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25/04/2007

Encore une performance typique de la "réligion d'amour, de tolérance et de paix"

Les trois protestants assassinés mercredi à Malatya (est) auraient été torturés auparavant, a rapporté vendredi la presse turque, tandis que la police poursuivait l'interrogation de 10 suspects, dont les cinq principaux arrêtés sur les lieux du crime.

Un médecin qui a opéré l'une des trois victimes, encore vivante après la descente policière de mercredi dans la maison d'edition chrétienne Zirve (sommet), a expliqué au journal Hürriyet les détails macabres de l'attaque sans précédent contre la petite communauté évangéliste de Malatya.

"Ses cuisses, ses testicules, son anus et son dos avaient été tailladés de dizaines de coups de couteaux. Ses doigts avaient été coupés jusqu'à l'os", a indiqué le chirurgien Murat Ugras qui, malgré une longue intervention, n'a pu sauver Ugur Yüksel, converti au christianisme.

"C'est clair que ces blessures ont été infligées pour le torturer", selon le médecin qui a dû recourir à pas moins de 51 unités de sang de transfusion lors de l'opération.

Les deux autres personnes retrouvées mortes par les policiers, le Turc Necati Aydin, un autre converti, et Tilmann Geske, un Allemand, avaient eux aussi subi un supplice de trois heures aux mains de leurs cinq tortionnaires, au cours duquel ils ont été interrogés sur leurs activités de missionnaires.

Le prosélytisme n'est pas interdit par la loi en Turquie, mais est vu d'un mauvais oeil.

"Nous leur avons ligoté les mains et les pieds avant de les bâillonner. C'est Emre (Günaydin, le cerveau présumé de l'attaque qui s'est jeté par la fenêtre et qui est grièvement blessé) qui leur a tranché la gorge", ont déclaré les suspects à la police, selon le quotidien Sabah.

Les autorités gouvernementales d'Ankara ont promis de faire toute la lumière sur cette attaque survenue dans un pays à 99 %, musulman à cheval entre l'Europe et l'Asie et souhaitant rejoindre l'Union européenne.

Apparemment, le principal suspect âgé de 19 ans, hospitalisé pour une fracture du crâne, aurait gagné la confiance de ses victimes en se rendant plusieurs fois dans leurs locaux dans l'intention de s'informer sur le protestantisme.

Les médias estiment que cette tuerie, la première contre une communauté chrétienne, s'inscrit dans la lignée du meurtre l'an dernier à Trabzon (nord) du prêtre catholique italien Andrea Santoro et, en janvier, du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink à Istanbul, par un jeune chômeur de Trabzon, un bastion nationaliste du nord-est.

Il y aurait eu à Malatya un regroupement de jeunes dans une cellule islamo-nationaliste d'où seraient issus les auteurs de l'attaque vraisemblablement préméditée, selon les journaux.

Dans leurs aveux ces suspects auraient dit: "Nous l'avons fait pour la patrie" et "notre pays et notre religion étaient menacés".

La presse rapporte en outre que trois des cinq principaux suspects avaient été interpellés par la police deux jours avant les faits pour avoir tiré avec des pistolets à air comprimé sur un terrain vague avant d'être relâchés contre une amende.

Susanne Geske, l'épouse de la victime allemande, père de trois enfants, est intervenue sur une chaîne de télévision turque, déclarant avoir "pardonné" aux tueurs.

Elle a demandé que son époux soit enterré à Malatya, où la famille vit depuis près de dix ans.

La tuerie a été condamnée par la communauté internationale et l'Allemagne, présidente en exercice de l'UE, a enjoint Ankara de prendre des mesures pour protéger la liberté religieuse.

© 2007 AFP

COMMENTAIRE: VOUS EN AVEZ ENTENDU BEAUCOUP PARLER DANS NOS MEDIAS LIBRES ET PROGRESSISTES??? NON, JAMAIS!!! FAUT PAS STIGMATISER LA RELIGION DU PSEUDO-PROPHETE EGORGEUR!!!

