18/12/2007
Chi rinnega la propria identità merita di scomparire
F.C.B. BARCELLONA: VIA LA CROCE IN NOME DELL'ISLAM
MADRID – Via la croce rossa in campo bianco dall’emblema del Barça: per farsi accettare in Arabia Saudita e in altri paesi islamici, come l'Algeria, maglie, bandiere e gagliardetti della squadra di calcio di Ronaldiñho sono state ritoccate per non «urtare la sensibilità religiosa» dei non pochi tifosi mediorientali. La croce di Sant Jordi, il San Giorgio catalano, protettore degli innamorati, risulta insopportabilmente odiosa agli occhi musulmani, che la ricordano sul petto dei cavalieri crociati dell’inizio del secondo millennio. Intenzionati a diffondere semplicemente la fede blu-granata, i sostenitori del Barcellona football club hanno studiato la questione e pensato che in fondo sarebbe bastato cancellare la trave orizzontale della croce, lasciando un’inoffensiva, per quanto insignificante barra rossa verticale. Lo stemma risulta così diviso tra i colori della squadra, in basso, quelli giallorossi della Catalogna, in alto a destra e un palo rosso in campo bianco, in alto a sinistra.
Il quotidiano di Barcellona, La Vanguardia, ha interpellato i connazionali temporaneamente residenti a Riad e verificato che il sacrificio della croce di San Giorgio, da oltre cent’anni sulle maglie del club, era dolorosamente necessario: “Qui non sono ammesse croci, né quella del Barça, né altre – testimonia Carlos, uno spagnolo che abita in Arabia Saudita -, c’è molto entusiasmo per il calcio e per la Liga Spagnola, e nei negozi sono in vendita maglie ufficiali del Barcellona, con una banda rossa verticale al posto della croce”. I responsabili della società negano che si tratti di maglie ufficiali e parla di contraffazioni, ma non nasconde qualche preoccupazione per l’eventualità che nei sorteggi degli ottavi di finale della Champions, le tocchi affrontare in campo i turchi del Fenerbahçe, con i quali ha già avuto problemi analoghi l’Inter, a Milano il 27 novembre scorso. Le maglie del centenario della squadra di Moratti, bianche con una grande croce rossa sul dorso, provocarono la furia della stampa turca che si chiese come “l’Uefa avesse potuto permettere un simile affronto”.
L'IRA DELLA TURCHIA CONTRO L'INTER : "INDOSSA UNA MAGLIA RAZZISTA"
Una campagna a cui si sono accodati diversi mezzi di informazione turchi che hanno accompagnato la foto della maglia con le immagini del monaci soldati. Un ordine nato dopo la prima crociata del 1096, che arrivò a Gerusalemme e cacciò i musulmani.
"Quella croce ricorda giorni sanguinosi" dice Kaska che ha chiesto alla Uefa e alla Fifa di revocare i tre punti conquistati dall'Inter contro il Fenerbahce, perché avrebbe manifestato "una forma esplicita di superiorità razzista di una religione". Dei sentimenti suscitati dalla maglia interista è testimonianza un editoriale di Mehemt Y.Yilmaz, famoso commentatore turco, dal titolo netto: "Perché lo Uefa lo ha permesso?". Riferendosi appunto alla casacca con la croce.
Per chiarire meglio la questione, però, vale la pena di tornare indietro di qualche anno. Precisamente al 1928 quando l'Fc Internazionale si fuse con l'Unione Sportiva Milanese. La maglia era bianca rossocrociata, e marchiata da un fascio littorio. Una divisa che venne sostituita poco dopo da quella a strisce nerazzurre. In occasione del centenario, l'Inter ha deciso di riproporla. E mai il club di Moratti avrebbe pensato di scatenare un caso calcistico-religioso.
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27/11/2007
Peut-on négocier le droit à la vie et à l'existence?
Traduction eXclusive de Lagrette pour eXtremeCentre
Voici quelques pensées sur la conférence de paix d’Annapolis et sur l’approche du conflit Israëlo-Palestinien. La première question (on pourrait croire que c’est évident mais apparemment pas) c’est, “ De quel conflit s’agit-il ?” Il y a fondamentalement deux possibilités : la taille d’Israël, ou son existence.
Si le problème est la taille d’Israël, nous avons un simple problème de frontière, comme l’Alsace-Lorraine ou le Texas en leurs temps. Ca ne veut pas dire que c’est facile à résoudre, mais que c’est possible à la longue et que c’est vivable en attendant.
Si, d’un autre coté, le problème est l’existence même d’Israël, il n’y a clairement aucune solution par la négociation. Il n’y a aucune position de compromis entre l’existence et la non-existence du pays et aucun gouvernement israelien, quel qu’il soit, ne va négocier sur le fait de savoir si ce pays devrait ou ne devrait pas exister.
L’OLP et d’autres porte-parole palestiniens ont donné, de temps en temps, des indications formelles de reconnaissance d’Israël dans leur discours diplomatiques en langue étrangère. Mais ce n’est pas le message qu’ils ont donné chez eux en arabe, sous toutes les formes, du livre d’école primaire, aux discours politiques ou aux sermons religieux. Là les termes utilisés en arabe décrivent non pas la fin des hostilités, mais un armistice ou une trêve, jusqu’à ce que la guerre contre Israël puisse reprendre avec de meilleures perspectives de succès. Sans une vraie acceptation du droit d’Israël à exister comme un État juif, de la même manière que les quelques 20 membres de la Ligue arabe existent comme des États arabes, ou le beaucoup plus grand nombre de membres de l’Organisation de la Conférence Islamique existent comme des états Islamiques, la paix ne peut pas être négociée.
La question des réfugiés est un bon exemple de comment ce problème affecte la négociation . Pendant la guerre de 1947-1948, environ 750 000 Arabes ont fui ou ont été chassés d’Israël (ces deux choses se sont passées a différents endroits) et trouvé refuge dans les pays arabes adjacents. Durant la même période et après, un nombre légèrement plus élevé de Juifs ont fui ou ont été chassés des pays arabes, d’abord de la partie de la Palestine contrôlée par les Arabes (où aucun Juif n’a été autorisé à rester), ensuite des pays arabes où ces memes juifs et leurs ancêtres avaient vécu depuis des siècles, ou même par endroits depuis des millénaires. La plupart des réfugiés juifs sont allés en Israël.
Ce qui est arrivé était ainsi, en fait, un échange de populations semblable à celui qui etait survenu dans le sous-continent indien l’année précédente, quand l’Inde britannique avait été divisée entre l’Inde et le Pakistan. Des millions de réfugiés ont fui ou ont été chassés dans les deux sens — les Hindous et d’autres du Pakistan vers l’Inde, les Musulmans de l’Inde vers le Pakistan. Un autre exemple peut être trouvé en Europe de l’Est à la fin de Seconde Guerre mondiale, quand les Sovietiques ont annexé un grand morceau de la Pologne de l’est et ont compensé les Polonais avec un morceau de de l’est l’Allemagne . Cela a aussi causé un mouvement de réfugié important — les Polonais ont fui ou ont été chassés de l’Union soviétique vers la Pologne, les Allemands ont fui ou ont été chassés de la Pologne vers l’Allemagne
Les Polonais et les Allemands, les Hindous et les Musulmans, les réfugiés juifs des terres arabes, tous ont été réinstallés dans leurs nouvelles maisons et ont recu les droits normaux de citoyenneté. Plus remarquablement, cela a été fait sans aide internationale. L’ exception, c’était les Arabes palestiniens dans les pays arabes adjacents.
Le gouvernement de Jordanie a accordé aux Arabes palestiniens une forme de citoyenneté, mais les a gardés dans des camps de réfugiés. Dans les autres pays arabes, ils étaient et sont restés des étrangers apatrides sans droits ou opportunités, maintenus par le financement de l’ONU. Paradoxalement, si un Palestinien a fui vers la Grande-Bretagne ou l’Amérique, il a eu droit à la naturalisation après cinq ans et ses enfants nés sur place étaient des citoyens de naissance. S’il est allé en Syrie, au Liban ou en Iraq, lui et ses descendants sont restés apatrides, et on en est maintenant à la quatrième ou cinquième génération.
La raison de la chose a été exposée par différents porte-parole arabes . C’est le besoin de préserver les Palestiniens comme une entité séparée jusqu’au jour où ils rentreront et reconquerrons toute la Palestine; c’est-à-dire toute la Cisjordanie, la Bande de Gaza et Israël. La demande pour “le retour” des réfugiés, autrement dit, signifie la destruction d’Israël. Ce ne sera probablement jamais approuvé par aucun gouvernement israélien.
Il y a des signes de changement dans certains cercles arabes, d’une volonté d’accepter Israël et même d’entrevoir la possibilité d’une contribution israélienne positive à la vie publique de la région. Mais de telles opinions sont seulement exprimées de facon tres furtive. Quelquefois, ceux qui osent les exprimer sont emprisonnés ou pire. Ces opinions n’ont eu jusqu’a maintenant aucun impact sur les dirigeants.
Ce qui nous ramene au sommet d’Annapolis. Si le problème n’est pas la taille d’Israël, mais son existence, les négociations sont perdues d’avance. A la lumière de ce qui est arrivé dans le passé, il est clair que ceci est et restera le problème, jusqu’à ce que les dirigeants arabes reussissent ou renoncent à leur but — c-a-d détruire l’Israël. Ni l’un ni l’autre ne sont probables à l’heure actuelle.
M. Lewis, professeur honoraire à Princeton, est l’auteur de “From Babel to Dragomans: Interpreting the Middle East” (Oxford University Press, 2004).
SOURCE: http://extremecentre.org/2007/11/27/la-question-juive-par...
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20/11/2007
Une lettre à l'humanité
Aujourd’hui, l’humanité fait face à un défi. Des atrocités sans nom sont commises tous les jours. Il y a une force du mal qui s’emploie à nous détruire. Les agents de ce mal ne respectent rien; pas même la vie des enfants. Chaque jour, il y a des bombardements, chaque jour, des innocents sont tués. Nous pensons être impuissants face à ce mal, mais en réalité nous ne le sommes pas!
Sun Zi, un ancien sage chinois disait “Connais ton ennemi et tu seras victorieux” Connaissons-nous notre ennemi? Si ce n’est pas le cas, nous sommes condamnés.
Le terrorisme n’est pas une idéologie, c’est une arme; mais les terroristes tuent pour une idéologie qu’ils appellent l’Islam.
