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08/04/2007

Immigration et identité nationale: le temps des confusions

La France est entrée dans une période de confusions. Lorsqu’on parle de la Nation, certains entendent nationalisme, le patriote devient un xénophobe, chanter la Marseillaise parait ringard, posséder un drapeau français semble dépassé ! On confond le concept de nationalité avec celui d’identité. En effet, au gré des migrations de populations, il est possible d’acquérir différentes nationalités, par contre, l’identité revendiquée par chaque individu est unique et demeure indélébile. Cette confusion explique la problématique de la double appartenance et le développement des communautarismes. Aujourd’hui les anti-racistes peuvent être antisémites, les fraudeurs, les agresseurs et les voyous se font passer pour des victimes et tous ceux qui prennent faits et cause pour les immigrants clandestins se targuent d’être des humanistes ! La haine de la police et de tous les uniformes devient excusable ! Il est mal venu de poser des questions sur l’immigration et sur l’Islam fondamentaliste, de peur d’être accusé de racisme, de fascisme ou d’une « lepénisation des esprit » . Emmanuel Le Roy Ladurie en est bien conscient lorsqu’il écrit : Dès que X ou Y parlent d’immigration sur un mode légèrement critique, les plaintes contre X ou les insultes à l’encontre d’Y risquent de pleuvoir.

Reconnaissons, qu’en France, le danger ne vient pas des Juifs qui ont toujours respecté la séparation du culte et de l’état, la laïcité, la liberté et l’égalité devant la loi. Les Juifs français ont payé un lourd tribut au cours des différentes guerres que la France a dû mener, et leur fidélité à la République est incontestée.

Indéniablement, la crise identitaire, le débat sur la laïcité et l’antisémitisme ont été relancés en France par un Islam radical, affublé d’un masque antisioniste. La banalisation d’un antisémitisme islamique est un risque grave pour la démocratie française et il est de mauvais augure, pour l’avenir des Juifs de France.

Les musulmans intégristes ont, actuellement, des raisons de se croire tout permis. La constante référence “humaniste” du gouvernement plaide, en effet, pour la bienveillance face aux revendications communautaristes portées au nom des droits de l’Homme et de la “différence”. La politique pro arabe de la France, soulignée ces derniers temps, peut laisser croire pareillement à une tolérance pour “l’orthodoxie” et ses dérives. Le consensus contre la guerre en Irak a pu laisser penser également, que la communauté nationale se retrouverait solidaire de tous les combats identitaires des musulmans.

Loin de moi l’idée de faire l’amalgame entre la majorité des Musulmans, respectueux des lois du pays d’accueil et certains extrémistes qui menacent d’imposer les lois de l’Islam à toute la planète. Certes, tous les Musulmans ne sont pas islamistes et tous les islamistes ne sont pas des terroristes. Mais, la grande majorité des terroristes, aujourd’hui, sont des islamistes.
En Israël, contrairement à ce qui se passe en France, aucune question n’est taboue. Les Israéliens sont connus pour leur « houtzpa », c’est-à-dire leur manière directe d’aborder tous les sujets de sociétés. Ils se permettre de critiquer toutes les actions des personnalités politiques sans une retenue de façade.
Nombreux sont ceux qui accusent le conflit israélo-palestinien d’être la seule cause de la renaissance du fondamentalisme islamique. Je prétends qu’il permet, au contraire, de dévoiler la véritable doctrine de l’Islam fondamentaliste et de révéler à l’Occident la stratégie bien élaborée, particulièrement rusée et éminemment subversive du fascisme à visage islamique.


La France, terre d’asile.

La France est connue comme ayant toujours été une terre d’asile. Depuis des siècles, elle a accueilli des vagues d’immigrations venues d’Europe centrale, d’Italie, d’Espagne ou du Portugal. Ces immigrants, pour la plupart de religion chrétienne, se sont intégrés rapidement et sans heurt majeur.
Une population juive a toujours existé en France, mais après la décolonisation, l’arrivée importante de Juifs d’Afrique du Nord a changé notablement l’image démographique des Juifs de France. Estimée, aujourd’hui entre 500 000 et 600 000, cette population a toujours respecté l’image traditionnelle de la France, à la fois chrétienne et républicaine, laïque et tolérante. Dans sa majorité, la communauté juive a su s’intégrer en France sans perdre totalement son identité et son attachement à Israël.

L’immigration musulmane du Maghreb considérée, tout d’abord, comme une "chance pour la France" fut encouragée par les gouvernements français afin de fournir une main d’œuvre à bas prix. Au début, elle était constituée de migrants qui n’avaient qu’un souci, celui de subvenir aux besoins de leurs familles, d’amasser un petit pécule et de retourner dans leur patrie. Puis les choses se modifièrent avec la possibilité de regroupement familial autorisé par la France et grâce à l’amélioration de leur niveau de vie incomparable à celui de leurs pays d’origine. Cette population est estimée à six ou huit millions d’habitants, ou peut-être plus. Le chiffre exact des musulmans n’est pas officiellement connu car, en France, le recensement ethnique et religieux est interdit, il est considéré comme discriminatoire.

