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25/03/2008

Pour en finir avec le terme islamophobie

1390306665.jpgL’équation entre islamophobie et racisme est malhonnête. La peur de l’islam n’est pas la même chose que la haine de tous les musulmans. On peut craindre l’islam, à tort ou à raison, et n’avoir aucun préjugé contre l’ensemble des musulmans, et encore moins être raciste. Si la crainte d’une idéologie rend quelqu’un raciste, tous ceux qui craignent le conservatisme ou le libéralisme doivent être considérés racistes. - Dennis Prager
Nous vous suggérons de lire aussi Pour en finir avec le mot "islamophobie" - par le belge Jean Thirion. Des deux côtés de l’Atlantique, on s’insurge contre cette fraude intellectuelle qui fait l’amalgame entre critique légitime d’une religion et racisme dans le but de limiter la liberté d’expression, et qui nuit à la lutte contre le véritable racisme.
Lisez aussi notre article Le rapport de l’Observatoire de l’islamophobie - faux diagnostic, mauvais traitement. Nous y proposons un ensemble de mesures dont nous garantissons qu’elles élimineront définitivement toute peur de l’islam.
Traduction de Why ’Islamophobia’ is a brilliant term, par Denis Prager, WorldNetDaily Commentary, le 31 juillet 2007
Qu’est-ce que l’antisémitisme, le racisme et l’islamophobie ont en commun ?
En fait, rien.
Mais selon des groupes islamistes, les médias occidentaux et l’ONU, ils ont tout en commun. Les antisémites détestent tous les juifs, les racistes détestent tous les membres d’une autre race, et les islamophobes détestent tous les musulmans.
Celui qui a inventé le terme « islamophobie » est tout à fait astucieux. Notez le tour de passe-passe intellectuelle ici. Le terme n’est pas « musulmano-phobie » ou « anti-musulman », c’est islamo-phobie - la peur de l’islam - et pourtant, la peur de l’islam n’est pas du tout la même chose que la haine de tous les musulmans. On peut craindre l’islam, à tort ou à raison, ou des aspects de l’islam, et n’avoir absolument aucun préjugé contre l’ensemble des musulmans, et encore moins être raciste.
L’équation entre islamophobie et racisme est particulièrement malhonnête. Il y a des musulmans de toutes les races, et l’islam n’a rien à voir avec la race. Néanmoins, les principaux médias occidentaux, des groupes islamistes qui se disent des Groupes musulmans de défense des libertés civiles et diverses organisations occidentales déclarent à maintes reprises que l’islamophobie est du racisme.
Pour ne citer que trois des innombrables exemples : The Guardian a publié un éditorial intitulé, « Islamophobia should be as unacceptable as racism ». L’Union européenne a créé l’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes, et la B’nai B’rith Anti-Defamation Commission of Australia a fait remarquer que « les musulmans ont aussi été la cible de racisme en Australie, souvent désigné sous l’appellation « islamophobie ».
Même en admettant qu’il y a des gens qui ont peur de l’islam, quel est le lien avec le racisme ? Si la crainte d’une idéologie rend quelqu’un raciste, tous ceux qui craignent le conservatisme ou le libéralisme doivent être considérés racistes.
Bien sûr, d’aucuns pourraient soutenir que le conservatisme et le libéralisme sont des idées, alors que l’islam est une religion, et qu’on peut attaquer des idées mais pas des religions. Il est toutefois tout à fait insultant pour les religions de nier qu’elles sont des idées. Les religions sont certainement plus que des idées – ce sont des systèmes de croyances théologiques - mais elles sont aussi des idées sur la manière dont la société devrait fonctionner, au même titre que le libéralisme et le conservatisme. Par conséquent, l’islam, le christianisme, le judaïsme et le bouddhisme devraient tout autant être l’objet de critiques que le conservatisme ou le libéralisme.
Toutefois, la seule religion dont l’Occident permet la critique est le christianisme. Les gens écrivent des livres, donnent des conférences et des séminaires sur la fausseté des croyances chrétiennes ou les antécédents immoraux du christianisme, et pourtant nul ne les accuse de racisme ou de bigoterie, et encore moins ne les agresse physiquement. Le chef de l’Anti-Defamation League a déclaré que les chrétiens sont la plus grande menace pour l’Amérique d’aujourd’hui, et nul ne l’a accusé de racisme ou de christianophobie.
Sa déclaration peut être une expression d’hystérie et d’ignorance, mais pas de racisme. Mais si l’on dit que l’islam ne semble pas compatible avec la démocratie ou que le traitement islamique de la femme est inférieur à celui de l’Occident, il ou elle sera étiqueté comme raciste islamophobe.
On pourrait contrer que calomnier les gens qui critiquent n’est pas seulement vrai de ceux qui critiquent l’islam, c’est aussi vrai de ceux qui critiquent Israël – ils seraient antisémites - et l’Amérique – ils ne seraient pas « patriotiques ». Ni l’un ni l’autre n’est véridique. Ce sont, et j’utilise ce mot rarement, des mensonges.
Nul n’est étiqueté antisémite simplement pour avoir critiqué Israël. Les gens qui sont identifiés comme antisémites sont ceux qui nient à Israël le droit d’exister, ceux qui se rangent aux côtés de ceux qui veulent l’exterminer, ou ceux qui veulent singulariser l’État juif par rapport à toutes les autres nations du monde pour des critiques que la plupart des autres pays méritent beaucoup plus.
Et nulle personne douée de raison n’a jamais accusé quelqu’un de manquer de patriotisme pour avoir simplement critiqué les États-Unis. La sénateur Hillary Clinton a allégué lors d’un débat présidentiel que le Département de la défense l’avait accusée de manquer de patriotisme pour avoir demandé si le Département avait un plan pour retirer les troupes américaines d’Irak. Pourtant, non seulement le terme « patriotisme » n’a pas été utilisé dans la réponse à la sénateur, on n’y a même pas fait allusion.
Le fait demeure que le terme « islamophobie » a un seul but - réprimer toute critique, légitime ou non, de l’islam. Et compte tenu de la lâcheté des médias occidentaux et de la collusion de la gauche dans la censure de ces critiques (tout en s’en donnant à cœur joie contre le christianisme et les chrétiens), ça marche !

source: www.pointdebascule.ca

21/03/2008

Bruxelles, Europe, la catastrophe culturelle qui se dessine pour les générations futures

La capitale européenne sera musulmane dans vingt ans. C'est du moins ce qu'affirme une étude publiée la semaine dernière dans le quotidien La Libre Belgique. Près d'un tiers de la population de Bruxelles étant déjà musulmane, indique Olivier Servais, sociologue à l'Université catholique de Louvain, les pratiquants de l'islam devraient, en raison de leur forte natalité, être majoritaires «dans quinze ou vingt ans». Depuis 2001, Mohamed est, chaque année, et de loin, le premier prénom donné aux garçons nés à Bruxelles.

«Il faut relativiser ces chiffres, insiste Mahfoud Romdhani, député socialiste et vice-président du Parlement francophone bruxellois. Les immigrés de pays musulmans ne sont pas tous musulmans ! Moi-même, je suis de culture musulmane, mais agnostique.» Olivier Servais se veut d'ailleurs prudent sur les projections à long terme, Bruxelles subissant des flux de population importants en tant que capitale de l'Union européenne.

Reste, constate La Libre Belgique, que «si leurs parents n'étaient guère pratiquants», pour faciliter l'intégration dans leur pays d'accueil, «les jeunes marquent un retour important vers le fait religieux». Quelque 75 % des musulmans s'estiment aujourd'hui pratiquants. Auteur d'Infiltrée parmi les islamistes radicaux *, la journaliste flamande Hind Fraihi va plus loin : «Les jeunes sont de plus en plus radicalisés, affirme-t-elle. Ils rejettent les valeurs occidentales, même leurs parents s'en inquiètent. À Bruxelles, il existe des îlots, comme Molenbeek, où l'on a parfois du mal à se croire en Belgique…»

Du bazar Tafoukte à la bijouterie Mohammed, les musiques du Maghreb envoûtent le passant. Encombrée de seaux en plastique multicolores, de chaussures de sport et de caftans chatoyants, la ruelle piétonnière du Prado conduit à la mairie de Molenbeek, le quartier marocain de Bruxelles. Presque toutes les femmes sont voilées et les commerçants parlent arabe. «On se sent mieux, ici, qu'en France ou en Espagne, assure Akim, gérant d'un magasin de vêtements. Peut-être parce qu'on est une grande communauté. C'est comme au pays !»

Il y a quelques années, raconte Philippe Moureaux, le bourgmestre PS de Molenbeek, «des musulmans sont venus me trouver : ils voulaient que je sois le “président” de leur nouvelle mosquée…». C'est dire si cet ancien ministre, pourtant agnostique, est bien vu par le «gros tiers» de musulmans parmi ses 83 000 administrés. Création d'un Conseil consultatif des mosquées doté d'allocations de la mairie, ouverture d'un abattoir municipal pendant la fête du sacrifice, présentation d'une liste électorale comprenant une majorité de musulmans… «Ce sont des gestes de respect qui m'ont valu la confiance de cette communauté, explique le bourgmestre. On a été très loin, certains disent trop loin. Mais pour moi, la seule solution, c'est l'ouverture.»

Selon Alain Escada, président de l'association Belgique et chrétienté, «on va d'abandon en abandon». «De plus en plus de cantines introduisent des menus halal aux dépens des chrétiens, déplore-t-il. Les autorités ne font plus leur travail : les politiques, qui, avec une vision à court terme, sont prêts à tout pour séduire un nouvel électorat, mais aussi le clergé, qui met les musulmans et les chrétiens sur un pied d'égalité, alors que c'est loin d'être réciproque : voyez cet archevêque assassiné récemment en Irak !»

