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13/10/2008

Islamisme et nazisme : une convergence occultée

couverture.jpgLa convergence entre certains aspects de l’islamisme contemporain et le nazisme n’est pas fortuite, et elle permet de comprendre plusieurs dimensions largement occultées du mouvement islamiste. Le chercheur allemand Matthias Küntzel a observé que les deux mouvements – l’islamisme et le nazisme – sont apparus à la même époque, et qu’ils représentaient tous les deux une tentative de répondre à la crise économique mondiale de 1929 et à la crise politique du capitalisme libéral. Cette coïncidence historique s’accompagne d’une convergence idéologique, soulignée par Küntzel, mais très souvent passée sous silence par les spécialistes de l’islamisme.

Dans mon livre Le Sabre et le Coran, j’ai abordé le thème de la connivence idéologique entre le fondateur des Frères musulmans, Hassan Al-Banna, le grand Mufti de Jérusalem Hadj Amin Al-Husseini, et le nazisme. Trop souvent, les liens entre le Mufti – organisateur de la « révolte arabe » en Palestine mandataire dans les années 1936-1939 – et l’Allemagne nazie sont attribués à une pure alliance de circonstance, en vertu du principe selon lequel « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». En réalité, comme je l’ai souligné et comme l’ont montré différents auteurs, ces liens traduisaient une profonde convergence idéologique et politique, qui s’est perpétuée depuis, alors même que le nazisme a été vaincu en tant que régime politique et que son idéologie a été apparemment éradiquée. Matthias Küntzel - auteur d’un ouvrage pionnier sur ce sujet (Matthias Küntzel, Jihad and Jew-Hatred : Islamism, Nazism and the Roots of 9/11, Telos, 2007.)- et d’autres chercheurs ont abordé ce sujet tabou, en montrant comment l’idéologie nazie et son corollaire, la haine des Juifs, se sont perpétuées après 1945 au sein du monde arabe, et comment l’antisémitisme européen a été transféré au sein du monde musulman par la propagande nazie, dont le Mufti Al-Husseini a été un acteur important (notamment par le biais de son émission en arabe sur les ondes de Radio Berlin). (Pierre-André Taguieff aborde ce thème à travers l’exemple du mythe des « Sages de Sion », dans son livre Prêcheurs de haine. Traversée de la judéophobie planétaire, Fayard 2004.)

Pour expliquer le phénomène des conversions à l’islam radical, Farhad Khosrokhavar souligne un autre aspect important : celui du culte de la mort. Elément fondamental de l’islamisme jihadiste, le culte de la mort – qui se traduit notamment par le recours aux attentats-suicides – est devenu de manière paradoxale un facteur d’attraction pour de nombreux convertis qui veulent échapper à la monotonie et à la vacuité de l’existence dans la société de consommation occidentale. Comme l’explique Khosrokhavar :

Mourir pour la cause sacrée est un stratagème qui permet de surmonter le sentiment de vide qui habite les classes moyennes des sociétés occidentales où la perspective d’une guerre généralisée s’éloigne des esprits et où aucune solution héroïque ne pointe à l’horizon.

Ainsi, la conversion à l’islam radical est à la fois, comme le fut autrefois la conversion à l’islam mystique que nous avons évoquée plus haut, un moyen de fuir l’ennui occidental (le fameux « spleen » dont parlait Baudelaire), et aussi une porte d’entrée dans un monde nouveau, d’où n’a pas été évacuée la dimension héroïque de l’existence. Cette « solution héroïque » dont parle Khosrokhavar, et qui prend la forme de l’engagement dans le djihad « sur le sentier d’Allah », correspond aussi à la soif d’aventure, présente chez certains convertis, qui est épanchée par la dimension guerrière et apocalyptique de l’islam contemporain.

La dimension apocalyptique de l’islam radical

Celle-ci est en effet un aspect important et peu connu du réveil de l’islam dans le monde contemporain. Elle traverse tous les clivages du monde musulman : entre sunnisme et chiisme, entre islam traditionnel et islamisme. Toutes les composantes de la mouvance islamiste contemporaine, depuis les Frères musulmans jusqu’au Hamas et à la nébuleuse Al-Qaida, partagent en effet l’espoir de voir le Califat islamique rétabli, et considèrent le « renouveau de l’islam » actuel – dont une des manifestations est la multiplication des conversions – comme le signe manifeste de la véracité des prophéties sur la victoire finale de l’islam et sa propagation dans le monde entier.

Ces croyances eschatologiques sont intrinsèquement liées à la dimension guerrière de l’islam contemporain, c’est-à-dire au djihad. En effet, dans la vision apocalyptique de la fin des temps, la victoire de l’islam doit être précédée par un affrontement généralisé entre l’islam et ses ennemis, c’est-à-dire l’Occident en général, et l’Amérique et Israël en particulier. Cette croyance est illustrée par le hadith cité à l’article 7 de la Charte du Hamas, passage essentiel qui éclaire la vision du monde du mouvement islamiste palestinien :

L’Heure ne viendra pas avant que les Musulmans ne combattent les Juifs et les tuent ; jusqu’à ce que les Juifs se cachent derrière des rochers et des arbres, et ceux-ci appelleront : Ô Musulman, il y a un Juif qui se cache derrière moi, viens et tue-le !

Ce hadith, cité sur d’innombrables sites Internet musulmans, signifie que le « combat contre les Juifs » constitue pour le Hamas un impératif non seulement politique, mais eschatologique. L’affrontement avec Israël n’est pas seulement le moyen de conquérir la terre de Palestine, mais il est la condition sine qua non à la venue de la fin des temps… Cette remarque s’applique également au combat entre Al-Qaida et l’Occident, qui s’inscrit lui aussi dans une vision apocalyptique de la fin des temps.

Farhad Khosrokhavar montre comment cette conception apocalyptique du djihad est précisément l’élément qui attire les convertis à l’islam radical, en proie à l’ennui et au vide existentiel de la société occidentale :

En l’absence de lutte majeure qui puisse galvaniser les esprits, reste le spectacle dérisoire d’une vie quotidienne que rien ne ragaillardit si ce n’est des faits divers dépourvus de sens ou des guerres lointaines qui se vivent par procuration à l’écran, dans une irréalité qui tranche avec l’ennui du réel…
Adhérer, de la part des convertis, à une vision djihadiste donne sens à la vie en lui assignant une fin tangible, une forme de défi qui consume dans la mort ce sentiment d’un temps quasiment immobile et d’une immanence qui nivelle tout . (F. Khosrokhavar, Les nouveaux martyrs d’Allah, op. cit., p. 314-315.)


Le culte de la mort est indissociable de cette dimension apocalyptique de l’islam djihadiste. Pour l’illustrer, plusieurs observateurs citent une affirmation récurrente dans la bouche de nombreux militants et dirigeants islamistes, du Hamas palestinien à Al-Qaida : celle de l’amour de la mort. « Nous sommes entièrement dévoués à la cause de l’islam. Nous aimons la mort tout autant que vous aimez la vie », déclare ainsi un des auteurs des attentats du 7 juillet 2005 à Londres, cité par Matthias Küntzel. Mais en réalité, c’est un véritable leitmotiv du discours islamiste, que l’on retrouve notamment chez Arafat, chez le dirigeant du Hezbollah Hassan Nasrallah, chez les terroristes de Madrid et de Londres, ou chez Oussama Ben Laden. L’origine de cette affirmation est peu souvent mentionnée : il s’agit d’une citation d’un hadith qui qualifie de faiblesse l’amour de la vie :

Un jour, les nations vous assiègeront de tous côtés, comme des convives affamés autour d’une seule jatte… Vous serez telle l’écume du torrent, Dieu fera que vos ennemis ne vous craindront plus, et il insinuera la faiblesse dans vos cœurs – Qu’est-ce à dire, ô Envoyé de Dieu ? – L’amour de ce monde et l’aversion de la mort. (Cité par G. Kepel [dir.], Al-Qaida dans le texte, op. cit., p.154.)

Le thème de l’amour de la mort et du « martyre dans le sentier d’Allah » est ainsi devenu un élément central du discours islamiste contemporain, que l’on retrouve tant chez les djihadistes d’Al-Qaida que chez les représentants du courant « centriste » comme Qaradawi. Il joue un rôle important dans la conversion à l’islam radical de jeunes Occidentaux en quête d’aventure, en proie à une haine farouche de leur pays natal, devenus des soldats et des cadres de la mouvance djihadiste, à l’instar du porte-parole américain d’Al-Qaida, « Azzam l’Américain ». Ces jeunes Occidentaux, convertis à l’islam sous sa forme la plus radicale et guerrière, sont prêts à sacrifier leur vie pour leur nouvelle foi, à l’instar des djihadistes nés musulmans, en suivant le « sentier d’Allah » jusqu’à la mort.


© Paul Landau pour LibertyVox

«Pour Allah jusqu'a la mort, Enquête sur les convertis a l'islam radical» : http://www.editionsdurocher.fr/index.php?page=ouvrage_roc...

14/05/2008

Immigration ou islamisation: quel est le vrai problème?

EXTRAIT D'UN FORUM INTERNET:

