Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/09/2006

Ahmed Rami, le mentor naziste de radioislam, et ses potes

medium_rami.3.jpg
Les premières diffusions de textes de Faurisson  (http://www.phdn.org/negation/faurisson/) sur Internet furent le fait d'Ahmed Rami, islamiste marocain réfugié en Suède, grand ami de Faurisson et l'un des pires antisémites aujourd'hui en activité.

Ahmed Rami, alors jeune officier de l'armée marocaine, a participé à l'été 1971 à un coup de force militaire qui échoua. En fait, au dernier moment, alors qu'il était à la tête d'un convoi volant « au secours d'une victoire qu'il croyait acquise », Rami retourne sa veste et se range au coté du général Oufkir, alors homme fort d'Hassan II. Pendant un an Rami sera un proche d'Oufkir, qu'il « arabisa ». Raouf Oufkir, le fils du général, rapporte que Rami était « un fou furieux, un jeune Kadhafi », dont l'idole était Nasser. C'était aussi un antisémite virulent: « Il mêle des convictions panarabes et une ardente foi musulmane à un antisémitisme viscéral ». Ahmed Rami disait d'Hitler qu'il « aurait du achever son oeuvre » d'extermination des Juifs. D'ailleurs, en 1997, Ahmed Rami a répété, lors d'une interview à un magazine musical néo-nazi, Nordland, que, concernant les Juifs, Hitler était « le seul leader européen à avoir compris de quoi il s'agit ». En 1972, le général Oufkir tente d'assassiner Hassan II. Il sera suicidé. Rami s'exile en Suède et prétend avoir participé à la tentative de coup d'état d'Oufkir, afin d'obtenir l'asile politique. Il est cru et a aujourd'hui la nationalité suédoise mais, en 1992, le très sérieux journal suédois Expressen a révélé que les informations données par Rami pour sa demande d'asile étaient erronées. Rami a porté plainte contre Expressen mais a été débouté. L'Expressen a également révélé les liens étroits, principalement financiers entre Rami et l'Iran, et certaines ambassades arabes.

Depuis son arrivée en Suède, Rami est très lié à l'islamiste pro-nazi suisse, Ahmed Huber. Converti à l'Islam au début des années 1960, Ahmed Huber cotoie dans l'Égypte nasserienne d'anciens nazis dont, principalement, l'ancien bras droit de Goebbels pour la propagande antisémite, Johann von Leers, lui aussi converti à l'Islam sous le nom d'Omar Amin von Leers. En 1987, Ahmed Rami fonde Radio Islam avec David Janzon, membre du Sveriges Nationella Förbund, un vieux groupuscule nazi. Il y diffuse en continu de la propagande antisémite, néo-nazie et négationniste. Certaines des émissions de Rami reprennent mot pour mot des articles du journal ultra-antisémite du nazi Julius Streicher, der Stürmer. Rami travaille avec les néo-nazis de tous horizons.

En 1990, Ahmed Rami est condamné à six mois de prison. L'organe d'un parti nazi international (le NSDAP-AO), The New Order, le présente alors comme un « white power prisonner », un martyr de la cause nationale-socialiste. A sa sortie de prison, il se rend en Iran pour une « conférence internationale pour le soutien de la révolution palestinienne » où il s'exprime devant des centaines de journalistes arabes et iraniens. Rami a d'ailleurs refait une tournée dans les pays arabes en 1999. Il se rend également aux conférences de l'IHR. En 1997, Rami accusait sur les ondes les Juifs et leurs descendants de la responsabilité de la mort de Jésus, et d'avoir incité Néron à tuer des Chrétiens. En 1996, Rami inaugure son site web, Radio Islam. Antisémitisme fanatique, néo-nazisme, négationnisme, le programme est le même que celui de sa radio, ou de la revue du même nom créée en 1994. Rami héberge même un temps un site web catholique intégriste violemment antisémite, « holywar », ou le site du parti d'extrême droite russe ultra-nationaliste, le Pamyat, voire des pages de néo-nazis espagnols, etc.

Valérie Igounet écrit: « L'imbrication de la propagande négationniste et de la propagande fondamentaliste antisioniste est exemplaire. Les soubassements rhétoriques d'Ahmed Rami, nouvel héros de cette contestation, intègrent des thèses islamistes ultra-radicales imprégnées d'antisionisme et d'antisémitisme». Le tout est d'une violence inouïe. On y trouve la panoplie complète de l'antisémite moderne: Protocoles des sages de Sion (en huit langues), le pamphlet antisémite d'Henry Ford, The International Jew, des extraits des délires antisémites de Luther, ceux du leader noir américain Farrakhan, mais aussi La Question juive de Karl Marx, et des listes de Juifs (dans la finance, dans les médias, dans la diplomatie), d'innombrables caricatures antisémites dignes des pires heures de l'antisémitisme nazi et des discours de Drumont, des dénonciations paranoïaques de la « domination juive mondiale », etc.

Rami publie sur son site, en 1997, la version électronique d'un tract, publié et co-signé avec La Vieille Taupe, du négationniste Pierre Guillaume, prenant la « défense » de Brigitte Bardot (poursuivie pour propos racistes par la justice française!), et dont la version originale appelait au meurtre de Mouloud Aounit, alors président du MRAP, en souhaitant qu'Allah lui réserve le même sort qu'aux moutons de l'Aid, c'est-à-dire l'égorgement...

Rami a invité plusieurs fois Faurisson en Suède. Ils sont devenus amis. Faurisson exprime « toute sa considération » à son « ami Ahmed Rami » de retour de son premier séjour, en mars 1992. Faurisson lui rend de nouveau hommage en décembre de la même année à la suite d'une deuxième visite. Robert Faurisson voit en Ahmed Rami le digne continuateur de Ditlieb Felderer, un antisémite et négationniste suédois spécialisé dans des dérives abjectes. S'il y a une certaine lucidité dans cette constatation on serait bien en peine de prendre cela pour un compliment... Faurisson n'a jamais eu le moindre commentaire sur la haine pathologique et la propagande ignoble de Rami. Au contraire, il n'a cessé de faire l'éloge de Rami depuis le début des années 1990...

Source: http://www.phdn.org/negation/faurisson/rami.html

COMMENTAIRE: voici encore un exemple de comment l'occident donne asile politique à des rats d'égout qui profitent de la manne financière des petrodollars pour cracher leurs venin sur toute la planète.Lien pour le site du mensonge et de la haine:

http://www.radioislam.net/islam/french/french.htm

02/09/2006

M. Aunit (MRAP) qualifie le Hezbollah de "mouvement de résistance"


podcast

SANS COMMENTAIRE ( je crois que ce n'est pas la peine!)

 

N. Sarkozy qualifie le Hezbollah de "mouvement terroriste"

Le ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2007, affirme que le Hezbollah est un mouvement «terroriste» dans un entretien devant être publié par un magazine français.