LIGOTÉS, bâillonnés, la gorge tranchée. « Le cauchemar se poursuit », titrait hier le journal Milliyet. Le triple meurtre des missionnaires évangélistes, un Allemand et deux Turcs convertis, dans leur maison d'édition, Zirve, qui distribuait la Bible, à Malatya, n'est que le dernier des assassinats commis contre des représentants des minorités religieuses depuis deux ans en Turquie. Mais ce sont les premiers à viser des protestants (3 200 fidèles). Les chefs de cette communauté de missionnaires ont dénoncé hier une « chasse aux missionnaires » qui rappelle selon eux les « chasses aux sorcières » du Moyen Âge.Le triple meurtre a eu lieu alors que l'atmosphère de la campagne pour la prochaine élection présidentielle est particulièrement lourde. Plus de 300 000 personnes ont manifesté samedi dernier à Ankara pour dénoncer les ambitions présidentielles du premier ministre Recep Erdogan, bête noire des milieux laïques et de l'armée, qui craignent une islamisation de la Turquie.Le massacre de Malatya, une ville conservatrice et religieuse à 660 km à l'est d'Ankara, celle d'Ali Agça, l'homme qui avait tenté d'assassiner le pape Jean-Paul II en 1981, intervient alors que le pays est traversé par une forte poussée du nationalisme. Les multiples échéances électorales, mais aussi les réticences de plus en plus fortes de l'Europe vis-à-vis d'une adhésion de la Turquie, favorisent un repli identitaire.Dans ce pays musulman à 99 %, les minorités religieuses sont les premières à en faire les frais. Elles sont montrées du doigt et prises à partie par les ultranationalistes, de gauche comme de droite. L'an dernier, un prêtre italien, Andrea Santoro, a été abattu par un adolescent de 16 ans à Trabzon, sur la mer Noire. Un prêtre français a été blessé à coups de poignard à Samsun, dans le nord.
Cette année, le 19 janvier, un journaliste d'origine arménienne, Hrant Dink, a été abattu par un jeune chômeur (jeune "chomeur" SIC! SIC! SIC! NDR) à Istanbul. Il était détesté des milieux nationalistes parce qu'il écrivait contre la position officielle de la Turquie, qui nie le génocide arménien de 1915.
Les pressions se multiplient contre les chrétiens. Les missionnaires de la maison d'édition de Malatya avaient, selon le responsable, été menacés à plusieurs reprises au cours des derniers jours. Aux policiers qui les interrogeaient, les suspects ont affirmé avoir agi « pour la patrie », parce qu'ils estimaient que « (leur) pays et (leur) religion étaient menacés ». Quant à la visite du pape Benoît XVI l'an dernier, elle a été précédée et suivie de manifestations hostiles.
« Le curé de Malatya et le grand rabbin d'Istanbul ne peuvent plus sortir de chez eux sans protection. Aujourd'hui, en Turquie, il vaut mieux se faire oublier », explique un dignitaire chrétien, qui réclame l'anonymat. Il était selon lui risqué pour les évangélistes de Malatya de s'installer « en pleine Anatolie, dans un pays musulman, à un moment tendu. Mais cela n'excuse pas le crime ».
Le paradoxe, selon le dignitaire chrétien, est que ces dérapages interviennent alors que l'époque n'a jamais été aussi "libérale" (vive le libéralisme musulman! NDR). « Les choses sont plus faciles aujourd'hui qu'il y a vingt ans pour les chrétiens. Il y a moins de pressions. C'est sans doute la perspective d'entrer dans l'Union européenne qui a assoupli le contrôle. Mais les choses sont très compliquées : l'UE exerce une pression permanente pour que l'armée ait moins de pouvoir. Or, ces crimes auraient-ils eu lieu si l'armée était restée aussi puissante qu'avant ? »
En attendant, les chrétiens d'Orient, Arméniens, Grecs orthodoxes ou Assyro-Chrétiens, subissent, en Turquie, un déclin inexorable. Les coups d'État de 1971 et de 1980, la violence politique et religieuse, les ont poussés au départ. Après la Première Guerre mondiale, les non-musulmans représentaient encore un tiers de la population de la vieille Stamboul. Les Assyro-Chaldéens turcs étaient 12 000 en 1980. Ils ne sont plus que 627 aujourd'hui. www.figaro.fr

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