Afin de compenser la carence d’outils statistiques adéquats, Michèle Tribalat, Directrice de recherche de l’Institut national d’études démographiques, a réalisé des enquêtes partielles annuelles se basant sur le nombre d’enfants âgés de moins de 18 ans. En janvier 2007, elle écrit: En 1999, sur 12,5 millions d’enfants mineurs, un peu plus de 2 millions étaient d’origine étrangère c'est-à-dire ayant un ou ses deux parents étrangers soit 17%. En trente ans, c’est la conjugaison de la baisse du nombre d’enfants de parents nés en France (-14%) et la hausse du nombre de ceux de parents d’immigrés (+ 33%) qui explique l’augmentation de 45% de la proportion de jeunes d’origine étrangère... En trente ans, la proportion de jeunes d’origine étrangère en Ile-de-France a fortement augmentée de 16 à 33,5% et en Alsace de 11,9 à 20,1%. En 1999, en Ile-de-France, 11,5% étaient d’origine maghrébine et 7% d’origine noire africaine… Michèle Tribalat nous apprend aussi que le nombre d’immigrés adultes d’Afrique noire se serait accru de 45% sur la période 1999-2004… En Seine-Saint-Denis, la proportion de jeunes d’origine étrangère a été multiplié par 2,7 passant ainsi de 18,8% à 50,1% en trente ans… Sur l’ensemble de la période, le nombre d’enfants dont les deux parents sont nés en France n’a cessé d’y diminuer : la déperdition totale a été de 41% soit beaucoup plus que la diminution observée au niveau national (13,5%). Parallèlement, le nombre de jeunes d’origine étrangère y a été multiplié par 2,5. La conjonction d’une formidable croissance de la jeunesse d’origine étrangère et d’un recul de celle d’origine française dessine donc un processus de substitution qui marque d’ailleurs Paris et la petite couronne… La proportion de jeunes d’origine maghrébine a été multipliée par près de trois en trente ans (20,5% en 1999 contre 7,7% en 1968) et celle d’origine sub-saharienne, quasiment nulle en 1968, était, en 1999, proche de 12%. Au total, près d’un jeune sur trois vivant en Seine-Saint-Denis était d’origine africaine (Maghreb compris). (5)

Michèle Tribalat s’inquiète de ces changements de population qui entraînent des phénomènes de sécession territoriale en France. Elle met en garde contre ces concentrations ethniques, surtout issues de pays musulmans car, dit-elle, elles risquent de déboucher sur des enclaves où pourraient apparaître des revendications politiques d’un droit dérogatoire sur base ethnico-religieuse et, plus généralement, sur la formulation d’exigence de conformité visant l’ensemble de la société française.

L’analyse de François Héran, directeur de l’Institut national d’études démographiques est différente . Selon lui, la population française ne surmontera son vieillissement que grâce à l’immigration. Il précise : d’ici à une génération, la migration sera le principal, voire l’unique facteur de croissance de la population française, et ajoute plus loin : il nous faudra croître et vieillir avec l’immigration. Doit-on se réjouir ou s’inquiéter de constater que l’identité et la pérennité de la France risquent de dépendre, uniquement de la venue d’immigrés ?

En quoi l’immigration musulmane est-elle différente ?

« Comment vous considérez-vous tout d’abord, comme un citoyen de votre pays ou un musulman ? ». Telle est la question posée lors d’une enquête portant sur l’identité religieuse et culturelle de Musulmans en Europe. Les réponses ont été les suivantes : en Grande-Bretagne 81% se considèrent tout d’abord comme musulmans et 7% comme des Britanniques, en Allemagne 66% se considèrent comme musulmans et 13% comme Allemands et en France 46% se considèrent comme musulmans et 42% comme Français.

En France, la laïcité est devenue le credo moderne, la civilisation des loisirs a pris le pas sur la pratique religieuse, le monde occidental sécularisé se trouve aujourd’hui confronté avec un monde islamique qui renoue avec son fondamentalisme.

La loi sur la séparation de l’Église et de l’État promulguée en 1905 a contribué incontestablement à donner à la France son image de patrie de la tolérance. Cette loi respectée par les Chrétiens, les Juifs et les Musulmans modérés risque-elle aujourd’hui d’être remise en question par la montée de l’intégrisme islamique ? En France, la religion fait partie du domaine privé et la foi est vécue individuellement. Par contre, l’Islam est une religion de groupe, ses idéaux ne peuvent se réaliser qu’au sein de communautés. Il existe différents courants dans l’Islam qui sont apparemment opposés les uns aux autres, mais lorsque l’Occident s’attaque à l’Islam, ces courants se retrouvent unis dans la même communauté des croyants qu’on appelle la Oumma. Selon Bernard Lewis : Les musulmans ne se voient pas comme une nation divisée en groupes religieux, mais comme une religion divisée en nations.