Le monde entier, musulman et non-musulman clame que les terroristes ont détourné une “religion de la paix” et que l’Islam n’appelle pas à la violence.
Qui a raison? Est-ce que les terroristes comprennent mieux l’Islam ou est-ce ceux qui prétendent que l’Islam est une religion de paix? La réponse à cette question est la clé de notre victoire, et ne pas trouver cette clé fera notre perte. La clé est dans le Coran et dans l’histoire de l’Islam
Ceux d’entre nous qui connaissent l’Islam savent que la connaissance de l’Islam par les terroristes est correcte. Ils ne font rien que leur prophète n’ait pas fait ou encouragé ses fidèles à faire. Le meurtre, le viol, l’assassinat, la décapitation, le massacre et le sacrilège de la mort “pour réjouir le coeur des croyants” étaient tous pratiqués et enseignés par Mohammed et observés par les musulmans à travers l’histoire.
Si la vérité a toujours été importante, elle l’est d’autant plus maintenant! Il est temps pour nous de trouver la racine du problème et de l’éradiquer. La racine du terrorisme islamiste est l’Islam. La preuve en est le Coran.
Nous sommes un groupe d’ex-musulmans qui avons vu le mal et nous nous sommes levés pour avertir le monde. Quelque soit la douleur que la vérité nous inflige, seule la vérité peut nous sauver. Pourquoi tant de déni? Pourquoi tant d’obstination? Combien de vies innocentes doivent être perdues avant que VOUS n’ouvriez les yeux? Un désastre nucléaire nous attend. Cela arrivera, ce n’est pas une question de “si” mais de “quand”. Inconscient de cela, le monde persiste de plus belle dans sa politique de l’autruche.
Nous demandons aux musulmans de quitter l’Islam. Arrêtez avec les excuses, les justifications et les rationalisations. Arrêtez de diviser l’humanité entre “nous” et “eux” (musulmans vs Kafirs). Nous sommes Un people, Une humanité! Mohammed n’était pas un messager de Dieu. Il est temps d’arrêter cette folie et de faire face à la vérité. Les terroristes puisent leur soutien moral et la validation de leurs actions en vous. Votre simple adhésion à ce culte de la mort est un signe d’assentiment à leurs crimes contre l’humanité.
Nous demandons aussi aux non musulmans d’arrêter le politiquement correct de peur de heurter la sensibilité des musulmans. Au diable leur sensibilité! Nous devons sauver des vies, les vies de millions d’innocents.
Des millions, si ce n’est des milliards, de vies seront perdues si nous ne faisons rien. Le temps passe! “La seule chose nécessaire pour que le mal triomphe est que les gens bien ne fassent rien” Faites quelque chose! Envoyez ce message à toutes les personnes dans votre carnet d’adresse et demandez leur de faire de même. Arrêtez l’Islam et le terrorisme. C’est votre monde, sauvez le.
Le mouvement d’ex musulmans
SOURCE: www.faithfreedom.org/french.htm
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11/07/2007
La civilisation de Satan le Prophète en images (lapidation)
VOICI LA "CIVILISATION" CORANIQUE DANS TOUTE SA SPLENDEUR!
ON NE CONNAIT PAS LE "CRIME" DE CETTE PAUVRE MALHEUREUSE, MAIS IL EST PRATIQUEMENT SUR QU'IL S'AGIT D'AFFAIRES DE"MOEURS"
LA SCENE DU MEURTRE EST TIPIQUEMENT PROCHE-ORIENTALE ET PLUS PARTICULIEREMENT "PALESTINIENNE".
CHAQUE SEMAINE UNE O PLUSIEURS PERSONNES SONT LYNCHEES ET LAPIDEES SUR LA VOIE PUBLIQUE AVEC TOUTE SORTE DE PRETEXTES. LA HAINE FAITE CULTURE ET QUI A BESOIN D'ENTRETIEN.
LES BOURREAUX SONT "ADMIRABLES" POUR LEUR BESTIALITE' ET LEUR DEVOTION AU PROPHETE!
LE TOUT FILME' AVEC TELEPHONE PORTABLE DERNIER CRI (SIC!)
(ATTENTION IMAGES CHOCQUANTES POUR TOUTE PERSONNE NORMALEMENT CONSTITUEE):
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03/07/2007
Coran: une antologie de superstitions
Bernard Raquin, connaissant depuis toujours la spiritualité de l'intérieur, propose pour la première fois une étude en profondeur de la Bible et du Coran.
LA REPRODUCTION ETANT INTERDITE NOUS VOUS INVITONS A CLICQUER SUR CE LIEN EXTREMEMENT INTERESSANT
SOURCE:
http://www.bernard-raquin.fr/spiritualite/superstitions-coran-islam.html
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29/06/2007
Video: apprendre l'islam tel qu'il est!
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20/06/2007
Aux sources "théologiques" du nazislamisme: l'apostasie et son châtiment
ATTENTION: TEXTE ORIGINAL DU CHEIK AL QUARADAWI (http://valeursoccidentales.hautetfort.com/archive/2007/06/08/al-quaradawi-l-islam-pour-les-nuls.html) EXTRAIT LITTERALEMENT DU SITE ISLAMOPHILE.ORG (link en bas de page). ON Y TROUVE LA JUSTIFICATION LEGALE ISLAMIQUE AU MEURTRE DE L'APOSTATE ET PLUS PARTICULIEREMENT DE CELUI QUI OEUVRE A DEMASQUER LE CARACTERE FAUX, VIOLENT, TOTALITAIRE ET INTOLERANT DE LA DOCTRINE ISLAMIQUE. ON Y ATTAQUE LE PRINCIPE DE LAICITE' INEXISTANT EN ISLAM, ET INDIRECTEMENT CELUI DE DEMOCRATIE PLURALISTE. ON Y CONDAMNE LE PROSELITISME ENVER LES MUSULMANS ET LE DROIT DE CEUX-CI A CHANGER DE RELIGION. CES SCRIPTS SONT CONSULTABLES LIBREMENT SUR INTERNET PAR N'IMPORTE QUEL DEBILE RELIGIEUX QUI EST SENSE CROIRE QU'IL S'AGIT DE REGLES DE BONNE CONDUITE. LE BON COTE DES CHOSES EST QUE QUICONQUE PEUT SE RENDRE COMPTE DE L'ABROUTISSEMENT FANATIQUE QUI CARACTERISE CES BONS MUSULMANS.PETIT COMMENTAIRE: LE CHAPITRE FATWA SUR LE SITE ISLAMOPHILE.ORG N'EST PAS ACCESSIBLE LIBREMENT, ILS PREFERENT LE LAISSER A LA DISPOSITION DE LA OUMMA.
OUVREZ LES YEUX ET LES OREILLES BRAVES GENTS!
Le danger le plus terrible auquel est confronté le Musulman est celui qui menace son identité spirituelle, c’est-à-dire celui qui menace sa foi. C’est pour cette raison que l’apostasie — la mécréance après l’Islam — est le danger le plus terrible auquel la société musulmane est confrontée. Le plus grand complot ourdi par les ennemis de cette société consiste à détourner les Musulmans de leur religion, que ce soit par la force et les armes ou par la ruse et la tromperie. Le Très-Haut dit en effet : « Or, ils ne cesseront de vous combattre jusqu’à, s’ils le peuvent, vous détourner de votre religion. » (sourate 2, la Vache, Al-Baqarah, verset 217)
À notre époque, la société musulmane a été la cible de violentes invasions et d’attaques virulentes visant à la déraciner. Ces invasions sont symbolisées par les campagnes d’évangélisation qui ont commencé avec la colonisation occidentale, et qui se poursuivent aujourd’hui encore dans le monde musulman, ainsi qu’au sein des communautés et des minorités musulmanes. Parmi les objectifs de ces campagnes : l’évangélisation des Musulmans dans le monde, comme l’a montré la Conférence du Colorado, tenue en 1978. Au cours de cette conférence, quarante études portant sur l’Islam et les Musulmans ont été proposées. Il y a été question des méthodes d’évangélisation qui pourraient être utilisées spécifiquement avec les Musulmans. Un milliard de dollars ont été récoltés pour mener cette entreprise. On y a fondé l’Institut Zwemer qui forme des spécialistes dans l’évangélisation des Musulmans.
Ces attaques contre la société musulmane sont également symbolisées par l’invasion communiste qui a conquis des pays musulmans entiers en Asie et qui a farouchement œuvré pour la disparition de l’Islam, pour son élimination de la vie quotidienne et pour l’éducation de générations ne connaissant l’Islam ni de près ni de loin.
La troisième attaque revient à l’invasion laïque et athée, qui poursuit sa mission jusqu’à aujourd’hui au cœur même des terres d’Islam. Tantôt elle se manifeste, tantôt elle se dissimule. Sans relâche, elle poursuit l’Islam véritable, tout en célébrant un Islam factice. Ce troisième type d’invasion est probablement le plus vicieux et le plus dangereux.
Le devoir de la société musulmane — si elle veut survivre — est de résister à l’apostasie de quelque origine qu’elle soit et de quelque forme qu’elle apparaisse. Il ne faut pas lui laisser l’opportunité de se propager et de se répandre, comme se répand le feu dans la paille.
C’est ce que firent Abû Bakr et les Compagnons, que Dieu les agrée. Ils combattirent les rénégats qui avaient suivi des imposteurs prétendant à la mission prophétique, comme Musaylimah, Sajâh, Al-Asadî, Al-`Ansî et d’autres, ceux-là mêmes qui faillirent en finir avec l’Islam naissant.
Le danger le plus grave qui puisse être est que la société musulmane soit éprouvée par des apostats hérétiques qui propagent l’apostasie au sein de la Communauté, alors qu’il n’y a personne pour leur faire face ni pour leur résister. C’est ce qu’un savant a exprimé au sujet de l’apostasie qui sévit de nos jours : "Une apostasie, mais point de Abû Bakr pour lui faire face !" [1].
Il est nécessaire d’opposer une résistance à l’apostasie individuelle afin de la cerner et d’éviter qu’elle ne se développe et que fusent de toutes parts ses étincelles. Elle deviendrait alors une apostasie généralisée, car des petites étincelles naissent les grands incendies.
A partir de cela, les juristes de l’Islam sont unanimement d’avis que l’apostat mérite une peine — même s’ils peuvent diverger sur sa nature. Leur grande majorité estime que cette peine est la peine de mort. C’est l’avis des quatre écoles de jurisprudence islamique prévalantes, voire des huit écoles.
