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05/09/2006

Mysoginie islamique

Entretien avec Chahdortt Djavann - L' AUTEUR DE "BAS LES VOILES!"
Par Ilana Moryoussef (2003)


« Aujourd'hui en France, il y a des islamistes plus dangereux que ceux des pays musulmans. Et quand je pense qu'ils sont devenus les interlocuteurs des pouvoirs publics !..."

Un entretien choc, comme le livre-cri que Chahdortt Djavann, jeune romancière d'origine iranienne, a publié chez Gallimard . En une cinquantaine de pages, dont le premier jet a été écrit en trois jours, elle dénonce le voile et ses défenseurs en France : les islamistes et leurs complices, intellectuels « tolérants » et hommes politiques démissionnaires. Pour « proche-orient », C. Djavann livre également avec force sa vision des politiques français qui, selon elle, « laissent parler la peur au lieu de s'en tenir au droit », elle commente l'attitude la Commission Stasi sur la laïcité, pour conclure : " J'aimerais qu'on se réveille ici en France !"
Ilana Moryoussef
Chahdortt Djavann, vous êtes une femme en colère. Pourquoi ?
Chahdortt Djavann
Je suis en colère parce que nous sommes confrontés à la bêtise. Que signifie être « tolérant » quand on se trouve devant l'intolérable ? Face à un islamiste de l'UOIF, j'ai l'impression de revenir en arrière et de me retrouver en Iran. C'est ça qui me met hors de moi ! Aujourd'hui en France, il y a des hommes plus dangereux que les islamistes dans les pays musulmans. Et ils sont les interlocuteurs des pouvoirs publics !
I. Moryoussef
Que reprochez-vous au juste aux pouvoirs publics ?
C. Djavann
Ils se comportent comme s'ils découvraient aujourd'hui seulement qu'il y a des banlieues et des ghettos. Depuis plus de dix ans, on a donné une certaine autorité à des islamistes qui exercent leurs pressions dans les cités. C'est comme si on faisait de nos banlieues une sorte de protectorat ou de colonie. Au lieu de s'attaquer aux causes de la violence, on opte pour la répression. Les immigrés subissent une répression double : celle qui découle de la politique sécuritaire du gouvernement, et celle qui consiste à les placer sous une autorité religieuse pour avoir la paix. Pour l'instant, ça marche, mais ça ne tiendra pas. Je suis pessimiste. Cette politique démissionnaire fait le lit du Front national
I. Moryoussef
Comment expliquez-vous la frilosité des responsables politiques qui n'osent pas se prononcer en faveur d'une loi contre les signes religieux de peur « d'humilier » telle ou telle partie de la population ?
C. Djavann
On est en train de nous dire que les droits de l'homme seraient interprétés comme une humiliation par les musulmans ! C'est faux ! Les islamistes l'interprèteraient ainsi, mais ils représentent une infime minorité des musulmans. Il y a des dizaines d'associations de femmes d'origine maghrébine qui demandent au contraire qu'il y ait une loi. Elles disent : « Il ne faut pas accepter le voile à l'école, sinon on ne pourra plus ne pas le porter. » Je reviens de l'enregistrement d'une émission à laquelle participait une femme voilée. Elle a fait deux fois le même lapsus. Elle a dit : « Il faut lutter contre les filles qui ne veulent pas porter le voile ». C'est révélateur, non ?
Le drame aujourd'hui, c'est que les politiques laissent parler la peur au lieu de s'en tenir au droit. Que dit Monsieur Sarkozy ? Qu'il ne faut pas de loi parce que ça va chauffer dans les banlieues ! Mais si on ne fait pas de loi aujourd'hui, qu'est ce que ça va être dans quelques années ?
Moi, je propose qu'on fasse un référendum. On dit qu'il y aurait cinq millions de musulmans en France. Qu'on vote ! Je suis sûre que la majorité se prononcera contre le port du voile pour les mineures. Si le gouvernement a la trouille, qu'il demande l'avis des musulmans eux-mêmes.
I. Moryoussef
Vous avez néanmoins reçu un courrier abondant de diverses personnalités politiques
C. Djavann