À la question «Le Hezbollah est-il un mouvement terroriste?», M. Sarkozy répond: «Oui. L'attitude qui consiste à envoyer des roquettes sur le nord d'Israël sans se demander sur qui vont tomber ces roquettes est une opération terroriste».

«Accepter d'être financé par l'Iran dont on sait ce que disent ses dirigeants revient à se situer dans le camp des terroristes», ajoute-t-il dans une interview au Figaro Magazine daté du 2 septembre.

C'est la première fois qu'un responsable du gouvernement actuel qualifie en ces termes le Hezbollah. M. Sarkozy est le numéro deux du gouvernement.

Le mouvement chiite libanais est considéré par les États-Unis comme une «organisation terroriste» mais pas par l'Union européenne.

Le président français Jacques Chirac a qualifié en juillet d'«absolument irresponsables» [propos hypocrite, NDR] le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, peu après l'enlèvement de trois soldats israéliens. Paris va déployer au total 2000 soldats au sein de la Finul élargie au Liban.

Selon le ministre de l'Intérieur, «le droit à la sécurité pour Israël est un droit sur lequel on ne peut pas transiger. Israël est une démocratie. Israël est née dans les conditions que l'on sait. C'est une responsabilité essentielle pour tous les pays libres, d'assurer sa survie».

«Est-ce que, pour autant, je considère que le gouvernement israélien a eu en se défendant, je dis bien en se défendant, la réponse appropriée ? Je n'en suis pas sûr. J'ajoute que si je suis l'ami d'Israël, je suis aussi celui du Liban, qui doit devenir un pays véritablement souverain», affirme-t-il.

Avant M. Sarkozy, Lionel Jospin, alors premier ministre socialiste, avait qualifié en mars 2000 d'«organisation terroriste» le Hezbollah pendant un voyage en Israël et dans les territoires palestiniens.

Le propos avait suscité de très vives réactions dans le monde arabe et avait valu au chef du gouvernement d'être la cible de jets de pierre à l'université palestinienne de Bir Zeit.

Sources : Cyberpesse

COMMENTAIRES: Sarko semble vouloir appeler les choses par son nom, à la différence de Pinocchio Chirac

31/08/2006

Le chantage à l'islamophobie

L’islam est intouchable: le critiquer ou le soupçonner, c’est faire preuve de racisme. Telle est la nouvelle vulgate que tente d’accréditer le Mrap, un certain nombre de médias et de chercheurs et une partie des dirigeants politiques. De quoi s’agit-il en l’occurrence? De soustraire la religion coranique à l’épreuve que subissent, depuis longtemps, les deux autres monothéismes existants: l’épreuve de la remise en cause. Un petit brûlot rédigé par un «spécialiste» (1) tente d’accréditer cette thèse: l’islam ferait l’objet d’amalgames scandaleux.
Attaqué par des écrivains, tel Michel Houellebecq, ou des journalistes, telle Oriana Fallaci, il constituerait le paria des confessions et la confession des parias.

Or ceux qui l’incriminent ne le connaissent pas et leur virulence serait proportionnelle à leur ignorance: «fantasme» des fous d’Allah invoqué par des «intellectuels médiatiques», «fantasmes sécuritaires» dirigés contre les nouvelles classes dangereuses que sont les jeunes de banlieue; fantasme, enfin, de l’asservissement des femmes islamiques qui n’est rien d’autre qu’un «cliché». Conclusion: vilipendé, caricaturé, l’islam doit être protégé par tous les moyens, et ceux qui médisent de lui, traînés devant les tribunaux.

Notons d’abord à quel point cette notion est calquée terme à terme sur celle de judéophobie comme s’il s’agissait en quelque sorte de rétablir le principe d’équivalence, de se lancer dans une compétition victimaire et de ne pas laisser aux seuls Juifs la couronne du martyre.

Or, après le 11 septembre 2001, déclaration de guerre adressée aux infidèles du monde entier, on n’a pas en France, que je sache, brûlé des mosquées ou saccagé des lieux de culte musulmans, et c’est tant mieux : hormis quelques incidents, les Français, dans leur majorité, savent faire la différence entre les croyants ordinaires et les terroristes qui défigurent la foi.

Ceux qui veulent, en se drapant dans l’uniforme du réprouvé, protéger l’islam du moindre jugement dépréciatif, semblent oublier l’extraordinaire virulence du combat anticlérical en France et en Europe qui confina parfois à la barbarie : églises, temples, couvents brûlés et rasés, objets de culte dégradés, prêtres, évêques, religieuses guillotinés, pendus, massacrés. La violence de cette réaction fut à l’image de celle exercée par les Églises pendant tant de siècles sur les populations. Ce fut un prix terrible à payer, une lutte d’un sectarisme outrancier, mais qui nous a libérés de la tutelle ecclésiastique et a contraint Rome et les divers protestantismes à des révisions déchirantes quant à leur prétention à diriger l’ordre social.

Car le catholicisme [*] et l’islam ont en commun d’être deux religions impérialistes, persuadées de détenir la vérité et toujours prêtes à faire le salut des hommes par le sabre, le bûcher ou l’autodafé. Au nom de Dieu miséricordieux, elles ont tué et liquidé, directement ou indirectement, des millions d’individus. Mais le christianisme, miné par quatre siècles d’opposition en Europe, a dû céder du terrain et admettre le principe de laïcité, d’ailleurs inscrit dans les Évangiles ; il a dû, aussi, faire son aggiornamento couronné pour les catholiques par le concile de Vatican II et poursuivi par Jean-Paul II. Ce long travail de remise en question reste à accomplir pour l’islam habité par la certitude d’être la dernière religion révélée, donc la seule authentique.

En France, on peut chaque jour, notamment aux «Guignols de l’info» «bouffer du curé», se moquer du Pape, de Mère Teresa, du dalaï lama, mais jamais de l’islam, sous peine d’être accusé de racisme. Pourquoi ce «deux poids, deux mesures» ? Ajoutons que les intégrismes juif et chrétien sont eux aussi grotesques et obscurantistes ; mais outre qu’ils ne débouchent pas sur des foules haineuses et hurlantes ou des tueries de masse, ils restent minoritaires et sont contenus par la prépondérance des laïcs, de libéraux, des conservateurs. Enfin, contester un système de pensée ou de croyances, rejeter des idées, des convictions que l’on juge, à tort ou à raison, fausses ou dangereuses, est à la base même de la vie intellectuelle et de la libre délibération.

Faut-il parler alors de racisme anticapitaliste, antilibéral, antisocialiste, antimarxiste ? On a parfaitement le droit, jusqu’à preuve du contraire, de vomir les religions dans leur ensemble, de les juger mensongères, abrutissantes, abêtissantes. Ou alors faut-il rétablir le crime de blasphème comme il y a peu avec Salman Rushdie ? Il y a plus grave, toutefois, et que prouve le libelle de Vincent Geisser : il vise avant tout à pénaliser ces musulmans dits modérés ou agnostiques qui souhaitent s’émanciper de l’intégrisme.

