Triste décompte. L'Arabie saoudite a exécuté son centième condamné à mort depuis le début de l'année 2015, selon un bilan communiqué par l'Agence France-Presse. Un Syrien, qui s'était rendu coupable de trafic de drogue, et un Saoudien, coupable de meurtre, ont tous deux été décapités lundi.
Ismael al-Tawm avait été arrêté alors qu'il tentait «d'introduire clandestinement un volume important de pilules d'amphétamines dans le royaume», indique une déclaration du ministère saoudien de l'Intérieur citée par l'agence officielle SPA. Il a été décapité dans la région septentrionale de Jawf. Le Saoudien Rami al-Khaldi, condamné à la peine capitale pour avoir poignardé à mort un concitoyen lors d'une dispute, a été décapité dans la région occidentale de Taëf.
D'après Amnesty International, l'Arabie saoudite fait partie des cinq pays qui exécutent le plus de personnes, avec la Chine, l'Iran, l'Irak et les Etats-Unis. Le royaume saoudien a déjà battu son record de 2014, où 90 personnes avient été décapitées.
La fréquence des peines de mort s'est acceléré en 2015, alors que Salmane al Saoud a pris la tête du royaume après la mort du roi Abdallah. La guerre extérieure conduite contre la rébellion houthi au Yémen pourrait expliquer ce durcissement de la politique intérieure.
É ce rythme infernal, le royaume saoudien pourrait bien finir par battre en 2015 son record du nombre de décapitations, qui s'était chiffré à 147 en 2007. Face à cette funèbre surchauffe, le royaume a posté une drôle d'annonce en mai dernier: il recherchait huit bourreaux pour accomplir la sinistre tâche. La décapitation se fait au sabre. Les condamnés peuvent aussi mourir par balle, lapidés ou crucifiés.
L'Arabie saoudite défend farouchement la peine de mort, assurant que ses décapitations n'ont rien à voir avec les pratiques barbares de l'État islamique, mais procèdent de l'application de la charia par des tribunaux islamiques. Le meurtre, le vol, le viol, le trafic de drogue, l'homosexualité sont passibles de la peine de mort, et ce selon une extrapolation rigoriste des textes islamiques.
«Le droit international n'autorise la peine de mort que pour les ‘crimes les plus graves', la moitié des exécutions signalées en Arabie saoudite en 2014 et pour le début de l'année 2015 ont été prononcées pour des infractions n'ayant pas entraîné la mort et qui ne rentrent donc pas dans cette catégorie», soulignait récemment Amnesty International dans un communiqué.
L'Arabie saoudite a été également pointée du doigt par la communauté internationale pour la condamnation à 1000 coups de fouets et 10 ans de prison du jeune blogueur saoudien Raif Badawi, accusé d'apostasie et d'insulte à l'islam.
SOURCE www.figaro.fr
PS: pour reprendre une expression d' Eric ZEMMOUR:
L'Arabie Saoudite....c'est Daec'h qui a réussi!!
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