Laurent Fabius m'a écrit qu'il était d'accord avec moi. Je remarque cependant que la gauche n'a pas agi contre les intégristes quand elle était au pouvoir. Le Président de la République m'a écrit que mon livre allait contribuer positivement au difficile débat sur la laïcité et le voile islamique. J'ai vu Madame de Villepin, qui aimerait que je rencontre son mari (Dominique de Villepin) pour lui exposer mes observations. Des femmes députées de gauche ont souhaité me rencontrer.
I. Moryoussef
Vous avez été auditionnée par la Commission Stasi pour la laïcité (mise en place par Jacques Chirac). Vous avez reçu un accueil assez mitigé.
C. Djavann
J'ai été agressée par Hanifa Chérifi (médiatrice dans les affaires de foulard au ministère de l'Education nationale, ndlr), qui prétend qu'il y a quatre cas de conflits liés au voile islamique dans les établissements scolaires du pays. Elle m'a également reproché de n'avoir rien fait pour les femmes de mon pays et de m'occuper de la France. Mais je suis française, et je m'occupe de ce qui se passe autour de moi. Figurez-vous que Madame Hanifa Chérifi soutient que les filles voilées sont des cas individuels n'ayant aucun rapport avec l'islamisme ! Et puis, qu'est-ce que c'est que cette Commission où on fait appel à un islamologue (Mohammed Arkoun, ndlr) incapable de répondre à la question de savoir pourquoi on voile les filles ? Si, après des dizaines d'années, on n'est pas capable de répondre à une question aussi simple, il est temps de changer de métier ! Je me suis également accrochée avec le sociologue Alain Touraine qui assure que les femmes iraniennes sont heureuses du sort qui leur est fait. Il se fonde sur des enquêtes bidon. Je lui ai dit : « Vous êtes sous l'influence des islamistes ». Il m'a répondu : « Attention à votre langage ». J'ai répété : « Vous êtes sous l'influence des islamistes ». J'ai aussi été attaquée par l'avocate Nicole Guedj qui m'a demandé comment on pouvait formuler juridiquement ma proposition selon laquelle le voile est une maltraitance à l'encontre des mineures. Je pense que les Français ont le droit de savoir qu'aujourd'hui en France, dans une commission sur la laïcité, on fait appel à des personnes qui prennent le parti des intégristes.
I. Moryoussef
Vous n'appréciez guère un certain un discours sociologique qui prône la tolérance du voile au nom du droit à la différence et du respect des cultures
C. Djavann
A ceux qui tiennent ce discours, je dis : « Portez le voile pendant un an et revenez discuter avec moi ». Que connaissent-ils du voile ? Que savent-ils de l'islam ? C'est cela aussi que je reproche à certains intellectuels français. Ils abusent de leur position d'intellectuels pour se prononcer sur tout et n'importe quoi. Même dans les pays musulmans, le fait de faire porter un voile aux mineures est un comportement intégriste. À un moment de son histoire, la France a su remettre à leur place les dogmes catholiques. Pourquoi n'en ferait-on pas autant avec les dogmes de l'islam ? Quand je dis cela, ces intellectuels me regardent d'un air gêné.
I. Moryoussef
Vous avez été obligée de porter le voile de 13 à 23 ans, à cause de la révolution islamiste de 1979 en Iran. Que ressentiez-vous ?
C. Djavann
Je ressentais l'humiliation d'être femme, d'habiter un corps féminin. Pourquoi la femme devrait-elle cacher sa chevelure au regard des hommes ? Cette question, je la pose à ces intellectuels « tolérants », aux midinettes voilées influencées par Tariq Ramadan, à Monsieur Tariq Ramadan lui-même ! Les femmes seraient-elles porteuses d'un gène coupable ? Je garde le souvenir de scènes terribles. Je me souviens d'une femme en couche implorant le médecin dans un hôpital iranien : « Si c'est une fille, jetez-la à la poubelle ! Si je rentre à la maison avec une fille, mon mari me tuera ». Une fille est considérée comme une honte et un danger. Pensez donc ! Elle peut porter atteinte à l'honneur des messieurs. J'aimerais qu'on m'explique pourquoi l'homme se sent déshonoré si la femme transgresse les règles de la pudeur. Pourquoi l'honneur des hommes musulmans s'inscrit-il sur le corps des femmes musulmanes ? Qu'ils assument leur honneur tout seuls !
I. Moryoussef
C'est cela qui vous a décidée à écrire ce pamphlet ?

