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30/03/2010

Le recul de la Civilisation des Lumières

Le Salon de l'alimentation hallal (« licite » pour la religion musulmane) ouvre ses portes pour la troisième année consécutive aujourd'hui à Paris, Porte de Versailles. Et cela n'est sans doute pas un hasard car la France compte la plus forte communauté musulmane d'Europe (5,3 millions de personnes) au sein de laquelle neuf personnes sur dix achètent des produits alimentaires hallal, selon le cabinet Solis, spécialisé dans le marketing ethnique.

Résultat, ce marché a pris une ampleur qui suscite bien des convoitises. De l'ordre de 4 milliards d'euros en 2008, il devrait atteindre 5,5 milliards cette année. Affaire identitaire ? « Oui, dans certains cas, cela correspond à une forme de repli sur soi. Dans d'autres, à la nostalgie des spécialités culinaires du Maghreb. Pour les plus jeunes, c'est l'expression d'un triple désir de modernité, d'intégration et d'affirmation de ses origines, dit Abbas Bendali, le directeur de Solis. La première génération arrivée du Maghreb n'osait pas revendiquer une alimentation spécifique. La troisième, née en France, veut avoir accès à tous les produits occidentaux, tout en ayant certaines garanties. »

Les jeunes Français musulmans veulent manger de la tartiflette, des hot-dogs, des hamburgers, boire des sodas et manger des bonbons tout en appréciant qu'ils soient conformes à leurs préceptes religieux. Les produits hallal ne doivent pas contenir de viande de porc ou de gélatine de porc (cela peut être le cas dans la confiserie), ni d'alcool - même de simples traces. Quant aux jeunes femmes musulmanes, « les contraintes horaires sont les mêmes pour elles pour les autres. Elles veulent donc trouver des plats préparés hallal », dit Abbas Bendali.

Nestlé, Fleury-Michon, Labeyrie, LDC, Panzani..., les industriels de l'agroalimentaire ont bien compris cette nouvelle donne et développent leur offre avec succès. Les grandes surfaces suivent. Casino a ainsi lancé l'an dernier la première marque de distributeur (Wassila).

Sacrificateurs habilités

Nestlé a commercialisé ses premiers produits hallal en 2006, soupes et bouillons, très prisés en période de ramadan, surgelés et pizzas, saucisses de volailles Herta et Knackis. La mosquée de Paris garantit leur caractère hallal après visite des usines, indique le chef du département ethnique de Nestlé, Bruno Elkasri. Deux autres mosquées interviennent dans le processus de certification, Courcouronne et Lyon. Ces trois autorités mises à part, personne n'est vraiment habilité à garantir le caractère hallal.

« L'étiquette hallal est un choix de celui qui commercialise », explique le ministère de l'Agriculture. Les premières entreprises qui ont créé des chaînes spécifiques et recruté des sacrificateurs habilités sont les abattoirs (Doux, Socopa). C'est à la viande que les musulmans veillent le plus. Ils ont obtenu une dérogation aux règles françaises qui imposent l'étourdissement préalable de l'animal, pour qu'il soit saigné selon leurs codes.

MARIE-JOSÉE COUGARD, Les Echos

 

24/03/2010

On ne conteste pas l'enseignement d'Allah!

 

Quand elle est montée dans un taxi, ce mardi matin, Nojoud Ali a fièrement dit au chauffeur : «Emmenez-moi au Parlement !». Accompagnée de son grand frère Mohammad, elle a rejoint, vers 9 heures, les quelques centaines de protestataires rassemblés devant le Majlis an-Nuwad, pour dire «non» au mariage des fillettes yéménites. Dans la foule, elle s'est sentie toute petite, et pourtant si fière. «Je ne veux pas que d'autres enfants souffrent comme je l'ai fait», nous confie, par téléphone, la plus jeune divorcée de ce pays de la péninsule arabique où la tradition des noces précoces suscite actuellement une vive controverse.