Pour l'instant, «l'essentiel de l'islam belge est paisible et familial, souligne Olivier Servais, mais un jour il y aura peut-être une revendication claire d'islam. Je n'exclus pas des explosions sociales.» Des partis communautaristes, redoute-t-il, pourraient capitaliser sur le taux de chômage très élevé à Bruxelles (plus de 20 % de la population), qui frappe notamment la population musulmane.

Jean-François Bastin, un Belge de 65 ans coiffé d'un turban à carreaux et la barbe teinte au henné, s'appelle aujourd'hui Abdullah Abu Abdulaziz Bastin. Converti à l'islam, il a fondé en 2004 le Parti des jeunes musulmans. Abdullah ne serre pas la main des femmes. «C'est tromper Allah, lâche-t-il. C'est aussi tromper celle à qui l'on donne la main, en lui faisant croire que vous êtes égaux. Mais je vous fais un grand sourire !» s'empresse-t-il d'ajouter.

Lui-même clame que les sourires, que certains politiques font aux musulmans ne sont qu'une «instrumentalisation grossière : Il y en a assez de cette sorte de néocolonialisme, s'emporte-t-il. Ils prétendent qu'ils vont nous défendre, et ensuite ils interdisent le foulard à l'école !». Aux dernières élections municipales, le PJM, qui ne se présentait que dans deux quartiers de Bruxelles, a rassemblé moins de 5 000 voix. «Nous pourrions prendre appui sur cette étude pour exiger plus de mosquées visibles, des appels à la prière, des cimetières, des écoles, des maisons de retraite…, s'emballe le converti. Moi je dis aux musulmans : “Perdez cet esprit de colonisé ! Les colons se sont fait bouter hors d'Algérie, c'est peut-être ce qui se passera ici.”» Les immigrés, conclut-il, en ont assez fait, et «même trop» pour s'intégrer : «c'est désormais à la Belgique de s'adapter».

SOURCE: http://www.lefigaro.fr/international/2008/03/21/01003-20080321ARTFIG00068-l-islam-premiere-religiona-bruxelles-dans-vingt-ans.php

Les promoteurs de la sharia preparent l'après-pétrole

RYAD (Reuters) - L'Arabie saoudite envisage de mettre sur pied un fonds souverain de taille modeste, doté de six milliards de dollars (3,9 milliards d'euros), le royaume préférant concentrer ses ressources sur des projets domestiques.

"Nous en sommes au stade de la conception mais le fonds ne sera pas très important. Il disposera de seulement six milliards de dollars environ et sera géré par le fonds d'investissement public", déclare Hamad el-Sayyari, à la tête de l'Agence monétaire de l'Arabie saoudite (SAMA), l'équivalent de la banque centrale, dans une publication de l'Oxford Business Group dont Reuters s'est procuré une copie vendredi.

La question des fonds souverains préoccupe les dirigeants occidentaux, qui se demandent ce que des pays comme la Chine, la Russie ou encore des Etats du Golfe comptent en faire.

L'Autorité d'investissement d'Abou Dhabi (ADIA), piloté par l'émirat d'Abou Dhabi, est considérée comme le plus important fonds souverain du monde avec 800 milliards de dollars gérés.

Dans l'article de l'Oxford Business Group, le patron de la banque centrale saoudienne précise que la priorité du pays est de se "concentrer sur le développement de l'économie nationale, de la diversifier et de créer des emplois".

Le numéro deux de la banque centrale, Mohammed el-Jasser, avait dit en janvier que l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole et allié des Etats-Unis, qu'un fonds souverain était en préparation.

Des membres de la famille royale et des hommes d'affaires saoudiens ont déjà fait nombre d'investissements à l'étranger.

Andrew Hammond, version française Benoit Van Overstraeten

SOURCE: www.latribune.fr

08/02/2008

Rapport Attali: foutaise cher payée!

"Que penser de tout ce bruit autour du rapport Attali ? Les critiques sont rares, car les flèches assassines pleuvent sur ces imbéciles et ces frustrés qui osent protester et manquent d'imagination. Tant pis, je me risque, car, la prospective, c'est aussi le courage du bon sens. Ce rapport comprend beaucoup de choses nouvelles et intéressantes, malheureusement, ce ne sont pas les mêmes !

Ce qui est intéressant n'est pas nouveau: l'ouverture des professions fermées, comme les taxis, était dans le rapport Rueff-Armand en 1960. Je souscris à la "flexisécurité" du marché du travail (déjà en cours), à la suppression des freins à la mobilité, des limites d'âge pour la retraite, sans oublier l'émulation par la concurrence, en développant l'enseignement privé dans les quartiers sensibles et la rénovation de la représentation syndicale. D'accord aussi pour dénoncer les dangers du principe de précaution et ne pas distribuer plus de beurre tant qu'on n'a pas fabriqué plus de lait, car la dette sera payée par nos enfants. Cela fait des années que je milite en ce sens.

En corollaire, ce qui est nouveau est souvent non fondé et même dangereux ! Va-t-on sérieusement créer dix Ecopolis de 50.000 habitants, alors que les villes nouvelles ont presque toutes été un échec de construction sociale ?

Comment prétendre relancer l'immigration massive sans poser la question des conditions d'intégration et de la répartition géographique des migrants ? Pour que le ciment prenne, il ne faut pas trop de sable ! 40% des naissances en Ile-de-France sont d'origine immigrée. Comment réussir l'éducation d'enfants dans des écoles où sont concentrés tous les handicaps ? Les 20% de jeunes qui ne maîtrisent pas les savoirs de base sont majoritairement issus des quartiers sensibles. Et la moitié d'entre eux se retrouve au chômage, faute du savoir-être minimal pour être employable.

Quand j'entends, sur les ondes, Hervé Le Bras (le démographe de la commission) vanter les mérites de l'immigration de diplômés en disant que ce n'est pas un pillage puisque, chez eux, ils ont un taux de chômage supérieur à celui des non-diplômés, je m'insurge ! En France aussi, le taux de chômage des bac + 4 est supérieur à celui des bac + 2 ! Nous avons surtout besoin de professionnels bien dans leur peau dans les métiers de services aux personnes et du bâtiment, et non de frustrés et d'aigris de la course au diplôme. Quand le même Hervé Le Bras dit qu'il faut renoncer à la politique familiale du général de Gaulle (qui reste un modèle pour nos voisins soucieux de relancer leur fécondité) et prône le modèle britannique de politique sociale pour l'enfance, Alfred Sauvy doit se retourner dans sa tombe.

Je prends donc son vieux fusil pour m'opposer à la mise sous conditions de ressources des allocations familiales (ceci a déjà été fait par un denommé Jospin depuis longtemps NDLR)  et défendre leur caractère universel (sic!). L'intégration des enfants des nouveaux migrants passe par le brassage avec ceux nés au pays. Permettons donc aux classes moyennes d'avoir les enfants qu'elles désirent. Aujourd'hui, l'arrivée d'un enfant se traduit par une baisse de niveau de vie de 10% et (avec 1,5 enfant en moyenne) les employés renoncent souvent au deuxième ! Augmenter la TVA et la CSG qui ne tiennent pas compte de la taille des ménages (il n'y a pas de quotient familial pour la CSG) ne ferait que renforcer la paupérisation des familles avec enfants, dont nous avons tant besoin pour faciliter l'intégration et assurer les solidarités intergénérationnelles.

Enfin, il y a la fausse bonne idée de suppression des départements. Beaucoup sont dynamiques et performants (la Vendée, la Mayenne, la Savoie), car à l'échelle des bassins de vie et des réalités géographiques. Il y a trop d'élus, soit : regroupons les communes qui le souhaitent et gardons l'échelon du canton pour envoyer un élu qui pourrait siéger à la fois au conseil général et au conseil régional (ce dernier serait l'équivalent d'un sénat régional). Il faudrait plutôt revoir la carte des régions et créer de nouveaux départements comme le Pays Basque et une nouvelle région des pays de l'Adour. Aujourd'hui, Tarbes et Pau appartiennent à deux régions différentes, alors que quelques dizaines de kilomètres seulement les séparent et que rien ne justifie l'existence de deux aéroports. Mêmes questions concernant les Pays de la Loire: si Tours et Amboise en faisaient partie, comme nous y invite le fleuve, on aurait enfin concordance entre le nom de la région et la présence des fameux châteaux de la Loire !

Martelons le message : si les idées nouvelles du rapport Attali sont plutôt dangereuses, ce n'est pas pour autant qu'il faut rejeter les idées anciennes toujours intéressantes. Dernière question impertinente : combien a coûté ce rapport ? (ou même celui de M Beigbeder, pôte à Tartuffe et neanmoins frère d'un pseudo-écrivain cocaïnomane NDLR) Il n'est pas interdit d'espérer qu'il en est du rapport Attali comme de ceux du Conseil d'analyse économique : ils sont écrits pour la patrie, les sciences et la gloire."

Michel Godet, économiste, auteur du "Courage du bon sens", Odile Jacob, 2007

www.latribune.fr

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31/01/2008

L'Europe se prépare à son (sombre) avenir musulman

EXTRAIT DE www.libertyvox.com

Uribe, président  colombien «pestiféré» car, sans le dire, on lui préfère les très «marxistes» FARC, Pervez Musharaf du Pakistan, vilipendé pour avoir laissé trucider Benazir Bhutto («Démocrate» condamnée pour escroquerie et exilée pendant des années), deux nouveaux visiteurs de l’Elysée sont en route vers Davos où, tous les deux ans, se réunit la fleure de la planète, sinon pour régler son sort, au moins pour se montrer. Peu probable que l’assistance choisie se penchera sur une dernière étude relative à l’interaction «Occident – Monde musulman».