C. Djavann
Je me suis décidée quand j'ai vu des gamines de 12 ans commencer à porter le voile et quand j'ai entendu certains intellectuels dire que renvoyer de l'école les élèves voilées ne fait qu'aggraver leur situation. Ces personnes bien intentionnées n'ont pas pensé que le fait de tolérer des jeunes filles voilées à l'école ne ferait qu'accroître la pression sur les adolescentes musulmanes.

I. Moryoussef
Certains défenseurs du voile expliquent que c'est une façon pour les filles des cités de se protéger des garçons
C. Djavann
C'est inadmissible. Cela revient à s'incliner devant la violence. D'ailleurs, permettez-moi de vous dire que c'est dans les pays où les femmes sont voilées qu'il y a le plus de prostitution et de pédophilie ! Moi, ce que je demande, c'est qu'on interdise le port du voile pour les mineures.
I. Moryoussef
Votre argumentation est nouvelle. Vous ne placez pas le débat sur le terrain de la laïcité, mais sur celui de la protection des mineures.
C. Djavann
Il faut savoir que, dans l'islam, une fille voilée est considérée comme nubile. Autrement dit, c'est une fille qu'on met sur le marché du mariage et, par conséquent, sur le marché du sexe. Quand on voit des fillettes de 9 ans porter le voile, on est quasiment dans la pédophilie ! Il y a des lois en France pour protéger les mineurs de toute forme d'abus sexuels. Voilà pourquoi je réclame l'interdiction de faire porter le voile aux mineures. Le voile est une violence physique et psycho-sexuelle infligée aux filles. Il équivaut à disposer de leur corps, à définir l'adolescente comme un objet sexuel destiné à satisfaire le désir des hommes. C'est de la barbarie !
Moryoussef
L'avocate iranienne Chirine Ebadi vient de recevoir le prix Nobel de la paix. 10 000 personnes l'attendaient à l'aéroport de Téhéran. Est-ce le signe que quelque chose change en Iran ?
C. Djavann
Je vais vous dire ce qui a changé. La compagnie Total a obtenu un contrat pour créer la raffinerie la plus importante du golfe persique à Bandar Abbas. Une plage a été créée pour les touristes occidentaux. Rien d'autre n'a bougé dans cette société. Il faut qu'il y ait des moments de détente et des moments de reprise en main. C'est le propre de tout système répressif. Si on tire trop sur une corde, elle risque de se casser.
I. Moryoussef
Est-ce que vous vous définissez comme musulmane ?

C. Djavann
Dans mon premier roman (ndlr :« Je viens d'ailleurs », éditions Autrement), j'écris : « Avant qu'on me décrétât musulmane, j'étais génétiquement athée ». Aujourd'hui, je dis : « Dieu merci, je ne suis même pas athée ». Je n'ai aucune indulgence pour les religions, quelles qu'elles soient. Alors Dieu, Allah, ou Yahvé, qu'ils me foutent la paix !
I. Moryoussef
Êtes-vous inquiète ?

C. Djavann
J'aimerais que ce livre serve à quelque chose. J'aimerais qu'on se réveille ici en France !

03/09/2006

Ahmed Rami, le mentor naziste de radioislam, et ses potes

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Les premières diffusions de textes de Faurisson  (http://www.phdn.org/negation/faurisson/) sur Internet furent le fait d'Ahmed Rami, islamiste marocain réfugié en Suède, grand ami de Faurisson et l'un des pires antisémites aujourd'hui en activité.

