé le problème ? Hollande et la gauche répètent à l’envi qu’on ne va tout de même pas leur parler des 35 heures pendant 20 ans. Comme s’il s’agissait d’une honte passée qu’il fallait enfouir. Le problème c’est que cette loi a détruit des pans entiers de notre économie et a érodé sérieusement la valeur travail en France. La France mettra plus de 30 ans pour s’en remettre.

Revenons sur la crise des dettes publiques. Hollande – depuis la foire du livre de Tulle – a traité Sarkozy d’animateur du G20. Lui, il a la solution : demander à la BCE de racheter des dettes souveraines et d’émettre des euros-bonds. Seul petit problème : c’est exactement ce que Sarkozy a proposé mais l’Allemagne n’en veut pas. Nul doute que Guimauve le Conquérant, avec ses petits bras musclés, va faire trembler la Prusse !

Son attitude sur le référendum grec a été là aussi éclairante. Alors que l’unanimité se faisait sur l’incongruité de ce référendum, à la fois à travers l’Europe mais aussi à travers la classe politique française, Hollande a semblé approuver le référendum pour ensuite rester neutre. Comme le dit Copé, Hollande semble « totalement inapte à prendre une décision ».

Hollande reproche aussi à Sarkozy et Fillon d’adapter leurs plans d’économies aux circonstances et de naviguer à vue. Mais n’est-ce pas de la simple sagesse en ces temps incertains ? Du reste, Hollande lui-même a dit : « J’adapterai mes décisions à la marge de manœuvre que me laissera la croissance dont j’hériterai ». Seulement, lui, il n’est pas aux commandes. Il pourrait d’ores et déjà faire un programme et un budget avec une croissance minimale, proche de zéro, et les présenter aux Français. Mais Hollande aime le verbe, pas l’action.

Encore une fois ce sont ses « amis » socialistes qui le décrivent le mieux. Relisons Emmanuel Valls : « François Hollande ferait un très bon candidat au poste de Premier Secrétaire pour conduire la rénovation du PS… s’il ne l’était pas déjà depuis 11 ans ! ». Hollande, il parle mais il ne bouge pas et il attend que ça se passe. A force, cela agace, même les socialistes. Le parti socialiste fait contre mauvaise fortune bon cœur et essaie tout de même d’aider le soldat Hollande. Mais ils n’ont pas plus d’idées que lui. Il suffit d’écouter hennir Aubry ou Hamon pour se rendre compte qu’ils ne savent répéter qu’une chose : c’est la faute à Sarkozy.

Tout ce théâtre de marionnettes serait amusant si l’avenir de notre pays n’était pas en jeu. Car en tapant en permanence sur Sarkozy et en n’apportant aucune idée, ces guignols socialistes abiment la France. Il suffit de voir comment Hollande a l’air de jubiler intérieurement à l’idée que la France puisse perdre son AAA. Peu importe que les français aient à payer 10 milliards d’intérêts supplémentaires, l’essentiel est que cela fasse du mal à Sarkozy.

La triste réalité est que la gauche n’a que deux candidats qui ont la stature d’hommes d’état : DSK et Fabius. DSK est carbonisé et Fabius est trop antipathique pour avoir la moindre chance.

Alors faute de grives, on mange des merles. En l’occurrence, faute de lions, on nous sert une limace !

DANTON

http://www.electionpresidentielle2012.net

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