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13/05/2006

Les trois génocides de Bouteflika

Ce 7 Mai 2006, commémorant les massacres du 8 Mai 1945 dans la région de Sétif, le Ministre Algérien des anciens combattants a lu un discours prétendument écrit par Bouteflika.

Mais où est donc le tyran ? Claquemuré en son palais pour cause de... De quoi, au fait ? Son absence à Guelma fait désordre. Le Chariot d’Or serait-il avancé ?... Quelle autre raison pouvait ainsi l’empêcher de vomir lui-même son fiel à la face du pouvoir colonial assassin ? « C’est dur de mourir au printemps », chantait Brel...

À intervalle rapproché, la France est accusée d’un double génocide. Après avoir attendu 42 ans pour qualifier les massacres de Sétif, Bouteflika accélère. À l’évidence, comme nous le dit « Jean Daniel » « Rescapé d’une redoutable maladie, le président algérien a décidé de ne pas quitter la scène sans marquer historiquement le destin de son pays ». Rescapé ou plutôt en rémission ?

Première charge, urgente, lancée à « Constantine »« La colonisation a réalisé un génocide de notre identité, de notre histoire, de notre langue, de nos traditions. Nous ne savons plus si nous sommes des Amazighs, des Arabes, des Européens ou des Français ».

Trois jours plus tard il était reçu à l’hôpital militaire du Val de Grâce à Paris, déclenchant ainsi une polémique-tintamarre d’enfer de part et d’autre de la grande bleue.

Le quotidien El Watan du 22/4/06 fustigera cette incohérence en quelques mots : « Et la dignité nationale dans tout cela ? Au risque de faire le jeu des extrémistes français, l’on s’interroge sur les raisons qui ont poussé le Président, ou ses proches conseillers, à opter, en si mauvais moment, pour un séjour médical en France. La fierté algérienne veut qu’on ne demande pas le soir un comprimé de pénicilline au voisin avec qui on s’est chamaillé le matin !  ».

Mais l’Éditorial du même quotidien apportera une explication sans pour autant justifier « la faute politique » de Bouteflika : « Ce voyage est une grave faute politique. Déjà, en novembre dernier, beaucoup de voix se sont élevées pour critiquer le choix porté sur la France, probablement décidé dans la précipitation, l’urgence et l’angoisse du moment. (...) Comment est-on arrivé à ce gâchis. (...) » ;

L’éditorialiste poursuit : «  Etrange situation... À moins que le transfert du président de la République vers l’équipe médicale qui l’a soigné en décembre ne relève pas du simple « suivi médical », comme l’ont souligné, après de lourdes hésitations, les autorités algériennes... Un tout autre problème  ». Oui, à l’évidence, le Chariot d’Or est avancé. Et c’est dur de mourir au printemps. Les Kabyles en savent quelque chose. J’y reviendrai.

C’est le quotidien Algérien Liberté qui qualifiera le mieux la deuxième charge lancée par Ministre interposé, donc, ce 7 Mai 2006 : « Plus qu’une mise au point, plus qu’un sévère réquisitoire, son allocution au peuple de Guelma aura été une vraie “torpille” dans la “gueule” de la France. Une bombe !  » ;

« “La colonisation française a été brutale et génocidaire”(...)“Nous ne voulons pas d’une amitié cannibale.” Tel est le “dernier” mot de Bouteflika. Voilà. Le ton est donné. La messe est dite. Le mot est lâché. Génocide. Génocidaire  ».

Ainsi, Ulac smah ? Alors ulac traité mais aussi ulac MEDEF !!! Laissons les à leurs oignons d’hypocrites. L’un est cousu d’Or pendant que son peuple crève la dalle dans un pays en ruine tandis que ses derniers soubresauts sont pour « l’Histoire » devant les portes ouvertes du Hadès. L’autre est endetté jusqu’à la fin des temps et se contorsionne dans un énième merdier qui s’appelle « Clearstream ». Ils ont bel et bien d’autres chats à fouetter. Mine de rien ils sont copains « comme cochons » et les affaires continuent. Nous pouvons l’observer au quotidien.

L’enjeu est ailleurs, il s’appelle « grand Maghreb » et « Espace stratégique pour les Etats-Unis ». Chirac mérite le « cocufiage » qui lui est infligé de même que la raclée pour la postérité. Il se console déjà avec d’autres dictateurs que le Texan tient néanmoins à l’œil. Les prés-carrés et chasse gardée sont désormais américains ! Passons.

Le sanguinaire Bouteflika qui s’y connaît pourtant bien en matière de génocide attend l’année 2004 pour les dénoncer... Génocide culturel. Massacres de Sétif : Génocide et crime contre l’humanité. Le coupable tergiverse et en appelle aux Historiens tandis que des voix algériennes s’élèvent pour ridiculiser les trémolos de Bouteflika.

Ainsi « Sid Ahmed Ghozali » balaiera tout ça d’un revers de main sur RFI : « La relation France-Algérie a été traitée aux ras des pâquerettes des deux côtés. Il faut laisser les historiens se prononcer une fois pour toutes ! Nous sommes voisins depuis 3000 ans, nous n’avons pas échangé que des coups ». Passons...

Ainsi Mouloud Hamrouche, qui a choisi Kherrata en Kabylie, pour dire sa soif de liberté dans son discours du 8 Mai de 2006 à l’occasion du 61e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945, écoutons le tel que nous le rapporte Liberté du 09/5/06 :

« il nous revient de glorifier notre passé et notre histoire sans nous soucier de ce que font les autres. (...) Nous avons un pays, un État et une administration, mais il nous manque l’essentiel : la liberté ! (...) Quand la mystification et le mensonge sont érigés en principes, la nation est soumise à la tyrannie et à l’injustice (...) Nous pouvons reconstruire notre pays (...) Pour cela, nous avons besoin d’un nouveau Abane Ramdane (...) ». Aïe aïe aïe ! je sens qu’il va beaucoup aimer la Kabylie très prochainement... Les bulletins de vote Kabyles sont visés...

El Watan du même jour relèvera : « Les propos qu’il (M. Hamrouche) a tenus lundi à Kherrata, à l’occasion de la commémoration des massacres du 8 Mai 45 sur le pouvoir qu’il a descendu en flammes, sont sans concessions ». Le quotidien s’étonne à peine de la verve de ce « silencieux légendaire » qui multiplie opportunément ses sorties médiatiques. Comportement révélateur d’échéances électorales rapprochées ?

Alors, le tyran se meurt ? Tout le laisse supposer. Si tel est le cas, il arrivera en enfer les mains et la face couvertes du sang des martyrs Kabyles. L’immonde régime Algérien a planifié la disparition de l’identité du peuple kabyle dès 1980  ; Bouteflika l’a mis à exécution sans état d’âme. Pour assouvir sa haine aveugle des Kabyles il n’a pas hésité à laisser son Algérie sombrer au fond du gouffre de l’islamisme aussi sanguinaire que lui et en lui faisant allégeance via « la charte » de la fausse réconciliation Nationale.

Ainsi, si Bouteflika n’a pas entièrement consommé le génocide culturel et la répression gendarmo-policière entrepris contre les Kabyles, c’est uniquement parce qu’il a failli y laisser sa peau politique. Qu’à cela ne tienne, il décidera « une mise au pas par le pourrissement ». Il s’y tient. Pourrira bien qui pourrira le dernier...

www.kabyles.com

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