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12/11/2020

La civilisation islamique avance au Mozambique

Plusieurs dizaines de personnes ont été décapitées dans le nord du Mozambique ces derniers jours par des djihadistes. Selon Emmanuel Macron, plus de 50 personnes ont perdu la vie. Des villages ont été pillés et incendiés et des femmes kidnappées. Europe 1 fait le point sur la situation dans ce pays de l'Est de l'Afrique.

Ces derniers jours, des djihadistes ont massacrés des dizaines de personnes au Mozambique, un pays de l'Est de l'Afrique. Le président de la République Emmanuel Macron a réagi vertement à ces agissements. Europe 1 fait le point sur ce que l'on sait.

Des hommes et des adolescents décapités et des villages pillés

Plusieurs dizaines de personnes ont perdu la vie dans des massacres perpétrés dans le nord du Mozambique au cours des derniers jours. Mercredi 4 novembre, l'AFP faisait état de la découverte le lundi précédent des corps mutilés d'au moins cinq adultes et quinze adolescents dans une forêt du district de Muidumbe. Dans un tweet publié ce mercredi, le président de la République Emmanuel Macron a de son côté indiqué que "plus de 50 personnes ont été décapitées, des femmes kidnappées, des villages pillés puis incendiés".

Les djihadistes sont arrivés dans cette zone, près de la frontière tanzanienne, au moment d'une cérémonie d'initiation auxquels participaient des hommes et des adolescents. Ce rite est dénoncé par les djihadistes, pour lesquels il doit être puni de la peine capitale. Les dizaines d'hommes et adolescents qui participaient à la cérémonie ont donc été rassemblés sur le terrain de football, pour y être décapités puis démembrés à coups de machettes. Les djihadistes ont ensuite pillé les habitations avant d'y mettre le feu. Ils sont repartis en kidnappant les femmes et les jeunes filles.

Les djihadistes, qui ont prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI), sont actifs depuis trois ans dans la région de Cabo Delgado. Ils attaquent villages et villageois dans le but d'y semer la terreur et de tenter d'y implanter un califat. La plupart du temps, les combattants islamistes restent pourtant cachés dans les forêts, mais ils en sont sortis au début du mois, pour s’approvisionner en pillant les communautés agricoles locales, comme à leur habitude. En avril, ils avaient déjà décapité une cinquantaine de jeunes gens qui refusaient de rejoindre leurs rangs.

Selon une ONG basée aux Etats-Unis, cette nouvelle branche de l'EI a fait au moins deux mille morts et provoqué le déplacement de plus de 400.000 personnes depuis 2017. Face à ces combattants, l'armée mozambicaine semble impuissante. Elle semble avoir lancé une opération d"assez grande envergure contre les bases arrière de ce mouvement. Mais elle progresse très lentement en raison de difficultés pour accéder à ces zones

Dans son tweet, Emmanuel Macron a dénoncé l'action de "barbares" qui "détournent une religion de paix pour semer la terreur". "Le terrorisme islamiste est une menace internationale qui appelle une réponse internationale", a-t-il conclu.

Source:www.europe1.fr

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