Pour revenir à la question posée par ce topic, je dirais que de tous les immigrants, les musulmans sont ceux qui dérangent ou dérangeront le plus. Leur origine géographique, leur culture, leur couleur de peau ou leur langue maternelle importent peu. C’est en tant qu’adeptes d’une certaine religion qu’ils s’exprimeront, agiront et vivront.
Tous les autres immigrants ont tendance à revendiquer les mêmes droits que les québécois de souche. Les musulmans revendiquent D’AUTRES droits que ceux dont jouissent les québécois fondateurs du Québec, principalement le droit de faire une place à leur religion DANS la société québécoise et pas seulement dans la communauté musulmane.
La Ligue des Noirs du Québec défend les droits des québécois noirs, susceptibles d’être discriminés. Les associations de gays et lesbiennes défendent les droits des gays et lesbiennes susceptibles d’être discriminés....Bref, dans tous les cas, il s’agit de défendre les droits d’un groupe de personnes. Sauf dans le cas des musulmans. Ces gens revendiquent des droits idéologiques non des droits de citoyens pour des personnes humaines. Ils militent pour une religion qui se trouve être en même temps une doctrine idéologique.
Ces militants se trouvent avantagés dans une société occidentale car les occidentaux savent ce qu’est une religion, savent ce qu’est une idéologie, mais ne savent pas ce qu’est cette chose qui est en même temps religion et idéologie, céleste et terrestre à la fois.
Les militants musulmans ne cherchent pas à intégrer des personnes, des citoyens, mais à intégrer une idéologie-religion dans la culture québécoise. Ils frayent un chemin à l’islam, l’exposent, le proposent et parfois l’imposent dans le panorama, dans la gamme des bruits, dans la gamme des couleurs et dans l’air que nous respirons.
Ils ne militent pas pour la présence des musulmans, mais pour la présence et la progression de l’islam à travers les musulmans.
Chaque musulman se perçoit et perçoit son coreligionnaire comme un instrument, un vecteur au service de l’expansion de l’islam. C’est cela qui est dérangeant dans une démocratie permissive. Si les valeurs humaines modernes issues des Lumières placent l’être humain au centre des préoccupations des hommes et des femmes, le monde musulman place l’islam au centre de toutes les préoccupations.
L’islam est en lui même un but, un idéal, et l’homme un instrument pour atteindre ce but. Quand une femme demande à voter voilée, en réalité elle demande à ce que l’islam vote. Quand un musulman demande à prier au travail, il demande en réalité à ce que l’islam pénètre le monde du travail. Quand un musulman exige qu’un restaurant cuisine aussi du hallal, en réalité il demande à ce que l’islam pénètre la cuisine québécoise. C’est une sorte de marquage ou de partage de territoire par des jalons qui rappellent l’islamité des lieux, au moins en partie.
Dans un premier temps, il s’agit de convaincre l’opinion publique que le Québec est certes catholique, mais aussi musulman et qu’il n’y a aucun problème à cela. Bien sûr le québécois moyen n’ira pas fouiner dans la charia des différentes écoles juridiques musulmanes pour vérifier s’il y a problème ou pas. Même nos docteurs Bouchard et Taylor ne le font pas et s’ils le font, ils se gardent bien de souffler un seul mot. Tout le monde ne peut avoir l’honnêteté intellectuelle et le courage de Bat Ye’Or.
Les militants musulmans sont des spécialistes de la manipulation des symboles et du remodelage de l’environnement public.
Ils ne procèdent pas en islamisant les personnes une par une, mais en construisant autour d’elles un environnement social et physique teinté de symbolique islamique et de culture islamique. Ils travaillent à rendre cet environnement de plus en plus dense en symboles islamiques et à « repeinturer » au maximum le paysage aux couleurs et aux sons islamiques.
Une fois plongés dans cet environnement, les personnes apparaissent comme musulmanes et au bout de quelques générations, la population devient musulmane. C’est la nouvelle forme de conquête préconisée par les réformistes style Frères Musulmans ou Daâwatistes, Hidjra Wa Takfir, Ahl Salaf etc...
Les Juifs ne dérangent pas en fait. Peut-être dérangeront-ils un peu par leur opulence et leur vie en retrait, mais ils n’ont pas de visées idéologiques et religieuses sur le peuple québécois. En plus, ils ont l’habitude de constituer des diasporas depuis des siècles. Les Juifs reculent toujours quand la société s’en prend à eux. Les musulmans deviennent plus féroces quand ils trouvent de l’opposition et utilisent toutes la armes possibles et imaginables (intellectuelles ou autres).
C’est d’ailleurs pour ça que le monde occidental hésite à les contrarier ouvertement. Les musulmans ne savent pas que si les hostilités sont déclarées, les occidentaux n’en feront qu’une bouchée, aussi bien en occident qu’en plein monde musulman. En plus, les chefs musulmans pensent que les occidentaux ont atteint un niveau d’humanisme, de rationalisme et de sagesse qui ne leur permet plus de faire une guerre totale ou de s’en prendre à des communautés musulmanes vivant en Occident. Cette idée les rassure, les encourage et les rend plus offensifs, de plus en plus hardis, au point de commettre des crimes de sang en plein jour, en pleine rue.
Il faudrait que les intellectuels québécois prennent la parole et analysent le phénomène sous l’angle des sciences humaines au lieu de laisser la parole aux seuls québécois du peuple qui parlent avec leurs tripes. Il faudrait qu’une élite se mette à lire, interpréter et traduire les faits, gestes et paroles des musulmans qui se mettent en première ligne volontairement ou poussés par des chefs agissant dans l’ombre.
Quand le québécois moyen aura compris par exemple pourquoi un père de famille musulman exige que l’école publique fasse attention à ce que son chérubin ne mange pas haram, on aura fait un bon bout de chemin. J’ai posé la question à plusieurs personnes (dont certaines universitaires), et toutes me répondent : parce que sa religion ne lui permet pas de manger n’importe quoi.
En un mot : Pourquoi l’homme est bipède ? Parce qu’il marche sur deux pieds !!.
La question est en réalité : « pourquoi sa religion ne lui permet-elle pas de manger n’importe quelle viande ? »
et là on me répond : « On s’en fout ! qu’il fasse ce qu’il veut ! »
Pourtant, il ne s’agit pas de l’empêcher de faire ce qu’il veut, mais de savoir et révéler au grand public exactement ce qu’il veut et pourquoi il le veut. C’est cela la tâche des intellectuels, journalistes, analystes et chroniqueurs.
Toute cette histoire me rappelle les péripéties de la maladie du Sida. Au début, on n’osait pas en parler, l’assimilant à une maladie honteuse, propre aux « déviants sexuels ». Lorsque le virus fut isolé, étudié et compris, les langues se sont déliées, les tabous sont levés, les malades et les scientifiques ont pris la parole. Aujourd’hui on lutte contre le sida naturellement, on contribue tous, on organise des téléthons et on sensibilise efficacement.

SOURCE: www.pointdebasculecanada.ca

Réligion, pouvoir, totalitarisme

«Je touche en ce livre à des choses grandes et délicates, aux choses religieuses.
J’ai refait le rêve des âges de foi ; je me suis donné l’illusion de vives croyances.
C’eut été trop manquer de sens de l’harmonie que de traiter sans piété ce qui est pieux.
Je porte aux choses saintes un respect sincère.
Je sais qu’il n’est pas de certitude hors de la science.
Mais je sais aussi que les vérités scientifiques ne valent que par les méthodes qui y conduisent et que ces méthodes sont inaccessibles au commun des hommes.
C’est une pensée peu scientifique que de croire que la science puisse un jour remplacer la religion.
Tant que l’homme sucera le lait de la femme, il sera consacré dans le temple et initié à quelque divin mystère.
Il rêvera. Et qu’importe que le rêve mente, s’il est beau ?
N’est-ce pas le destin des hommes d’être plongés dans une illusion perpétuelle ? Et cette illusion n’est-elle pas la condition même de la vie ?».


Parmi ceux qui connaissent son œuvre et sa part active dans le combat en faveur de la séparation entre l’Eglise et l’Etat concrétisée par la loi de 1905, nul ne peut taxer de cléricalisme l’auteur de cet exergue dont l’ensemble des œuvres fut condamné et mis à l’index par décret papal «opera omnia» du 31 mai 1922. Pour ceux qui l’ignoreraient, il s’agit de la préface écrite par Anatole France pour son roman «Thaïs». Ce texte n’en prend que plus de relief et éclaire la réalité de la laïcité telle qu’elle fut comprise par ses promoteurs, mais que d’aucuns considèrent comme incompatible avec la foi spirituelle alors qu’elle en est au contraire la meilleure garante.

La foi, qu’elle soit spirituelle, philosophique ou religieuse relève de l’intimité inviolable de chaque individu, de son «rêve», qui fait de chaque être humain un temple respectable et sacré. Mais dès que les tenants ou les entristes d’une foi font intrusion dans le domaine public, avec pour objectif de propager leur foi, de l’imposer ou de forcer les autres à s’y conformer, adapter, elle sort de l’enceinte sacrée du Temple du «rêve» pour déboucher sur l’espace profane du Forum où elle se heurtera aux autres croyances, aux autres convictions. Elle devient objet de discussion, de critique, de contestation ou d’hostilité et le fait que ses promoteurs s’en plaignent, protestent ou recourent aux tribunaux, relève alors de la plus parfaite «mauvaise foi». De privée, intime et sacrée, la foi devient publique, qualificatif qui la désacralise. Elle devient même objet d’hostilité, de rejet et d’irrespect lorsqu’elle entend imposer son suprématisme qui la placerait au-dessus des lois de la Cité et au-dessus des autres croyances. Elle devient une idéologie politique souvent armée et violente, sachant qu’en matière de religion ou d’idéologie, l’Arène n’est jamais loin du Forum déserté.

À moins de se soumettre sans résistance aux plus intolérants, il ne saurait donc être question de dérogation en faveur de telle ou telle prétendue foi qui n’est que le paravent d’une idéologie d’essence totalitaire. Toute concession, tout «aménagement», toute «discrimination positive» en faveur de l’intolérance équivaudrait à retourner notre meilleure arme, la laïcité en l’occurrence, contre nous-mêmes. Hors du Temple tout est politique, ce qui a pour corollaire qu’à l’intérieur du Temple, tout ce qui, faute d’y être proscrit, touche à la politique par le prêche, discours, détournement du rituel rend ce lieu profane.

A prétendre par son suprématisme dominer le pouvoir temporel, voire économique durant plus de quinze siècles, en interdisant le Forum où, à armes égales et à droits égaux, elle se serait trouvée confrontée à des croyances ayant d’autres vérités ou qui vont à la recherche de la Vérité, l’Eglise qui s’en prétendait la seule détentrice s’était désacralisée. Elle était devenue un pouvoir politique coercitif, idéologique, voire économique et, à éviter le Forum, elle s’était retrouvée dans l’Arène en compétition avec d’autres pouvoirs politiques, idéologiques et économiques. Ce fut finalement la Loi de la Séparation de 1905 qui, chez nous, l’aura ramenée à sa vocation première : la Foi.

On mesure le chemin parcouru depuis cette Séparation en lisant dernièrement l’interview d’un prélat accompagnant le Pape aux Etats-Unis et appelant toutes les religions à se mettre ensemble à la recherche de la Vérité, admettant implicitement un certain relativisme par rapport à la vérité. Combien aura-t-on excommunié ou fait condamner au bûcher par le bras séculier avant d’en arriver là ?

Il est vrai que par delà les critiques, l’Eglise pouvait et peut évoluer sans renier sa foi, puisque ses dérives, ses exactions et ses crimes, commis ou prêtés, ne sont pas dictés par les évangiles mais au contraire, les trahissent. D’où d’incessantes contestations au sein même du christianisme qui ont abouti à la Réforme, avec son appel au «libre examen» qui a ouvert la voie aux Lumières et à la séparation définitive, déjà amorcée par les souverains européens, entre le spirituel représenté par les diverses croyances, mais aussi par l’incroyance religieuse, et le temporel représenté par l’Etat et la Société. Loin d’être une rupture, cette séparation est au contraire un retour aux sources, puisqu’elle est déjà inscrite dans le discours prêté à Jésus : «Mon royaume n’est pas de ce monde» ou le fameux «Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu».

Ce n’est pas trahir la laïcité que de rappeler en toute objectivité le rôle de l’Eglise durant le premier millénaire, à travers ses divers Ordres religieux, dans la restauration et la sauvegarde de la civilisation gréco romaine disloquée par les invasions barbares, dans la «modernisation» de l’agriculture, dans le développement des réseaux scolaires, des hôpitaux, de sorte qu’on ne peut imaginer la civilisation occidentale sans l’apport, certes non exclusif, du christianisme.

Cette évolution de l’Eglise, plus particulièrement durant la seconde moitié du siècle écoulé, annoncerait des jours meilleurs pour l’esprit de tolérance et de respect mutuel si une autre religion, frustrée par plus de cinq siècles de domination occidentale dans les domaines scientifique, intellectuel, artistique, social et politique sur le monde, ne croyait son heure venue pour prendre sa revanche en n’utilisant ses mosquées que «comme rampe de lancement» et ses «minarets comme des baïonnettes pointées contre l’Europe», selon les termes du premier ministre de la république «laïque» turque si pressée de rejoindre l’U.E, sans oublier Boumédienne selon qui les les ventres féconds des femmes musulmanes rendront superflu l’usage de la force pour submerger l’Europe. Alors que le monde occidental a définitivement abandonné l’idée de conquête et stigmatise tout ce qui rappelle le nationalisme, à commencer par l’identité nationale, l’islam combine jusque sur notre propre sol les nationalismes arabe, turc et autres, avec une religion liberticide dont l’émigration favorise l’expansionnisme et les moyens de pression. Certes, tous les musulmans installés en Europe ne partagent pas forcément, loin s’en faut, ces objectifs totalitaires. Ceux qui se contentent de pratiquer paisiblement leur religion dans leurs foyer et dans les mosquées sont probablement majoritaires. Nous pouvons «porter aux choses saintes (aux yeux des croyants sincères) un respect sincère», sans être tenus pour autant de les ressentir comme saintes, mais ce sont toujours les minorités qui mènent le monde avec l’art de prendre les «masses» en otage.