A ce sujet, une somme de hadiths authentiques ont été narrés par un certain nombre de Compagnons : Ibn `Abbâs, Abû Mûsâ, Mu`âdh, `Alî, `Uthmân, Ibn Mas`ûd, `Â’ishah, Anas, Abû Hurayrah et Mu`âwiyah Ibn Haydah.
Ces hadiths sont rapportés selon des formulations différentes. Par exemple, le hadith d’Ibn `Abbâs : « Quiconque change sa religion, tuez-le. » (rapporté par tous les compilateurs de hadiths sauf Muslim ; on retrouve le même hadith chez At-Tabarânî, d’après Abû Hurayrah, avec une bonne chaîne de narration et ce hadith est narré selon Mu`âwiyah Ibn Haydah avec une chaîne de narration dont les maillons sont des hommes de confiance).
Le hadith d’Ibn Mas`ûd : « Le sang d’un Musulman qui atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu et que je suis le Messager de Dieu est illicite sauf dans trois cas : l’homicide volontaire, le fornicateur qui a déjà connu le mariage et l’apostat qui abandonne la Communauté. » (rapporté par l’ensemble des compilateurs de hadiths).
Selon d’autres versions de ce hadith, d’après `Uthmân : « …un homme qui a mécru après sa Soumission (Islam) ou qui a forniqué après qu’il a connu le mariage ou qui a tué sans droit une autre âme. » (rapporté par At-Tirmidhî — qui le qualifia de hasan (bon) -, An-Nasâ’î et Ibn Mâjah ; le sens du hadith est confirmé par la version d’Ibn `Abbâs, de Abû Hurayrah et de Anas).
L’érudit Ibn Rajab dit : « Tuer dans chacun de ces trois cas est consensuellement admis par les Musulmans. » [2].
`Alî — que Dieu honore sa face — exécuta la peine de l’apostasie contre un groupe de gens qui l’avaient divinisé. Il les brûla vifs, après qu’il leur eut demandé de se repentir et qu’il les eut réprimandés, mais ils refusèrent de se repentir et de revenir sur leurs prétentions. Il les jeta alors dans le feu, disant :
« Lammâ ra’aytul-amra amram-munkarâ *** Ajjajtu nârî wa da`awtu Qumburâ
Traduction :
Lorsque j’ai vu que la chose était blâmable *** J’ai allumé mon bûcher, et j’ai appelé Qumbur »
Qumbur étant son serviteur et son page [3].
Ibn `Abbâs désapprouva `Alî, arguant de l’autre hadith : « Ne châtiez pas par le châtiment de Dieu. » Ibn `Abbâs pensait donc qu’il fallait les tuer, mais non les brûler. La divergence d’Ibn `Abbâs concernait donc le moyen employé, non le principe.
De même, Abû Mûsâ et Mu`âdh exécutèrent la peine de mort contre un Juif du Yémen qui s’était converti à l’Islam puis avait apostasié. Mu`âdh dit alors : « C’est le Jugement de Dieu et de son Messager. » (hadith consensuellement reconnu — i.e. rapporté par Al-Bukhârî et Muslim).
`Abd Ar-Razzâq rapporte qu’Ibn Mas`ûd mit en arrestation un groupe de gens, en Irak, qui avaient renié l’Islam. Il écrivit alors à `Umar à leur sujet. Ce dernier lui répondit par une lettre : « Propose-leur la religion de vérité et l’attestation qu’il n’y a de dieu que Dieu. S’ils acceptent, laisse-les en paix. Et s’ils refusent, tue-les. » Certains d’entre eux acceptèrent et ils furent graciés. D’autres refusèrent et ils furent tués [4].
On rapporte d’après Abû `Amr Ash-Shaybânî qu’Al-Mustawrad Al-`Ijlî se convertit au christianisme après avoir embrassé l’Islam. `Utbah Ibn Furqud l’envoya à `Alî, qui lui demanda de se repentir, ce que l’apostat refusa de faire. `Alî le mit à mort [5].
Le Sheikh de l’Islam Ibn Taymiyah mentionne que le Prophète — paix et bénédiction sur lui — accepta le repentir d’un groupe d’apostats mais qu’il ordonna de tuer un autre groupe qui avait rajouté à l’apostasie d’autres crimes comprenant l’atteinte et la nuisance à l’Islam et aux Musulmans. Ainsi, il ordonna de tuer Miqyas Ibn Hubâbah le jour de la conquête de la Mecque, ce dernier ayant ajouté à l’apostasie le meurtre d’un Musulman et la dépossession de ses biens. De plus, il ne s’était pas repenti avant qu’on eût mis la main sur lui. Le Prophète ordonna également de tuer les `Uraynites lorsqu’ils ajoutèrent à leur apostasie des crimes semblables à ceux de Miqyas. Il ordonna aussi de tuer Ibn Khatal qui avait ajouté à son apostasie l’insulte et le meurtre d’un Musulman. Il ordonna de tuer Ibn Abû Sarh qui ajouta à son apostasie la calomnie et la diffamation contre le Prophète. Ibn Taymiyah distingue deux types d’apostasie : d’une part, la simple apostasie, pour laquelle le repentir est accepté ; d’autre part, l’apostasie qui s’accompagne d’une guerre contre Dieu et Son Messager et qui s’accompagne également de la propagation de la corruption sur Terre. Dans ce deuxième cas, la repentance de l’apostat est refusée si celui-ci se repent après son arrestation [6].
`Abd Ar-Razzâq, Al-Bayhaqî et Ibn Hazm rapportent qu’Anas, revenant de Tastur, se rendit chez `Umar. Ce dernier lui demanda : « Qu’ont fait les six de la tribu de Bakr Ibn Wâ’il qui ont renié l’Islam et qui ont rejoint les idolâtres ? » Anas répondit : « Ô Commandeur des Croyants, ce groupe de gens qui ont renié l’Islam et qui ont rejoint les idolâtres ont été tués sur le champ de bataille. » `Umar reprit : « Nous appartenons à Dieu, et c’est à Lui que nous retournerons. » [7] Anas dit : « Mais avaient-ils une autre issue que d’être tués ? » `Umar répondit : « Oui, j’allais leur proposer l’Islam et, s’ils refusaient, j’allais les mettre en prison. » [8].
Le sens de cette tradition est que `Umar a pensé que la peine de mort n’était pas applicable à l’apostat en toute situation. Elle peut être annulée ou reportée si une nécessité impose son annulation ou son report. Dans ce cas précis, la nécessité consiste en l’état de guerre, en la proximité géographique entre ces apostats et les idolâtres et en la crainte que ces apostats ne soient tentés de passer à l’ennemi. `Umar a probablement fait l’analogie avec ce qu’avait dit le Prophète — paix et bénédiction sur lui : « Ne coupez pas les mains pendant les batailles. », et cela de crainte que le voleur, furieux, ne rejoigne l’ennemi.
Il existe une autre possibilité : l’avis de `Umar serait que le Prophète — paix et bénédiction sur lui -, en disant : « Quiconque change sa religion, tuez-le. », avait dit cela en sa qualité de dirigeant de la Communauté et de chef de l’Etat. Cela signifierait que cette décision ferait partie des décrets du pouvoir exécutif, et que c’est un acte faisant partie de la politique légale. Il ne s’agirait pas d’un avis juridique (fatwâ) ou d’un enseignement émanant de Dieu auquel la Communauté doit se soumettre en tout temps, en tout lieu et en toute situation. Ainsi, l’exécution de l’apostat et de tous ceux qui changent leur religion reviendrait de droit au dirigeant. Elle fait partie de ses compétences et des attributions de son pouvoir. S’il prononce la peine de mort, celle-ci doit être exécutée. Sinon, elle ne l’est pas.
Cette possibilité est confortée par ce qu’ont dit les Hanafites et les Malékites au sujet du hadith : « Quiconque a tué une personne, sa dépouille lui revient. » et ce qu’ont dit les Hanafites au sujet du hadith : « Quiconque redonne vie à une terre morte, alors elle devient sa propriété. » (cf. notre livre : Al-Khasâ’is Al-`Âmmah fî Al-Islâm (Caractéristiques générales de l’Islam), page 217).
C’est également l’opinion de Ibrâhîm An-Nakha`î ainsi que celle d’Ath-Thawrî qui a dit : « C’est cette opinion que nous adoptons. » (Al-Musannaf, 10, tradition n° 18697). Il a également dit : « [La peine de mort] doit être reportée tant qu’il y a un espoir de repentance. » [9].
Mon opinion est la suivante. Les savants ont distingué en matière d’innovation (bid`ah), les innovations aggravées et les innovations simples. Ils ont également distingué parmi les innovateurs ceux qui invitent activement à leur innovation de ceux qui n’y invitent pas. De la même manière, il faut faire la différence au niveau de l’apostasie entre l’apostasie aggravée et l’apostasie simple, tout comme il faut faire la différence entre les apostats qui invitent à l’apostasie et ceux qui n’y invitent pas.
Ainsi, lorsque l’apostasie est aggravée — comme l’apostasie de Salmân Rushdî — et que l’apostat invite à son hérésie par la langue ou par la plume, alors il convient dans ce cas de châtier de manière prononcée, donc d’adopter l’avis de la grande majorité des savants de la Communauté, de considérer littéralement les hadiths, afin de déraciner le mal et de fermer la porte à la zizanie. Sinon, dans les autres cas, il est possible d’adopter l’avis d’An-Nakha`î et d’Ath-Thawrî qui s’appuie sur ce qui est rapporté au sujet du Fârûq, `Umar [Ibn Al-Khattâb].
L’apostat qui invite à l’apostasie n’est pas un simple mécréant, ne croyant pas à l’Islam. Il mène de fait une guerre contre l’Islam et contre la Communauté. Il est donc à considérer au même titre que ceux qui font la guerre à Dieu et à Son Messager, répandant la corruption sur Terre. La guerre — comme le dit Ibn Taymiyah — est de deux sortes : la guerre par la main et la guerre par la langue. En matière de religion, la guerre par la langue peut porter encore plus de préjudice que la guerre par la main. C’est pour cette raison que le Prophète — paix et bénédiction sur lui — tuait ceux qui lui faisaient la guerre par la langue alors qu’il graciait des gens ayant porté les armes contre lui. De la même manière, la corruption peut se faire par la main mais aussi par la langue. En matière de religion, la corruption par la langue est bien plus néfaste que la corruption par la main. Il est ainsi établi que faire la guerre à Dieu et à Son Messager par la langue est bien plus terrible, et que la propagation du désordre sur Terre par la langue est plus dangereuse. [10].