C’est là que le concept d’islamophobie se révèle une machine de guerre pernicieuse au service d’intérêts particuliers : elle consiste à stigmatiser ceux des intellectuels, religieux, journalistes, philosophes d’origine maghrébine qui osent critiquer les principes de leur foi, en appellent à une relecture du Coran ou plaident pour une séparation des pouvoirs temporel et spirituel. Cela permet de les désigner à la vindicte de leurs coreligionnaires extrémistes en dressant une véritable liste de proscription (où l’on retrouve pêle-mêle Dalil Boubakeur, Soheib Bencheikh, Malek Boutih, Rachid Kaci, Latifa Ben Mansour, Mahammed Sifaoui, Abdelwahab Meddeb et beaucoup d’autres).

Le livre de Vincent Geisser constitue ce qu’il faut appeler une opération de basse police intellectuelle digne de l’ère stalinienne : en traitant ces démocrates de vilains poujadistes, d’opportunistes, de carriéristes, de laïcards, de persécutés d’opérette, il fait d’eux des quasi-apostats, des traîtres à leur religion, voire des harkis, des collabos, des ennemis de l’islam (même si ces mots ne sont jamais utilisés).

Coupables, donc, les beurettes qui veulent s’affranchir du voile, coupables tous ces enfants d’immigrés qui réclament le droit à l’indifférence religieuse, le droit de ne croire en rien et ne se sentent pas automatiquement musulmans parce qu’ils sont d’ascendance marocaine, algérienne ou tunisienne ?

L’invention de l’islamophobie remplit plusieurs fonctions : nier, pour mieux la légitimer, la réalité d’une offensive islamiste en Europe, intimider, faire taire les mauvais musulmans, les impies soucieux de changement et au final bloquer tout espoir d’une mutation religieuse en terre d’islam.

Il s’agit donc de réhabiliter le délit d’opinion afin de clouer le bec aux contradicteurs et déplacer la question du plan intellectuel au plan pénal, toute objection ou réticence étant immédiatement passible de poursuites. Nous assistons bien à la fabrication d’un nouveau délit analogue à ce qui se faisait jadis dans l’ex-Union soviétique contre les ennemis du peuple (2). Or l’assimilation de l’esprit d’examen avec le racisme est trompeuse : autant ce dernier s’adresse aux personnes en tant qu’elles existent et pour ce qu’elles sont, le Juif, le Noir, l’Arabe, autant la discussion critique porte sur de notions mobiles, variables, les idées, les dogmes, les principes, toujours susceptibles de transformations.

Tout le fond de l’affaire est là. Car Vincent Geisser comme Le Pen, (...) et l’universitaire américain Samuel Huntigton, sont, malgré leurs différences, des essentialistes imprégnés de pessimisme culturel : ils voient les religions, les cultures, les races comme des blocs qu’on ne saurait modifier d’un iota sous peine de les détruire et encore moins mélanger. L’on sait pourtant, comme l’a dit l’Iranienne Cherine Ebadi, récent Prix Nobel de la paix, que la démocratisation des sociétés musulmanes passe par les femmes et le changement de statut de ces dernières par la réinterprétation des textes canoniques.

Or l’islam, surtout depuis la révolution kémaliste en Turquie, est une maison divisée: les intégristes voudraient refermer cette blessure en l’imputant aux croisés, à l’Occident, aux mécréants, les laïcs l’ouvrir plus encore afin de provoquer une crise salutaire. Ceux qui salissent la religion du Prophète, ce sont d’abord les «martyrs» qui commettent des attentats monstrueux, les clercs ou les théologiens qui les justifient et les idiots utiles ou les idiots tout court qui défendent ces derniers.

L’islam fait partie du paysage français ; il a droit à ce titre à la reconnaissance publique à condition qu’il respecte les règles républicaines et ne réclame pas des droits séparés, dérogations pour les femmes, faveurs et privilèges divers. Ce qu’on peut lui souhaiter de mieux, ce n’est pas la «phobie» ou la «philie» mais l’indifférence bienveillante dans un marché de la spiritualité ouvert à toutes les croyances. S’il ne veut plus souffrir de suspicion, il devra s’engager dans un type de réforme aussi radicale que celle opérée par les catholiques et les protestants au cours du siècle écoulé. Jusque-là, il restera, y compris pour les musulmans modérés, l’objet d’une prudence légitime. Il y a quelque chose d’ahurissant à voir une «organisation antiraciste» criminaliser les adversaires du fanatisme et de la superstition. Si Voltaire vivait aujourd’hui, gageons que certains «antiracistes» le feraient jeter en prison.

Pascal Bruckner 

(1) La Nouvelle Islamophobie, Ed. La Découverte, 122 p.

(2) Si l’extrême gauche manifeste une telle indulgence pour les fondamentalistes du Coran ce n’est pas simple accident ; elle voit ce collectivisme théocratique avec bienveillance puisqu’elle n’a jamais fait son deuil du totalitarisme et que sa vraie passion n’est pas la liberté ou la justice, mais la servitude

[*] Le parallelisme entre catholicisme (christianisme dans le texte original) et l'islam me paraît trop poussé. En effet, s'il est vrai qu'au nom du Christ et sourtout de l'Eglise, des fait abominables ont été commis, il est tout aussi vrai que RIEN dans le NOUVEAU TESTAMENT ne justifie le mal fait à autrui, y compris à ceux qui nous font du mal. En contrepartie le coran et les hadits regorgent d'appels à la violence et à la soumission d'autrui, ce qui constitue une difference incommensurable avec le Christianisme.L'orthodoxie chrétienne ne peux se concevoir que dans l'amour et la paix, tandis que l'orthodoxie islamique colporte forcement le germe de la violence et de la haine