En s’imposant comme détentrice exclusive de LA Vérité, en prétendant interdire toute critique, toute contestation touchant à ses dogmes, à ses mœurs, à ses méthodes, en recourant aux pressions, au chantage, à l’intimidation, voire à la terreur, l’Islam sorti de son Temple, n’est plus qu’une idéologie totalitaire au milieu de l’Arène que nous sommes en droit de brocarder ou contraints de combattre sous peine de disparaître. N’en déplaise au grand patronat vénal et à nos politiciens carriéristes à courte vue qui déroulent le tapis rouge* sous les pieds de ceux qui veulent nous dominer, c’est en toute légitimité qu’il convient de «traiter sans piété» ce qui n’a plus rien à voir avec la piété ni avec les «choses saintes».

© André Dufour pour LibertyVox

21/04/2008

Etat d'Israel: une violation du "droit sacré" islamique!

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Pire encore: une profanation pour la doctrine impérialiste mahométaine!

Et vous, vous croyez qu'il s'agit d'un problème de frontières.....

http://www.leturbannoir.com/la_profanation_d_israel_selon...

 

Encore René Guenon, dans le genre néo-nazillons euro-musulmans:

"La déviation moderne ... doit nécessairement répondre à un "plan" bien arrêté, et conscient tout au moins chez ceux qui dirigent cette "guerre occulte" contre tout ce qui présente un caractère traditionnel, intellectuellement ou socialement. Seulement, quand il s'agit de rechercher les "responsabilités", nous avons bien des réserves à faire ; la chose n'est d'ailleurs pas si simple ni si facile, il faut bien le reconnaître, puisque, par définition même, ce dont il s'agit ne se montre pas au dehors, et que les pseudo-dirigeants apparents n'en sont que les instruments plus ou moins inconscients. En tout cas, il y a ici une tendance à exagérer considérablement le rôle attribué aux Juifs, jusqu'à supposer que ce sont eux seuls qui en définitive mènent le monde, et sans faire à leur sujet certaines distinctions nécessaires : comment ne s'aperçoit-on pas, par exemple, que ceux qui prennent une part active à certains événements ne sont que des Juifs entièrement détachés de leur propre tradition et qui, comme il arrive toujours en pareil cas, n'ont guère gardé que les défauts de leur race et les mauvais côtés de sa mentalité particulière."

René Guénon, cité in La Papauté contre l'Islam 

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Et voici la position de Claudio Mutti, nazifasciste italien notoire converti à l'islam:
Dans un article récemment mis en ligne (« Palestine et Tradition, notre solution »), Alexandre Douguine a énoncé un principe fondamental du modèle eurasiste : un peuple, revenant à ses propres racines et à sa propre tradition, respecte les autres peuples qui a leur tour, par ricochet, acceptent le modèle traditionnel et leur passé. Il s’agit d’un principe qui, comme le remarque Douguine, constitue la base d’une approche traditionnelle des rapports entre des communautés de culture, de religion et d’ethnie différentes.

Une politique guénonienne

Concernant l’adjectif traditionnel, il n’est pas superflu d’écrire qu’Alexandre Douguine en use dans une acception particulière qui est celle de René Guénon et de tous les auteurs ayant été inspirés par son œuvre

Dans le cas particulier du conflit entre les sionistes et les Palestiniens, Douguine affirme que la proposition eurasiste doit être considérée comme l’alternative à celle des Américains. Pour lui la solution ne se trouve pas dans la laïcité mais dans un principe rassembleur résumé en ces mots : « La Tradition, notre solution ».

Pour notre part, nous pouvons observer que la validité de cette position est confirmée par l’expérience historique : en Palestine, les diverses communautés traditionnelles ont pu cohabiter de manière banale et pacifique tant que le territoire palestinien et sa population ont été sous la coupe d’une autorité traditionnelle, c’est-à-dire tout d’abord le califat omayyade puis abbasside, puis ensuite l’Empire ottoman.

Les choses ont radicalement changées suite à la prise de contrôle de la Palestine par une organisation criminelle internationale. Avec la complicité de l’impérialisme, elle y a fait affluer des groupes successifs d’immigrants, constituant l’Etat d’Israël, une tête de pont néocolonialiste qui, depuis plus d’un demi-siècle plonge le Proche-Orient dans la guerre et le terrorisme.

Les eurasistes, qui, plus que tout autres, ont a cœur la paix et la liberté, dénoncent le caractère illégitime, maffieux, agressif et anti-eurasiatique de l’entité sioniste instaurée en Palestine. Cohérents avec nous mêmes, nous soutenons toutes les forces qui, en Palestine et dans le monde arabe, ainsi que dans la communauté musulmane, veulent restituer le pays à ses légitimes propriétaires. Partisans du droit de toutes les communautés ethniques et religieuses à vivre ensemble de manière juste et pacifique, les eurasistes sont, de ce fait, opposés à l’existence du régime criminel sioniste, fondé sur un présupposé de domination raciale et religieuse qu’un groupe (celui des envahisseurs sionistes) aurait le droit d’exercer sur la population autochtone.

La position du judaïsme orthodoxe

Le fait que celle-ci soit en partie musulmane et en partie chrétienne, ne doit pas faire oublier qu’avant l’occupation sioniste, elle cohabitait harmonieusement avec une petite communauté juive, présente depuis de nombreux siècles sur le sol palestinien. Mais il s’agissait de juifs profondément enracinés dans leur tradition. Ceci était possible car jamais le judaïsme traditionnel n’a pensé fonder un Etat juif en Palestine. Les textes sacrés du judaïsme parlent bien de la fin de l’exil, mais dans les temps messianiques. Selon les rabbins, le retour en Terre sainte ne se produira que quand Dieu le décidera et non quand les juifs voudront mettre fin à leur exil. Pour eux, les textes sacrés interdisent aux juifs de se rebeller contre leurs nations-hôtes, même quand leurs souffrances sont atroces. Ceci explique l’intransigeance des rabbins d’Europe orientale et centrale face au sionisme, même à l’époque du III° Reich (1).

Cette position est parfaitement compatible avec les croyances des deux religions pratiquées en Palestine : l’islam et le christianisme. A l’encontre, le sionisme est non seulement incompatible avec l’islam et le christianisme, mais aussi avec le judaïsme traditionnel. Dans une perspective juive orthodoxe, en effet, l’Etat d’Israël n’est rien d’autre qu’une contrefaçon parodique du règne du Messie et le sionisme est un phénomène profondément antitraditionnel, de nature profane et profanatrice.

Ainsi, un authentique juif religieux s’est exprimé, concernant l’entité sioniste, en ces termes : « Aujourd’hui, 5 Iyar, anniversaire de la fondation de l’Etat d’Israël, né du péché et de l’iniquité du monde occidental (…), nous les Neturei Qarta nous jeûnons et nous faisons pénitence (…) l’Etat d’Israël, quand il a été déclaré souverain, a détrôné l’Eternel. » (2)

Les Neturei Qarta (quatre cents familles résident à Jérusalem et un grand nombre vivent dans une diaspora qui est surtout importante en Grande Bretagne et aux Etats-Unis), ont envoyé une délégation à Téhéran pour féliciter le président Ahmadinejad après les propos qu’il a tenu concernant l’entité sioniste. Peu de temps après, quatorze rabbins appartenant à ce groupe – ayant à leur tête Moshe Hirsch qui fut le conseiller d’Arafat pour les « affaires juives » - se sont exprimés devant le Parlement palestinien qui leur a réservé un accueil chaleureux. « Nous sommes, ont-ils dit, les véritables juifs et nous sommes venu rencontrer le Conseil législatif palestinien pour proclamer à la face du monde notre soutien au Hamas »

Ceux qui veulent analyser le problème posé par Israël sur la base des principes énoncés par Alexandre Douguine (« La Tradition, notre solution »), doivent être cohérents et tenir compte du refus du sionisme exprimé de manière unanime par l’orthodoxie musulmane, chrétienne et juive. Comme l’a écrit le célèbre guénonien Charles-André Gilis : « Pour tout esprit traditionnel, la seule position légitime, fondée sur la vérité et le droit, consiste à refuser toute reconnaissance de l’Etat d’Israël, quelque soit le prix à payer pour ce refus. Le premier devoir d’un juif orthodoxe, d’un chrétien ou d’un musulman est de ne pas reconnaître l’Etat hébreux. »

29/01/2008

Les "idiots utiles" de l'islam

bbb28c9d17207cc861e8e353a8facb8a.jpgL’islam bénéficie d’alliés nombreux et influents parmi les non-musulmans : Une nouvelle génération d’ « idiots utiles », le genre de personnes que Lénine identifiait comme celles qui vivent dans les démocraties libérales et font progresser l’idéologie du communisme. Cette nouvelle génération d’idiots utiles vit également dans les démocraties libérales, mais sert la cause de l’islamofascisme - une autre forme virulente d’idéologie totalitaire. – Amil Imani

Traduction de Islam’s Useful Idiots, par Amil Imani, le 7 août 2006

Les Idiots Utiles sont naïfs, ils sont bêtes, ils sont ignorants des faits, ils sont des idéalistes irréalistes, ils sont rêveurs et ils sont dans le déni ou délibérément trompeurs. Ils viennent des rangs des mécontents chroniques. Ils sont anarchistes, ils sont des révolutionnaires en herbe, ils sont des névrosés qui sont en guerre avec la vie, ils sont des mécontents aliénés du gouvernement, des entreprises et d’à peu près toutes les institutions de la société. L’Idiot Utile peut être un milliardaire, une star de cinéma, un universitaire de renom, un homme politique, ou venir de tout autre segment de la population. Sans doute la plus dangereuse variante de l’Idiot Utile est le « Politiquement Correct ». Il maîtrise l’art de l’euphémisme, de l’évitement, du double langage, et de la tromperie pure et simple

L’Idiot Utile tire satisfaction d’être anti-establishment.

Il trouve une gratification perverse à aider les forces qui visent à démanteler l’ordre existant, quel qu’il soit : un ordre qu’il n’approuve pas  et auquel il ne sent pas qu’il appartient.

L’Idiot Utile est en conflit et il est malhonnête. Il ne parvient pas à regarder à l’intérieur de lui-même et à découvrir la cause de son propre malheur et de ses problèmes, alors il s’engage facilement dans des causes qui valident sa perception tordue de la réalité.

Naturellement, il est plus facile de blâmer les autres et le monde extérieur que de s’examiner soi-même dans un but d’auto-critique et d’auto-amélioration. De plus, critiquer et se plaindre - une pratique libérale de l’Idiot Utile - nécessite peu de talent et d’énergie. L’Idiot Utile est un grand philosophe de salon et un « quart arrière du lundi matin ».

L’Idiot Utile ne se compare pas à la personne qui a honnêtement un point de vue différent. Une société sans divergences de vues ouvertes et honnêtes est une société morte. La critique, les idées nouvelles et différentes sont nécessaires à la vitalité d’une société – un anathème pour les autocraties pour qui la position officielle est sacro-sainte.

Même une personne « normale » consacre beaucoup plus d’énergie à fixer les choses là-bas qu’à travailler pour surmonter ses propres défauts et lacunes, ou contribuer positivement à la société en général. Les gens n’aiment pas faire le bilan de ce qu’ils font ou ne font pas et qui est responsable des conditions qu’ils désapprouvent.

Mais les Idiots Utiles vont beaucoup plus loin. L’Idiot Utile, entre autres choses, est un maître dans l’art de la désignation de boucs émissaires. Il assigne le blâme aux autres tout en se dégageant de responsabilité, il a à portée de la main une longue liste de candidats à blâmer pour tout et n’importe quoi, et en vivant une vie tordue, il contribue aux maux de la société.