Or, comme l’ont dit les sages, la plume est l’une des deux langues. Elle peut même être encore plus terrible que la langue et porter encore plus de préjudice, surtout à notre époque où il est possible d’assurer une large diffusion des écrits.
En outre, l’apostat qui persiste dans son apostasie est condamné à la mort morale de la part de la Communauté musulmane. Ainsi, il ne jouit plus de sa loyauté, de son amour, ni de son aide. Dieu le Très-Haut dit en effet : « Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. » (sourate 5, la Table servie, Al-Mâ’idah, verset 51). Pour des gens doués de raison et qui ont une conscience, cette mort morale est en réalité bien plus grave que l’exécution physique.
Cette sévérité dans la lutte contre l’apostasie est due au fait que la société musulmane est fondée en tout premier lieu sur la foi et la croyance. La foi constitue en effet le fondement de son identité, la règle qui régit son mode de vie et l’essence de son existence.
Pour cette raison, il ne saurait être permis à quiconque de s’en prendre à ce fondement ou de toucher à cette identité. A partir de là, l’apostasie déclarée constitue le plus grand crime aux yeux de l’Islam. Elle est en effet un danger pesant contre la personnalité de cette société et contre son entité morale. En outre, elle est un danger contre la première des cinq nécessités que l’Islam entend préserver, à travers tous ses pans législatifs et éthiques. Ces cinq nécessités sont : la religion, la vie, la filiation, la raison et la propriété. La religion est la première de ces nécessités, car le Croyant peut faire le sacrifice de sa vie, de son pays et de ses biens pour préserver sa religion.
L’Islam ne contraint personne à l’embrasser, ni à sortir d’une religion pour se convertir à une autre religion. Car la foi prise en compte est celle qui découle d’un choix délibéré et d’une conviction. Dieu — Exalté soit-Il — dit dans le Coran mecquois [11] : « Est- ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ? » (sourate 10 intitulée Jonas, Yûnus, verset 99). Il dit également dans le Coran médinois [12] : « Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. » (sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 256).
Néanmoins, l’Islam n’accepte pas que la religion soit un jeu dans lequel chacun y entrerait aujourd’hui comme il lui plaît et en sortirait demain comme il lui plaît, ainsi que l’ont fait certains Juifs qui disaient : « ‹Au début du jour, croyez à ce qui a été révélé aux Musulmans, mais, à la fin du jour, rejetez-le, afin qu’ils retournent (à leur ancienne religion).› » (sourate 3 intitulée la Famille d’Amram, Âl `Imrân, verset 72).
L’Islam ne condamne pas à la peine capitale l’apostat qui ne professe pas son apostasie ou qui n’y invite pas les autres. Il considère que son châtiment est laissé à Dieu le Jour du Jugement dernier, si du moins il meurt mécréant. Le Très Haut dit en effet : « Et ceux parmi vous qui adjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie immédiate et la vie future. Voilà les gens du Feu : ils y demeureront éternellement. » (sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 217). Au pire, l’Islam punira un tel apostat par une peine discrétionnaire adaptée.
L’Islam sanctionne uniquement l’apostat qui professe ses opinions, en particulier celui qui s’active à inviter à l’apostasie. L’Islam entend ainsi protéger l’identité de la société et préserver ses fondements et son union. Il n’existe aucune société dans le monde qui ne possède des fondements auxquels il est interdit de s’en prendre, comme par exemple : l’identité, l’affiliation, l’allégeance. Il est ainsi inacceptable pour un membre d’une société donnée de modifier l’identité de celle-ci ou de transformer son allégeance aux ennemis de la société en question.
C’est pour cette raison que la trahison de la patrie et l’alliance avec les ennemis de celle-ci, en leur témoignant de l’amitié et en leur délivrant les secrets, sont considérées comme un crime d’une grande importance. Pourtant, nul n’a jamais dit qu’il faut accorder au citoyen le droit à ce qu’il change son allégeance nationale à qui il veut et quand il veut.
L’apostasie n’est pas seulement une prise de position intellectuelle, pour que le débat se résume au principe de la liberté de conscience. Plus que cela, il s’agit d’un changement d’allégeance, d’une transformation de l’identité, d’une mutation de l’affiliation. L’apostat porte désormais son allégeance et son rattachement d’une Communauté vers une autre communauté, d’une patrie vers une autre patrie, autrement dit de la Terre d’Islam (Dâr Al-Islâm) vers une autre terre. Il se détache de la Communauté islamique dont il faisait partie intégrante, et se rattache de par sa raison, de par son cœur et de par sa volonté aux adversaires de cette Communauté. C’est ce qu’exprime le hadith prophétique, d’après la version consensuelle d’Ibn Mas`ûd : « l’apostat qui abandonne la Communauté ». L’expression « qui abandonne la Communauté » est ici une caractérisation générale, non-restrictive : tout apostat abandonne de facto la Communauté.
Néanmoins, quelle que soit l’importance de son crime, nous n’irons pas lui ouvrir la poitrine pour voir ce que recèle son cœur ; nous n’irons pas non plus envahir sa maison à son insu. Nous ne le jugeons que sur ce qu’il déclare ouvertement par sa propre langue, par sa propre plume ou par ses propres actions. C’est à partir de là que nous établissons s’il a versé dans la mécréance déclarée et explicite, qui n’admet aucune interprétation ni ne fait aucun doute. Tout doute est en revanche considéré au bénéfice et à la faveur de l’accusé d’apostasie.
Le laxisme dans la sanction de l’apostat déclaré, qui s’active à la propagation de l’apostasie, met en péril la société dans son ensemble, et ouvre la porte à une zizanie dont seul Dieu — Exalté soit-Il — connaît les conséquences. Un tel apostat pourrait alors tromper les gens, en particulier les plus faibles et les plus démunis d’entre eux ; il pourrait alors se former une organisation hostile à la Communauté, qui se permettrait de recourir à l’aide des ennemis de celle-ci pour la combattre. Ainsi, la Communauté tomberait dans une lutte et un déchirement intellectuel, social et politique, qui pourrait tourner à une lutte sanglante, voire à une guerre civile qui emporterait tout sur son passage.
C’est par ailleurs exactement ce qui s’est passé en Afghanistan. Un groupe restreint renonça à sa religion et embrassa la doctrine communiste après que tous les membres de ce groupe eurent fait leurs études en Russie, et eurent été embrigadés dans le Parti Communiste. Et sans qu’on ne s’y attendît, ils se jetèrent sur le pouvoir et entamèrent une transformation de l’identité de la société dans son ensemble, grâce aux moyens et à l’autorité dont ils disposaient. Le peuple afghan refusa néanmoins de se soumettre : il résista puis il résista. Et cette résistance s’étendit jusqu’à constituer l’héroïque Jihâd afghan contre les apostats communistes, qui n’eurent aucun scrupule à s’allier aux Russes contre leur peuple et leurs proches. Ils pilonnaient leur patrie avec les chars ; ils la bombardaient avec les avions et la détruisaient par les bombes et les missiles. Telle était cette guerre civile qui dura dix ans et dont les victimes se comptèrent par millions (SIC!) de morts, de blessés, d’orphelins, de veuves et de mères ayant perdu leurs enfants, sans parler de la destruction qui ravagea le pays et décima la terre et le bétail.
Tout cela ne put avoir lieu qu’à cause de la négligence de ces apostats, du laxisme dans la considération de leur cas et du silence initial affiché devant leur crime. Si ces traîtres hérétiques avaient été punis avant leur prise de pouvoir, on aurait épargné le peuple et le pays des maux causés par cette effroyable guerre et des ravages qu’elle fit sur la terre et sur les hommes.
Premièrement, accuser un Musulman d’apostasie est une chose très grave, qui implique qu’il soit privé de toute fidélité et de tout attachement à la famille et à la société. Cela implique également qu’il soit séparé de son épouse et de ses enfants. En effet, il est illicite pour une Musulmane d’être sous la protection maritale d’un mécréant [13]. De plus, l’apostat ne devient plus le garant de ses enfants, sans parler du châtiment corporel au sujet duquel les juristes sont globalement unanimes.
Pour ces raisons, il faut être extrêmement prudent avant de jeter l’anathème sur un Musulman dont l’Islam est avéré. En effet, son appartenance à l’Islam est avérée de façon certaine, et la certitude ne saurait être supprimée par le doute. Parmi les choses les plus graves qui soient, est l’accusation de mécréance lancée contre un non-mécréant. La Sunnah prophétique a prévenu de cela longuement et avec insistance. Par le passé, j’ai rédigé une lettre (Dhâhirah Al-Ghuluww fî At-Takfîr (Le phénomène d’outrance dans l’excommunication)) afin de faire résistance à cette grande vague qui s’est répandue à une époque donnée. On ouvrait alors facilement les portes à l’excommunication. Et malheureusement, il existe encore des gens qui sont convaincus par cette idée.
Deuxièmement, ceux qui sont aptes à lancer une accusation d’apostasie à l’encontre d’un individu musulman sont les savants très versés dans la science religieuse et les spécialistes de cette question qui savent distinguer ce qui est péremptoire de ce qui est conjectural, ce qui est explicite de ce qui est ambigu, ce qui admet l’interprétation de ce qui ne l’admet pas. Ainsi, ces spécialistes ne prononcent l’excommunication que lorsqu’il n’y a manifestement plus aucune autre issue. Ainsi, l’excommunication peut être prononcée dans des cas tels que : nier de la religion ce qui est connu par nécessité (inkâr al-ma`lûm min ad-dîn bid-darûrah), railler ce qui est certain en matière de foi ou de Législation islamique, insulter publiquement Dieu le Très-Haut, Son Messager ou Son Livre, etc.
On peut ainsi citer l’accusation d’apostasie lancée par les savants contre Salmân Rushdî et contre Rashâd Khalîfah qui a commencé par renier la Sunnah, puis a renié les deux derniers versets de la sourate 9 [14] et a parachevé sa mécréance en se prétendant Messager de Dieu, arguant que Muhammad, paix bénédiction sur lui, était le Sceau des Prophètes mais qu’il n’était pas le Sceau des Messagers ! La décision fut alors prise par le Conseil de Jurisprudence de la Ligue du Monde Musulman. Il ne faut pas laisser ce genre de problèmes entre les mains de personnes hâtives dans leurs conclusions ou à des outranciers ou à des individus possèdant un piètre bagage en sciences religieuses. Tous ceux-là diraient alors au sujet de Dieu des choses qu’ils ne connaissent pas.