Ahmed Rami, alors jeune officier de l'armée marocaine, a participé à l'été 1971 à un coup de force militaire qui échoua. En fait, au dernier moment, alors qu'il était à la tête d'un convoi volant « au secours d'une victoire qu'il croyait acquise », Rami retourne sa veste et se range au coté du général Oufkir, alors homme fort d'Hassan II. Pendant un an Rami sera un proche d'Oufkir, qu'il « arabisa ». Raouf Oufkir, le fils du général, rapporte que Rami était « un fou furieux, un jeune Kadhafi », dont l'idole était Nasser. C'était aussi un antisémite virulent: « Il mêle des convictions panarabes et une ardente foi musulmane à un antisémitisme viscéral ». Ahmed Rami disait d'Hitler qu'il « aurait du achever son oeuvre » d'extermination des Juifs. D'ailleurs, en 1997, Ahmed Rami a répété, lors d'une interview à un magazine musical néo-nazi, Nordland, que, concernant les Juifs, Hitler était « le seul leader européen à avoir compris de quoi il s'agit ». En 1972, le général Oufkir tente d'assassiner Hassan II. Il sera suicidé. Rami s'exile en Suède et prétend avoir participé à la tentative de coup d'état d'Oufkir, afin d'obtenir l'asile politique. Il est cru et a aujourd'hui la nationalité suédoise mais, en 1992, le très sérieux journal suédois Expressen a révélé que les informations données par Rami pour sa demande d'asile étaient erronées. Rami a porté plainte contre Expressen mais a été débouté. L'Expressen a également révélé les liens étroits, principalement financiers entre Rami et l'Iran, et certaines ambassades arabes.

Depuis son arrivée en Suède, Rami est très lié à l'islamiste pro-nazi suisse, Ahmed Huber. Converti à l'Islam au début des années 1960, Ahmed Huber cotoie dans l'Égypte nasserienne d'anciens nazis dont, principalement, l'ancien bras droit de Goebbels pour la propagande antisémite, Johann von Leers, lui aussi converti à l'Islam sous le nom d'Omar Amin von Leers. En 1987, Ahmed Rami fonde Radio Islam avec David Janzon, membre du Sveriges Nationella Förbund, un vieux groupuscule nazi. Il y diffuse en continu de la propagande antisémite, néo-nazie et négationniste. Certaines des émissions de Rami reprennent mot pour mot des articles du journal ultra-antisémite du nazi Julius Streicher, der Stürmer. Rami travaille avec les néo-nazis de tous horizons.

En 1990, Ahmed Rami est condamné à six mois de prison. L'organe d'un parti nazi international (le NSDAP-AO), The New Order, le présente alors comme un « white power prisonner », un martyr de la cause nationale-socialiste. A sa sortie de prison, il se rend en Iran pour une « conférence internationale pour le soutien de la révolution palestinienne » où il s'exprime devant des centaines de journalistes arabes et iraniens. Rami a d'ailleurs refait une tournée dans les pays arabes en 1999. Il se rend également aux conférences de l'IHR. En 1997, Rami accusait sur les ondes les Juifs et leurs descendants de la responsabilité de la mort de Jésus, et d'avoir incité Néron à tuer des Chrétiens. En 1996, Rami inaugure son site web, Radio Islam. Antisémitisme fanatique, néo-nazisme, négationnisme, le programme est le même que celui de sa radio, ou de la revue du même nom créée en 1994. Rami héberge même un temps un site web catholique intégriste violemment antisémite, « holywar », ou le site du parti d'extrême droite russe ultra-nationaliste, le Pamyat, voire des pages de néo-nazis espagnols, etc.