L’Idiot Utile peut même se livrer à la désinformation et à la tromperie volontaire quand ça lui convient. Des termes tels que « islam politique » ou « islam radical », par exemple, sont des contributions de l’Idiot Utile. Ces expressions n’existent même pas dans le jargon de l’Islam, tout simplement parce qu’ils sont superflus. L’islam, de par sa nature et selon sa charte, le Coran, est un mouvement politique radical. C’est l’Idiot Utile qui assainit l’islam et induit la population en erreur en affirmant que le « vrai islam » constitue le corps principal de la religion, et que ce corps est apolitique et modéré.

Malheureusement, une grande partie de la population accepte ces euphémismes absurdes dépeignant l’islam, car elle préfère les croire. Il est moins menaçant de penser que seule une petite partie détournée de l’Islam est radicale ou d’ordre politique et que le corps principal de l’islam est en effet modéré et apolitique.

Mais le cœur de l’islam est politique. Dans l’islam, la mosquée et l’État sont confondus, la mosquée est l’État. Cet arrangement remonte à l’époque de Mahomet lui-même. L’islam est aussi radical à l’extrême. Même l’islam « modéré » est radical dans ses croyances ainsi que ses actes. Les musulmans croient que tous les non-musulmans, sans exception, sont voués à l’enfer et méritent amplement d’être maltraités par rapport aux musulmans.

Aucun acte radical de dépravation barbare n’est impensable pour les musulmans dans leurs relations aux autres. Ils ont détruit de précieuses statues de Bouddha, nivelé les monuments sacrés des autres religions, et bulldozé les cimetières des non-musulmans - quelques exemples de leur mépris extrême et absolu envers les autres.

Les musulmans sont radicaux même dans leurs relations intra confessionnelles. Diverses sectes et sous-sectes condamnent à mort d’autres sectes et sous-sectes déclarées hérétiques ; les femmes sont traitées comme des biens meubles, privées de nombreux droits ; les mains sont coupées pour le vol, même d’un morceau de pain ; l’inconduite sexuelle est punie de lapidation, et beaucoup plus. Ceci constitue la norme au jour le jour des musulmans « modérés » vivant à l’âge de pierre de la charia.

La « modération » de l’islam dominant a été purement et simplement un génocide depuis ses débuts. Leurs propres historiens rapportent qu’ Ali, le premier imam des chiites et le gendre de Mahomet, a décapité 700 hommes juifs avec l’aide d’un autre homme, en présence du Prophète lui-même. Le Prophète d’Allah et ses disciples ont pris les femmes et les enfants des hommes assassinés en esclavage. Les musulmans ont été, et continuent d’être, les praticiens de l’esclavage les plus vicieux et sans scrupules. La traite négrière, aujourd’hui encore, est une entreprise florissante dans certains pays islamiques où les cheikhs riches et pervers achètent des trafiquants les enfants pauvres pour leur plaisir sadique.

Les musulmans apprennent la tromperie et le mensonge dans le Coran lui-même, quelque chose que Mahomet a pratiqué au cours de sa vie quand il le jugeait opportun. Les dirigeants et gouvernants islamiques successifs ont fait de même. Par exemple, Khomeiny, le fondateur de la révolution iranienne de 1979, a rallié les gens sous la bannière de la démocratie. Tout ce temps son appui à la démocratie n’était pas l’engagement d’un honnête homme, mais une ruse. Dès qu’il a conquis les rênes du pouvoir, Khomeiny s’en est pris aux Idiots Utiles de son temps avec vengeance. Après avoir été complètement trompés et utilisés par le faux et rusé religieux populiste, ces meilleurs enfants de l’Iran ont dû fuir le pays pour éviter le sort de dizaines de milliers de personnes qui ont été emprisonnées ou exécutées par l’imam au double langage.

Près de trois décennies après la tragique Révolution islamique de 1979, l’étouffant régime de l’islam déploie son ombre de mort sur les Iraniens. Un peuple fier au patrimoine enviable est systématiquement purgé de son sentiment d’identité et contraint à penser et se comporter comme des musulmans barbares et intolérants. Par exemple, les Iraniens qui ont toujours traité les femmes à égalité les ont vues réduites au statut de sous-humains par les enseignements islamiques du clergé de l’âge de pierre. Toute tentative par les femmes de l’Iran pour contrer les diktats des misogynes mollahs de Mahomet est impitoyablement réprimée. Les femmes sont battues, emprisonnées, violées et tuées tout comme les hommes sont abattus sans procès ni miséricorde.

La leçon est claire. Méfiez-vous des Idiots Utiles qui vivent dans des démocraties libérales. Sciemment ou non, ils servent comme les plus grands soldats volontaires et efficaces de l’islam. Ils préparent le terrain pour le progrès de l’islam et ils vont assurément figurer parmi les toutes premières victimes de l’islam dès qu’il aura assumé le pouvoir.

Source : Islam’s Useful Idiots, par Amil Imani, le 7 août 2006

Publié sur:  www.pointdebasculecanada.ca

15/01/2008

Toutes les vérités...sont bonnes à dire!

cdda21111254aaf035cfb752f459e54f.jpg« Cette idée occidentale qui veut que si nous les « respectons », ils nous respecteront, que si nous sommes conciliants ou accommodants, le problème disapraîtra, est un leurre. Le problème [de l’islam] ne disparaîtra pas. Affrontez-le, ou il deviendra de plus en plus massif. »
- - - Ayaan Hirsi Ali

Extraits traduits d’une interview de Ayaan Hirsi Ali dans le magazine Reason le 12 octobre 2007

Reason : Devrions-nous reconnaître que la religion a parfois déclenché des mouvements d’émancipation qui pourraient faire entrer l’islam dans la modernité ? Pensez-vous que l’islam pourrait être à l’origine de changements politiques et sociaux similaires ?

Hirsi Ali : Uniquement si l’islam est vaincu. Car actuellement, c’est le versant politique de l’islam, expansionniste et avide de pouvoir, qui a pris le dessus sur le soufisme et l’islam « pacifique ».

Reason : Voulez-vous dire si l’islam radical est vaincu ?

Hirsi Ali : Non. L’islam tout court. Une fois qu’il sera vaincu, il pourra muter en quelque chose de pacifique. Il est extrêmement difficile de parler de paix actuellement. La paix ne les intéresse pas. Je pense que nous sommes en guerre contre l’islam. Et qu’il n’y a pas de demi-mesure dans la guerre. (…) Il vient un moment où un ennemi doit tout simplement être écrasé.

Reason : Militairement ?

Hirsi Ali : De toutes les façons possibles. Et si vous ne le faites pas, il vous faudra vivre alors en vous apprêtant à être écrasé. (…)

Il n’existe pas d’islam modéré. Il existe des musulmans passifs, qui ne suivent pas toutes les règles de l’islam, mais il n’y a bien qu’un seul islam, défini comme la soumission à la volonté de Dieu. Et il n’y a rien de modéré en cela

. (…)

Cette idée occidentale qui veut que si nous les « respectons », ils nous respecterons, que si nous sommes conciliants ou accommodants, le problème disapraîtra, est un leurre. Le problème [de l’islam] ne disparaitra pas. Affrontez-le, où il deviendra de plus en plus massif. [lire la version longue]

Reason : Allons-nous réellement vers quelque chose de si terrible ?

Hirsi Ali : Oui, je pense que c’est vers cela que nous allons. Parce que l’Occident est dans le déni de la réalité depuis longtemps. Il n’a pas répondu à certains signaux qui étaient moins forts et plus faciles à traiter. Il faut maintenant faire des choix. Voila le dilemme : l’Occident est une célébration de la vie, de la vie de tout le monde, même de celle de ses ennemis. Comment pouvez-vous être à la fois fidèle à cette philosophie et en même temps vous défendre contre un ennemi puissant qui cherche à vous détruire ?

Reason : George Bush, qui n’est pas la personne la plus conciliante que l’on connaisse, a déclaré à maintes occasions que nous ne sommes pas en guerre contre l’islam.

Hirsi Ali : Si l’homme le plus puissant de l’Occident déclare cela, alors, sans le vouloir, il laisse les islamistes radicaux penser qu’ils ont déjà gagné. Il n’existe pas d’islam modéré. Il existe des musulmans passifs, qui ne suivent pas toutes les règles de l’islam, mais il n’y a bien qu’un seul islam, défini comme la soumission à la volonté de Dieu. Et il n’y a rien de modéré en cela.

Reason : Et lorsque même un critique de l’islam aussi virulent que Daniel Pipes déclare : « L’islam radical est le problème, mais l’islam modéré est la solution », a-t’il tort ?

Hirsi Ali : Il a tort. Désolé. (…)

Reason : En Hollande, vous vouliez introduire un permis spécial pour les écoles islamiques.

Hirsi Ali : Je voulais que ces écoles disparaissent. Je voulais qu’elles soient fermées, mais mon parti a dit que cela ne serait pas voté. Les dirigeants m’ont dit en privé qu’ils étaient d’accord avec moi, mais que nous n’obtiendrions pas de majorité. Ca n’a pas abouti.

Reason : Votre proposition allait à l’encontre de la constitution hollandaise qui garantie la liberté d’enseignement des mouvements religieux. Vous battriez-vous de nouveau contre cela ?

Hirsi Ali : Absolument

Reason : Et ici aux USA, vous militez pour l’interdiction…

Hirsi Ali : l’interdiction de toutes les écoles musulmanes. Fermez-les. Cela semble extrémiste, je sais. Il y a 10 ans, les choses étaient différentes, mais maintenant le génie jihadiste est sorti de la bouteille. J’ai dit la même chose en Grande-Bretagne et en Australie, et on me répond toujours : “la constitution ne l’autorise pas”. Mais d’où viennent ces constitutions ? Il n’existait aucune école musulmane quand ces constitutions ont été rédigées. Il n’y avait pas de jihadistes. Ils ne pouvaient même pas y penser.

Les constitutions occidentales ne sont pas infaillibles. Elles sont le produit de la raison et la raison nous enseigne que l’on ne progresse que quand on analyse la situation et que l’on agit en conséquence. Aujourd’hui, les circonstances sont différentes, la menace est différente. Les constitutions peuvent être adaptées. Et parfois elles le sont. La constitution américaine a été amendée plusieurs fois. Les constitutions ne sont pas comme le coran, non négociables, intangibles et figées.

Je suggère de fermer les écoles musulmanes. Vous me répondez « non, ça n’est pas possible ». Le problème que je pointe du doigt devient de plus en plus massif. Vous me dites alors « OK, nous allons les décourager d’en ouvrir. » Et malgré cela, le problème continue de prendre de l’ampleur. Et dans quelques années, la situation sera si mauvaise que vous prendrez la décision que je préconisai. Mais trop tardivement (…)

Reason : Pensez-vous que les musulmans sont mieux intégrés aux USA qu’en Europe ?

Hirsi Ali : (…) Oui, j’ai l’impression que les musulmans sont beaucoup mieux intégrés ici qu’en Europe. Etre assimilé ne veut pas dire que vous ne deviendrez pas jihadiste, mais la probabilité semble beaucoup moins forte qu’en Europe.

Tout d’abord, aux USA, il n’y pas réellement d’Etat providence. En Hollande, Mohammed Bouyeri avait tout le temps nécessaire pour préparer le meurtre de Theo Van Gogh. Aux Etats-Unis, les musulmans doivent trouver du travail. Ce qui pousse les gens à s’assimiler ici, c’est parce que c’est cela qu’on exige d’eux. Les gens ne sont pas chouchoutés par le gouvernement et les allocations.

Il existe une forte culpabilité aux Etats-Unis, mais elle est liée aux noirs américains et aux indiens, pas aux musulmans ou aux autres immigrés. L’américain moyen ne fait pas de différence entre les immigrés, qu’ils viennent de Chine, du Vietnam ou de pays musulmans.