Pourtant, conduite par le Forum Economique du Monde, en collaboration avec l'université de Georgetown dans 21 pays différents, elle permet d’appréhender la manière dont les sociétés musulmanes et occidentales perçoivent leurs rapports aux niveaux politiques, sociaux, économiques et culturels. On y apprend qu’à l’exception de deux pays (Bangladesh et Pakistan), une minorité inférieure à 30% croit que ces rapports vont en s’améliorant. D’ici à dire que 70% pensent le contraire …

L’étude trouve (on peut se perdre en conjectures pour la France, pour les raisons connues) que le pourcentage de la population d’origine musulmane en Europe passera de 4,3% en 2006 à 10/15% en 2025, avec une concentration supérieure dans les villes et surtout en France, Allemagne et Pays-Bas où elle atteindra les 30%. Les démographes distingués (dont une grande partie accepte l’interdiction française de déterminer, via les recensements de la population, leur origine ethnique) n’hésiteront pas à mettre en doute cette conclusion de l’étude. Comme ils ne se décident pas, pour la France, à souligner qu’au moment où notre pays se targue d’avoir la meilleure natalité d’Europe, 20% des naissances viennent de la population immigrée évaluée à 10% de la population totale (soit 6 millions). Mais si, comme les bonnes âmes  le prétendent, les immigrés ne dépassent pas 4 millions, c’est une autre chose … Dans ce cas, 6% de la population apporterait 20% des naissances, soit trois fois plus que le reste de la population ! Quant à déterminer les ressources propres de cette population (hors RMI, chômage, CMU et autres avantages de l’Etat providence qui distribue des richesses non encore créées), il est naturellement impossible de le faire, mais on peut se hasarder à faire des hypothèses.

En gros, l’étude donne un crédibilité accrue à la profession de M. Boumedienne (1974, AGO de l’ONU) «c’est avec le ventre de nos femmes que nous gagnerons la lutte contre le Nord colonialiste» et à celle du Guide Suprême, M. Khadafi, reçu en grande pompe à Paris «il y a déjà 50 millions de musulmans en Europe, avec la Turquie ils seront 150 et d’ici à la fin du siècle l’Europe sera musulmane». Aucun doute quant au fait que le pourcentage fantaisiste indiqué aujourd'hui (4,3%) est  bien en deçà de la réalité, car ce qui circule parmi les démographes est plutôt le double, voire à minima le triple, ni sur ce que sera la fourchette dans 15/20 ans, mais l'étude faite pour Davos par une université renommée ne peut être que citée en  totalité au risque, à défaut, de «sortir du contexte».

Sur ce, le ban et l’arrière-ban du monde (en commençant par le musulman) crie à la crise humanitaire qui serait imposée par Israël aux pauvres palestiniens de Gaza : au bout de plus de 300 fusées tirées depuis le premier janvier, Israël qui avait déclaré Gaza entité hostile, a osé réduire les fournitures d’énergie. Enfin, pas toutes … car sauf pendant les arrêts de distribution d’électricité décidées par le Hamas, Israël fournit toujours 75% des besoins du territoire et l’Egypte 15%. Ce n’est que sur les 20% que la pénurie aurait pu apparaître mais … voir Gaza toutes lumières éteintes et des enfants avec des bougies … cela a fait le tour de la planète et le Conseil de Sécurité s’est réuni tout de suite. Et la France a demandé, officiellement, à Israël de revenir sur sa décision.

Mme Ferrero-Waldner, au nom de l’Europe, a condamné la décision d’Israël en la qualifiant de «punition collective». C’est la même qui a assuré les palestiniens que «L’Europe ne laissera pas tomber la population de Gaza…» en réussissant l’exploit de payer des fonctionnaires de police dans un territoire «gouverné» par le Hamas. Pourtant le Hamas est une organisation terroriste pour l’Europe et pour la France.

L'Allemagne a éliminé le groupe de Bader Meinhoff, l’Italie les Brigades Rouges, la France Action Directe, les Turcs le PKK Kurde, le Pérou le Sentier Lumineux, le Japon leur Armée Rouge : ils l'ont fait sans leur offrir "un horizon politique". Pourtant, pour les terroristes du Hamas (et en partie pour ceux du Fatah) la communauté internationale impose à Israël de leur donner un horizon politique. En utilisant surtout la formule «paix contre des territoires», tout en sachant pertinemment que le conflit n’est pas de nature territoriale. En plus d’un «l’horizon politique», bien qu’ayant quitté Gaza depuis bientôt trois ans, Israël devrait assurer à une population qui se veut misérable et à laquelle ses dirigeants imposent la misère, des ressources non vitales (pétrole pour les voitures qui transportent les «militants» vers des pas de tir de fusées contre Israël.

Au moment de l’évacuation par Israël de Gaza, sous le contrôle de l’ancien président de la Banque Mondiale on a laissé en place des serres d’une valeur de 15 millions de dollars entièrement opérationnelles. Elles auraient pu continuer à produire des légumes, des fruits ou des fleurs pour l’export. Mais la population locale a préféré laisser les «militants» les détruire pour pouvoir continuer à être des «victimes» aidées par l’UNRWA et le reste de la communauté mondiale. Ces populations ont ensuite élu démocratiquement la direction du Hamas, toujours pour être des victimes, non des citoyens, et utiliser l’argent reçu du monde entier pour acheter des munitions, des armes et des explosifs. Et si Israël ferme des robinets … une crise humanitaire est décrétée de suite et l’Europe, l’ONU et les pays arabes se chargent de condamner Israël pour le traitement des «pauvres palestiniens». En attendant, le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, à la demande de la Syrie et du Pakistan (on croit rêver) se réunira d’urgence cette semaine «pour examiner si Israël ne commet pas des abus dans les territoires palestiniens». Les paris sont ouverts, à 100 contre 1 qu’ils trouveront des abus … Les pays d’Europe s’abstenant courageusement de voter ou de tenter d’expliquer que tirer des fusées à jet continu de son territoire sur celui d’un autre pays n’est pas un acte particulièrement inoffensif.

Dernier évènement en date, la destruction de la frontière Gaza-Egypte, au point de passage de Rafah, qui aurait dû être gardée par les Européens s’ils ne s’étaient sauvés il y a plus d’un an à la faveur de la première échauffourée créée par le Hamas, préférant attendre et voir venir sur les plages israéliennes d’Ashkelon où ils doivent se trouver encore. Rafah qui, de l’autre côté, devait être gardé par l’Egypte qui a assisté impassible à la destruction de sa frontière et a laissé passer des dizaines de milliers de palestiniens «affamés» dans les deux sens. Quant aux tunnels qui passent sous la frontière, avec la complicité du Caire, ils auraient pu servir à passer des vivres et non des armes et il n'y aurait eu aucune «crise humanitaire».  Mais, dit M. Moubarak, «ils ont faim, il faut les laisser venir manger». En 2005, quelques mois seulement après l’évacuation du territoire par Israël, les palestiniens avaient déjà fait exploser la frontière avec l’Egypte. Et, à l’époque, il n’y avait pas d’affamés ni de crise humanitaire … mais on a pu montrer au monde qu’une frontière ne pouvait pas résister aux masses arabes … Accessoirement, quand 250.000 palestiniens (selon les gazettes) déferlent dans le Nord du Sinaï, ils sont en train de ravir à l’Egypte sa souveraineté sur un bout de territoire. Qui se souvient qu’Israël a rendu le Sinaï à l’Egypte deux fois (en 1956 et après la guerre du Kippour quand Sadate prit l’initiative d’un traité de paix) ?

Avec la finesse qu’on lui connaît, dès qu’il s’agit du conflit proche-oriental, la presse européenne titre maintenant «la fuite des palestiniens en Egypte» pour continuer à diaboliser Israël et les juifs qui d’opprimés se seraient transformés en oppresseurs.

L’Europe, dont le seul enseignement de la dernière guerre sur son territoire est, non pas qu’il faut se battre contre l’ignominie, mais qu’il faut renoncer à la guerre, fut-elle de défense, oublie qu’il fût un temps où on avait le courage de parler de «guerres justes». En ce sens la France tient «le pompon». Et l’Europe -et la France n’est pas étrangère à ce comportement qu’elle a pratiquement instauré dans la politique de l’Union- pour des raisons dites morales, s’accommode du terrorisme et prône l’apaisement (Iran, Tchétchénie, Darfour, Afrique Equatoriale, etc.,) car elle pense avoir ainsi la paix extérieure et intérieure. Par peur aussi de la «rue arabe» de ses villes et de ses cités. Ce faisant elle participe d’une inversion immonde des causes et des effets dès qu’il s’agit du Proche-Orient : les bons, les Palestiniens, les mauvais, les Israéliens. Et elle demande en permanence à Israël de faire des concessions car c’est tout ce qu’elle sait faire.

Qu’au Liban la Syrie empêche l’élection d’un président n’a pas l’air de troubler le monde. Que le responsable d’une armée, le Hezbollah, stipendié par l’Iran et la Syrie, qui a provoqué une guerre pendant laquelle un quart des infrastructures du pays ont été détruites, annonce au monde entier (AFP – 19.01.08)  «Nous avons des têtes, des mains, des pieds des soldats sionistes et nous avons un cadavre presque complet de la tête jusqu'au bassin» n’a l’air d’émouvoir personne et surtout pas l’AFP qui n’a pas joué des guillemets en se transformant en porte-voix pour cette macabre annonce. Le Hezbollah est un «acteur politique» au Liban, à ce titre il a envoyé des délégués à une conférence à Paris et, naturellement, la France s’oppose à ce qu’il figure sur la liste des organisations terroristes de l’Europe.

Et c’est ainsi que l’Europe se prépare à son avenir musulman. Certes, tous les musulmans ne sont pas terroristes, nous dit-on. Tout en occultant le fait qu’une religion qui se fixe comme but ultime la conquête du monde, par les armes, s’il y a opposition, porte en elle-même comme le nuage porte la pluie l’irréfragable nécessité de tuer. Et alors, le terrorisme s’appelle, comme au Proche-Orient, «résistance». Et l’Europe fait semblant de ne pas voir ou de ne pas comprendre qu’au Nord, le Hezbollah, au Sud, le Hamas (avec la complicité active ou passive de l’Egypte) et à l’Est lointain, l’Iran, se sont tous ligués pour la destruction d’Israël. Ne pas voir ? Mais si, elle voit bien la réalité mais pensant retarder autant que faire se peut sa propre conquête par les mêmes, elle a déjà passé Israël par pertes et profits.