Troisièmement, celui qui exécute la peine est le dirigeant légal, après la formulation d’un verdict par la justice islamique spécialisée qui ne se réfère qu’à la Loi de Dieu — Exalté soit-Il — et qui ne s’en remet qu’aux versets ou aux hadiths clairement explicites du Livre de Dieu ou de la Sunnah de Son Messager — paix et bénédiction sur lui. Et c’est à eux (versets et hadiths) que les gens se remettent s’ils divergent : « Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Dieu et au Messager, si vous croyez en Dieu et au Jour dernier. » (sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’, verset 59).
En principe, le juge musulman doit être de ceux qui sont aptes à fournir un effort intellectuel (Ijtihâd) dans la déduction du jugement légal. S’il ne possède pas cette qualité, alors il doit consulter ceux qui la possèdent, afin que la vérité lui soit évidente et qu’il ne juge pas en méconnaissance de cause ou par passion. Car, dans ce cas, il ferait partie des juges destinés à l’Enfer.
Quatrièmement, la grande majorité des juristes sont d’avis qu’il est obligatoire de demander à l’apostat de se repentir, avant exécution de la peine. Le Sheikh de l’Islam Ibn Taymiyah a même dit dans son livre As-Sârim Al-Maslûl `alâ Shâtim Ar-Rasûl : « Les Compagnons, que Dieu les agrée, sont unanimes (à cet égard). » Certains juristes ont estimé la durée du repentir à trois jours, d’autres l’ont estimé à moins, d’autres l’ont estimé à plus. Quelques-uns pensent que la repentance de l’apostat doit être demandée à l’infini, sans limitation temporelle.
Certains juristes ont exclu l’hypocrite de cette durée de repentance laissée à l’apostat, en ce sens que l’hypocrite laisse apparaître autre chose que ce qui est en son for intérieur. Ainsi, il n’a pas de repentance. Ces mêmes juristes pensent de même en ce qui concerne celui qui insulte le Messager — paix et bénédiction sur lui — à cause de la sacralité et de l’honneur du Messager de Dieu. Un tel apostat verrait alors sa repentance refusée. Ibn Taymiyah a publié son livre à ce sujet.
Cette durée de repentance est octroyée à l’apostat afin de lui donner l’occasion de réviser lui-même ses idées. Ainsi, il peut lui-même lever l’équivoque qui pesait contre lui, ou alors certifier qu’il n’y a aucun doute sur son apostasie. Qu’il recherche loyalement la vérité ou qu’il suive ses propres passions ou encore qu’il soit au service de tierces parties, Dieu le fera accéder au but de sa quête.
Certains contemporains pensent que l’acceptation du repentir revient à Dieu et non à l’homme. Mais ceci concerne les jugements de l’au-delà. En ce qui concerne les jugements d’ici-bas, nous acceptons le repentir, même s’il n’est qu’apparent, et nous acceptons la conversion à l’Islam, même si elle n’est qu’apparente. Nous ne pénétrons pas dans les fors intérieurs des créatures. Nous avons reçu l’ordre de ne juger que selon ce qui est apparent et explicite. Dieu seul est garant de ce qui se trouve dans les âmes. D’après le hadith authentique, ceux qui disent « Il n’y a de divinité que Dieu » épargnent leurs vies et leurs biens ; et leurs comptes seront ensuite réglés par Dieu, c’est-à-dire que leur degré de foi n’est jugé que par Dieu.
En conclusion, nous pouvons dire que donner à tout un chacun le droit d’accuser un individu d’apostasie, de juger ensuite qu’il mérite le châtiment, de décider que ce châtiment ne peut être que la peine de mort et d’exécuter ce verdict sans merci constitue un grave danger pour la vie des gens, pour leurs biens et pour leur honneur. En effet, cela signifierait qu’un individu quelconque — qui n’a ni la science des juristes, ni la sagesse des juges, ni la responsabilité des exécutifs — pourrait accaparer entre ses mains les trois pouvoirs : il prononce un avis juridique — en d’autres termes, il accuse -, il juge et il exécute. Ainsi, il est à la fois le juriste, l’accusateur, le juge et la police !
Certains écrivains contemporains, ne possèdant pas la science législative, se sont opposés à la sanction de l’apostasie, arguant qu’une telle sanction n’a pas été mentionnée dans le Coran et qu’elle n’a été rapportée que par un hadith non-récurrent (hadîth âhâd), alors que les hadiths non-récurrents ne sont pas pris en considération au niveau des châtiments corporels. C’est pour cette raison que ces contemporains renient la sanction de l’apostasie.
Ces arguments sont réfutés à plusieurs égards
- La Sunnah authentique est la source des directives pratiques, et ce, d’après le consensus unanime des Musulmans. Dieu — Exalté soit-Il — dit en effet : « Dis : ‹Obéissez à Dieu et obéissez au Messager. › » (sourate 24 intitulée la Lumière, An-Nûr, verset 54) ; « Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Dieu. » (sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’, verset 80).
Les hadiths ordonnant de tuer l’apostat ont été authentifiés, et ont été mis en pratique par les Compagnons, durant le règne des Califes orthodoxes [15].
Dire que les hadiths non-récurrents ne peuvent être pris en considération au niveau des châtiments corporels est inexact. Toutes les Ecoles de jurisprudence ont pris en considération les hadiths non-récurrents pour déterminer la sanction du buveur d’alcool, alors que ce qui a été rapporté au sujet de la sanction de l’apostasie est bien plus authentique et bien plus fourni que ce qui a été rapporté au sujet de la sanction de la consommation d’alcool.
Si ceux qui prétendent cela — à savoir que les hadiths non-récurrents ne doivent pas être pris en compte au niveau des affaires juridiques — disaient vrai, cela signifierait l’annulation de la Sunnah en tant que source du droit islamique, tout du moins l’annulation de 95% voire de 99% de ce qu’elle contient. Il n’y aurait alors plus lieu de dire que nous suivons le Coran et la Sunnah.
Il est bien connu chez les savants que les hadiths non-récurrents constituent la majeure partie des hadiths ayant trait aux questions juridiques. Le hadith récurrent (hadîth mutawâtir), par opposition au hadith non-récurrent, est rarissime. Sa rareté est telle que certains Imâms du Hadith ont affirmé qu’il n’existe quasiment pas, comme cela a été mentionné par l’Imâm Ibn As-Salâh, dans sa célèbre Introduction aux sciences du Hadith.
En réalité, nombre de ceux qui soulèvent cette question ne saisissent pas précisément ce qu’on entend par « hadith non-récurrent ». Ils croient qu’un hadith non-récurrent est un hadith qui n’a été narré que par une seule personne, ce qui est une erreur. On entend par « hadith non-récurrent » un hadith qui n’a pas atteint le degré de la récurrence. Il peut avoir été narré par deux, trois, quatre Compagnons, voire plus, puis il est rapporté par un nombre démultiplié de narrateurs parmi les Successeurs [16].
Le hadith concernant l’exécution de l’apostat a été narré par un grand nombre de Compagnons, dont nous en avons mentionné quelques-uns. Il figure parmi les hadiths les plus répandus et les plus célèbres.
- L’une des sources du droit islamique en vigueur dans la Communauté est le consensus (Ijmâ`). Or, les juristes de la Communauté, toutes Ecoles confondues, qu’ils soient sunnites ou non, ainsi que les juristes indépendants non rattachés à une Ecole précise, sont consensuellement en accord pour dire que l’apostat mérite une sanction. Il y a quasiment unanimité pour dire que cette sanction est la peine de mort, exception faite de ce qui a été rapporté au sujet de `Umar, d’An-Nakha`î et d’Ath-Thawrî. Il demeure cependant que l’incrimination de l’apostasie est consensuellement reconnue.
- Certains savants des siècles passés ont dit que le verset de la guerre mentionné dans la sourate 5 intitulée la Table servie, Al-Mâ’idah), concerne les apostats : « La récompense de ceux qui font la guerre à Dieu et à Son Messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées. » (sourate 5 intitulée la Table servie, Al-Mâ’idah, verset 33). Parmi ceux qui ont dit que ce verset concerne les apostats, on peut citer entre autres Abû Qilâbah [17].
Nous avons précédemment rapporté les propos d’Ibn Taymiyah selon lesquels la guerre contre Dieu et Son Messager par la langue est bien plus terrible que la guerre par la main. Il en est de même quant à la propagation de la corruption sur Terre. Parmi les faits qui soutiennent cette hypothèse formulée sur le verset de la guerre, il s’avère que les hadiths, ayant légitimé dans trois situations la peine de mort contre un Musulman, existent sous la forme suivante, par exemple le hadith de `Â’ishah : « […] et un homme qui part combattre Dieu et Son Messager. Celui-ci doit être tué ou crucifié ou exilé. ». On trouve ainsi cette expression au lieu de « qui apostasié après sa Soumission (Islâm) » ou bien « l’apostat qui abandonne la Communauté ». Ceci indique que le verset précédent s’applique également aux apostats qui invitent à leur apostasie.
Par ailleurs, Dieu — Exalté soit-il — dit dans le Coran : « Ô les Croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion… Dieu va faire venir un peuple qu’Il aime et qui L’aime, modeste envers les Croyants et fier et puissant envers les mécréants, qui lutte dans le sentier de Dieu, ne craignant le blâme d’aucun blâmeur. » (sourate 5 intitulée la Table servie, Al-Mâ’idah, verset 54).
Ce verset indique que Dieu a préparé pour les apostats des gens, parmi les Croyants, qui leur résisteront, des gens qui luttent pour la Cause de Dieu, et que le Très Haut a décrits dans le verset. On peut citer l’exemple de Abû Bakr et des Croyants qui, avec lui, sauvèrent l’Islam de la sédition apostate.