Deux ans, déjà, se sont écoulés depuis que cette fille au visage de poupon, mariée à un homme trois fois plus âgé qu'elle, osa se réfugier au tribunal de Sanaa, pour réclamer sa liberté volée. Elle n'avait que 10 ans. Depuis sa victoire inattendue, largement saluée par la presse locale et internationale, un tabou a été brisé. Inspirées par son courage, d'autres petites voix se sont élevées, et à ce jour deux autres épouses-enfants ont pu divorcer. Les associations yéménites se servent, elles, de l'exemple de Nojoud pour mener, village par village, une vaste campagne de sensibilisation en province. Les autorités sont également plus disertes à ce sujet. Selon un rapport du ministère des Affaires sociales publié l'année dernière, un quart des femmes yéménites se marient avant l'âge de 15 ans. Les raisons sont multiples : grande pauvreté, coutumes tribales et traditions religieuses invoquant l'exemple du prophète Mohammad, qui épousa Aïcha quand elle avait 9 ans...

 

À force de lobbying auprès des députés yéménites, les activistes féministes ont fini par obtenir, en février 2009, l'inimaginable : le vote, au Parlement, de l'augmentation de l'âge officiel du mariage, de 15 à 17 ans et l'imposition d'une amende d'environ 350 euros aux parents qui dérogent à la règle. Mais c'était trop beau pour durer. Sous la pression d'une minorité active, menée par d'influents députés conservateurs, une demande de réexamen de la nouvelle loi empêche sa promulgation. «La polémique, qui dure depuis un an, est soudainement revenue sur le devant de la scène alors que le Comité constitutionnel, qui a hérité du dossier, doit se prononcer le mois prochain sur la conformité de la loi avec l'islam», explique Houria Mashour, la vice-présidente du Comité national des femmes. Dimanche, ce sont d'abord les ultras du Yémen qui ont donné le ton, en organisant, devant le Parlement, un rassemblement de femmes voilées. «Ne bannissez pas ce qui a été autorisé par Allah», pouvait-on lire sur leurs pancartes. Ce mardi, c'était au tour des partisans de la réforme de riposter, à l'appel de différentes ONG militant pour les droits des femmes. «Nous sommes des enfants, nous voulons pouvoir jouer et étudier», disait l'un des slogans prononcés lors de la contre-manifestation à laquelle Nojoud s'est rendue. «Notre combat n'est pas gagné d'avance, mais l'expérience prouve que la persévérance peut finir par payer», insiste Shada Nasser, son avocate.

www.figaro.fr

 

07/03/2010

Dialogo islamo-cristiano

E' di almeno 200 morti il bilancio delle violenze interreligiose tra cristiani e musulmani avvenute nelle ultime ore nei pressi della città di Jos, nel centro della Nigeria. Lo riferiscono testimoni oculari. Una fonte della Croce Rossa ha riferito che centinaia di persone stanno abbandonando le proprie case a Jos a causa degli scontri.

L'ATTACCO - Secondo quanto riportano testimoni locali intorno alle tre di questa mattina i pastori islamici hanno attaccato il villaggio di Dogo Nahawa, a sud di Jos, sparando in aria e colpendo la popolazione a colpi di machete. Circa 18 cadaveri sono stati portati fuori dalla città e sotterrati, altri feriti sono stati portati in ospedale. Come detto la Croce Rossa internazionale ha fatto sapere che molte persone stanno fuggendo dalle loro case. La situazione nel Paese è sempre più tesa da quando il 9 febbraio scorso il vicepresidente Goodluck Jonathan è stato nominato presidente provvisorio in vista delle prossime elezioni presidenziali nel primo semestre 2011. Il rientro a sorpresa poi dell'ex presidente Umaru Yar'adua, musulmano del sud, ha poi accentuato il clima di violenza, dal momento che Jonathan, cristiano, ha dichiarato di non voler lasciare la carica.

Redazione online www.corriere.it
07 marzo 2010