Bref rappel du passé : en 1967 quand l’Egypte a provoqué la guerre (appelée ensuite «guerre des six jours»), Israël n’occupait ni Gaza ni la Cisjordanie. Mais trois pays (Egypte, Syrie et Jordanie) ont clamé haut et fort leur détermination d’éliminer Israël. À la fin de la guerre, Israël a proposé immédiatement de rendre les territoires conquis dans le cadre d’un accord de paix. Et elle a eu comme réponse les trois NON de Khartoum (non à la paix, non à la reconnaissance, non aux négociations). 40 ans après, «l’initiative arabe», saluée par l’Europe, propose à Israël la paix à condition de rendre les territoires (cela pourrait se comprendre) et d’accepter le retour de 4,5 millions de «réfugiés» (dont 90 % n’ont jamais connu les foyers d’où ils sont "partis" ou ont été "expulsés", selon l’histoire de chacun). C’est-à-dire, vu la démographie, en renonçant à ce qui fait sa spécificité, le caractère juif de l’état. Rien n’a changé sauf que, bientôt, les quartiers (ou villes ou cités ou banlieues) aujourd’hui interdits aux infidèles en France, aux Pays-Bas ou en Angleterre s’étendront, de plus en plus, pour devenir in fine le nouveau califat. Pessimisme ? Exagération ? Quand en 1922 Hitler disait «si un jour j’ai réellement le pouvoir, la destruction des juifs sera ma première et ma plus importante tâche», on ne l’a pas cru, pourquoi croirait-on Ahmedinejad ?

Et qui croît George Bush quand il décrète qu’un traité pour créer un état palestinien sera signé cette année encore entre Israël et les palestiniens ? Avec un Mahmoud Abbas qui ne contrôle ni Gaza ni même la Cisjordanie mais qui a réussi à faire tomber dans l’escarcelle palestinienne plus de 7 milliards de dollars en décembre (ou, au moins, des promesses de dons pour ce montant). Un état palestinien qui serait assuré (et la France et l’Europe demandent la même chose) de la contiguïté de son territoire (Gaza réuni avec la Cisjordanie). Comme on peut supposer qu’ils aient regardé une carte auparavant on n’a pas pu ne pas voir que cela veut dire un territoire israélien qui, lui, ne sera plus contigu …

De toute manière, ceux qui croient à ceci ou à cela, ceux qui grouillent, grenouillent et scribouillent pour dire n’importe quoi sur un conflit qui préfigure, en partie, l’avenir du monde, ne seront plus là pour voir… alors pourquoi s’en occuper !

En attendant, ceux qui ont accompagné notre Président à Riad, quand il a rencontré le monarque éclairé de l’Arabie Saoudite, ont pu trouver dans l’avion de Saudia (y aurait-il le même sur Air France ?) l’avertissement : «le royaume interdit les bibles, crucifix, statues, découpages et autres articles avec des symboles religieux tels que l'étoile de David». Pendant ce temps, d’abord à Rome et ensuite à Londres, on construit les plus grandes mosquées d’Europe.

© Michel Poirier pour LibertyVox

Immigration musulmane: à qui profite la trompérie?

Gérard Pince commente une proposition du rapport Attali à Nicolas Sarkozy :
http://www.liberationdelacroissance.fr/files/home.php
See the translation in english after the original in french.


La Commission Attali : Relance de l’immigration.

Je ne voulais pas parler du rapport de la Commission Attali avant d’en connaître la teneur précise mais comme ses conclusions sont déjà parues dans la presse, de nombreux amis me demandent de commenter sa proposition principale: la relance de l’immigration.

Le mot « relance » constitue une provocation puisque les entrées d’immigrés originaires des pays tiers (extérieurs à l'Union européenne) sont déjà passées de 153.000 en 1999 à 251.000 en 2005 (1). Les clandestins estimés à environ 100.000 s’ajoutent à ces chiffres officiels. On peut donc présumer qu’environ 350.000 personnes sont entrées sur le territoire français en 2005 ce qui représente en 6 ans l’équivalent de la population de Paris intra muros.

En ce qui concerne la contribution de ces flux à notre croissance, contentons nous de citer notre « Bilan économique de l’immigration » : « 6 sur 10 des personnes originaires des pays tiers et en âge de travailler, sont oisives. Le déficit des finances publiques imputable à cette population atteint 48 milliards d'euros soit 80% du déficit total enregistré en 2004. Au niveau du PIB, elle produit 93 milliards de valeur ajoutée et consomme 126 milliards » (2).

Enfin, puisque la commission considère que « l'immigration, facteur de développement de la population, est en tant que telle une source de croissance », rappelons que si le développement allait de pair avec un accroissement de la population, le Yémen et le Niger seraient de grandes puissances économiques et la Suisse un pays pauvre (3).

En réalité, il est vain de critiquer de telles inepties et il faut plutôt rechercher à qui " le crime profite"
A ce titre, il convient de souligner que la Commission Attali compte 22 dirigeants de grandes entreprises. Or, en affaires les choix se fondent plus sur le calcul que sur l’idéologie.

Par exemple, l’accroissement de la population par le biais de l’immigration, augmente la consommation et favorise la grande distribution. Le fait que cette consommation soit payée au moyen d’allocations financées par les contribuables, et que son excès entraîne un déficit massif de notre balance commerciale (40 milliards d’euro en 2007) n’entrent nullement en ligne de compte dans les calculs de ces entreprises.

De même, se faire l’avocat d’une immigration, à 80% islamique dans le contexte français, peut constituer un argument pour vendre des centrales nucléaires aux dictatures du Maghreb ou du Golfe.

Sur un plan plus général, ces grands groupes veulent s’appuyer sur un prolétariat abondant, peu syndiqué, mal payé afin d’accroître leurs profits. Avec la mondialisation, ils peuvent délocaliser le capital dans les pays à bas salaires mais beaucoup d’entreprises ne veulent ou ne peuvent pas se délocaliser. On met donc en place une délocalisation interne qui consiste à importer des travailleurs à bas prix pour remplacer les nationaux, tout en laissant les coûts afférents (éducation, logement, sécurité etc.) à la charge des contribuables.

Concrètement, ce phénomène entraîne la concentration des gains de la croissance au profit d’une élite mondialisée, la relégation de la classe ouvrière nationale dans les trappes de l’assistanat et enfin la paupérisation relative des classes moyennes (y compris aux USA).

J’ajoute que ce recours à l’immigration ne correspond pas à la théorie libérale orthodoxe fondée sur l’avantage comparatif. Il s’agit donc d’une hérésie qui risque de s’avérer fatale au libéralisme dans l’esprit de nos populations (4).

A ces intérêts économiques s’ajoutent les passions. Prétendre que les immigrés paieront nos retraites accrédite l’idée que notre génération est la dernière et que nous serons bientôt tous remplacés. De tels propos expriment la haine pathologique que notre malheureux peuple inspire à certains milieux (5).

En d’autres temps, l’Assemblée nationale aurait renversé le gouvernement et nos grands parents se seraient attroupés pour marcher sur le siège de la Commission. Hélas, ce peuple français authentique ne subsiste plus que sur les monuments aux morts.

Ne soyons donc pas plus royalistes que le roi et tenons aux africains le discours que le politiquement correct nous impose: votre continent compte 750 millions de personnes qui vivent dans la précarité. Venez donc en masse en France. Vous aurez droit à un logement à Paris, à la couverture des soins médicaux (CMU), à l’éducation gratuite et enfin à une multitude d’allocations dès votre régularisation.

Alors, elle est pas belle la vie? Battez le Tam Tam dans tous les villages. Venez tous. Venez le plus vite possible! La Commission Attali vous attend.

Gérard Pince




http://gerardpince.blogspot.com

1- Chiffres extraits du rapport de la Direction de la population et des migrations
2- Se reporter à www.freeworldacademy.com/IMMIG.htm
3- Certes, la croissance de la population contribue à augmenter le produit national brut mais dans certains cas elle peut diminuer le produit par habitant qui est le principal indicateur du développement.
4- Ce point mériterait de plus amples commentaires peu compatibles avec la taille de l’article.
5- Imaginez que ce discours soit tenu dans un pays d’Afrique: « On va faire venir des colons et ce sont eux qui paieront les retraites des indigènes ». Quelle serait la réaction légitime des intéressés?

12/12/2007

Soudan: un génocide raciste arabo-islamiste

Entretien d'Abdulwahid Al Nour, fondateur du Mouvement de Libération du Soudan (SLM), avec Alexandre del Valle, pour Politique Internationale,

Alexandre Del Valle — M. Al Nour, pouvez-vous nous décrire votre parcours ? Dans quel contexte avez-vous fondé le Mouvement de libération du Soudan (SLM) ?
Abdul Wahid Al-Nour — Je suis né en décembre 1968 au Soudan, dans l’ouest du Darfour, dans une petite ville appelée Zalingei. Ma famille est originaire du djebel Marra, dans la province de Torrah, qui a été la capitale du sultanat foiur. du Darfour. Pour comprendre cette région, il faut savoir que le Darfour a été un sultanat indépendant jusqu’en 1916 (1). Nous avons donc une tradition nationale qui nous est propre. J’ai effectué mes études primaires et secondaires à Zalingei, avant d’intégrer le Lycée d’Al Fasher, puis celui de Madani — la deuxième plus grande ville du Soudan et chef-lieu de la région d’Al Ghazira. En 1990, je me suis inscrit à l’Université de Khartoum, dont j’ai été diplômé en droit en 1995. Je suis devenu avocat en 1996.