De la même manière, un certain nombre de versets concernant les hypocrites montrent que ces derniers ont préservé leur vie en arborant une foi mensongère, et en prêtant de faux serments afin d’obtenir l’agrément des Croyants. Le Très Haut dit : « Prenant leurs serments comme boucliers » (sourate 58 intitulée Al-Mujâdilah, verset 16) ; « Ils vous font des serments pour se faire agréer de vous. » (sourate 9 intitulée le Repentir, At-Tawbah, verset 96) ; « Ils jurent par Dieu qu’ils n’ont pas dit (ce qu’ils ont proféré), alors qu’en vérité ils ont dit la parole de la mécréance et ils ont rejeté la foi après avoir été Musulmans. » (sourate 9 intitulée le Repentir, At-Tawbah , verset 74). Tous ces versets soutiennent que les hypocrites déniaient leur apostasie, et appuyaient leurs dires par des serments, jurant qu’ils n’avaient nullement prononcé la parole de mécréance. Cela prouve que si leur apostasie était dûment avérée, leurs boucliers leur deviendraient bien futiles, et leurs serments pervers ne leur seraient d’aucun secours.
L’apostasie la plus dangereuse est celle du chef de l’Etat, celle du dirigeant, qui est censé être le gardien de la foi de la Communauté, qui est censé lutter contre l’apostasie, pourchasser les apostats et les éliminer de la société musulmane. Si alors c’est lui qui se met à diriger l’apostasie, secrètement et ouvertement, en répandant la corruption de manière déclarée et dissimulée, en protégeant les apostats, en leur ouvrant bien grandes les portes et les issues et en les distinguant par des médailles et des titres, la chose deviendrait alors tel que l’a décrite le poète arabe :
Wa râ`ish-shâti yahmidh-dhi’ba `anhâFakayfa idhar-ru`âtu lahâ dhi’âbu
Traduction :
Le berger de la brebis la défend contre le loup.
Qu’en serait-il si les bergers devenaient eux-mêmes les loups ?
Ce type de dirigeants existe, et nous le voyons prendre en amitié les ennemis de Dieu, prendre en inimitié les amis de Dieu, méprisant la foi, dédaignant la Sharî`ah, n’observant ni les commandements ni les interdictions divins et prophétiques, rabaissant tous les éléments sacrés et tous les symboles de la Communauté : les pieux Compagnons, la pure famille prophétique, les meilleurs Califes, les éminents savants, les héros de l’Islam. Ces dirigeants considèrent que s’attacher aux obligations islamiques est un crime et un symbole d’extrémisme. Ainsi, avec eux, les hommes sont interdits de prière à la mosquée et les femmes sont interdites de voile (Hijâb). Mais ils ne se limitent pas uniquement à cela : ils s’activent à appliquer le principe du « tarissement des sources », principe dont ils se sont fait les tenants au niveau de l’enseignement, des médias et de la culture. Ils agissent ainsi afin de couper court à tout développement d’une mentalité et d’un état d’esprit islamiques. Pis encore, ils vont jusqu’à pourchasser les véritables activistes musulmans (Du`âh), bloquant ainsi la voie à tout appel ou tout mouvement sincère, cherchant à rénover la religion et à reconstruire les bases de la vie matérielle.
Le plus étrange est que ces individus — malgré leur apostasie déclarée — veillent à ce qu’ils demeurent considérés comme les tenants de l’Islam, et ce, afin d’en profiter pour, précisément, détruire cet Islam. Ils veulent que la Communauté interagisse avec eux en tant que Musulmans, alors qu’eux cherchent à ébranler de l’intérieur les fondements de cette Communauté. Certaines de ces parties s’efforcent d’afficher une religiosité apparente, en encourageant une bigoterie factice et en rapprochant d’elles ceux qui lui brûlent de l’encens, ceux-là mêmes que certains appellent désormais « les savants du système, les suppôts de la police » (« `ulamâ’ as-sultah `umalâ’ ash-shurtah »).
C’est alors que la situation devient délicate. Qui donc va punir ces dirigeants ? Mais avant même de parler de punition, qui donc lancera contre eux une accusation d’apostasie, alors qu’il s’agit d’une apostasie déclarée (kufr bawâh), comme la caractérise le hadith prophétique [18] ? Qui donc les jugera pour leur apostasie, alors que les appareils législatif et judiciaire de l’Etat sont entre leurs mains ?
Il ne reste alors plus que « l’opinion publique » musulmane, et la conscience collective islamique entraînée par des savants, des activistes et des intellectuels indépendants. Cette conscience — si on lui claque au nez toutes les issues possibles — pourra dès lors se transformer, à tout moment, en volcan explosant à la face de ces tyrans apostats. Il ferait beau voir que la société musulmane renonce à sa personnalité islamique, ou à abandonner sa foi et son message, lesquels constituent sa raison d’être et le secret de son existence.
La colonisation occidentale française a pu faire l’expérience à ses frais en Algérie, de même que la colonisation orientale russe dans les républiques islamiques d’Asie. Malgré l’âpreté et la longueur de l’expérience ici et là, elle ne put déraciner l’identité ni la personnalité islamique de ces territoires. La colonisation et la tyrannie sont partis, l’Islam et les peuples musulmans sont restés.
Néanmoins, la guerre lancée contre l’Islam et ses partisans par certains « nationalistes » laïques occidentalisés, dans certaines régions du monde musulman — après l’indépendance de celles-ci — fut d’une inimitié encore plus virulente et d’un acharnement encore plus terrible que la guerre imposée par les colonisateurs.
Nous ne devons pas oublier, à cet égard, de lancer un avertissement contre une forme d’apostasie qui ne fanfaronne pas sa jactance à tout bout de champ, comme le font les apostats déclarés. Ce type d’apostasie est bien plus malin que cela : il ne s’affiche pas expressément, mais se dissimule sous différents masques. Il pénètre ainsi furtivement dans les cerveaux tel le microbe dans le corps humain. On ne le voit pas lorsqu’il attaque l’organisme, mais on ne le reconnaît qu’après l’apparition de la maladie et de ses symptômes. Il ne tue pas par une balle sifflante : il tue par un poison lent entremis dans le miel et les sucreries. Ce type d’apostasie est découvert par les savants versés dans la science, clairvoyants dans la religion. Néanmoins, ils ne peuvent pas grand chose face à ces criminels de profession, qui ne se laissent pas prendre, ni ne laissent à la justice l’opportunité de se saisir d’eux. Ceux-là sont les « hypocrites » destinés au fin fond de l’Enfer.
Il s’agit de « l’apostasie intellectuelle », qui nous montre quotidiennement ses méfaits, à travers des journaux publiés, des livres édités, des revues commercialisées, des débats diffusés, des émissions regardées, des coutumes mises à la une et des lois adoptées.
Cette apostasie enveloppée est, à mon sens, plus dangereuse que l’apostasie déclarée, car elle œuvre continuellement, et sur une grande échelle. Par ailleurs, elle n’est pas combattue comme l’apostasie expresse, qui crée tout un tumulte, qui attire les regards et qui excite les foules.
L’hypocrisie est bien plus dangereuse que la mécréance explicite. Ainsi, l’hypocrisie de `Abd Allâh Ibn Ubayy et de ses acolytes parmi les hypocrites de Médine était plus dangereuse pour l’Islam que la mécréance de Abû Jahl et de ses acolytes parmi les idolâtres de la Mecque. C’est pour cette raison que le Coran dénigre au début de la sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, « ceux qui ont mécru » (sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 6) — c’est-à-dire ceux qui ont expressément fait acte de leur mécréance — deux fois seulement, alors qu’il mentionne les hypocrites dans treize versets.
C’est cette apostasie qui se réveille avec nous le matin et qui se couche avec nous la nuit, qui se montre à nous, un coup par-ci, un coup par-là, ne trouvant personne pour lui opposer résistance. Comme l’a dit le Sheikh de l’Islam An-Nadwî : « Une apostasie, mais point de Abû Bakr pour lui faire face ! »
Le devoir impérieux à ce niveau est de combattre ce type d’apostats par leurs propres armes : la pensée par la pensée, jusqu’à leur faire jouer toutes leurs cartes, leur faire tomber leurs masques et répondre à toutes les équivoques qu’ils soulèvent, par des arguments irréfutables.
Il est vrai qu’ils sont dotés des plus grandes tribunes dans la presse et dans les médias audio-visuels. Néanmoins, la puissance de la vérité est de notre côté, le crédit de la foi remplit les cœurs de nos peuples, le soutien de Dieu — Exalté soit-Il — est avec nous. Tout cela est digne de détruire leurs tromperies sur leurs têtes : « Bien au contraire, Nous lançons contre le faux la vérité qui le subjugue, et le voilà qui disparaît. » (sourate 21 intitulée les Prophètes, Al-Ambiyâ’, verset 18) ; « Ainsi l’écume s’en va, au rebut, tandis que [l’eau et les éléments] utiles aux hommes demeurent dans la terre. » (sourate 13 intitulée le Tonnerre, Ar-Ra`d, verset 17). Et Dieu est le plus Véridique.
NUL BESOIN D'ECRIRE DE SON POING POUR ACCUSER L'ISLAM D'ETRE UN DANGER POUR L'HUMANITE: ILS SE CHARGENT EUX MEMES DE NOUS LE MONTRER!
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08/06/2007
Al Qaradawi: soit l'islam pour les "nuls"
DANS LE BUT DE CLARIFIER A TOUS LES SCEPTIQUES, IGNARES, ET AUTRES IDIOTS UTILES, A QUEL POINT LES IDEOLOGUES DE L'ISLAMISME ACTUELLEMENT EN VOGUE N'ONT RIEN A ENVIER AUX PIRES ORDURES DU NAZISME HITLERIEN, VOICI TRANSCRITE LA BIOGRAPHIE ESSENTIELLE DU CHEIKH YOUSSEF AL QARADAWI, "PARRAIN " DES "FRERES MUSULMANS" ET DE TOUTES LES ORGANISATIONS CORRELEES (HAMAS, UOIF- qui fait partie du Conseil français du culte musulman-, etc)
IL EST L'AUTEUR, ENTRE AUTRES, DU BEST SELLER ISLAMIQUE " LE LICITE ET L'ILLICITE EN ISLAM" UNE SORTE DE "DOCTRINE ISLAMIQUE POUR LES NULS" OU SI VOUS PREFEREZ "MEIN KAMPF POUR LES NULS", DANS LEQUEL ON JUSTIFIE LE MEURTRE POUR APOSTASIE, POUR HOMOSEXUALITE',OU POUR FORNICATION, L'EXCISION, LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES, LA SUPREMATIE DE LA SHARIA SUR LES LOIS REPUBLICAINES, LES ATTENTATS SUICIDES ET LA JUDEOPHOBIE, ETC, ETC...