L’Islam dévoilé.

Bien que certains Occidentaux aient toujours été fascinés par l’Islam, la majorité d’entre eux a longtemps ignoré son message réel. Il aura fallu que se déchaîne le terrorisme islamique, avec son acmé le 11 septembre 2001 pour que le public occidental s’intéresse à la lecture du Coran et que fleurissent les éditions de livres sur l’Islam. La plupart de ces livres, écrits tout d’abord par des intellectuels musulmans de culture occidentale, ont tenté de faire des distinctions subtiles, notamment entre Islam et islamisme, entre un Islam traditionnel et l’intégrisme considéré comme une maladie de l’Islam. Ces ouvrages destinés aux non musulmans donnent une version habilement édulcorée de l’Islam, très différente du message destiné à ses fidèles. Christian Delacampagne a bien saisi ce risque de duperie : "[…] l’islamisme ne fait pas appel à des croyances d’une nature différente de celles qui constituent l’Islam. Il correspond simplement à une façon plus intense de vivre ces croyances. Il n’est pas un Islam marginal, atypique, aberrant. Il veut être l’Islam entendu à la lettre, dans la totalité de ses dimensions… Tant il est vrai qu’entre Islam et islamisme il n’y a jamais eu cette frontière étanche qu’ont inventée, pour dormir tranquillement, les belles âmes occidentales."

Afin d’éviter le piège d’un double langage et le risque d’occultations de circonstance, il importe donc de connaître l’Islam à la lumière d’une analyse émanant, aussi d’orientalistes non musulmans. En effet, les auteurs musulmans nous présentent toujours un Islam universaliste, tolérant, ouvert, recherchant la paix, mais on oublie de dire que ces notions sont prises dans leur sens islamique et non pas dans un sens occidental.

Le mot islam voulant dire soumission, soumission totale à Allah et reconnaissance de son infériorité par rapport à Dieu, ce qui supprime au croyant toute possibilité de libre arbitre. Le « coup de génie » du "prophète" Mohamed, selon la formule de Daniel Sibony , est d’avoir annexé dans le Coran toutes les figures emblématiques de la Bible. Cette conversion post-mortem à l’Islam est rendue possible par la formulation en arabe de muslim qui veut dire « soumis à Dieu ». Grâce à cette manipulation sémantique, tous les héros de la Bible, qui sont par définition soumis à Dieu, deviennent tous des muslemim, c'est-à-dire tous des musulmans ! Dans la doctrine de l’Islam, les Juifs et les Chrétiens sont réduits à l’état de dhimmis. Ils sont, certes tolérés et protégés, mais doivent être abaissés et humiliés. Ce statut de dhimmi interdit, entre autres, l’exhibition de croix les dimanches des Rameaux et la pratique de la religion juive sur la voie publique . Sait-on que c’est un calife de Bagdad qui imposa aux Juifs, au IXe siècle le port de l’insigne jaune, pratique qui continua à se répandre en Occident au Moyen Âge et deviendra, hélas ! plus tard l’étoile jaune ? Selon l’Islam, la paix ne sera possible que lorsque toute la terre sera islamisée !.

L’universalisme de l’Islam s’exprime avant tout par son aspect territorial. Selon sa doctrine, un jour viendra ou toute l’humanité fera de l’Islam sa religion ! C’est ainsi que l’on doit comprendre son concept d’universalisme ! Le djihad est souvent défini par les auteurs musulmans modérés comme « l’effort de l’individu sur lui-même ». Ils occultent ainsi sa signification plus belliqueuse de guerre sainte contre les infidèles et son idéal de conquête, compris et reçu par tous ses croyants. Les bombes humaines se font exploser au nom d’Allah et du djihad, c’est-à-dire au nom de cette doctrine religieuse.

L’Islam, religion et politique

Pour la doctrine de l’Islam, le monde se divise en deux : le Dar al islam, la maison de l’Islam, qui est la partie du globe où l’Islam domine, c’est-à-dire où il a le pouvoir politique et l’autre partie du monde, celle qui n’est pas soumise à la domination politique de l’Islam : le Dar al ‘Harb, la maison de la guerre. Entre les deux doit exister un état de guerre perpétuel, qu’une trêve peut suspendre momentanément, lorsqu’il y va de l’intérêt (maslaha) des musulmans. Cette guerre ne prendra fin que lorsque le monde entier sera sous domination politique de l’Islam.