En 1992, encore étudiant en droit, j’ai créé le SLM en réaction à l’établissement, par un coup d’État, du gouvernement militaro-islamiste du général Al-Bachir (en juin 1989). Comme vous le savez, son parti, le Front islamique, avait remporté moins de 10 % des suffrages aux élections législatives…
Aujourd’hui, le Front islamique s’appelle Congrès national, mais le fond n’a pas changé : c’est toujours la même dictature sanguinaire qui impose la charia à toute la population et qui finance le terrorisme international.
A. D. V. — Qu’est-ce que le SLM et quels buts se donne-t-il ?
A. A. N. — Le SLM est né à l’université de Khartoum. Il s’est constitué autour de dix-sept fondateurs, et ses membres sont issus de partout au Soudan. Le pays était plongé dans le chaos. Le pouvoir islamiste avait repris la guerre dans le sud contre les chrétiens et les animistes, une guerre terrible qui s’est soldée au total par près de deux millions et demi de victimes ; il avait, aussi, lancé un jihad contre les habitants des monts Noubas, ce qui a abouti à l’extermination de 500 000 de ces malheureux; et la guerre faisait rage dans l’est dans la région du Nil bleu. Même Khartoum n’était pas épargnée par les troubles. Nous nous sommes demandés comment apaiser nos compatriotes, comment réunifier les peuples du Soudan et faire cesser les guerres civiles, comment mettre fin à la haine religieuse et ethnique…
Nous avons voulu reconstruire le pays à partir des idéaux que nous partagions : le respect des droits de l’homme et du droit international ; l’égalité des droits des citoyens ; la promotion de la démocratie chez nous et dans la région ; et la sécularisation de l’État. Nous estimons, en effet, que la nation appartient à tous et la religion à chacun. C’est autour de ce programme que nous avons mobilisé la population dans tout le pays. On oublie souvent, en Occident, que le combat du SLM est d’abord national, qu’il concerne l’ensemble de notre pays. Un pays — je le répète — que terrorise une dictature arabo-islamiste, raciste, génocidaire et intra-colonialiste.
Cette première phase de mobilisation a duré près de dix ans et a été couronnée de succès. Même si notre action se déroulait dans la clandestinité, nous étions populaires et nous comptions de plus en plus de soutiens, spécialement au sein des Université, dernier endroit où les élections étaient encore un tant soit peu libres. La deuxième phase a été la rébellion armée… C’est la répression sauvage et aveugle du gouvernement de Khartoum au Darfour qui nous a amenés à créer la SLA — le mouvement militaire qui représente les forces de défense du SLM, lequel conserve la totalité des centres de décision.
A. D. V. — Vous affirmez que, depuis l’arrivée au pouvoir d’Al-Bachir, le régime de Khartoum a largement soutenu le terrorisme international et l’islamisme salafiste. Est-ce toujours le cas aujourd’hui, alors que l’idéologue islamiste et ex-bras droit d’Al-Bachir, Hassan Al-Tourabi, est tombé en disgrâce il y a déjà quelques années ?
A. A. N. — N’oubliez pas que Carlos s’était réfugié au Soudan, ainsi qu’Oussama Ben Laden en personne s’est réfugié à Khartoum en 1992-1993 et y a résidé jusqu’en 1995. Il est vrai que le chef d’Al-Qaïda était en contact étroit avec Tourabi ; mais il avait été officiellement accueilli au Soudan par le général Al-Bachir lui-même ! Aujourd’hui encore, ce dernier bénéficie des colossaux investissements que Ben Laden a réalisés dans des secteurs clés au Soudan — je pense, entre autres exemples, au complexe industriel Giad, qui construit des camions. On en parle peu car le régime de Khartoum bâillonne les voix libres sur place — n’hésitant pas, le cas échéant, à aller jusqu’à l’assassinat pour faire taire les critiques — et empêche les journalistes étrangers de faire leur travail. Le gouvernement soudanais a bien fini par expulser Oussama Ben Laden en 1995, mais cette décision était due aux pressions internationales et certainement pas à une quelconque évolution idéologique.
A. D. V. — Avez-vous toujours été laïc et anti-islamiste ?
A. A. N. — J’ai été arrêté trente-deux fois par le régime parce que je n’étais pas islamiste ! Je ne l’ai jamais été, ni de près ni de loin. Dès le début de la dictature arabo-islamiste, je me suis opposé avec énergie à Al-Bachir et à Tourabi, à l’époque unis en un duo infernal. Le SLM refuse catégoriquement que notre pays soit une base du terrorisme islamiste international.
A. D. V. — Pouvez vous chiffrer vos effectifs ? Que représentez-vous démographiquement, politiquement et militairement ?
A. A. N. — Nous représentons les deux tiers de la population du Soudan. Illustration de notre influence : cette année, nous avons remporté les élections à l’Université de Khartoum. Or, comme je viens de vous le dire, les universités sont le seul endroit du pays où les élections sont encore libres… Nous avons des bureaux partout dans le pays, aussi bien dans les camps de réfugiés du Darfour qu’à Khartoum même (où nos représentations sont clandestines, bien sûr).
Concernant le volet militaire, je vous rappelle qu’après l’accord de cessez-le-feu de N’djamena signé en avril 2004 nous nous sommes engagés à ne pas utiliser la violence. Nous n’avons jamais violé ce cessez-le-feu. C’est pourquoi il ne serait pas opportun de parler de l’état de nos forces ou de nos plans militaires. Non seulement nous ne tenons pas à en informer Khartoum, mais nous avons pris des engagements envers la communauté internationale. Nous nous devons de respecter les accords que nous avons signés. Malheureusement, le gouvernement de Khartoum, lui, ne respecte aucun de ses propres engagements.
A. D. V. — Pardonnez-moi d’être direct mais, les accords internationaux ne vous profitant pas, pourquoi respecter un cessez-le-feu que vos ennemis violent ? N’avez-vous pas le devoir moral de réagir par tous les moyens au génocide en cours ?
A. A. N. — Le gouvernement tue des milliers de personnes chez nous via des attaques aériennes terribles sur nos villages et même sur les camps de déplacés. Hélas, nous ne pouvons pas grand chose contre les hélicoptères de combat, les MIG ou contre les avions civils russes Antonov transformés en bombardiers… Même les avions que le régime d’Al-Bachir a récemment achetés à la Chine ont servi à nous bombarder. J’ai solennellement demandé au gouvernement chinois de ne pas vendre d’armes et d’avions au gouvernement de Khartoum. La situation est dramatique car, faute d’aides financières importantes et d’armes efficaces, nous ne pouvons pas faire face à nos agresseurs. Naturellement, il en irait tout autrement si nous étions équipés… Car nous avons des hommes en grand nombre sur tout le territoire soudanais.
A. D. V. — Combien êtes-vous précisément ? Quelle est votre représentativité au Darfour et dans le Sud en général ? Vous n’avez pas répondu à cette question…
A. A. N. — Nous sommes le mouvement le plus représentatif au Darfour et dans tout le Soudan. Dans les camps du SLM — je ne parle donc pas des camps de réfugiés, qui n’ont rien à voir —, dans nos garnisons, nous avons plusieurs milliers d’hommes prêts, aguerris et mobilisés. Je répète que nous sommes implantés partout ; mais, pour des raisons évidentes, je ne peux pas vous dire combien ni où nous sommes exactement… Ce que je peux vous certifier, en revanche, c’est que nous sommes prêts à déployer des centaines de milliers de combattants en cas de besoin. Mais comme nous continuons de respecter le cessez-le feu, nous n’en faisons rien pour l’instant — d’autant que, comme je viens de l’expliquer, aussi longtemps que nous ne disposerons pas des armes adéquates, les choses en resteront là.
A. D. V. — Vous avez mentionné vos nombreuses arrestations. Êtes-vous allé en prison ?
A. A. N. — Oui. J’ai été emprisonné une première fois en 2001, parce que je voulais un Soudan démocratique et laïque. Le régime ne m’a jamais pardonné de réclamer la sécularisation. J’ai donc été arrêté pour mes seules idées démocratiques et laïques : à l’époque, je n’avais pas pris les armes. Je suis resté deux mois en prison. Je peux dire que j’ai eu de la chance : les autorités ont cru que je ne représentais pas grand-chose et m’ont libéré. Elles l’ont vite regretté ! Car à peine libéré, j’ai créé secrètement une faction militaire du mouvement : la SLA (Sudan Liberation Army), dans le djebel Marra, avec des gens d’horizons fort différents. Après la création de la SLA, en juillet 2002, j’ai été arrêté une seconde fois, précisément pour avoir fondé cette faction armée. Je fus incarcéré à Zalingei, durant 37 jours, puis à Nyala, pendant 23 jours. Mais depuis ma prison, j’ai pu transmettre à nos agents l’ordre de mener des opérations à Toor, près du djebel Marra. Le gouvernement — persuadé que je n’étais pas le vrai chef de la SLA puisqu’elle effectuait de nouvelles opérations pendant mon incarcération ! — finit par me libérer. La baraka ! Ensuite, je me suis réfugié dans le djebel Marra. C’est alors que Khartoum a réalisé que j’étais bel et bien le chef à la fois du SLM et de la SLA… mais c’était trop tard !
A. D. V. — Pourquoi avoir choisi comme refuge et base de votre mouvement le djebel Marra ?
A. A. N. — Parce qu’il s’agit d’une aire montagneuse. Au départ, j’ai créé la branche militaire avec très peu d’armes ; par surcroît, pour des raisons de sécurité et de fiabilité, j’ai commencé par recruter exclusivement des hommes issus de mon ethnie d’origine. Par la suite, la SLA a pris de l’ampleur. Le djebel Marra est, en quelque sorte, une zone naturelle de défense. J’y ai mes propres hommes, qui me sont parfaitement fidèles ; j’ai été leur avocat et leur fils avant de devenir leur chef politique et militaire. Et puis, dans ce fief musulman, noir et, surtout, modéré du Darfour, où le pouvoir central ne s’aventure pas, nous disposions déjà d’une base militante ancienne, mobilisée depuis plus de dix ans. C’est seulement ensuite que je suis allé à Dar Zaghawa, une autre région du Darfour.
A. D. V. — Pouvez-vous nous en dire plus sur la particularité de votre ethnie et sur les ethnies au Soudan en général ?
A. A. N. — Je suis Four : c’est-à-dire que je suis issu de l’ethnie la plus importante à la fois au Soudan et au Darfour. Les Fours constituent au moins 60 % de la population du Darfour et à peu près 32 % de celle du Soudan. Il existe trois principales ethnies au Soudan : les Fours, les Zaghawas et les Massalits. Bien sûr, les ethnies sont une réalité dont il faut tenir compte ; mais sachez que je m’élève contre le fait de raisonner politiquement en termes de tribus et d’ethnies. Je considère les Soudanais comme des égaux, quels que soient leur sexe, leur couleur de peau, leur religion, leurs traditions culturelles ou la région où ils résident. Les catégoriser en tribus revient à diviser cette nation soudanaise que j’aspire à reconstituer. J’insiste : à mes yeux, tous les Soudanais sont des citoyens égaux en droits. En tout cas, il devrait en aller ainsi, comme c’est le cas en France et dans tous les pays laïcs.
A. D. V. — Quelle est votre vision de la question religieuse au Soudan ?
A. A. N. — Le Soudan est un pays multi-religieux. Les musulmans ne sont pas circonscrits à une seule zone mais répartis entre le Darfour, le Nord, l’Est et même, un peu, le Sud; les Chrétiens sont principalement établis dans le Sud, dans les Monts Nouba (Ouest) et dans le Kordofan (entre le Nil et le Darfour)… Dans ces deux dernières régions, il y a aussi de nombreuses tribus animistes qui ont été massacrées par le pouvoir de Khartoum…
Le Soudan est une mosaïque de peuples. L’islam n’est pas la religion de tous et tous les musulmans ne veulent pas d’un islam intégriste. Le régime de Khartoum joue sur l’arabité et sur l’islam, mais il est plus islamiste et arabo-expansionniste qu’autre chose. Je considère que sa politique relève d’un « colonialisme intérieur » puisqu’il ambitionne de nettoyer ethniquement et religieusement le pays, de l’épurer des « mauvais » musulmans non-arabes et des non-musulmans noirs… d’ailleurs il installe sur nos terres des tribus arabes, surtout originaire du Niger.
A. D. V. — Quelle est l’ampleur des dégâts sur le plan humanitaire ?
A. A. N. — Selon les chiffres de l’ONU, il y avait en 2004 au moins 2,5 millions de réfugiés et de déplacés dans des camps, et 200 000 morts. Depuis, personne ne sait combien il y a eu de morts supplémentaires, mais j’estime que le chiffre de 2004 a au moins doublé. De plus, personne ne parle des « in between », ces gens qui n’ont plus de villages, dont les champs ont été brûlés, qui n’ont plus de biens mais qui ne veulent pas vivre dans les camps car ces camps sont régulièrement attaqués par les janjawid : ces malheureux s’installent n’importe où sur les pistes, de préférence dans nos zones. Ils sont près d’un million et demi ! Hélas, comme personne ne parle d’eux, ils n’ont accès à aucune aide humanitaire. Pis encore : le gouvernement soudanais a installé sur nos terres des nomades arabes (au moins 130 000), venus pour la plupart du Niger. C’est inacceptable ! Nous nous battrons jusqu’au bout pour reprendre nos terres.
Imaginez la vie dans les camps, les enfants désœuvrés, pas d’écoles, pas de travail, pas d’avenir… Tout ça pour quoi ? Il n’y a pas de guerre au Darfour, il y a seulement un gouvernement qui massacre sa propre population !
A. D. V. — Pourquoi parle-t-on seulement du Darfour et pas de l’ensemble du Soudan musulman, animiste et chrétien ?
A. A. N. — La crise apparente et dramatique est aujourd’hui au Darfour. Des crimes contre l’humanité y sont commis. Comme vous le savez, la Cour pénale internationale a mis en examen deux hauts dirigeants (2). Évidemment, ils n’ont pas été extradés vers La Haye. Bien au contraire, même : l’un d’eux est devenu ministre des Affaires humanitaires ! Pour le reste, la guerre au Sud a duré vingt ans et fait 2,5 millions de morts dans l’indifférence, et les Dinka (3) ont été décimés dans un jihad. Enfin, il existe aujourd’hui une forte opposition à l’est, dans la région du Nil Bleu et dans le Nord.
Tout comme cette crise n’est pas uniquement celle du Darfour, nous ne sommes pas exclusivement un mouvement darfourien, mais un mouvement politique national qui lutte pour un Soudan démocratique, fédéral, libéral et laïque.