28/08/2006

Le Liban, un Pays pris en otage

medium_JP-011005-Muhammed-Westerga.jpgEn réalité, si Tsahal n’a pas encore pu en finir avec le Hezbollah, c’est parce que celui-ci n’est pas une armée classique mais agit comme une guérilla révolutionnaire dissimulée au sein de la population civile prise en otage, véritable première victime de la folle stratégie de la Milice chiite islamiste. Les civils n’en finissent pas de payer le prix fort de cette guerre asymétrique du « fou au fort » voulue par les miliciens du Hezbollah aux ordres de l’Iran. Téhéran a en effet décidé d’embraser la région et d’y instaurer le chaos total tant que la communauté internationale refusera que Téhéran se dote de l’arme atomique. Le deal en cours de négociation est clair : vous laissez l’Iran se doter de l’arme atomique, et Téhéran deviendra une force de pacification. Sinon, le régime chiite iranien transformera, grâce au Hezbollah, au Hamas et au Jihad islamique, le Proche Orient en un véritable brasier. N’oublions pas en effet que l’offensive du Hezbollah contre Israël a été déclenchée au moment même où le Conseil de sécurité de l’ONU adoptait une résolution exigeant que « l’Iran suspende toute activité d’enrichissement et de retraitement, y compris la recherche et le développement, ce qui doit être vérifié par l’AIEA ». Rappelons également l’avertissement explicite du ministre iranien des Affaires étrangères, expliquant, lors de sa rencontre à Beyrouth, avec le Premier ministre libanais, que l’adoption du texte de la résolution de l’ONU sanctionnant l’Iran sur le dossier de l’enrichissement de l’atome risquerait d’« aggraver la crise dans la région »... Le leader druze libanais Walid Jumblat reconnaissait il y a peu que «l’enlèvement de deux soldats israéliens a été secrètement préparé à Damas deux jours avant la réunion du G8, de façon à détourner l’attention de l’Iran. L’envoyé iranien lui-même, Larijani, a transmis le code pour mettre en œuvre le plan d’enlèvement afin de déclencher une effervescence internationale susceptible de détourner l’attention du monde de la crise nucléaire iranienne ». Quant au leader libanais sunnite Saad Hariri, fils du Premier ministre assassiné par Damas, il n’a pas hésité à pointer du doigt « l’appareil de sécurité du Président syrien » qui aurait « incité Nasrallah à embraser le Liban… », devenu le « terrain de bataille d’autres pays qui nous appellent frères, mais qui se fichent de notre destin ».
En réalité, et conformément à un document écrit retrouvé dans un local du Hezbollah, la milice pro-iranienne attendait l’intervention israélienne depuis longtemps et a tout fait pour la précipiter dans une logique de chaos qui échappe à la rationalité étatique mais qui est la marque du totalitarisme islamiste révolutionnaire d’essence mortifère et nihiliste. Nul doute qu’avec l’incursion en territoire israélien du Hezbollah le 12 juillet dernier, puis l’assassinat de sept soldats et le kidnapping de deux autres couplés avec des tirs de roquettes sur le Nord d’Israël, le Hezbollah a tout fait pour provoquer ce conflit non pas en tant que mouvement de « résistance » libanaise mais en tant que force terroriste de « collaboration » avec l’Axe irano-syrien anti-occidental. L’escalade a donc bel et bien été décidée par l’Iran via la choura karar, la plus haute instance de décision du Hezbollah dotée de sept membres, dont deux Iraniens attachés à l’ambassade d’Iran à Beyrouth et liés aux services de renseignements de Téhéran.

Le Hezbollah : une force syro-iranienne d’occupation et non une force de « résistance »…

L’armée iranienne est directement présente au Liban. Près de 150 Gardiens de la révolution iranienne (Pasdarans) appuient le Hezbollah dans sa « Résistance » contre Israël. Grâce à la capture ces derniers jours par Tsahal de membres du Hezbollah et à la diffusion par Tsahal lundi 7 juillet.de l’interrogatoire d’un de ses membres, Hussein Ali Suleyman, les informations dont on dispose sur le Hezbollah sont de plus en plus précises. La milice apparaît en effet comme une véritable armée extérieure de l’Iran, équipée comme un Etat, à certains égards bien mieux préparée que l’armée libanaise. Les Pasdarans ont assuré la formation des combattants hezbollahis. Ils leur ont appris le maniement des roquettes dans les camps iraniens ou de la Bekaa, à concevoir des « explosifs improvisés » - utilisés avec des effets dévastateurs contre les blindés américains en Irak – et même à manier des drones et des C-802, missile sol-mer. Le Hezbollah est abondamment équipé de gilets pare-balles, de lunettes de vision de nuit, de très bons systèmes de communications, de stocks stupéfiants de missiles syriens et iraniens, de roquettes chargées de roulements à bille anti-personnel, de systèmes de communications par satellite et d’armes d’infanterie parmi les meilleures, y compris d’antitank russes et d’explosifs Semtex, lesquels ont permis au Hezbollah, grâce au maniement habile des guidage laser ou radio et des ogives explosives doubles, d’occasionner des pertes aux forces de Tsahal. Les missiles anti-tanks russes conçus pour pénétrer au travers du blindage ont endommagé et détruit des véhicules israéliens, notamment les Merkava.
Du point de vue tactique, le Hezbollah utilise des tunnels d’où ses hommes peuvent aisément et rapidement sortir, tirer des missiles antitank portés sur l’épaule et disparaître derechef, à l’instar des rebelles Tchétchènes lorsqu’ils utilisaient les égouts de Grozny pour attaquer les blindés russes. Le Hezbollah utilise aussi des missiles anti-tanks, dont les Sagger plus anciens, pour mettre le feu dans les abris des troupes israéliennes. Cette véritable armée, forte d’environ 2000 hommes, est alimentée par nombre de combattants occasionnels chargés notamment de la logistique et de cacher les armes dans des bâtiments à usage civil ou dans les reliefs vallonnés du Sud. Il faut ajouter à cet arsenal des drones (iraniens) comme celui envoyé au sud d’Israël le long de la côte, le 7 juillet, et que l’armée de l’air israélienne a détruit en vol au large de Haïfa, ou encore celui abattu à 10 km de la côte méditerranéenne par un avion de combat israélien F-16 et que le Hezbollah avait envoyé au dessus du territoire libanais. Il s’agissait là de la troisième tentative d’infiltration de l’espace aérien israélien à partir du Liban par un drone au cours des deux dernières années.
Les jeunes Israéliens comme leurs dirigeants acceptent les conséquences des nouvelles offensives qui impliquent des pertes humaines importantes. D’après eux, cette guerre est existentielle non seulement pour Israël mais pour l’Occident dans son ensemble, dont le mode de vie et la Liberté sont menacées dans leur fondement par le fanatisme et l’obscurantisme représenté autant par les Islamistes chiites au pouvoir à Téhéran que par leurs concurrents salafistes sunnites d’Al Qaïda ou du Hamas. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter les dernières déclarations des deux faces de Janus du Fascisme vert : l’Ayatollah chiite iranien Ali Khamenei, véritable homme fort de Téhéran et patron du Hezbollah, qui a appelé ’’l’ensemble des communautés de l’Islam à se joindre à la lutte que mène le Hezbollah contre Israël’’ et déclaré que ’’les Etats-Unis et les Sionistes, de concert avec des pays européens, tentent d’effacer l’islam de la région’’. Tout comme son homologue-concurrent sunnite Ayman al Zawahiri, numéro deux d’Al Qaïda, dont le dernier communiqué revendique pêle-mêle le retour de l’Andalousie espagnole et d’Israël (Palestine) à l’Islam, puis rappelle que la lutte contre Israël est indissociable de celle contre les « Croisés » (Chrétiens, Salibiyoun)…
Plutôt que de fustiger Israël, avant-poste de l’Occident et de la Démocratie au Proche-Orient, les Européens devraient plutôt songer aux conséquences désastreuses d’un nouveau Munich. Car c’est bien l’accession de l’Iran au rang des puissances atomiques qui est en jeu et pour laquelle se bat le Hezbollah. Et à ceux qui fustigent les « massacres » perpétrés par Tsahal dans sa guerre contre le Hezbollah, il convient de poser la question suivante : pourquoi les morts (certes à déplorer) de Cana ou de Gaza pèsent toujours plus lourd que ceux de Tel Aviv, Haïfa, mais aussi Bagdad, Nadjaf, New Dehli, Bombay, Casablanca, etc ?

