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18/01/2015

Société islamique: mode d'emploi

Alors qu'on estime à près de 5 000 le nombre de femmes et d'enfants actuellement détenus comme esclaves sexuels dans les régions de Syrie et d'Irak passées sous contrôle de Daech pour former l'Etat Islamique, plusieurs documents sont venus ces dernières semaines dépeindre les terribles traitements qui leur seraient réservés. En décembre dernier, notamment, le Mail Online a relayé un document signalé par le Memri (Institut de recherche des médias du Moyen-Orient qui étudie la menace terroriste particulièrement via les médias), rédigé et diffusé par le "Département des prisonniers et des affaires de la femme", dirigé par un certain Abu Suja. Intitulé "Questions et réponses sur l'emprisonnement et les esclaves", ce mode d'emploi -qu'il reste difficile d'authentifier- à l'adresse des djihadistes présenterait en 27 points les règles de l'esclavage sexuel.

On y apprend que les femmes pouvant être traitées d'esclaves sont les "non-croyantes", autrement dit, toutes celles qui ne seraient pas de confession musulmane, c'est-à-dire, comme explicitement énuméré dans le texte, les chrétiennes, les juives et les polythéistes, mais aussi les Yézidis, cette communauté persécutée par l'EI dont les croyances (monothéistes) trouvent leur source le zoroastrisme, la religion de la Perse antique.
Une fois achetées ou attribuées à un "maître" qui peut en posséder plusieurs, celles-ci peuvent être violées à volonté, et battues et punies si elles n'obéissent pas ou si elles tentent de s'enfuir. Ce guide précise également que les jeunes filles vierges peuvent être déflorées immédiatement après leur acquisition, que les relations sexuelles avec des esclaves pré-pubères mais "aptes" sont autorisées mais que les femmes ayant déjà eu des rapports doivent d'abord avoir l'utérus "purifié", sans qu'il soit expliqué comment. Pour justifier ces règles, le texte s'appuie sur la Charia telle que l'interprète l'Etat Islamique et cite des textes soi-disant tirés du Coran comme "Allah récompense les musulmans qui sont chastes avec leurs femmes et ce qu'ils possèdent" (sous-entendu pour les djihadistes, leurs esclaves) lorsqu'il s'agit d'interdire toute relation sexuelle avec l'esclave d'un autre.

 
Si cet abject mode d'emploi, dénoncé par de nombreux médias, n'a pas pour autant été officiellement revendiqué par l'EI, il fait étrangement écho à un autre document, révélé par le site Iraqinews puis largement diffusé il y a quelques semaines et contenant la grille tarifaire des esclaves. En fonction de leur âge, de leur beauté, ou même de la couleur de leur yeux, elles seront vendues entre 30 et 2000€, le plus haut prix étant réservée aux enfants de moins de 10 ans. Plusieurs ONG et médias ont également recueilli de nombreux témoignages de jeunes filles et femmes ayant échappé à leur "maître" tandis que la situation de communauté Yézidi présente en Irak et en Syrie et dont les femmes sont réduites à l'esclavage a été décriée par ces mêmes associations et médias qui ont tiré la sonnette d'alarme et n'hésitent pas à parler de génocide.

SOURCE www.aufeminin.com

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