A. D. V. — Comment faut-il interpréter ce qui se passe au Darfour ? S’agit-il de massacres inter-tribaux ou bien d’un véritable génocide arabo-islamiste planifié par la junte de Khartoum ?
A. A. N. — Le gouvernement de Khartoum instrumentalise les conflits inter-tribaux. C’est une guerre arabo-islamiste, comme vous dites. Je vais répondre très clairement à votre question : on assiste bien, actuellement, à la poursuite d’un génocide, pas seulement au Darfour, mais également contre les populations chrétiennes et animistes dans le sud. Voilà déjà quinze ans que le monde entier assiste à ces tueries, impassible. Soit dit en passant, nous sommes particulièrement attristés de ne pas entendre s’élever de voix africaines — à l’exception de celle de Desmond Tutu.
Pour parvenir à ses fins, ce gouvernement a poursuivi une guerre effroyable au Sud, où plus de deux millions de personnes ont déjà été assassinées dans la quasi indifférence générale, puis dans les Monts Nouba. Les Noubas animistes ne sont que 250 000 aujourd’hui ; or leur nombre s’élevait à trois millions avant 1989. Au moins 500 000 d’entre eux ont été massacrés en 1992. Le gouvernement a mené un jihad officiel dans le Sud et dans les Monts Nouba, puis dans la région du Nil Bleu où d’autres animistes — au moins 200 000 personnes — ont été sauvagement assassinés.
À présent, le gouvernement génocidaire de Khartoum se tourne vers nous, qui sommes musulmans. Pour deux raisons : parce que nous sommes noirs et que nous avons osé rappeler que nous étions abandonnés par le pouvoir central. En effet, il n’y a presque pas de routes, d’hôpitaux et d’écoles au Darfour. En réponse à nos légitimes requêtes, le gouvernement islamiste bombarde nos villages et nos camps de réfugiés. Pour réaliser ses sinistres projets génocidaires, Khartoum a créé les tristement célèbres milices d’assassins Janjawid qui tuent, violent et pillent. Les hommes sont assassinés, les enfants emportés en esclavage ! Les champs et les villages sont brûlés. Ce sont des villageois qu’on assassine systématiquement. Il s’agit donc bien d’un génocide.
Au Darfour, le bilan oscille désormais entre 300 et 400 000 victimes. Je rappelle, en passant, que ce phénomène Janjawid n’a rien de nouveau : avant eux, à la fin des années 1980, une autre milice nomade arabo-islamiste, les Marahil, avait été chargée de tuer tous les non-musulmans animistes et chrétiens du Soudan, nos frères. Pour résumer : le Darfour n’est que la partie émergée et médiatisée d’un génocide qui est cours dans tout le pays.
A. D. V. — Qui sont vos alliés dans votre lutte ?
A. A. N. — Notre principal allié est le SPLM (Mouvement populaire de libération du Soudan), le grand mouvement du Sud. Le SPLM a dû signer en 2005 un accord de paix avec le gouvernement soudanais, avec l’aide de la communauté internationale et sous son contrôle. En vertu de cet accord, le président du SPLM, Salva Kier, ex-adjoint du défunt leader du Sud-Soudan John Garang, est devenu le premier vice-président du pays et président du Sud-Soudan. Mais sa fonction demeure purement symbolique. L’accord n’avait comme objectif que de matérialiser un cessez-le-feu fragile avec Khartoum qui avait besoin d’une paix apparente dans la zone pétrolière du sud.
A. D. V. — C’est donc là un allié étonnant !
A. A. N. — Non, pas vraiment. Les choses sont complexes. Le mouvement politique de M. Salfa Kier, successeur du regretté Garang, je vous l’ai dit, demeure clairement notre allié. Il apparaît peut-être paradoxal qu’il soit également l’allié, même tactique, de Khartoum ; mais je répète que l’accord qu’ils ont passé n’est dû qu’aux pressions internationales. Forcé de composer pour pacifier le Sud, le régime dictatorial a couronné le chef du Sud rebelle, Salfa Kier ; mais il l’a dépourvu de tout pouvoir et lui a cyniquement imposé un partage des richesses pétrolières : 50 % de ces richesses devaient aller à Khartoum et 50 % au Sud-Soudan. Il est clair que Khartoum avait besoin d’un calme relatif dans le Sud pour vendre le pétrole aux Chinois ou aux autres acheteurs potentiels. Il s’agissait donc d’un accord pragmatique et froid, qui ne m’empêche nullement d’entretenir de très bons contacts permanents avec M. Salfa Kier.
Tous ceux qui souhaitent un Soudan laïque, démocratique et libre sont nos alliés — mais je ne peux mentionner que Salfa Kier car il est plus fort que les autres et est aidé par les accords signés à Naivasha, au Kenya, en 2003 — accords parrainés par la communauté internationale. Les individus et groupes qui partagent nos idéaux sont nombreux mais trop éparpillés et vulnérables pour se révéler pour l’instant, vu les rapports de forces. En termes clairs, ils seraient arrêtés ou massacrés si je révélais leurs noms. Disons que notre mouvement est, avec le SPLM, le plus puissant et le mieux capable d’afficher ses idées et ses objectifs.
A. D. V. — Avez-vous toujours un rival en la personne de M. Minni Minawi, jadis à l’origine d’une scission au sein du SLM ?
A. A. N. — On dit que Minni Minaoui est mon adversaire ; la vérité, c’est qu’il a été notre secrétaire général, avant de nous trahir. Il assiste à présent Omar Al-Béchir, l’auteur du génocide contre notre peuple.
A. D. V. — Sur quels alliés de l’extérieur pouvez-vous compter ?
A. A. N. — Sur aucun ! Hélas, aucune nation ne nous aide réellement en ce moment. Je cherche activement des soutiens concrets qui apporteraient à notre révolution l’aide financière, politique et militaire qui nous permettrait réellement de remporter la victoire finale. Car si nous manquons d’armes, nous avons les âmes et les bras ! Le monde doit bien comprendre que la dictature arabo-islamiste au pouvoir à Khartoum menacera un jour le reste de l’Afrique et même de l’Europe, y compris la France qui est si liée à l’Afrique. L’inaction de la communauté internationale et l’indifférence des nations ont déjà coûté très cher. Mais le prix à payer dans le futur sera encore plus élevé. Il faut que les nations libres se réveillent. Pour le moment, au lieu de nous aider, la communauté internationale essaie de nous forcer à signer un accord de « paix » avec les génocidaires de Khartoum… Or cet accord n’est qu’un bout de papier dont Bechir ne respectera pas les termes, comme d’habitude. Le Sud a déjà signé. Pour ma part, je m’y refuse tant qu’un minimum de sécurité n’est pas assuré à mon peuple. Hors de question d’accepter cette trêve qui ne servirait que les bourreaux.
A. D. V. — Qui est contre vous ?
A. A. N. — Presque tout le monde ! Les fondamentalistes islamistes du Soudan bénéficient de l’appui — notamment en armes — de tous les pays arabes et de l’Iran. Savez-vous que la Syrie a proposé de tester ses gaz de combat contre les Darfouris et qu’elle a mis ses pilotes d’avion à la disposition de Khartoum pour nous bombarder ? Notre propre service de renseignements nous a donné des informations très précises à ce sujet.
A. D. V. — En France, vous bénéficiez du soutien du collectif Urgence Darfour (4) — vous avez discuté publiquement avec les dirigeants de ce collectif il y a quelques mois, à la Mutualité. Surtout, vous avez été reçu à plusieurs reprises par Bernard Kouchner. Pensez-vous que Paris va aider le Darfour ?
A. A. N. — À la Mutualité, les candidats à la présidentielle française se sont engagés par écrit à aider mon peuple. Madame Guedj a signé au nom de Nicolas Sarkozy. Richard Rossin et Bernard-Henri Lévy, tous deux membres d’Urgence Darfour, sont même venus nous rencontrer sur le terrain clandestinement. Richard Rossin m’a présenté Bernard Kouchner, un homme auquel je voue une grande admiration pour tout ce qu’il a fait dans le monde. Je suis persuadé que le président Sarkozy et M. Kouchner vont nous aider ; ils ont d’ailleurs déjà commencé à le faire en parlant du Darfour, en exigeant un couloir humanitaire, en activant le vote de sanctions à l’ONU et en soutenant la résolution permettant l’envoi de nouvelles forces supplémentaires ONU-UA.
A. D. V. — Jugez-vous utile l’idée de corridor humanitaire défendue par Bernard Kouchner ?
A. A. N. — Malheureusement, le Soudan a rejeté cette idée, ce qui montre bien son intérêt pour la population qu’il massacre ! Malgré toute sa force de persuasion, Bernard Kouchner n’a pu obtenir qu’un engagement sous conditions pour l’envoi d’une force de protection des populations civiles dont le déploiement, soit dit en passant, avait été voté il y a un an par le Conseil de sécurité (la résolution 1706)…
A. D. V. — Comment expliquer l’indifférence de la communauté internationale ? Pourquoi les aides humanitaires occidentales vont-elles surtout au mouvement darfouri islamiste JEM (Mouvement pour la Justice et l’Égalité) plutôt qu’à vous qui militez en faveur d’un Soudan démocratique et laïc ?
A. A. N. — La communauté internationale n’est pas complètement indifférente : jamais il n’y a eu autant d’aide humanitaire ! On nous assiste comme des enfants, on nous nourrit, on nous apporte de l’eau, on nous soigne… mais on nous laisse nous dessécher dans des camps qui ne sont même pas sécurisés. C’est un cache-misère onéreux au défaut de décision politique ; on nous laisse à la merci des assassins, on ne nous aide pas à nous défendre ! Donnez-nous de quoi nous défendre !
La vérité, c’est que la communauté internationale a peur des Arabes.
Dans notre mouvement, il y a des gens de partout au Soudan, y compris des Arabes qui veulent vivre en paix dans un pays libre. Nous n’avons rien contre les Arabes. Il y a même des tribus arabes qui ont été instrumentalisées par Khartoum, qui le comprennent et veulent désormais nous rejoindre. Nous luttons contre les intégristes qui ont pris le pouvoir par un coup d’État militaire. Pas contre les Arabes en tant que tels, évidemment.
Quant au JEM, il a le même maître à penser que le gouvernement : Hassan al-Tourabi. Ce mouvement est aidé par la Libye, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et même, pour des raisons tribales, par le Tchad. Il ne représente pas de force sur le terrain ; avec l’argent du Golfe et de la Libye, il achète des gens dans les camps de réfugiés. Grâce à ses soutiens, il jouit d’une certaine force de persuasion en Occident et, notamment, en Grande-Bretagne. Mais, nous sommes des démocrates et le JEM doit avoir sa place dans des négociations. Nous appelons à un dialogue Darfour-Darfour pour que tous les darfouris puissent être représentés — même si nous estimons qu’aucun parti politique ne devrait être religieux, puisque la religion doit être confinée à la sphère privée.
A. D. V. — Vous parlez souvent des liens de Khartoum avec d’autres régimes arabes anti-noirs. Craignez-vous une contamination islamiste dictatoriale vers les voisins du Soudan ?
A. A. N. — N’oubliez jamais que le génocide des Noirs par les arabo-islamistes est global et concerne plusieurs pays. Par exemple, le gouvernement a souvent fait venir de Mauritanie des miliciens arabes habitués à guerroyer contre les Noirs, que les Arabes assimilent à des esclaves dans toute l’Afrique.
Khartoum est un régime panarabe, nationaliste et islamiste qui veut exporter son idéologie partout en Afrique et dans le monde. C’est pourquoi ses criminels attaquent désormais le Tchad. N’oubliez pas que le gouvernement du Soudan envoie les Janjawid au Tchad et en Centrafrique et qu’il espère rapidement ouvrir un nouveau front au Cameroun !
Je le répète : le danger est énorme, pas uniquement pour nous mais pour toue l’Afrique et aussi pour l’Europe voisine qui n’a aucun intérêt à voir s’étendre le totalitarisme arabo-islamiste barbare dans la région et jusqu’au Maghreb. Car Khartoum exporte son idéologie terroriste dans toute l’Afrique : en Algérie, au Maroc, au Niger, au Mali et en Somalie. Dans tous ces pays, les autorités soudanaises veulent remplacer les pouvoirs en place par des régimes qui partageront leur extrémisme. En Mauritanie, il y a eu un coup d’État, il y a un an ; son auteur, M. Mahamat Ouldfal — qui a, depuis, quitté le pouvoir à la suite d’élections libres — a justifié ce putsch en expliquant qu’il voulait empêcher l’envoi de miliciens arabes (mauritaniens et autres) auprès des Janjawid. Inversement, le gouvernement soudanais a installé chez nous près de 130 000 Arabes venant du Niger, du Centrafrique, de Mauritanie, du Tchad et du Mali : il leur a tout simplement offert les terres du Darfour !
A. D. V. — Vous avez mentionné le Cameroun. Pouvez-vous préciser ce que les Soudanais y mijotent ?
A. A. N. — Ils entraînent déjà des gens dans ce pays, car le Cameroun est le voisin du Tchad, lui-même dirigé par un président d’ethnie Zaghawa, la même ethnie que certaines tribus du Darfour. Or les réfugiés du Darfour — y compris des Zaghawas — qui se sont installés au Tchad sont harcelés et massacrés dans leurs camps par les Janjawid.
On pourrait également parler de la dimension de l’esclavage (5) dans cette guerre barbare. Dans la zone des Monts Nouba et au Darfour, des milliers d’enfants sont kidnappés pour être transformés en esclaves. Ils deviennent des gardiens de bêtes et doivent s’occuper de toutes les tâches quotidiennes. Tout le monde, chez ces nouveaux venus au Darfour, a des esclaves !
A. D. V. — Vous avez refusé de vous rendre aux négociations organisées ce mois de novembre en Libye. Pourquoi ?
A. A. N. — Il était hors de question, pour moi, de négocier alors que les bombardements continuent ! De plus, Tripoli est partie prenante au conflit puisque ce régime soutient celui de Khartoum. Comme la Libye pourrait-elle, dès lors, jouer les intermédiaires ? Cela n’a pas de sens.
A. D. V. — Que peut faire la France ?
A. A. N. — Nous aider à nous organiser. Défendre notre cause auprès des instances européennes et internationales et faire en sorte que les résolutions ne restent pas lettre morte. Faire comprendre aux Chinois que nous n’avons rien contre eux, que nous souhaitons leur aide (6) et qu’ils se sont trompés car, en aidant ce gouvernement, ils n’aident pas le peuple soudanais.
A. D. V. — Que projetez-vous de faire en cas de victoire ?
A. A. N. — Je négocierai avec ceux qui m’auront aidé (ne serait-ce que symboliquement) pour accomplir mon objectif de toujours : établir la paix et la démocratie au Soudan.