Alexandre del Valle, est l’auteur du Totalitarisme islamiste à l’assaut des démocraties et du Dilemme turc (Les Syrtes). Co-fondateur de l’Institut géopolitique de la Méditerranée (Nicosie), il collabore à plusieurs publications (Politique Internationale, Outre Terre, Valeurs Actuelles, Spectacle du Monde, France Soir, etc).


25/08/2006

A propos de massacres au Liban, un peu d'histoire

Le Massacre et la destruction de Damour (1976)

Damour s'étend à travers la route de Sidon à Beyrouth à environ 20 kilomètres au sud de Beyrouth sur les pentes de la chaîne du Liban. C'était une ville d'environ 25.000 personnes, comprenant cinq églises, trois chapelles, sept hôpitaux , écoles privées et publiques, et une population de musulmans et de chrétiens proches les uns des autres.

Le 9 janvier 1976, trois jours après l'Epiphanie, le prêtre Mansour Labaky de Damour, effectuait, selon une coutume Maronite, la bénédiction des maisons. Pendant qu'il se tenait devant une maison du côté de la ville à côté du village musulman de Harat Naami, une balle a sifflé à ses oreilles et a frappé la maison, suivi du crépitement d'armes automatiques. Il est allé à l'intérieur de la maison, et a bientôt appris que la ville était cernée.

Plus tard, il a découvert par qui et combien d'hommes : Les forces de la Saiqua, composées de 16.000 Palestiniens et Syriens, d'unités du Mourabitoun et d'environ quinze autres milices, renforcées par des mercenaires d'Iran, d'Afghanistan, du Pakistan et un contingent de Libyens.

Le Père Labaky a téléphoné au cheik musulman de la zone et lui a demandé, en tant que chef religieux ami, ce qu'il pourrait faire pour aider les habitants de la ville. Ce dernier répondit qu'il ne pouvait rien faire contre " eux "

- Qui " Eux " ?

- Les Palestiniens. Je ne puis pas les arrêter.

Tandis que le tir continuait, toute la journée, le père Labaky a téléphoné à une longue liste de personnes, politiciens de gauche et de droite, demandant de l'aide. Ils ont tous répondu, par des excuses et des mots de compassion, qu'ils ne pourraient rien faire.

Alors il a téléphoné à Kamal Jumblatt, du collège électoral parlementaire de Damour . Jumblatt répondit " je ne peux rien faire pour vous, cela dépend de Yasser Arafat ! Il a donné le numéro de téléphone d'Arafat au prêtre.

Le père Labaky eut un aide de camp d'Arafat : " Je puis vous assurer qu'en tant que chef religieux, nous ne voulons pas la guerre, nous ne croyons pas à la violence". Il a ajouté : "presque la moitié des habitants de Damour a voté pour Kamal Jumblatt, qui est votre soutien"

La réponse fut : " Père, pas de souci, nous ne voulons pas vous nuire. Si nous attaquons, c'est uniquement pour des raisons stratégiques ".

Le père Labaky a insisté en demandant à Arafat de rappeler ses combattants. À la fin, l'aide de camp lui a dit qu'ils (OLP) cesseraient de tirer.

A onze heures du soir, les tirs continuaient toujours. Le Père Labaky appela encore Jumblatt au téléphone et lui rapporta les paroles de l'aide de camp d'Arafat.

Jumblatt conseilla au prêtre de continuer à essayer d'établir le contact avec Arafat, et d'appeler d'autres relations à lui, car il ne faisait pas grande confiance au précédent.

À onze heures trente, le téléphone, l'eau et l'électricité ont été coupés. La première invasion de la ville est survenue à une heure du matin. Les hommes de la Saiqua prirent d'assaut les maisons. Ils massacrèrent environ cinquante personnes en une nuit. Le père Labaky, en entendant les cris, est sorti dans la rue. Les femmes sont venues en courant à lui dans leurs chemises de nuit. Les survivants, abandonnant cette extrémité de la ville, sont entrés dans le secteur autour de l'église. Les envahisseurs ont alors occupé la partie de la ville qu'ils avaient prise.

Le père Labaky décrit la scène: " Le matin où je suis parvenu à l'une des maisons, en évidence des cadavres. Je me rappelle quelque chose qui m'effraye toujours. Une famille entière avait été tuée, la famille de Canâan, quatre enfants la mère, le père, et le grand-père. La mère étreignait toujours un des enfants. Et elle était enceinte. Les yeux des enfants ont été crevés et leurs membres ont été découpés. Aucune jambe et aucun bras. C'était terrible. Nous les avons chargés dans un camion de banane. Et qui a porté les cadavres avec moi ? Le seul survivant; son nom est Samir Canâan. Il a porté avec moi les restes de son frère, de son père, de sa belle-soeur et des pauvres enfants. Nous les avons enterrés dans le cimetière, sous les tirs de l'OLP. Tandis que je les enterrais, davantage de cadavres ont été trouvés dans la rue.

La ville a essayé de se défendre. Deux cents vingt-cinq jeunes hommes, la plupart d'entre eux âgés de seize ans environ, étaient armés de pistolets de chasse et aucun n'avait de formation militaire. Les citoyens se sont blottis dans les sous-sols, avec des sacs de sable empilés devant leurs portes et fenêtres de rez-de-chaussée.

Le père Labaky se déplaçait d'abri en abri pour rendre visite aux familles et pour leur porter le pain et le lait. Il est allé encourager les jeunes hommes défendant la ville. Le pilonnage implacable de la ville a provoqué des dommages massifs.

Durant le siège qui a commençé le 9 janvier, les approvisionnements de nourriture et en eau ont été refusé par les Palestiniens. Ils ont interdit à la Croix Rouge de sortir les blessés. Les enfants en bas âge et des enfants sont morts de déshydratation. Trois habitants supplémentaires ont été tués en raison du feu de l'OLP entre le 9 et le dernier jour, le 23 janvier.