La culpabilité en Europe est très différente. Elle se réfère au colonialisme, à l’apartheid en Afrique du Sud, à l’holocauste… La situation est beaucoup plus complexe, et les européens sont plus réticents quand il s’agit de dire « non » aux immigrés.

Les immigrés musulmans ne sont pas venus en Europe avec l’idée de s’assimiler : ils sont d’abord venus pour travailler, gagner de l’argent et repartir. Les générations suivantes sont venues non pas pour travailler mais pour profiter de l’Etat-providence et des allocations de toutes sortes. L’assimilation ne les préoccupe pas vraiment. (…)

Reason : le mot « tolérance » est probablement l’un des plus importants pour définir la façon dont les hollandais se voient eux-mêmes. Cela fait qu’il est très facile quand l’on est critiqué de se dire victime d’intolérance, et de là, discriminé, ou victime d’islamophobie, ou de racisme…

Hirsi Ali : Il faut revenir au sens premier du mot « tolérance ». Il signifiait que l’on pouvait être en désaccord, mais sans recourir à la violence. Cela impliquait une réflexion critique sur soi, cela ne voulait pas dire tolérer l’intolérance. Cela signifiait aussi un haut degré de liberté individuelle.

Puis les musulmans sont arrivés. Et ils n’avaient pas grandi avec cette compréhension de la tolérance. Très vite, la tolérance s’est retrouvé redéfinie par le « multi-culturalisme » et l’idée que toutes les cultures et toutes les religions sont égales.

Cela a créé de grandes attentes parmi les musulmans. On leur a dit qu’ils pouvaient conserver leur propre culture, leur religion etc… Et le vocabulaire s’est rapidement transformé et désormais, si vous critiquez une personne de couleur, vous êtes raciste, et si vous critiquez l’islam, vous êtes islamophobe.

Reason : Le corollaire du mot « tolérance » est probablement « respect ». Le supposé manque de respect est devenu un abcès de fixation entre l’islam et l’occident. (…) Pensez-vous que c’est cela que les musulmans veulent réellement, du respect ?

Hirsi Ali : Cela n’a rien à voir avec le respect. Cela a à voir avec le pouvoir. L’islam est une idéologie politique. Mais je pense qu’en réalité, le problème n’est pas l’islam. C’est l’Occident le problème. L’Occident est persuadé que son système est invincible, que tout le monde se modernisera de toute façon, que ce que l’on voit dans les pays musulmans est une demande de respect. Ou que c’est à cause de la pauvreté, ou de la colonisation, ou que sais-je encore…

Cette idée occidentale qui veut que si nous les « respectons », ils nous respecterons, que si nous sommes conciliants ou accommodants, le problème disparaîtra, est un leurre.

Le problème [de l’islam] ne disparaitra pas. Affrontez-le, où il deviendra de plus en plus massif.

www.pointdebasculecanada.ca

11/01/2008

Finance islamique: un enorme piège Allah-con!

5b4753d32b1b40308475189d9fe922e7.jpgSelon Timur Kuran, alors titulaire de la chaire « King Faisal Professor of Islamic Thought and Culture » de l’Université de Californie du Sud, l’économie islamique a échoué dans ses 3 objectifs : abolir l’intérêt, engendrer l’égalité économique et établir une éthique commerciale supérieure.

Sciences économiques islamiques ? par Daniel Pipes

Sans que le monde extérieur en prenne vraiment conscience, une quantité d’argent importante et en croissance rapide est gérée aujourd’hui suivant la loi islamique, la charia. Selon une étude, « à la fin 2005, plus de 300 institutions de plus de 65 juridictions géraient des actifs d’une valeur globale de l’ordre de 700 milliards à un billion de dollars d’une manière compatible avec la charia ».

L’économie islamique prend une ampleur de plus en plus incontournable grâce à une profusion de portefeuilles d’exportateurs de pétrole et une multiplication d’instruments financiers islamiques (tels que des emprunts sans intérêts et des obligations sukuk). Mais à quoi rime tout cela ? Les instruments conformes à la charia peuvent-ils concurrencer l’ordre financier international ? L’instauration d’un régime économique islamique va-t-il vraiment de pair, comme l’affirme un enthousiaste, avec la fin de l’injustice grâce à « l’intervention de l’État pour le bien de tous » ?

Pour comprendre ce système, le meilleur point de départ est Islam and Mammon, un brillant ouvrage que Timur Kuran a écrit alors qu’il occupait (paradoxalement, vu le soutien saoudien à l’économie islamique) la chaire « King Faisal Professor of Islamic Thought and Culture » (pensée et culture islamiques) de l’université de Californie du Sud.

Kuran, qui enseigne actuellement à Duke University, estime que l’économie islamique ne remonte pas à Mahomet, qu’elle est une « tradition inventée » qui a émergé en Inde, dans les années 1940. La notion de discipline des sciences économiques « qui serait clairement et ouvertement islamique est très récente ».

Il y a encore un siècle, même les plus savants des Musulmans auraient été interloqués par l’« économie islamique ».

L’idée a été forgée à l’origine par un intellectuel islamiste, Abul Ala Maududi (1903-79), pour qui l’économie islamique servait de moyen vers de nombreuses fins : minimiser les relations avec les non-Musulmans, renforcer le sentiment collectif d’identité musulmane, étendre l’Islam dans un nouveau domaine d’activité humaine et moderniser sans occidentaliser.

Les sciences économiques islamiques ont pris leur essor en tant que discipline universitaire vers la moitié des années 1960. Elles ont bénéficié d’un élan institutionnel pendant le boom pétrolier des années 1970, lorsque les Saoudiens et d’autres Musulmans exportateurs de pétrole, qui entraient alors pour la première fois en possession de fortes sommes d’argent, ont apporté un « vaste soutien » au projet.

Les partisans de l’économie islamique avancent deux propositions fondamentales : que le système capitaliste a échoué et que l’Islam fournit la solution. Pour évaluer cette dernière assertion, Kuran se penche avec beaucoup d’attention sur le fonctionnement concret de l’économie islamique et sur ses trois principales affirmations, à savoir qu’elle abolit l’intérêt sur l’argent, qu’elle engendre l’égalité économique et qu’elle établit une éthique commerciale supérieure. Sa conclusion est qu’elle échoue totalement à ces trois niveaux.

« Nulle part l’intérêt n’a disparu des transactions économiques et l’islamisation économique ne bénéficie nulle part d’un soutien massif ». Les opérations exotiques et complexes de participation aux pertes et profits comme ijara, mudaraba, murabaha et musharaka font toutes intervenir des paiements d’intérêts déguisés. En fait, les banques qui se prétendent islamiques « ressemblent davantage aux autres instituts financiers modernes qu’à un quelconque héritage de l’Islam ». Bref, il n’y a pratiquement rien d’islamique dans les pratiques bancaires islamiques – ce qui explique en grande partie pourquoi Citibank et d’autres grandes banques occidentales détiennent des dépôts conformes à l’Islam beaucoup plus considérables que les banques spécifiquement islamiques.

L’ambition de réduire les inégalités en imposant la zakat n’a réussi « nulle part ». Kuran estime que cet impôt « ne génère pas nécessairement un transfert de ressources vers les pauvres et peut même en fait conduire à un transfert de ressources négatif pour eux ». Pire encore, en Malaisie, l’imposition de la zakat, supposée aider les pauvres, semble plutôt servir de « prétexte fort commode pour promouvoir des objectifs islamiques et pour enrichir les responsables religieux ».

« Le nouvel accent porté sur la morale économique n’a eu aucun impact sensible sur les comportements économiques ». Ceci en raison du fait que, comme dans le socialisme, « certains éléments du programme économique islamique sont contraires à la nature humaine ».

Kuran rejette la notion même de sciences économiques islamiques. « Il n’existe pas de manière spécifiquement islamique de construire un bateau, de défendre un territoire, de guérir une épidémie ou de faire des prévisions météorologiques », alors pourquoi l’argent ? Il conclut que l’importance de l’économie islamique réside non pas dans l’économie, mais dans l’identité et la religion. Ce projet « a promu la propagation de courants de pensées antimodernes (…) dans l’ensemble du monde islamique. Il a aussi favorisé la formation d’un milieu encourageant le militantisme islamiste ».

En fait, l’économie islamique contribue à l’instabilité économique mondiale en « empêchant les réformes sociales et institutionnelles nécessaires à un développement économique sain ». Ainsi, si les Musulmans avaient bel et bien l’interdiction de verser et de facturer des intérêts, ils seraient relégués « dans la marge de l’économie internationale. »

Bref, l’économie islamique ne fournit qu’une contribution insignifiante aux sciences économiques, mais elle constitue un important et pernicieux danger politique.

Source : Sciences économiques islamiques ? par Daniel Pipes, Association francophone d’études du Moyen-Orient, afemo.fr, le 26 septembre 2007 http://www.afemo.fr/002.008.001.htm

12/12/2007

Soudan: un génocide raciste arabo-islamiste

Entretien d'Abdulwahid Al Nour, fondateur du Mouvement de Libération du Soudan (SLM), avec Alexandre del Valle, pour Politique Internationale,

Alexandre Del Valle — M. Al Nour, pouvez-vous nous décrire votre parcours ? Dans quel contexte avez-vous fondé le Mouvement de libération du Soudan (SLM) ?
Abdul Wahid Al-Nour — Je suis né en décembre 1968 au Soudan, dans l’ouest du Darfour, dans une petite ville appelée Zalingei. Ma famille est originaire du djebel Marra, dans la province de Torrah, qui a été la capitale du sultanat foiur. du Darfour. Pour comprendre cette région, il faut savoir que le Darfour a été un sultanat indépendant jusqu’en 1916 (1). Nous avons donc une tradition nationale qui nous est propre. J’ai effectué mes études primaires et secondaires à Zalingei, avant d’intégrer le Lycée d’Al Fasher, puis celui de Madani — la deuxième plus grande ville du Soudan et chef-lieu de la région d’Al Ghazira. En 1990, je me suis inscrit à l’Université de Khartoum, dont j’ai été diplômé en droit en 1995. Je suis devenu avocat en 1996.