(1). Au XVIIIème siècle, le Darfour a été un État indépendant à la structure féodale. En 1799, lors de la campagne d’Égypte, le général Bonaparte reçoit d’Abd-er-Rahman, surnommé el-Rachid ou le Juste, sultan du Darfour, une missive de félicitations pour sa victoire sur les Mamelouks. En 1821, le Khédive d’Égypte, Mehmet Ali, après avoir conquis le royaume de Sennar, défait l’armée du Darfour à la bataille de Bara et s’empare de la province du Kordofan, mais il arrête ses troupes avant le djebel Marra. Le Darfour, dont l’islamisation avait commencé au XVIème,siècle, perd son indépendance en 1916, pendant la Première Guerre mondiale. Son dernier sultan, Ali Dinar, s'allie avec l'Empire ottoman et déclare la guerre à la Grande-Bretagne. Il est défait. Le sultan meurt et le pays est incorporé au Soudan britannique. Le Soudan, pour sa part, n’existe pas en tant qu’État avant 1821. Pour les historiens arabes médiévaux, le Bilad as-Soudan (« Terre des Noirs » (est-ce bien cela?)) est une zone qui s’étend entre le Sénégal et l’Éthiopie d’aujourd’hui. Les frontières du Soudan actuel sont héritées du colonialisme turco-égyptien. Mehmet Ali, d’origine albanaise, s’était proclamé vice-roi d’Égypte après l’évacuation du corps expéditionnaire français. Il fonde la ville de Khartoum au confluent des deux Nils. À partir de là, les hommes de Khartoum partent à l’assaut du Sud, qui est le grand réservoir d’esclaves et d’ivoire exploité jusqu’alors par les Darfouris…
(2) En juin 2007, la Cour pénale internationale met en accusation un ancien ministre de l’Intérieur et un général soudanais en charge de la « formation des Janjawid », devenu depuis ministre des Affaires humanitaires.
(3) Les Dinkas sont un peuple de pasteurs du Sud-Soudan. La plupart d’entre eux sont animistes, et une minorité est chrétienne. Ils ont fait l’objet de massacres à grande échelle perpétrés par l’armée soudanaise lors de la guerre civile des années 1980.
(4) Le Collectif Urgence Darfour a publié en mai 2007 l’ouvrage collectif — auquel participèrent Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann, Bernard Kouchner, Richard Rossin et d’autres — Urgence Darfour (éditions Des idées et des hommes).
(5) Le principal facteur de division remonte aux origines de l’islam : les Arabes esclavagistes du nord monopolisent l'appareil d'État et imposent leur loi à de soi-disant concitoyens du sud qu'ils méprisent et qu’ils vendront pendant des siècles comme esclaves aux mieux offrants.
(6) Lorsque la communauté internationale a pris conscience du drame du Darfour, les investissements de Pékin au Soudan étaient déjà considérables. Ils équivalent aujourd’hui à près de 4 milliards de dollars. Avec 40 % des actions de la Greater Nile Petroleum company et une part équivalente dans Petrodar, la société d’État chinoise China National Petroleum Corp possède les plus grands blocs d’actions des deux consortiums pétrolifères soudanais. En 2005, Pékin a acheté la moitié des exportations de pétrole soudanais. Le Soudan représente un dixième des besoins chinois de pétrole, ce qui place Khartoum au troisième rang des fournisseurs d’énergie de Pékin, derrière l’Arabie saoudite et l’Iran. Bien qu’elle ne s’oppose pas aux dernières résolutions internationales, la Chine continue de fournir Khartoum en hélicoptères d’assaut, véhicules blindés et armes légères. Pékin a vendu il y a peu 212 camions militaires à Khartoum. Les pistes aériennes de la China National Petroleum Corp dans le sud du Soudan ont été utilisées par les forces gouvernementales pour mener des raids sur des villages et des hôpitaux. Une enquête récente des Nations unies montre que l’essentiel des armements utilisés pour massacrer les habitants du Darfour étaient d’origine chinoise. La Chine a de son côté, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, utilisé son droit de veto pour ne pas trop voir Khartoum sanctionnée. Les mesures adoptées par l’ONU ont en effet été affaiblies par Pékin. En juillet 2004, la Chine a édulcoré une résolution obligeant le Soudan à poursuivre les Janjawid accusés d’atrocités en supprimant des sanctions contre Khartoum… En avril 2007, la Chine n’a renoncé à mettre son veto à une résolution envisageant des sanctions contre les dirigeants de Khartoum qu’après avoir obtenu la garantie que les plus hauts responsables ne seraient pas visés. Le 16 mai, le Conseil de sécurité a finalement vote une résolution qui oblige le Soudan à accepter une mission de maintien de la Paix de l’ONU. La Chine n’a voté cette résolution qu’après avoir limité et restreint la mission de cette force