LE PIRE N'EST PAS QUE CELA PUISSE EXISTER, MAIS BIEN LE FAIT QUE CES SCRIPTS SONT EN VENTE LIBRE EN EUROPE AVEC LA COMPLICITE' DE NOS "EURODHIMMIS".
ON PEUT MALGRE TOUT Y VOIR LE BON COTE DES CHOSES: CECI PERMET DE REALISER DE MANIERE TANGIBLE LE NIVEAU D'ABROUTISSEMENT DE CES INDIVIDUS ET D'EN FAIRE PART AUTOUR DE SOI POUR BRISER LA CHAPE DE PLOMB DE NOS MEDIAS
NOUS REVIENDRONS DANS UNE NOTE ULTERIEURE (FIN JUIN OU DEBUT JUILLET) SUR UN TEXTE ORIGINAL QU'IL A ECRIT A PROPOS DE L'APOSTASIE.
BONNE LECTURE ET ...CONTINUEZ DE CROIRE AU PERE NOEL!!!
Youssef al-Qardaoui ou Yûsuf Al-Qaradâwî [en arabe يوسف القرضاوي] (né en 1926) est un religieux musulman sunnite qatariote d'origine égyptienne.
Biographie
Orphelin de père dès l’âge de deux ans, il grandit dans une famille de paysans attachés à l’islam. Ce fut son oncle paternel qui l’éleva. Il l’envoya à la médersa du village où il acheva la mémorisation du Coran à l’âge de 10 ans.
Yûsuf Al-Qaradâwî poursuivit ses études à l’institut azharite de la ville de Tantâ. Ce fut son premier pas au sein de cette institution de l'Université al-Azhar. À cette époque il rejoignit les Frères musulmans ce qui lui valut d’être emprisonné en 1949, puis entre 1954 et 1956 et en 1962. Neuf années plus tard, il obtint le diplôme sanctionnant le cycle d’enseignement secondaire. Il se rendit alors au Caire où il intégra le cycle universitaire d’Al-Azhar, dans la Faculté des Fondements de la Religion. En 1953, il termina major de sa promotion. Un an plus tard, il passa son examen d'enseignant. En 1957, il obtint une agrégation de lettres arabes, arrivant en tête d’une promotion de 500 étudiants. En 1960, il commença la préparation de sa thèse, sur le thème de la zakâh et son rôle dans la résolution des problèmes sociaux.
Ouvrages
Cheikh Yûsuf Al-Qaradâwî est l’auteur de plus de quatre-vingts ouvrages. Ses écrits ont connu un certain succès en Orient comme en Occident, certains de ses livres ont été édités une dizaine de fois et de nombreux autres traduits dans plusieurs langues étrangères dont Le licite et l'illicite en Islam qui est le livre religieux musulman le plus vendu en Europe après le coran. Certains ont été interdits dans le monde arabe car ils étaient hostiles à certains dirigeants. Il dirige le Conseil européen de la fatwa et apparaît comme consultant religieux sur Al-Jezira. Proche de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), il préside également l'association internationale des savants musulmans. Il est le guide spirituel de plusieurs autres organisations islamistes à travers le monde.
Prises de position (liste non exhaustive)
1-La démocratie
D'autre part, il dit "the Shari`ah cannot be amended to conform to changing human values and standards, rather, it is the absolute norm to which all human values and conduct must conform ..." [2]. Apparemment, le fait qu'un vote populaire puisse fournir un majorité pour une option qui n'est pas le choix établi dans le Coran, ou dans les explications du Coran, lui est inacceptable.
En plus, il condamne aussi la séparation de l'état de la religion, principe essentiel dans toute démocratie: "Since Islam is a comprehensive system of `Ibadah (worship) and Shari`ah (legislation), the acceptance of secularism means abandonment of Shari`ah, a denial of the Divine guidance and a rejection of Allah’s injunctions. (...) the call for secularism among Muslims is atheism and a rejection of Islam. Its acceptance as a basis for rule in place of Shari`ah is a downright apostasy."
2-Prépondérance de la loi religieuse
Il considère que le code de conduite musulman, la charia, doit rester invariante et non suivre les variations des standards et valeurs de la société. Elle doit au contraire rester la norme à laquelle les valeurs et conduites humaines se conforment
3-Traitement de conflit dans le cercle familial
Youssef Al-Qardaoui, dans un passage sur le droit du divorce explique dans son livre comment l'homme doit réagir lorsque son épouse se rebelle contre son autorité au sein du cercle familial :
« après avoir tenté de rectifier de son mieux l'attitude de son épouse à l'aide de mots choisis, en usant de persuasion subtile et en raisonnant. En cas d'échec, il devra faire couche séparée, tachant ainsi d'éveiller son agréable nature féminine de façon à ce que la sérénité soit restaurée [...]. Si cette approche échoue, il lui est permis de la battre légèrement (SIC!), avec ses mains, en prenant soin d'éviter le visage ou d'autres parties sensibles. En aucun cas il ne pourra user d'une canne (stick) ou d'aucun autre instrument pouvant causer de la douleur ou la blesser. En fait, cette "correction" (souligné dans le texte original) doit se conformer à celle dont a usé le prophète de l'islam Mahomet lorsqu'un jour, en colère contre un serviteur, il lui dit, : "si ce n'était de crainte du Jour de la Résurection (jugement dernier), je t'aurai battu avec ce miswak (écorce tendre d'arbuste servant à se nettoyer les dents) (rapporté par Ibn Sa'd dans son Tabaqat) »
4-Excision
Sur l'excision il dit : "Il est important de rappeler que le prophete a dit "ne depassez pas la limite", c’est-à-dire, n'enlevez pas la totalité du clitoris .
Il dit aussi "Celui qui pense que l'excision peut avoir des effets positifs sur ses filles, devrait la pratiquer, et personnellement, je soutiens cette pratique que je juge nécessaire dans le monde moderne. Mais si quiconque choisit de ne pas la faire il ne commet aucun pêché.
5-Laïcité
Youssef Al-Qardaoui refuse la laïcité. Ses positions sur la laïcité de l'État sont conformes au droit musulman le plus classique. Celle-ci est en effet indissociable de l'aspect religieux et ne se conçoit pas sans lui, ce que Al-Qardaoui rappelle : « Dans la mesure où l'islam est un système où l'aspect spirituel (`Ibadah) et législatif (charia) sont liés, accepter le sécularisme revient à abandonner la loi, nier la guidance divine et rejeter les injonctions de Dieu. » C'est ainsi que les musulmans militant de la laïcité sont qualifiés d'apostats « Ceux parmi les musulmans qui militent pour un état laïc sont athées, ils ont rejeté l'islam. Accepter des lois autres que celles de la charia n'est que pure apostasie »[6].
6-Apostasie
Selon Al-Qardaoui, « Tous les juristes musulmans s'accordent à dire que l'apostat doit être puni » A partir du lien référencé on peut lire "Its acceptance as a basis for rule in place of Shari`ah is a downright apostasy." C’est-à-dire qu'accepter la sécularisation dans une société musulmane à la place de la Sharia est l'equivalent de l'apostasie.
7-Les attentats suicides
À une question lui demandant dans quelles circonstances le recours aux attentats suicides était justifié quand il n'y a pas d'autres alternatives en Israël ou en Irak par exemple, Al-Qardaoui répond en juillet 2004 que les « opération martyrs sont l'arme que Dieu a donné aux pauvres pour combattre les forts. C'est la compensation divine. La société israélienne est une société militaire. Leurs hommes sont des soldats, et leurs femmes le sont également, soit d'active, soit de réserve. En conséquence, on ne peut pas considérer les femmes comme des innocentes. Concernant les enfants, ce ne sont que des dommages collatéraux ».
8-Les caricatures de Mahomet
Al-Qardaoui n'admet aucune critique sur Mahomet, ni sur l'islamisme violent et intolérant qui a été si vivement caricaturisé. Lors de la Crise internationale des caricatures de Mahomet, il a appelé à manifester contre le Danemark ».
9-L'homosexualité
Dans son livre Le licite et l'illicite en Islam, il se pose cette question : "Est ce qu'on tue l'actif et le passif, par quels moyens les tuer, est ce avec un sabre ou le feu ou on les jetant du haut d'un mur, cette sévérité qui semblerait inhumaine n'est qu'un moyen de débarrasser la société islamique de ces êtres nocifs qui conduisent à la perte de l'humanité".
10-Loi française contre le port de signes religieux ostensibles
Il s'est déclaré hostile à la loi française contre le port de signes religieux ostensibles. Au cours d'un meeting au Bourget, il préconise au citoyen français musulman de ne pas voter pour un candidat d'un parti qui aurait soutenu la loi française contre le port du voile islamique à l'école.
SOURCE www.wikipedia.org
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05/06/2007
Chaldéens d'Irak et djihad anti-chrétien
"Un groupe armé a tué par balles le prêtre Ragheed Ganni, 31 ans, et trois de ses assistants, devant l'église de l'Esprit saint de Mossoul. L'assassinat a été perpétré dimanche 3 juin, peu de temps après la messe dominicale", selon l'agence de presse Asianews. Une information confirmée par la police de la ville.
"La messe a pris fin à 19h30 (16h30 à Paris), le prêtre et les diacres sont partis en voiture, mais à une centaine de mètres de l'église, une voiture a bloqué la route devant eux et quatre homme armés en sont sortis", a raconté un agent de police. "Les hommes armés ont obligé le prêtre et les diacres à descendre de leur voiture et ils les ont tués à bout portant", a-t-il ajouté.
Le patriarche de l’Église chaldéenne, Emmanuel Delly III, a qualifié l'homicide de "Crime abominable". "Un acte honteux que toute conscience ne peut que refuser". "Ceux qui ont commis ce crime", peut-on lire dans une note signée par tous les évêques chaldéens irakiens et publiée lundi sur le site en arabe Ankawa.com, "ont commis un acte horrible contre Dieu et contre l’humanité, contre leurs frères qui étaient des citoyens fidèles et pacifiques, en plus d’être des hommes de religion".
Les évêques "s’en remettent au Seigneur afin que la paix, la sécurité et la stabilité soient rétablies en Irak". Invitant les fidèles à la cohésion, le patriarche et les évêques de l’Église chaldéenne irakienne soulignent que cet homicide "évoque ce que nous avons dénoncé lors de précédents communiqués sur la persécution des chrétiens en Irak (…) en ce difficile moment, nous demandons aux autorités irakiennes et internationales de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à ces actes criminels et éviter qu’ils ne se reproduisent".