En 1992, encore étudiant en droit, j’ai créé le SLM en réaction à l’établissement, par un coup d’État, du gouvernement militaro-islamiste du général Al-Bachir (en juin 1989). Comme vous le savez, son parti, le Front islamique, avait remporté moins de 10 % des suffrages aux élections législatives…
Aujourd’hui, le Front islamique s’appelle Congrès national, mais le fond n’a pas changé : c’est toujours la même dictature sanguinaire qui impose la charia à toute la population et qui finance le terrorisme international.
A. D. V. — Qu’est-ce que le SLM et quels buts se donne-t-il ?
A. A. N. — Le SLM est né à l’université de Khartoum. Il s’est constitué autour de dix-sept fondateurs, et ses membres sont issus de partout au Soudan. Le pays était plongé dans le chaos. Le pouvoir islamiste avait repris la guerre dans le sud contre les chrétiens et les animistes, une guerre terrible qui s’est soldée au total par près de deux millions et demi de victimes ; il avait, aussi, lancé un jihad contre les habitants des monts Noubas, ce qui a abouti à l’extermination de 500 000 de ces malheureux; et la guerre faisait rage dans l’est dans la région du Nil bleu. Même Khartoum n’était pas épargnée par les troubles. Nous nous sommes demandés comment apaiser nos compatriotes, comment réunifier les peuples du Soudan et faire cesser les guerres civiles, comment mettre fin à la haine religieuse et ethnique…
Nous avons voulu reconstruire le pays à partir des idéaux que nous partagions : le respect des droits de l’homme et du droit international ; l’égalité des droits des citoyens ; la promotion de la démocratie chez nous et dans la région ; et la sécularisation de l’État. Nous estimons, en effet, que la nation appartient à tous et la religion à chacun. C’est autour de ce programme que nous avons mobilisé la population dans tout le pays. On oublie souvent, en Occident, que le combat du SLM est d’abord national, qu’il concerne l’ensemble de notre pays. Un pays — je le répète — que terrorise une dictature arabo-islamiste, raciste, génocidaire et intra-colonialiste.
Cette première phase de mobilisation a duré près de dix ans et a été couronnée de succès. Même si notre action se déroulait dans la clandestinité, nous étions populaires et nous comptions de plus en plus de soutiens, spécialement au sein des Université, dernier endroit où les élections étaient encore un tant soit peu libres. La deuxième phase a été la rébellion armée… C’est la répression sauvage et aveugle du gouvernement de Khartoum au Darfour qui nous a amenés à créer la SLA — le mouvement militaire qui représente les forces de défense du SLM, lequel conserve la totalité des centres de décision.
A. D. V. — Vous affirmez que, depuis l’arrivée au pouvoir d’Al-Bachir, le régime de Khartoum a largement soutenu le terrorisme international et l’islamisme salafiste. Est-ce toujours le cas aujourd’hui, alors que l’idéologue islamiste et ex-bras droit d’Al-Bachir, Hassan Al-Tourabi, est tombé en disgrâce il y a déjà quelques années ?
A. A. N. — N’oubliez pas que Carlos s’était réfugié au Soudan, ainsi qu’Oussama Ben Laden en personne s’est réfugié à Khartoum en 1992-1993 et y a résidé jusqu’en 1995. Il est vrai que le chef d’Al-Qaïda était en contact étroit avec Tourabi ; mais il avait été officiellement accueilli au Soudan par le général Al-Bachir lui-même ! Aujourd’hui encore, ce dernier bénéficie des colossaux investissements que Ben Laden a réalisés dans des secteurs clés au Soudan — je pense, entre autres exemples, au complexe industriel Giad, qui construit des camions. On en parle peu car le régime de Khartoum bâillonne les voix libres sur place — n’hésitant pas, le cas échéant, à aller jusqu’à l’assassinat pour faire taire les critiques — et empêche les journalistes étrangers de faire leur travail. Le gouvernement soudanais a bien fini par expulser Oussama Ben Laden en 1995, mais cette décision était due aux pressions internationales et certainement pas à une quelconque évolution idéologique.
A. D. V. — Avez-vous toujours été laïc et anti-islamiste ?
A. A. N. — J’ai été arrêté trente-deux fois par le régime parce que je n’étais pas islamiste ! Je ne l’ai jamais été, ni de près ni de loin. Dès le début de la dictature arabo-islamiste, je me suis opposé avec énergie à Al-Bachir et à Tourabi, à l’époque unis en un duo infernal. Le SLM refuse catégoriquement que notre pays soit une base du terrorisme islamiste international.
A. D. V. — Pouvez vous chiffrer vos effectifs ? Que représentez-vous démographiquement, politiquement et militairement ?
A. A. N. — Nous représentons les deux tiers de la population du Soudan. Illustration de notre influence : cette année, nous avons remporté les élections à l’Université de Khartoum. Or, comme je viens de vous le dire, les universités sont le seul endroit du pays où les élections sont encore libres… Nous avons des bureaux partout dans le pays, aussi bien dans les camps de réfugiés du Darfour qu’à Khartoum même (où nos représentations sont clandestines, bien sûr).
Concernant le volet militaire, je vous rappelle qu’après l’accord de cessez-le-feu de N’djamena signé en avril 2004 nous nous sommes engagés à ne pas utiliser la violence. Nous n’avons jamais violé ce cessez-le-feu. C’est pourquoi il ne serait pas opportun de parler de l’état de nos forces ou de nos plans militaires. Non seulement nous ne tenons pas à en informer Khartoum, mais nous avons pris des engagements envers la communauté internationale. Nous nous devons de respecter les accords que nous avons signés. Malheureusement, le gouvernement de Khartoum, lui, ne respecte aucun de ses propres engagements.
A. D. V. — Pardonnez-moi d’être direct mais, les accords internationaux ne vous profitant pas, pourquoi respecter un cessez-le-feu que vos ennemis violent ? N’avez-vous pas le devoir moral de réagir par tous les moyens au génocide en cours ?
A. A. N. — Le gouvernement tue des milliers de personnes chez nous via des attaques aériennes terribles sur nos villages et même sur les camps de déplacés. Hélas, nous ne pouvons pas grand chose contre les hélicoptères de combat, les MIG ou contre les avions civils russes Antonov transformés en bombardiers… Même les avions que le régime d’Al-Bachir a récemment achetés à la Chine ont servi à nous bombarder. J’ai solennellement demandé au gouvernement chinois de ne pas vendre d’armes et d’avions au gouvernement de Khartoum. La situation est dramatique car, faute d’aides financières importantes et d’armes efficaces, nous ne pouvons pas faire face à nos agresseurs. Naturellement, il en irait tout autrement si nous étions équipés… Car nous avons des hommes en grand nombre sur tout le territoire soudanais.
A. D. V. — Combien êtes-vous précisément ? Quelle est votre représentativité au Darfour et dans le Sud en général ? Vous n’avez pas répondu à cette question…
A. A. N. — Nous sommes le mouvement le plus représentatif au Darfour et dans tout le Soudan. Dans les camps du SLM — je ne parle donc pas des camps de réfugiés, qui n’ont rien à voir —, dans nos garnisons, nous avons plusieurs milliers d’hommes prêts, aguerris et mobilisés. Je répète que nous sommes implantés partout ; mais, pour des raisons évidentes, je ne peux pas vous dire combien ni où nous sommes exactement… Ce que je peux vous certifier, en revanche, c’est que nous sommes prêts à déployer des centaines de milliers de combattants en cas de besoin. Mais comme nous continuons de respecter le cessez-le feu, nous n’en faisons rien pour l’instant — d’autant que, comme je viens de l’expliquer, aussi longtemps que nous ne disposerons pas des armes adéquates, les choses en resteront là.
A. D. V. — Vous avez mentionné vos nombreuses arrestations. Êtes-vous allé en prison ?
A. A. N. — Oui. J’ai été emprisonné une première fois en 2001, parce que je voulais un Soudan démocratique et laïque. Le régime ne m’a jamais pardonné de réclamer la sécularisation. J’ai donc été arrêté pour mes seules idées démocratiques et laïques : à l’époque, je n’avais pas pris les armes. Je suis resté deux mois en prison. Je peux dire que j’ai eu de la chance : les autorités ont cru que je ne représentais pas grand-chose et m’ont libéré. Elles l’ont vite regretté ! Car à peine libéré, j’ai créé secrètement une faction militaire du mouvement : la SLA (Sudan Liberation Army), dans le djebel Marra, avec des gens d’horizons fort différents. Après la création de la SLA, en juillet 2002, j’ai été arrêté une seconde fois, précisément pour avoir fondé cette faction armée. Je fus incarcéré à Zalingei, durant 37 jours, puis à Nyala, pendant 23 jours. Mais depuis ma prison, j’ai pu transmettre à nos agents l’ordre de mener des opérations à Toor, près du djebel Marra. Le gouvernement — persuadé que je n’étais pas le vrai chef de la SLA puisqu’elle effectuait de nouvelles opérations pendant mon incarcération ! — finit par me libérer. La baraka ! Ensuite, je me suis réfugié dans le djebel Marra. C’est alors que Khartoum a réalisé que j’étais bel et bien le chef à la fois du SLM et de la SLA… mais c’était trop tard !
A. D. V. — Pourquoi avoir choisi comme refuge et base de votre mouvement le djebel Marra ?
A. A. N. — Parce qu’il s’agit d’une aire montagneuse. Au départ, j’ai créé la branche militaire avec très peu d’armes ; par surcroît, pour des raisons de sécurité et de fiabilité, j’ai commencé par recruter exclusivement des hommes issus de mon ethnie d’origine. Par la suite, la SLA a pris de l’ampleur. Le djebel Marra est, en quelque sorte, une zone naturelle de défense. J’y ai mes propres hommes, qui me sont parfaitement fidèles ; j’ai été leur avocat et leur fils avant de devenir leur chef politique et militaire. Et puis, dans ce fief musulman, noir et, surtout, modéré du Darfour, où le pouvoir central ne s’aventure pas, nous disposions déjà d’une base militante ancienne, mobilisée depuis plus de dix ans. C’est seulement ensuite que je suis allé à Dar Zaghawa, une autre région du Darfour.
A. D. V. — Pouvez-vous nous en dire plus sur la particularité de votre ethnie et sur les ethnies au Soudan en général ?
A. A. N. — Je suis Four : c’est-à-dire que je suis issu de l’ethnie la plus importante à la fois au Soudan et au Darfour. Les Fours constituent au moins 60 % de la population du Darfour et à peu près 32 % de celle du Soudan. Il existe trois principales ethnies au Soudan : les Fours, les Zaghawas et les Massalits. Bien sûr, les ethnies sont une réalité dont il faut tenir compte ; mais sachez que je m’élève contre le fait de raisonner politiquement en termes de tribus et d’ethnies. Je considère les Soudanais comme des égaux, quels que soient leur sexe, leur couleur de peau, leur religion, leurs traditions culturelles ou la région où ils résident. Les catégoriser en tribus revient à diviser cette nation soudanaise que j’aspire à reconstituer. J’insiste : à mes yeux, tous les Soudanais sont des citoyens égaux en droits. En tout cas, il devrait en aller ainsi, comme c’est le cas en France et dans tous les pays laïcs.
A. D. V. — Quelle est votre vision de la question religieuse au Soudan ?
A. A. N. — Le Soudan est un pays multi-religieux. Les musulmans ne sont pas circonscrits à une seule zone mais répartis entre le Darfour, le Nord, l’Est et même, un peu, le Sud; les Chrétiens sont principalement établis dans le Sud, dans les Monts Nouba (Ouest) et dans le Kordofan (entre le Nil et le Darfour)… Dans ces deux dernières régions, il y a aussi de nombreuses tribus animistes qui ont été massacrées par le pouvoir de Khartoum…
Le Soudan est une mosaïque de peuples. L’islam n’est pas la religion de tous et tous les musulmans ne veulent pas d’un islam intégriste. Le régime de Khartoum joue sur l’arabité et sur l’islam, mais il est plus islamiste et arabo-expansionniste qu’autre chose. Je considère que sa politique relève d’un « colonialisme intérieur » puisqu’il ambitionne de nettoyer ethniquement et religieusement le pays, de l’épurer des « mauvais » musulmans non-arabes et des non-musulmans noirs… d’ailleurs il installe sur nos terres des tribus arabes, surtout originaire du Niger.
A. D. V. — Quelle est l’ampleur des dégâts sur le plan humanitaire ?
A. A. N. — Selon les chiffres de l’ONU, il y avait en 2004 au moins 2,5 millions de réfugiés et de déplacés dans des camps, et 200 000 morts. Depuis, personne ne sait combien il y a eu de morts supplémentaires, mais j’estime que le chiffre de 2004 a au moins doublé. De plus, personne ne parle des « in between », ces gens qui n’ont plus de villages, dont les champs ont été brûlés, qui n’ont plus de biens mais qui ne veulent pas vivre dans les camps car ces camps sont régulièrement attaqués par les janjawid : ces malheureux s’installent n’importe où sur les pistes, de préférence dans nos zones. Ils sont près d’un million et demi ! Hélas, comme personne ne parle d’eux, ils n’ont accès à aucune aide humanitaire. Pis encore : le gouvernement soudanais a installé sur nos terres des nomades arabes (au moins 130 000), venus pour la plupart du Niger. C’est inacceptable ! Nous nous battrons jusqu’au bout pour reprendre nos terres.
Imaginez la vie dans les camps, les enfants désœuvrés, pas d’écoles, pas de travail, pas d’avenir… Tout ça pour quoi ? Il n’y a pas de guerre au Darfour, il y a seulement un gouvernement qui massacre sa propre population !
A. D. V. — Pourquoi parle-t-on seulement du Darfour et pas de l’ensemble du Soudan musulman, animiste et chrétien ?
A. A. N. — La crise apparente et dramatique est aujourd’hui au Darfour. Des crimes contre l’humanité y sont commis. Comme vous le savez, la Cour pénale internationale a mis en examen deux hauts dirigeants (2). Évidemment, ils n’ont pas été extradés vers La Haye. Bien au contraire, même : l’un d’eux est devenu ministre des Affaires humanitaires ! Pour le reste, la guerre au Sud a duré vingt ans et fait 2,5 millions de morts dans l’indifférence, et les Dinka (3) ont été décimés dans un jihad. Enfin, il existe aujourd’hui une forte opposition à l’est, dans la région du Nil Bleu et dans le Nord.
Tout comme cette crise n’est pas uniquement celle du Darfour, nous ne sommes pas exclusivement un mouvement darfourien, mais un mouvement politique national qui lutte pour un Soudan démocratique, fédéral, libéral et laïque.
A. D. V. — Comment faut-il interpréter ce qui se passe au Darfour ? S’agit-il de massacres inter-tribaux ou bien d’un véritable génocide arabo-islamiste planifié par la junte de Khartoum ?
A. A. N. — Le gouvernement de Khartoum instrumentalise les conflits inter-tribaux. C’est une guerre arabo-islamiste, comme vous dites. Je vais répondre très clairement à votre question : on assiste bien, actuellement, à la poursuite d’un génocide, pas seulement au Darfour, mais également contre les populations chrétiennes et animistes dans le sud. Voilà déjà quinze ans que le monde entier assiste à ces tueries, impassible. Soit dit en passant, nous sommes particulièrement attristés de ne pas entendre s’élever de voix africaines — à l’exception de celle de Desmond Tutu.
Pour parvenir à ses fins, ce gouvernement a poursuivi une guerre effroyable au Sud, où plus de deux millions de personnes ont déjà été assassinées dans la quasi indifférence générale, puis dans les Monts Nouba. Les Noubas animistes ne sont que 250 000 aujourd’hui ; or leur nombre s’élevait à trois millions avant 1989. Au moins 500 000 d’entre eux ont été massacrés en 1992. Le gouvernement a mené un jihad officiel dans le Sud et dans les Monts Nouba, puis dans la région du Nil Bleu où d’autres animistes — au moins 200 000 personnes — ont été sauvagement assassinés.
À présent, le gouvernement génocidaire de Khartoum se tourne vers nous, qui sommes musulmans. Pour deux raisons : parce que nous sommes noirs et que nous avons osé rappeler que nous étions abandonnés par le pouvoir central. En effet, il n’y a presque pas de routes, d’hôpitaux et d’écoles au Darfour. En réponse à nos légitimes requêtes, le gouvernement islamiste bombarde nos villages et nos camps de réfugiés. Pour réaliser ses sinistres projets génocidaires, Khartoum a créé les tristement célèbres milices d’assassins Janjawid qui tuent, violent et pillent. Les hommes sont assassinés, les enfants emportés en esclavage ! Les champs et les villages sont brûlés. Ce sont des villageois qu’on assassine systématiquement. Il s’agit donc bien d’un génocide.
Au Darfour, le bilan oscille désormais entre 300 et 400 000 victimes. Je rappelle, en passant, que ce phénomène Janjawid n’a rien de nouveau : avant eux, à la fin des années 1980, une autre milice nomade arabo-islamiste, les Marahil, avait été chargée de tuer tous les non-musulmans animistes et chrétiens du Soudan, nos frères. Pour résumer : le Darfour n’est que la partie émergée et médiatisée d’un génocide qui est cours dans tout le pays.
A. D. V. — Qui sont vos alliés dans votre lutte ?
A. A. N. — Notre principal allié est le SPLM (Mouvement populaire de libération du Soudan), le grand mouvement du Sud. Le SPLM a dû signer en 2005 un accord de paix avec le gouvernement soudanais, avec l’aide de la communauté internationale et sous son contrôle. En vertu de cet accord, le président du SPLM, Salva Kier, ex-adjoint du défunt leader du Sud-Soudan John Garang, est devenu le premier vice-président du pays et président du Sud-Soudan. Mais sa fonction demeure purement symbolique. L’accord n’avait comme objectif que de matérialiser un cessez-le-feu fragile avec Khartoum qui avait besoin d’une paix apparente dans la zone pétrolière du sud.
A. D. V. — C’est donc là un allié étonnant !
A. A. N. — Non, pas vraiment. Les choses sont complexes. Le mouvement politique de M. Salfa Kier, successeur du regretté Garang, je vous l’ai dit, demeure clairement notre allié. Il apparaît peut-être paradoxal qu’il soit également l’allié, même tactique, de Khartoum ; mais je répète que l’accord qu’ils ont passé n’est dû qu’aux pressions internationales. Forcé de composer pour pacifier le Sud, le régime dictatorial a couronné le chef du Sud rebelle, Salfa Kier ; mais il l’a dépourvu de tout pouvoir et lui a cyniquement imposé un partage des richesses pétrolières : 50 % de ces richesses devaient aller à Khartoum et 50 % au Sud-Soudan. Il est clair que Khartoum avait besoin d’un calme relatif dans le Sud pour vendre le pétrole aux Chinois ou aux autres acheteurs potentiels. Il s’agissait donc d’un accord pragmatique et froid, qui ne m’empêche nullement d’entretenir de très bons contacts permanents avec M. Salfa Kier.
Tous ceux qui souhaitent un Soudan laïque, démocratique et libre sont nos alliés — mais je ne peux mentionner que Salfa Kier car il est plus fort que les autres et est aidé par les accords signés à Naivasha, au Kenya, en 2003 — accords parrainés par la communauté internationale. Les individus et groupes qui partagent nos idéaux sont nombreux mais trop éparpillés et vulnérables pour se révéler pour l’instant, vu les rapports de forces. En termes clairs, ils seraient arrêtés ou massacrés si je révélais leurs noms. Disons que notre mouvement est, avec le SPLM, le plus puissant et le mieux capable d’afficher ses idées et ses objectifs.
A. D. V. — Avez-vous toujours un rival en la personne de M. Minni Minawi, jadis à l’origine d’une scission au sein du SLM ?
A. A. N. — On dit que Minni Minaoui est mon adversaire ; la vérité, c’est qu’il a été notre secrétaire général, avant de nous trahir. Il assiste à présent Omar Al-Béchir, l’auteur du génocide contre notre peuple.
A. D. V. — Sur quels alliés de l’extérieur pouvez-vous compter ?
A. A. N. — Sur aucun ! Hélas, aucune nation ne nous aide réellement en ce moment. Je cherche activement des soutiens concrets qui apporteraient à notre révolution l’aide financière, politique et militaire qui nous permettrait réellement de remporter la victoire finale. Car si nous manquons d’armes, nous avons les âmes et les bras ! Le monde doit bien comprendre que la dictature arabo-islamiste au pouvoir à Khartoum menacera un jour le reste de l’Afrique et même de l’Europe, y compris la France qui est si liée à l’Afrique. L’inaction de la communauté internationale et l’indifférence des nations ont déjà coûté très cher. Mais le prix à payer dans le futur sera encore plus élevé. Il faut que les nations libres se réveillent. Pour le moment, au lieu de nous aider, la communauté internationale essaie de nous forcer à signer un accord de « paix » avec les génocidaires de Khartoum… Or cet accord n’est qu’un bout de papier dont Bechir ne respectera pas les termes, comme d’habitude. Le Sud a déjà signé. Pour ma part, je m’y refuse tant qu’un minimum de sécurité n’est pas assuré à mon peuple. Hors de question d’accepter cette trêve qui ne servirait que les bourreaux.
A. D. V. — Qui est contre vous ?
A. A. N. — Presque tout le monde ! Les fondamentalistes islamistes du Soudan bénéficient de l’appui — notamment en armes — de tous les pays arabes et de l’Iran. Savez-vous que la Syrie a proposé de tester ses gaz de combat contre les Darfouris et qu’elle a mis ses pilotes d’avion à la disposition de Khartoum pour nous bombarder ? Notre propre service de renseignements nous a donné des informations très précises à ce sujet.
A. D. V. — En France, vous bénéficiez du soutien du collectif Urgence Darfour (4) — vous avez discuté publiquement avec les dirigeants de ce collectif il y a quelques mois, à la Mutualité. Surtout, vous avez été reçu à plusieurs reprises par Bernard Kouchner. Pensez-vous que Paris va aider le Darfour ?
A. A. N. — À la Mutualité, les candidats à la présidentielle française se sont engagés par écrit à aider mon peuple. Madame Guedj a signé au nom de Nicolas Sarkozy. Richard Rossin et Bernard-Henri Lévy, tous deux membres d’Urgence Darfour, sont même venus nous rencontrer sur le terrain clandestinement. Richard Rossin m’a présenté Bernard Kouchner, un homme auquel je voue une grande admiration pour tout ce qu’il a fait dans le monde. Je suis persuadé que le président Sarkozy et M. Kouchner vont nous aider ; ils ont d’ailleurs déjà commencé à le faire en parlant du Darfour, en exigeant un couloir humanitaire, en activant le vote de sanctions à l’ONU et en soutenant la résolution permettant l’envoi de nouvelles forces supplémentaires ONU-UA.
A. D. V. — Jugez-vous utile l’idée de corridor humanitaire défendue par Bernard Kouchner ?
A. A. N. — Malheureusement, le Soudan a rejeté cette idée, ce qui montre bien son intérêt pour la population qu’il massacre ! Malgré toute sa force de persuasion, Bernard Kouchner n’a pu obtenir qu’un engagement sous conditions pour l’envoi d’une force de protection des populations civiles dont le déploiement, soit dit en passant, avait été voté il y a un an par le Conseil de sécurité (la résolution 1706)…
A. D. V. — Comment expliquer l’indifférence de la communauté internationale ? Pourquoi les aides humanitaires occidentales vont-elles surtout au mouvement darfouri islamiste JEM (Mouvement pour la Justice et l’Égalité) plutôt qu’à vous qui militez en faveur d’un Soudan démocratique et laïc ?
A. A. N. — La communauté internationale n’est pas complètement indifférente : jamais il n’y a eu autant d’aide humanitaire ! On nous assiste comme des enfants, on nous nourrit, on nous apporte de l’eau, on nous soigne… mais on nous laisse nous dessécher dans des camps qui ne sont même pas sécurisés. C’est un cache-misère onéreux au défaut de décision politique ; on nous laisse à la merci des assassins, on ne nous aide pas à nous défendre ! Donnez-nous de quoi nous défendre !
La vérité, c’est que la communauté internationale a peur des Arabes.
Dans notre mouvement, il y a des gens de partout au Soudan, y compris des Arabes qui veulent vivre en paix dans un pays libre. Nous n’avons rien contre les Arabes. Il y a même des tribus arabes qui ont été instrumentalisées par Khartoum, qui le comprennent et veulent désormais nous rejoindre. Nous luttons contre les intégristes qui ont pris le pouvoir par un coup d’État militaire. Pas contre les Arabes en tant que tels, évidemment.
Quant au JEM, il a le même maître à penser que le gouvernement : Hassan al-Tourabi. Ce mouvement est aidé par la Libye, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et même, pour des raisons tribales, par le Tchad. Il ne représente pas de force sur le terrain ; avec l’argent du Golfe et de la Libye, il achète des gens dans les camps de réfugiés. Grâce à ses soutiens, il jouit d’une certaine force de persuasion en Occident et, notamment, en Grande-Bretagne. Mais, nous sommes des démocrates et le JEM doit avoir sa place dans des négociations. Nous appelons à un dialogue Darfour-Darfour pour que tous les darfouris puissent être représentés — même si nous estimons qu’aucun parti politique ne devrait être religieux, puisque la religion doit être confinée à la sphère privée.
A. D. V. — Vous parlez souvent des liens de Khartoum avec d’autres régimes arabes anti-noirs. Craignez-vous une contamination islamiste dictatoriale vers les voisins du Soudan ?
A. A. N. — N’oubliez jamais que le génocide des Noirs par les arabo-islamistes est global et concerne plusieurs pays. Par exemple, le gouvernement a souvent fait venir de Mauritanie des miliciens arabes habitués à guerroyer contre les Noirs, que les Arabes assimilent à des esclaves dans toute l’Afrique.
Khartoum est un régime panarabe, nationaliste et islamiste qui veut exporter son idéologie partout en Afrique et dans le monde. C’est pourquoi ses criminels attaquent désormais le Tchad. N’oubliez pas que le gouvernement du Soudan envoie les Janjawid au Tchad et en Centrafrique et qu’il espère rapidement ouvrir un nouveau front au Cameroun !
Je le répète : le danger est énorme, pas uniquement pour nous mais pour toue l’Afrique et aussi pour l’Europe voisine qui n’a aucun intérêt à voir s’étendre le totalitarisme arabo-islamiste barbare dans la région et jusqu’au Maghreb. Car Khartoum exporte son idéologie terroriste dans toute l’Afrique : en Algérie, au Maroc, au Niger, au Mali et en Somalie. Dans tous ces pays, les autorités soudanaises veulent remplacer les pouvoirs en place par des régimes qui partageront leur extrémisme. En Mauritanie, il y a eu un coup d’État, il y a un an ; son auteur, M. Mahamat Ouldfal — qui a, depuis, quitté le pouvoir à la suite d’élections libres — a justifié ce putsch en expliquant qu’il voulait empêcher l’envoi de miliciens arabes (mauritaniens et autres) auprès des Janjawid. Inversement, le gouvernement soudanais a installé chez nous près de 130 000 Arabes venant du Niger, du Centrafrique, de Mauritanie, du Tchad et du Mali : il leur a tout simplement offert les terres du Darfour !
A. D. V. — Vous avez mentionné le Cameroun. Pouvez-vous préciser ce que les Soudanais y mijotent ?
A. A. N. — Ils entraînent déjà des gens dans ce pays, car le Cameroun est le voisin du Tchad, lui-même dirigé par un président d’ethnie Zaghawa, la même ethnie que certaines tribus du Darfour. Or les réfugiés du Darfour — y compris des Zaghawas — qui se sont installés au Tchad sont harcelés et massacrés dans leurs camps par les Janjawid.
On pourrait également parler de la dimension de l’esclavage (5) dans cette guerre barbare. Dans la zone des Monts Nouba et au Darfour, des milliers d’enfants sont kidnappés pour être transformés en esclaves. Ils deviennent des gardiens de bêtes et doivent s’occuper de toutes les tâches quotidiennes. Tout le monde, chez ces nouveaux venus au Darfour, a des esclaves !
A. D. V. — Vous avez refusé de vous rendre aux négociations organisées ce mois de novembre en Libye. Pourquoi ?
A. A. N. — Il était hors de question, pour moi, de négocier alors que les bombardements continuent ! De plus, Tripoli est partie prenante au conflit puisque ce régime soutient celui de Khartoum. Comme la Libye pourrait-elle, dès lors, jouer les intermédiaires ? Cela n’a pas de sens.
A. D. V. — Que peut faire la France ?
A. A. N. — Nous aider à nous organiser. Défendre notre cause auprès des instances européennes et internationales et faire en sorte que les résolutions ne restent pas lettre morte. Faire comprendre aux Chinois que nous n’avons rien contre eux, que nous souhaitons leur aide (6) et qu’ils se sont trompés car, en aidant ce gouvernement, ils n’aident pas le peuple soudanais.
A. D. V. — Que projetez-vous de faire en cas de victoire ?
A. A. N. — Je négocierai avec ceux qui m’auront aidé (ne serait-ce que symboliquement) pour accomplir mon objectif de toujours : établir la paix et la démocratie au Soudan.