Mais ce jour là, quand l'assaut final est advenu, des centaines de chrétiens ont été tués.

Le père Labaky continue: " L'attaque est partie de la montagne . C'était une apocalypse. Ils venaient, par milliers aux cris d'Allahu Akbar ! Dieu est grand! Attaquons-les pour les Arabes, offrons un holocauste à Mohammad ! Ils abattaient sur place, hommes, femmes et enfants".

Des familles entières ont été tuées dans leurs maisons. Beaucoup de femmes ont été violées, et peu d' entre elles ont survécu. Une femme a sauvé sa fille adolescente du viol en enduisant son visage de bleu de lavage pour la rendre repoussante. Pendant que les atrocités étaient perpétrées, les envahisseurs eux-mêmes ont pris des photographies et plus tard ont offert les images à vendre aux journaux européens".

Les survivants témoignent de ce qui s'est produit. Une jeune fille de seize ans, Soumavya Ghanimeh, était témoin de la mise à mort de son père et de son frère par deux des envahisseurs, et vu sa propre maison et les autres maisons de sa rue pillées et brûlées. Elle a expliqué: " Dans la rue, les maisons brûlaient tout autour de moi. Dix camions au moins se tenaient devant les maisons où s'empilait le produit du pillage des maisons . Je me rappelle à quel point j'étais effrayée du feu. Je criais. Autour de moi, je ne supporte plus d'entendre craquer une allumette".

Elle et sa mère Mariam, un plus jeune frère et une sœur, un enfant en bas âge, ont été sauvés dans leur maison : elle s'est cachée derrière un Palestinien pour se protéger du pistolet de l'autre, et a pleuré " Ne le laissez pas nous tuer! "

Et l'homme a accepté le rôle de protecteur que la fille lui avait soudainement assigné. " Si vous les tuez, vous devrez me tuer aussi " a-t-il dit à son camarade.

Ainsi, les quatre ont été épargnés, ils ont vécu en groupe le long des rues entre les maisons incendiées, puis mis dans un camion, et transportés au camp de Sabra à Beyrouth.

Là, ils ont été maintenus dans une prison. Ils ont dû dormir sur la terre, et il faisait très froid.

Par la suite quand le père Labaky a trouvé les corps carbonisés du père et du frère dans les ruines de la maison des Ghanimeh, il ne pouvait pas dire si c'étaient des hommes ou des femmes. C'était une frénésie pour détruire leurs ennemis proche de l'absolu. Rien ne pouvait les arrêter.

Les envahisseurs ont enfoncé les tombeaux ouverts et ont jeté les os des morts dans les rues. Ceux qui ont échappé à la première attaque ont essayé de se sauver par tous les moyens possibles, avec des voitures, des chariots, des bicyclettes et des motocyclettes.

Certains sont allés à pied au bord de la mer pour essayer de fuir dans des bateaux. Mais la mer était déchaînée et l'attente de la délivrance était longue, alors qu'ils savaient que leurs ennemis pourraient tomber sur eux à tout moment.

Quelques 500 personnes ont été recueillies dans l'église de la rue Elias. Le père Labaky a prêché sur la signification de l'assassinat des innocents. Et il leur a dit qu'il ne savait que dire et que faire. "Si je vous dis de se sauver par la mer, vous pouvez être tués. Si je vous dis de rester ici, vous pouvez être tués !"

Un vieil homme a proposé qu'ils soulèvent un drapeau blanc : "Peut être, si nous nous rendons peuvent-ils nous épargner". Le père Labaky lui a donné son accord. Il a mis le drapeau sur la croix et l'a placé devant l'église.

Dix minutes plus tard, il y eut des coups à la porte, trois coups rapides, puis trois coups de trois. Ils étaient pétrifiés. Le père Labaky dit qu'il allait voir qui était là. "Si c'est l'ennemi, il pourrait nous épargner. S'ils nous tuent, au moins devrons-nous mourir tous ensemble et Dieu accueillera d'un seul coup une gentille paroisse dans le ciel, 500 personnes, et aucun problème".

Ils ont ri, et le prêtre est allé à la porte. Ce n'était pas l'ennemi, mais deux hommes de Damour qui étaient hors de la ville et avaient vu le drapeau blanc du bord de la mer. Ils étaient revenus pour les avertir que de soulever un drapeau blanc, cela ne les aiderait pas : ils vont vous voir et vont tirer sur vous.

Ils ont encore discuté sur ce qui pourrait être fait. Le prêtre leur a dit qu'ils devaient faire une chose, bien qu'elle ait été impossible, c'était de prier pour le pardon de ceux qui venaient pour les tuer. Après qu'ils aient prié, les deux jeunes défenseurs de la ville qui avaient vu le drapeau leur ont dit " courez au bord de la mer maintenant, et nous vous couvrirons. "

Les deux jeunes se sont tenus devant l'église et ont tiré dans la direction de laquelle les fedayins tiraient. Cela a pris dix minutes à tous les occupants de l'église, pour partir de la ville. Les 500 sont partis excepté un vieil homme qui a dit qu'il ne pourrait pas marcher et préférait mourir devant sa propre maison. Il n'a pas été tué.

Le père Labaky l'a trouvé des semaines plus tard dans une prison de l'OLP de Yasser Arafat, et a entendu ce qui s'était produit après qu'ils soient partis. Quelques minutes après qu'ils aient disparu, lles partisans d'Arafat sont venus bombarder l'église sans y entrer. Ils ont donné un coup de pied, ouvert la porte et y ont jeté des grenades. Ils auraient tous été tué s'ils étaient restés.

Le prêtre a mené son groupe le long du rivage au palais de Camille Chamoun. Mais quand ils y sont arrivés, ils l' avaient déjà saccagé et en partie brûlé. Ils ont trouvé abri, cependant, dans le palais d'un musulman, qui a dit ne pas être d'accord avec les Palestiniens.

Ils sont alors montés dans de petites embarcations qui les ont conduits à un bateau plus grand dans lequel ils ont navigué jusqu'à Jounieh. Une pauvre femme a dû donner naissance à son bébé dans le bateau ouvert sur la mer déchaînée par une nuit glaciale de cet hiver 1976.

Le père Labaky a appris plus tard que son église avait été transformée en garage pour les véhicules d'Arafat.