Dimanche, le secrétaire d'Etat du Vatican Tarcisio Bertone a indiqué dans un entretien au quotidien des évêques italiens Avvenire, que le pape Benoît XVI évoquerait le "problème" de l'Irak et de "la situation dramatique des chrétiens irakiens qui se dégrade toujours plus" avec le président américain George W. Bush lors de leur audience du 9 juin.
L’Eglise chaldéenne convoque un synode en Irak en pleine persécution
Vendredi dernier s’est ouvert à Al Qosh, à 25 kilomètres de Mossoul, le Synode de l’Eglise chaldéenne en Irak.
Parmi les thèmes à l’ordre du jour figurent le problème de la sécurité des chrétiens en Irak – dont le nombre est désormais réduit de moitié en raison de l’émigration forcée , l’avenir du Collège Babel (seule et unique faculté de théologie dans le pays, déplacée de Bagdad à Ankawa, dans le Kurdistan) et la situation des diocèses à l’intérieur et en dehors de l’Irak.
La tenue de ce synode a été confirmée par le procureur chaldéen près le Saint-Siège, Mgr Philip Najim qui, comme le rapporte l’agence italienne SIR, a fait part de l’inquiétude des évêques quant aux dures persécutions dont est victime la minorité chrétienne.
« Malgré le climat d’insécurité qui règne dans le pays, le Patriarche en personne et les évêques ont choisi de tenir leur synode chez eux et non à l’étranger, comme signe important de solidarité à notre peuple, pour leur dire qu’ils sont présents et que leur vie leur tient à cœur » a déclaré Mgr Najim à l’agence de l’Institut Pontifical des Missions étrangères « Asia News » (cf. asianews.it).
Le dernier synode chaldéen s’était tenu à Rome en novembre 2005.
Le synode de al Qosh sera également suivi par les évêques chaldéens de la diaspora, venus des Etats-Unis, du Canada, d’Australie et du Liban, et par le nonce apostolique en Irak, Mgr Francis Chullikat.
Ce synode est aussi une manière d’attirer à nouveau l’attention de la communauté internationale sur la situation tragique des chrétiens en Irak, cible d’un véritable nettoyage ethnique.
Pour cette raison, mercredi à Stockholm (Suède), où réside une forte communauté de chaldéens, mille personnes environ ont marché dans le centre ville jusqu’au parlement suédois, en brandissant des banderoles sur lesquelles était inscrite la phrase « Ne tuez pas les chrétiens en Irak ». Cette manifestation a également connu la participation de plusieurs députés suédois qui ont lancé un appel en faveur d’une meilleure protection des chrétiens. (ZF)
http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=040607...
COMMENTAIRE: ISLAM, ENCORE ET TOUJOURS, RELIGION D'AMOUR DE TOLERANCE ET DE PAIX
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18/09/2006
Les "versets sataniques" de Benoït XVI
Voici l'extrait du discours de Benoït XVI qui a inflammé les sanguinaires mahométains:
..."Tout cela m’est revenu à l’esprit lorsque récemment j’ai lu une partie du dialogue publié par le professeur Khoury (de Münster) entre l’empereur byzantin lettré Manuel II Paléologue et un savant persan dans le camp d’hiver d’Ankara en 1391, sur le christianisme et l’islam, et sur leur vérité respective. L’empereur a sans doute mis par écrit le dialogue pendant le siège de Constantinople entre 1394 et 1402. On peut comprendre ainsi que ses propres exposés soient restitués de façon bien plus explicite que les réponses du lettré persan. Le dialogue s’étend à tout le domaine de ce qui est écrit dans la Bible et dans le Coran au sujet de la foi ; il s’intéresse en particulier à l’image de Dieu et de l’homme, mais aussi au rapport nécessaire entre les « trois Lois » : Ancien Testament – Nouveau Testament – Coran. Dans mon exposé, je ne voudrais traiter que d’un seul aspect – au demeurant marginal dans la rédaction du dialogue –, un aspect en lien avec le thème foi et raison qui m’a fasciné et me sert d’introduction à mes réflexions sur ce thème.
Dans le 7e dialogue édité par le professeur Khoury (‘dialexis’, «controverse»), l’empereur en arrive parler du thème du ‘djihâd’ (guerre sainte). L’empereur savait certainement que dans la sourate 2, 256, il est écrit : «Pas de contrainte en matière de foi» – c’est l’une des sourates primitives datant de l’époque où Mohammed lui-même était privé de pouvoir et se trouvait menacé.
Mais l’empereur connaissait naturellement aussi les dispositions inscrites dans le Coran – d’une époque plus tardive – au sujet de la guerre sainte. Sans s’arrêter aux particularités, comme la différence de traitement entre « gens du Livre » et « incroyants », il s’adresse à son interlocuteur d’une manière étonnamment abrupte au sujet de la question centrale du rapport entre religion et contrainte. Il déclare : « Montre-moi donc ce que Mohammed a apporté de neuf, et alors tu ne trouveras sans doute rien que de mauvais et d’inhumain, par exemple le fait qu’il a prescrit que la foi qu’il prêchait, il fallait la répandre par le glaive. »
L’empereur intervient alors pour justifier pourquoi il est absurde de répandre la foi par la contrainte. Celle-ci est en contradiction avec la nature de Dieu et la nature de l’âme. « Dieu ne prend pas plaisir au sang, et ne pas agir raisonnablement (‘sunlogô’) est contraire à la nature de Dieu. La foi est un fruit de l’âme, non du corps. Donc si l’on veut amener quelqu’un à la foi, on doit user de la faculté de bien parler et de penser correctement, non de la contrainte et de la menace. Pour convaincre une âme raisonnable, on n’a besoin ni de son bras, ni d’un fouet pour frapper, ni d’aucun autre moyen avec lequel menacer quelqu’un de mort.»
La principale phrase dans cette argumentation contre la conversion par contrainte s’énonce donc ainsi : Ne pas agir selon la raison contredit la nature de Dieu. Le professeur Théodore Khoury, commente ainsi : pour l’empereur, «un Byzantin, nourri de la philosophie grecque, ce principe est évident. Pour la doctrine musulmane , Dieu est absolument transcendant, sa volonté n’est liée par aucune de nos catégories, fût-elle celle du raisonnable». Khoury cite à l’appui une étude du célèbre islamologue français R. Arnaldez, affirmant qu’«Ibn Hasm ira jusqu’à soutenir que Dieu n’est pas tenu par sa propre parole, et que rien ne l’oblige à nous révéler la vérité : s’Il le voulait, l’homme être idolâtre» (1).
Ici s’effectue une bifurcation dans la compréhension de Dieu et dans la réalisation de la religion, qui nous interpelle directement aujourd’hui. Est-ce seulement grec, de penser qu’agir contre la raison est en contradiction avec la nature de Dieu, ou est-ce une vérité de toujours et en soi ? Je pense qu’en cet endroit devient visible l’accord profond entre ce qui est grec, au meilleur sens du terme, et la foi en Dieu fondée sur la Bible.
En référence au premier verset de la Genèse, Jean a ouvert le prologue de son Évangile avec la parole : ‘Au commencement était le Logos.’ C’est exactement le terme qu’emploie l’empereur : Dieu agit avec logos. Logos désigne à la fois la raison et la Parole – une raison qui est créatrice et peut se donner en participation, mais précisément comme raison. Jean nous a ainsi fait don de la parole ultime du concept biblique de Dieu, parole dans laquelle aboutissent tous les chemins, souvent difficiles et tortueux, de la foi biblique, et trouvent leur synthèse. Au commencement était le Logos, et le Logos est Dieu, nous dit l’évangéliste. La rencontre du message biblique et de la pensée grecque n’est pas un hasard. La vision de saint Paul à qui se fermèrent les chemins vers l’Asie et qui vit en songe au cours de la nuit un Macédonien et l’entendit l’appeler : ‘Viens à notre aide’ (Actes 16, 6-10) – cette vision peut être interprétée comme un condensé de la nécessaire rencontre interne entre foi biblique et questions grecques.
Cette rencontre était depuis longtemps en marche. Déjà le nom de Dieu très mystérieux émanant du buisson ardent, qui sépare ce Dieu de tous les dieux aux noms multiples et le nomme simplement l’Être, est une contestation du mythe, qui n’est pas sans analogie interne avec la tentative de Socrate de dépasser et de surmonter le mythe. Le processus commencé au buisson ardent parvient à une nouvelle maturité à l’intérieur de l’Ancien Testament durant l’Exil, où le Dieu d’Israël, alors privé de pays et de culte, se proclame comme le Dieu du ciel et de la terre et se présente avec une simple formule, dans la continuation de la parole du buisson ardent « Je le suis ». Avec cette nouvelle confession de Dieu s’opère de proche en proche une clarification qui s’exprime efficacement dans le mépris des idoles, lesquelles ne sont que des ouvrages fabriqués par les hommes (cf. Ps 115).
C’est ainsi que la foi biblique à l’époque helléniste, s’étant opposée avec une extrême vigueur aux autorités hellénistes qui voulaient faire adopter par la contrainte les manières de vivre des Grecs et le culte de leurs divinités, alla de l’intérieur à la rencontre de la pensée grecque en ce qu’elle avait de meilleur pour un apaisement réciproque, telle qu’elle s’est en particulier réalisée plus tard dans la littérature sapientielle. Aujourd’hui, nous savons que la traduction de l’Ancien Testament de l’hébreu en grec réalisée à Alexandrie – la Septante – est plus qu’une simple traduction du texte hébreu (appréciée peut-être de façon pas très positive) ; à vrai dire, il s’agit d’un témoin textuel indépendant et d’un pas spécifique important de l’histoire de la Révélation, par lequel s’est réalisée cette rencontre d’une manière qui acquit une signification décisive pour la naissance et l’expansion du christianisme. En profondeur, il y va, dans la rencontre entre foi et raison, des lumières et de la religion authentiques. A partir de l’essence de la foi chrétienne et en même temps à partir de l’essence de l’hellénisme, qui s’était fondu avec la foi, Manuel II a pu effectivement déclarer : Ne pas agir « avec le Logos » est en contradiction avec la nature de Dieu."...
Benoït XVI, Université de Ratisbonne
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