(1). Au XVIIIème siècle, le Darfour a été un État indépendant à la structure féodale. En 1799, lors de la campagne d’Égypte, le général Bonaparte reçoit d’Abd-er-Rahman, surnommé el-Rachid ou le Juste, sultan du Darfour, une missive de félicitations pour sa victoire sur les Mamelouks. En 1821, le Khédive d’Égypte, Mehmet Ali, après avoir conquis le royaume de Sennar, défait l’armée du Darfour à la bataille de Bara et s’empare de la province du Kordofan, mais il arrête ses troupes avant le djebel Marra. Le Darfour, dont l’islamisation avait commencé au XVIème,siècle, perd son indépendance en 1916, pendant la Première Guerre mondiale. Son dernier sultan, Ali Dinar, s'allie avec l'Empire ottoman et déclare la guerre à la Grande-Bretagne. Il est défait. Le sultan meurt et le pays est incorporé au Soudan britannique. Le Soudan, pour sa part, n’existe pas en tant qu’État avant 1821. Pour les historiens arabes médiévaux, le Bilad as-Soudan (« Terre des Noirs » (est-ce bien cela?)) est une zone qui s’étend entre le Sénégal et l’Éthiopie d’aujourd’hui. Les frontières du Soudan actuel sont héritées du colonialisme turco-égyptien. Mehmet Ali, d’origine albanaise, s’était proclamé vice-roi d’Égypte après l’évacuation du corps expéditionnaire français. Il fonde la ville de Khartoum au confluent des deux Nils. À partir de là, les hommes de Khartoum partent à l’assaut du Sud, qui est le grand réservoir d’esclaves et d’ivoire exploité jusqu’alors par les Darfouris…
(2) En juin 2007, la Cour pénale internationale met en accusation un ancien ministre de l’Intérieur et un général soudanais en charge de la « formation des Janjawid », devenu depuis ministre des Affaires humanitaires.
(3) Les Dinkas sont un peuple de pasteurs du Sud-Soudan. La plupart d’entre eux sont animistes, et une minorité est chrétienne. Ils ont fait l’objet de massacres à grande échelle perpétrés par l’armée soudanaise lors de la guerre civile des années 1980.
(4) Le Collectif Urgence Darfour a publié en mai 2007 l’ouvrage collectif — auquel participèrent Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann, Bernard Kouchner, Richard Rossin et d’autres — Urgence Darfour (éditions Des idées et des hommes).
(5) Le principal facteur de division remonte aux origines de l’islam : les Arabes esclavagistes du nord monopolisent l'appareil d'État et imposent leur loi à de soi-disant concitoyens du sud qu'ils méprisent et qu’ils vendront pendant des siècles comme esclaves aux mieux offrants.
(6) Lorsque la communauté internationale a pris conscience du drame du Darfour, les investissements de Pékin au Soudan étaient déjà considérables. Ils équivalent aujourd’hui à près de 4 milliards de dollars. Avec 40 % des actions de la Greater Nile Petroleum company et une part équivalente dans Petrodar, la société d’État chinoise China National Petroleum Corp possède les plus grands blocs d’actions des deux consortiums pétrolifères soudanais. En 2005, Pékin a acheté la moitié des exportations de pétrole soudanais. Le Soudan représente un dixième des besoins chinois de pétrole, ce qui place Khartoum au troisième rang des fournisseurs d’énergie de Pékin, derrière l’Arabie saoudite et l’Iran. Bien qu’elle ne s’oppose pas aux dernières résolutions internationales, la Chine continue de fournir Khartoum en hélicoptères d’assaut, véhicules blindés et armes légères. Pékin a vendu il y a peu 212 camions militaires à Khartoum. Les pistes aériennes de la China National Petroleum Corp dans le sud du Soudan ont été utilisées par les forces gouvernementales pour mener des raids sur des villages et des hôpitaux. Une enquête récente des Nations unies montre que l’essentiel des armements utilisés pour massacrer les habitants du Darfour étaient d’origine chinoise. La Chine a de son côté, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, utilisé son droit de veto pour ne pas trop voir Khartoum sanctionnée. Les mesures adoptées par l’ONU ont en effet été affaiblies par Pékin. En juillet 2004, la Chine a édulcoré une résolution obligeant le Soudan à poursuivre les Janjawid accusés d’atrocités en supprimant des sanctions contre Khartoum… En avril 2007, la Chine n’a renoncé à mettre son veto à une résolution envisageant des sanctions contre les dirigeants de Khartoum qu’après avoir obtenu la garantie que les plus hauts responsables ne seraient pas visés. Le 16 mai, le Conseil de sécurité a finalement vote une résolution qui oblige le Soudan à accepter une mission de maintien de la Paix de l’ONU. La Chine n’a voté cette résolution qu’après avoir limité et restreint la mission de cette force