Cette vision du monde a correspondu pendant plus d’un siècle à la situation politique de l’Islam où l’empire progressait à pas de géant et semblait vouloir s’étendre à toute la planète. Sur le front occidental, c’est Charles Martel à Poitiers en 732, qui a mis fin à cette première vague d’expansion fulgurante des Sarrasins venant d’Espagne.

Cette conception politico-religieuse, qui correspondait si bien à la phase de formation de l’Islam, a marqué fortement les sages musulmans. L’idée d’un empire ou d’une confédération islamique unique est un idéal qui a sous-tendu et continue de sous-tendre la politique arabe, malgré une réalité inverse : celle du morcellement politique et des luttes intestines qui caractérisent le monde arabo-musulman. Cette idée d’une dichotomie entre les pays de l’Islam et les pays infidèles reste toujours présente. On doit a fortiori reconquérir les pays perdus, même des siècles après qu’ils soient sortis du giron islamique. Chaque pouce de terrain qui a été sous autorité musulmane doit revenir à l’Islam.

Le symbole idéal de cette conquête, le djihad, est le glaive : c’est l’arme de la conquête. Mais le djihad peut revêtir aussi d’autres aspects : économique, moral ou culturel. Pour un musulman parvenir à étendre le Dar al islam, c’est accomplir le mieux possible la volonté d’Allah et conquérir le paradis concret, matériel, réservé aux plus saints des Musulmans : celui de martyr mort pour l’agrandissement du Dar al islam.

Ce djihad, cette guerre jusqu’à la fin des temps, concerne l’ensemble de l’humanité et bien évidemment Israël. Contrairement aux traditions culturelles qui voient dans la guerre un événement dramatique qui brise la vie quotidienne et interrompt l’équilibre normal de la vie, pour l’Islam, le phénomène est inverse. La renonciation au djihad s’accompagne d’un sentiment de trahison : s’y soustraire – cultiver son champ, élever ses enfants – c’est tourner le dos à ce grand appel divin, à l’injonction du djihad.

Le paradoxe est que cet idéal de conquête permanente, englobant l’ensemble du monde, est vécu et présenté comme un idéal de paix puisque, après son accomplissement, il n’y aurait qu’une seule entité, le Dar al Salam, la maison de la paix. Malgré cet esprit de conquête, l’Islam veut la paix, mais dans un sens islamique extrêmement précis.

Remarquons que dans les États arabes qu’on dit laïques, l’Islam est toujours la religion officielle. Il n’existe pas de séparation entre l’Église et l’État comme chez les Chrétiens, ou de la Royauté et de la Sainteté comme dans le Judaïsme.

L’Islam fondamentaliste n’a pas de frontière. Il affiche sa volonté de conquérir un Occident imprégné d’humanisme, culturellement chrétien, mais qui a tendance à se séculariser.

Ces quelques précisions ne relèvent ni du blasphème, ni du racisme ou de la haine. Elles permettent de mieux comprendre la détermination des chefs d’Etats arabes et posent la question de savoir s’il est licite de donner un avis critique sur cette religion sans être suspecté de racisme ou pire encore, encourir des menaces de mort par une fatwa. Salman Rushdie, Talisma Nasrin et Oriana Fallaci avaient déjà fait l’objet de telles condamnations d’un autre temps. Hélas, cette menace est toujours présente. On se souvient qu’en septembre 2005, la publication de caricatures du Prophète Mahomet par un journal danois avait enflammé le monde musulman. On avait assisté à de nombreuses manifestations violentes contre les représentations diplomatiques danoises, leurs drapeaux ont été piétinés et brûlés . Le Pape Benoît XVI a dû présenter « ses regrets » à la suite de ses propos sur l’Islam, la violence et la raison à Ratisbonne . Un professeur de philosophie Robert Redeker, citoyen français, est devenu, dans son propre pays, l’otage de l’Islam fondamentaliste pour avoir publié une tribune intitulée : Face aux intimidations islamiques, que doit faire le monde libre ?

Il faut briser le tabou et oser dire que l’intégrisme sécrété par un certain Islam est une menace réelle pour tous, Juifs et Chrétiens ainsi que pour les Musulmans qui, à titre individuel, voudraient être modérés ou se déclarer laïques et démocrates car ils risquent, eux aussi, d’être discrédités et de devenir des victimes de l’islamo terrorisme.

N’en déplaise au recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur , l’Islam est et reste par essence, religion et politique (Al islam din wa-dawla). Vouloir l’occulter est une erreur et une faute.

Le temps est venu pour l’Occident d’admettre que le danger du fondamentalisme islamique est un danger mondial et que le drame qui se joue en Israël préfigure le danger qui guette tout le monde non islamique et notamment la France.


Roland Y. Dajoux pour LibertyVox

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