Traduit par Josiane Sberro

Honneur à Israël, bastion de la lutte au nazislamisme

medium_secteislam.jpgLe Liban existe-t-il? À n’en pas douter il existe une terre libanaise, un peuple libanais, une culture libanaise, mais existe-t-il un État libanais (1) et qu’en est-il du contenu et de la signification d’une Nation libanaise? De Kissinger au Hezbollah, en passant par Hafez El Hassad, nombreux furent ceux qui cherchèrent et cherchent encore, à enterrer le Liban, ou pour être plus exact, à le sacrifier sur l’autel de l’arabité. Parmi les multiples causes de la guerre libanaise de 1975 à 1990, il y a le fait que le pseudo État libanais s’est montré, dès cette époque, incapable de maîtriser un mouvement palestinien, véritable État dans l’État, mieux organisé et surtout mieux armé. Nasser, en son temps, avait conseillé aux Libanais de ne pas laisser les Palestiniens entrer dans leurs villes, car ils n’en sortiraient jamais et contrôleraient tout. Les Palestiniens ont bien failli avoir la peau des Libanais, lesquels, comme tous les peuples, sont bien oublieux et ne vouent aucune reconnaissance aux Israéliens qui leur ont permis d’échapper à l’hégémonie palestinienne. La Syrie a très vite pris le relais et placé sous son aile un «État libanais» qu’elle n’a jamais reconnu; depuis plus de cinquante ans, il n’y a jamais eu d’échanges d’Ambassadeurs entre le Liban et La Syrie, à quoi bon ont toujours dit les Syriens, il y a bien «deux peuples mais une seule Nation».

Le Liban est un pays compliqué, s’il bénéficie d’un climat exceptionnel, d’une géographie tourmentée mais pleine de ressources, il dispose d’une population traversée par de redoutables contradictions religieuses et culturelles. L’existence d’une couche d’intellectuels et d’artistes de très haut niveau, qui a souvent fait le choix d’habiter en dehors du Liban, n’a jamais eu beaucoup d’influence sur l’évolution politique du Liban. L’expérience multimillénaire des «Phéniciens» dans le domaine commercial et bancaire a engendré des habitudes, des réflexes égocentristes, des incapacités à s’ouvrir à «l’autre», à refuser la notion «d’intérêt général». Cette attitude, cette mentalité ont été déterminantes dans le refus, de la part des classes dirigeantes, d’accepter l’existence d’un véritable État. Si trop d’État est insupportable, nous sommes bien placés en France pour le savoir, l’absence d’État crée une situation invivable, il en résulte l’incapacité de gérer le social et le collectif en dehors des réseaux familiaux et communautaires; l’égoïsme individuel ou communautaire est élevé à la hauteur d’une loi. La presse vient de relater un événement significatif d’une certaine mentalité libanaise: Les organisations humanitaires sont aujourd’hui assaillies par des milliers de Thaïlandais, Indonésiens ou Sri Lankais, anciens employés de familles libanaises fuyant le pays, sans se soucier du sort de gens qui étaient à leur service et qu’ils laissent dans le dénuement le plus complet, ne disposant ni d’argent, ni de passeports.

Les Syriens se sont toujours satisfaits de cette maladie congénitale du Liban, de cette allergie à l’État, ils ont systématiquement assassiné les rares hommes politiques libanais qui avaient le sens de la Nation et la capacité de résister à leur impérialisme. C’est bien pour ces raisons qu’ils ont assassiné, en 1982, le Président Bachir Gemayel, dans l’indifférence générale de l’opinion internationale; c’était l’époque où «Le Monde» avait inventé cette merveilleuse, autant qu’imbécile, expression «d’Islamo-progressistes» pour désigner les Palestiniens et les milices chiites que combattaient «les fascistes» phalangistes. La myopie et le simplisme de nos pontifes intellectuels a depuis cinquante ans atteint des sommets.

C’est parce que le Premier Ministre libanais, Rafik Hariri avait lui aussi les dimensions d’un homme d’État que la Syrie l’a fait exécuter. Cette fois, la communauté internationale s’étant ému de ce crime, la Syrie a dû retirer les trente mille hommes qu’elle faisait stationner au Liban depuis quinze ans. Si la Syrie a ainsi obtempéré, c’est aussi parce qu’elle disposait sur le territoire libanais d’un relais efficace, d’une armée de remplacement: le Hezbollah. Certes ce dernier est armé politiquement et matériellement par l’Iran, mais les armes et les idéologues transitent par la Syrie avec sa bénédiction. Ainsi le Hezbollah a un tuteur: l’Iran, un relais: la Syrie, un territoire: le Liban. L’armée libanaise est bien incapable de contrôler une organisation mille fois mieux armée qu’elle.

Le Liban se caractérise par deux tares majeures, le refus d’un État moderne et le communautarisme. Les Libanais sont comme beaucoup de gens, ils ont toujours voulu le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la fermière, en d’autres termes, ils n’ont jamais voulu payer assez d’impôts pour bâtir un État digne de ce nom, capable de doter le pays des équipements éducatifs et sociaux et de disposer d’une armée digne de ce nom. Le communautarisme religieux a servi d’alibi et de remède palliatif à ces carences, mais ce remède s’est révélé pire que le mal. C’est ainsi que le Hezbollah, succursale chiites de l’Iran, a pu constituer une armée puissamment armée, sur la base du fanatisme religieux et de la haine d’Israël, sans que personne n’y trouve à redire, ni au Liban, ni il faut bien le dire en Europe.

Peut-on imaginer un groupe terroriste retranché dans une ville telle que Nice, transformée en bastion inexpugnable, qui se mette à envoyer des missiles sur les villes italiennes d’Imperia, San Remo, Vintimille ou Turin? Les Italiens, après avoir constaté que la France se trouvait dans l’incapacité d’empêcher ces tirs, ne manqueraient pas de prendre des mesures de rétorsion notamment en bombardant les zones d’où partent les missiles ainsi que les axes qui en permettent l’approvisionnement. Ajoutons que ce groupe niçois aurait pour objectif affiché de rayer l’Italie de la carte et d’exterminer tous les Italiens. Il se trouverait sans doute quelques bonnes âmes pour qualifier de «disproportionnées» les mesures prises par le gouvernement italien.

Au fond, ce que de bons esprits reprochent à Israël c’est sa mauvaise volonté à se laisser anéantir et à voir sa population exterminée, comme ne cesse de le marteler Ahmadinejad dans le silence assourdissant de la communauté internationale. Je n’ai pas entendu, à cet égard, le président Chirac qualifier ces immondes propos «d’excessifs ou de disproportionnés». Si l’on doutait un seul instant de la responsabilité direct de ce Ahmadinejad dans le présent conflit, il suffirait de se reporter aux propos qu’il tenait avant l’enlèvement des soldats israéliens, lors d’une conférence des Ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Irak. Ce personnage annonça en effet qu’il fallait s’attendre à «l’imminence d’une grande explosion de colère envers Israël». Qui peut douter aujourd’hui que le présent conflit a été voulu par l’Iran, notamment pour servir de rideau de fumée à ses diaboliques projets nucléaires.