 SOURCE : www.alexandredelvalle.com

Tartuffe reduit la France au rang d'une prostituée de luxe

14/01/2007 DISCOURS DE N. SARKOZY AUX ADHERENTS UMP:

...Je veux être le Président de la France des droits de l'homme. Chaque fois qu'une femme est martyrisée dans le monde, la France doit se porter à ses côtés. La France, si les Français me choisissent comme Président, sera aux côtés des infirmières bulgares condamnées à mort en Libye. Elle sera aux côtés de la femme qui risque la lapidation parce qu'elle est soupçonnée d'adultère. Elle sera aux côtés de la persécutée qu'on oblige à porter la burka, aux côtés de la malheureuse qu'on oblige à prendre un mari qu'on lui a choisi, aux côtés de celle à laquelle son frère interdit de se mettre en jupe. Aux côtés de l'enfant que l'on vend ou que l'on exploite.

Je ne crois pas à la "realpolitik" qui fait renoncer à ses valeurs sans gagner des contrats.(effectivement c'est "valeurs" contre "contrats" NDLR).

Je n'accepte pas ce qui se passe en Tchétchénie, au Darfour. (il accepte le sort reservé aux malheureux de l' Arche de Noé NDLR)

Je n'accepte pas le sort que l'on fait aux dissidents dans de nombreux pays.( Chine, Venezuela, Tchad, Lybie...NDLR)

Je n'accepte pas la répression contre les journalistes que l'on veut bâillonner.( Algérie, Syrie, ...NDLR)

Le silence est complice. Je ne veux être le complice d'aucune dictature à travers le monde...

 

SOURCE:  http://sites.univ-provence.fr/veronis/Discours2007/transcript.php?n=Sarkozy&p=2007-01-14

 

COMMENTAIRE: APRES JINTAO, CHAVEZ, DEBY, KHADAFI, A QUI LE TOUR??!! 

11/12/2007

L'islamobouffon donne des leçons aux occidentaux!

b5d58d33c4d051f65e3d2e1728ecf7a4.jpgLe dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a interpellé aujourd'hui les pays occidentaux en déclarant qu'"avant de parler des droits de l'homme", il fallait "vérifier" si ces droits étaient accordés aux immigrés, lors d'un discours au siège de l'Unesco à Paris.

Source : AFP

IL A COMMANDITE LE MASSACRE DE LOCKERBIE, CELUI DU DC 10 UTA, IL FINANCE LE TERRORISME ET L'INTEGRISME ISLAMIQUE TOUT AZIMUT ...CECI SE PASSE DE TOUT COMMENTAIRE

27/11/2007

Allah les bleus!!

5bba6bcd5e98117e2f109b8d4427736b.gifEXTRAIT DE LA PREMIERE PAGE DU CANARD ENCHAINE: « Le stade de France était plein, il faisait froid mais beau, les équipes n’ont pas mal joué, le score final, deux partout, a de quoi satisfaire tout le monde. Le match amical France-Maroc du 16 novembre aurait dû réchauffer le cœur de tous les footeux. Il aura, au contraire, laissé traîner un déplaisant fumet et donné à quelques observateurs des fourmis aux pieds. Signe d’une furieuse envie de distribuer des coups de pied, non pas dans le ballon, mais plutôt dans les arrières trains.

Peu importe que le stade ait été tout entier aux couleurs rouge et vert du drapeau marocain. L’équipe de France avait simplement l’impression de jouer à Casablanca. Elle en a vu d’autres. Pas de quoi faire une histoire parce que « La Marseillaise » (NDRL un peu quand même à moins que l’auteur dispose d’un esprit sportif aussi limité que celui d’un hooligan batave) chantée par une chorale de gamins, a été sifflée. Cela prouve seulement la grande capacité dissuasive de la nouvelle loi qui punit de 6 mois de prison de telles manifestations. Il est permis de se désoler du chauvinisme furieux d’un public de Marocains venus de toute la France pour encourager son équipe préférée et siffler l’adversaire. Mais ce spectacle est, jusque-là d’une affligeante banalité.

En revanche, on change de registre lorsque les joueurs de l’équipe de France sont sélectivement hués selon leur origine et même selon leur préférence religieuse supposée. Les vociférations se faisaient particulièrement vigoureuses lorsqu’un joueur comme Thuram touchait le ballon. Mais ont échappé au contraire à la bronca les présumés musulmans comme Benzema, Ben Harfa ou Nasri. Tout comme Ribery ou Anelka, paraît-il convertis à l’islam.

Les gazettes ont été d’une discrétion de violette sur ces débordements (NDLR il est encore un peu tôt pour donner des leçons en la matière mon canard chéri). Comme si ce racisme-là était plus délicat à dénoncer – et à sanctionner – que les cris de singe entendus dans certaines tribunes pour saluer les joueurs africains. Le nouveau secrétaire d’Etat aux sports, Bernard Laporte, qui a assisté au match, n’a rien remarqué. Questionné par « L’Equipe » à propos des sifflets pendant « La Marseillaise » ( NDLR comme quoi c’est au final un peu important), il a répondu qu’il était arrivé en retard : « Je n’étais pas là. »

Le reste du spectacle a dû lui plaire. De toute façon, il comprend encore moins le football que le rugby "

SOURCE: http://extremecentre.org/2007/11/26/faut-pas-charrier-%C2...