 SOURCE : www.alexandredelvalle.com

Tartuffe reduit la France au rang d'une prostituée de luxe

14/01/2007 DISCOURS DE N. SARKOZY AUX ADHERENTS UMP:

...Je veux être le Président de la France des droits de l'homme. Chaque fois qu'une femme est martyrisée dans le monde, la France doit se porter à ses côtés. La France, si les Français me choisissent comme Président, sera aux côtés des infirmières bulgares condamnées à mort en Libye. Elle sera aux côtés de la femme qui risque la lapidation parce qu'elle est soupçonnée d'adultère. Elle sera aux côtés de la persécutée qu'on oblige à porter la burka, aux côtés de la malheureuse qu'on oblige à prendre un mari qu'on lui a choisi, aux côtés de celle à laquelle son frère interdit de se mettre en jupe. Aux côtés de l'enfant que l'on vend ou que l'on exploite.

Je ne crois pas à la "realpolitik" qui fait renoncer à ses valeurs sans gagner des contrats.(effectivement c'est "valeurs" contre "contrats" NDLR).

Je n'accepte pas ce qui se passe en Tchétchénie, au Darfour. (il accepte le sort reservé aux malheureux de l' Arche de Noé NDLR)

Je n'accepte pas le sort que l'on fait aux dissidents dans de nombreux pays.( Chine, Venezuela, Tchad, Lybie...NDLR)

Je n'accepte pas la répression contre les journalistes que l'on veut bâillonner.( Algérie, Syrie, ...NDLR)

Le silence est complice. Je ne veux être le complice d'aucune dictature à travers le monde...

 

SOURCE:  http://sites.univ-provence.fr/veronis/Discours2007/transcript.php?n=Sarkozy&p=2007-01-14

 

COMMENTAIRE: APRES JINTAO, CHAVEZ, DEBY, KHADAFI, A QUI LE TOUR??!! 

11/12/2007

L'islamobouffon donne des leçons aux occidentaux!

b5d58d33c4d051f65e3d2e1728ecf7a4.jpgLe dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a interpellé aujourd'hui les pays occidentaux en déclarant qu'"avant de parler des droits de l'homme", il fallait "vérifier" si ces droits étaient accordés aux immigrés, lors d'un discours au siège de l'Unesco à Paris.

Source : AFP

IL A COMMANDITE LE MASSACRE DE LOCKERBIE, CELUI DU DC 10 UTA, IL FINANCE LE TERRORISME ET L'INTEGRISME ISLAMIQUE TOUT AZIMUT ...CECI SE PASSE DE TOUT COMMENTAIRE