Personne de sensé ne doute de la responsabilité du Hezbollah et du Hamas, instrumentés par l’Iran et la Syrie, dans le déclanchement des hostilités, sauf quelques pseudo intellectuels dévoyés. Il y a quelques jours, au cours de l’émission «C dans l’air», un certain J.P. Colin, se disant professeur de droit international, le visage déformé par la haine, promettait à Israël le pire des destins. C’est une haine semblable que professe dans une tribune libre du Figaro, JF Legrain en expliquant que dans toute cette affaire il n’y a qu’un seul responsable: Israël. De l’anti-sionisme à l’antisémitisme, il n’y a même plus l’épaisseur d’un cheveu. Si un jour, ce qu’à Dieu ne plaise, Ahmadinejad envoyait sur Israël un missile nucléaire provoquant deux ou trois millions de morts, il se trouverait certainement, en Occident, de bons esprits, parmi les «droitsdel’hommistes» professionnels pour déplorer ce regrettable incident et même verser quelques larmes crocodilesques, ajoutant aussitôt «qu’après tout les Juifs l’avaient bien cherché».

Le Liban subit des pertes tragiques, s’agissant notamment des pertes humaines, - un pont cela se reconstruit, un être humain jamais – pour autant le Liban n’est pas menacé de disparition et personne ne se prononce en ce sens, or c’est tout le contraire pour Israël et son peuple et c’est pour cette raison qu’il est odieux de qualifier «d’excessives» ou de «disproportionnées», les mesures de sauvegarde qu’il entreprend. Si dans la rue un homme me menace d’une hache et me déclare qu’il va me couper la tête, et si par bonheur ou par prudence, car je connais bien cet homme, je dispose d’un revolver et tue cet homme, avant qu’il ne le fasse, aurais-je eu une réaction «disproportionnée»? Tel sera certainement l’avis de Messieurs Colin et Legrain, mais qui se soucie de l’opinion de ces irresponsables?

Dans son remarquable éditorial du Point du 27 juillet, Claude Imbert observe à juste titre que la «haine d’Israël» a infecté la communauté chiite du Liban, on pourrait ajouter que cette haine réveille dans nos régions les vieux démons anti-sémites et munichois, «Périsse le dernier Juif, mais faisons la paix avec les nazislamistes». Quand comprendra-t-on qu’Israël est le bastion avancé de la civilisation et des valeurs occidentales? Finira-t-on par comprendre que ce n’est pas seulement la «haine du Juif» qui guide le Hezbollah, le Hamas ou Al Kaïda, mais la haine des «Lumières». Ces organisations se moquent éperdument des destructions, de la mort et de la misère, elles s’y complaisent, s’en nourrissent, s’en gavent, la paix est leur ennemie. C’est au genre humain que ces fanatiques ont déclaré la guerre, ce sont eux les véritables responsables des victimes libanaises.

Du point de vue arabo-islamiste, tout pas vers la paix, toute concession, tout compromis est considéré comme une victoire de leur camp et une défaite de leur adversaire. C’est ainsi que le départ des Israéliens en 2000 du sud du Liban ou, il y a quelques mois, de la bande de Gaza ont été salué comme une grande victoire contre «l’ennemi sioniste». Comme il faut toujours «saluer la victoire», dans le premier cas, le Hezbollah s’est mis à bombarder les villages du Nord d’Israël, dans le second, le Hamas s’est empressé d’enlever un soldat israélo-français. Peut-on imaginer un seul instant qu’un État démocratique normal (est-il besoin de rappeler qu’Israël est le seul État démocratique du Moyen-Orient !) puisse rester longtemps sans réaction devant le massacre de ses concitoyens et le rapt de ses soldats?

Tous ceux qui ont fréquenté un tant soit peu le Moyen-Orient ont pu observer la douce manie des belligérants arabes de s’abriter derrière les populations civiles, de poster des troupes, d’installer des batteries d’artillerie ou des lance-missiles à l’intérieur de bâtiments publics. Les écoles ou les hôpitaux constituent en ce domaine des terrains de prédilection. Le résultat est garanti dans tous les cas: ou bien l’ennemi, pour des raisons humanitaires, s’abstient de répliquer, ou bien, il le fait et dès lors la propagande peut s’en donner à cœur joie en dénonçant le massacre «d’innocentes populations civiles». Les Israéliens protègent leur population civile des tirs de katiouchas et autres missiles en construisant de véritables abris; le Hezbollah creuse très profondément dans la terre et réalise des abris bétonnés pour abriter ses lances missiles, personne n’a entendu dire qu’il en faisait autant pour la population libanaise. Tout au contraire, il fait en sorte que la riposte israélienne contre ses installations, produise le maximum de dégâts parmi les civils. Le Hezbollah et le Hamas sont passés maîtres dans l’art d’exploiter les nombreux morts que fait la guerre parmi les non combattants. (Les Nazis, en leur temps, ne se privaient pas d’exploiter dans leur propagande, les dizaines de milliers de morts civils des bombardements alliés de Dresde ou de Hambourg.)

Tout le monde en convient, l’armée libanaise est bien incapable de faire face à une situation aussi complexe. L’idée d’une force d’intervention multinationale, entre Le Liban et Israël n’est pas absurde, encore faut-il observer que si l’État Israélien lui est favorable, si les Libanais ne demandent pas mieux, les terroristes du Hezbollah y sont opposés; on comprend pourquoi, car pour être efficace cette force doit être le bras armé de l’application stricte de la résolution 1559 de l’ONU qui prévoit le désarmement du Hezbollah. Cette force d’intervention internationale ne doit en rien ressembler à la FINUL, condamnée à faire de la figuration et à servir de boucliers aux lanceurs de roquettes. C’est une véritable gendarmerie internationale qu’il convient de créer, (le GIGI, Groupement d’intervention de la Gendarmerie internationale) Cette force doit avoir le nombre pour elle, au moins vingt et sans doute trente mille hommes sont nécessaires, elle doit disposer de la puissance de feu nécessaire, afin de réduire les irréductibles, être munie d’instructions claires et précises avec notamment l’initiative du feu: tout individu, en dehors de la police et de l’armée libanaise, pris les armes à la main, doit être traité en conséquence. Autant dire, qu’il faudra encore beaucoup de patience pour mettre sur pied un tel instrument.

Le jour où le monde disposera d’une «police internationale», le sang continuera certes à couler, on peut cependant espérer qu’il coulera un peu moins. Il faudra cependant encore un certain temps, beaucoup d’efforts et beaucoup d’abnégation avant d’y parvenir. L’ignorance, l’intolérance et le fanatisme ont encore de beaux jours devant eux.

« Il y a de grandes flaques de sang sur le monde
où s’en va-t-il tout ce sang répandu
...................................................................
la terre qui tourne et qui tourne
avec ses grands ruisseaux de sang (2). »


L’homme est ainsi fait qu’il prend plaisir à faire couler le sang d’un autre homme, parce que justement il est «autre», ce qui suffit pour le qualifier d’«ennemi».


Jacques Piétri Pour LibertyVox