Valérie Igounet écrit: « L'imbrication de la propagande négationniste et de la propagande fondamentaliste antisioniste est exemplaire. Les soubassements rhétoriques d'Ahmed Rami, nouvel héros de cette contestation, intègrent des thèses islamistes ultra-radicales imprégnées d'antisionisme et d'antisémitisme». Le tout est d'une violence inouïe. On y trouve la panoplie complète de l'antisémite moderne: Protocoles des sages de Sion (en huit langues), le pamphlet antisémite d'Henry Ford, The International Jew, des extraits des délires antisémites de Luther, ceux du leader noir américain Farrakhan, mais aussi La Question juive de Karl Marx, et des listes de Juifs (dans la finance, dans les médias, dans la diplomatie), d'innombrables caricatures antisémites dignes des pires heures de l'antisémitisme nazi et des discours de Drumont, des dénonciations paranoïaques de la « domination juive mondiale », etc.

Rami publie sur son site, en 1997, la version électronique d'un tract, publié et co-signé avec La Vieille Taupe, du négationniste Pierre Guillaume, prenant la « défense » de Brigitte Bardot (poursuivie pour propos racistes par la justice française!), et dont la version originale appelait au meurtre de Mouloud Aounit, alors président du MRAP, en souhaitant qu'Allah lui réserve le même sort qu'aux moutons de l'Aid, c'est-à-dire l'égorgement...

Rami a invité plusieurs fois Faurisson en Suède. Ils sont devenus amis. Faurisson exprime « toute sa considération » à son « ami Ahmed Rami » de retour de son premier séjour, en mars 1992. Faurisson lui rend de nouveau hommage en décembre de la même année à la suite d'une deuxième visite. Robert Faurisson voit en Ahmed Rami le digne continuateur de Ditlieb Felderer, un antisémite et négationniste suédois spécialisé dans des dérives abjectes. S'il y a une certaine lucidité dans cette constatation on serait bien en peine de prendre cela pour un compliment... Faurisson n'a jamais eu le moindre commentaire sur la haine pathologique et la propagande ignoble de Rami. Au contraire, il n'a cessé de faire l'éloge de Rami depuis le début des années 1990...

Source: http://www.phdn.org/negation/faurisson/rami.html

COMMENTAIRE: voici encore un exemple de comment l'occident donne asile politique à des rats d'égout qui profitent de la manne financière des petrodollars pour cracher leurs venin sur toute la planète.Lien pour le site du mensonge et de la haine:

http://www.radioislam.net/islam/french/french.htm

02/09/2006

M. Aunit (MRAP) qualifie le Hezbollah de "mouvement de résistance"


podcast

SANS COMMENTAIRE ( je crois que ce n'est pas la peine!)

 

N. Sarkozy qualifie le Hezbollah de "mouvement terroriste"

Le ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2007, affirme que le Hezbollah est un mouvement «terroriste» dans un entretien devant être publié par un magazine français.

À la question «Le Hezbollah est-il un mouvement terroriste?», M. Sarkozy répond: «Oui. L'attitude qui consiste à envoyer des roquettes sur le nord d'Israël sans se demander sur qui vont tomber ces roquettes est une opération terroriste».

«Accepter d'être financé par l'Iran dont on sait ce que disent ses dirigeants revient à se situer dans le camp des terroristes», ajoute-t-il dans une interview au Figaro Magazine daté du 2 septembre.

C'est la première fois qu'un responsable du gouvernement actuel qualifie en ces termes le Hezbollah. M. Sarkozy est le numéro deux du gouvernement.

Le mouvement chiite libanais est considéré par les États-Unis comme une «organisation terroriste» mais pas par l'Union européenne.

Le président français Jacques Chirac a qualifié en juillet d'«absolument irresponsables» [propos hypocrite, NDR] le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, peu après l'enlèvement de trois soldats israéliens. Paris va déployer au total 2000 soldats au sein de la Finul élargie au Liban.

Selon le ministre de l'Intérieur, «le droit à la sécurité pour Israël est un droit sur lequel on ne peut pas transiger. Israël est une démocratie. Israël est née dans les conditions que l'on sait. C'est une responsabilité essentielle pour tous les pays libres, d'assurer sa survie».

«Est-ce que, pour autant, je considère que le gouvernement israélien a eu en se défendant, je dis bien en se défendant, la réponse appropriée ? Je n'en suis pas sûr. J'ajoute que si je suis l'ami d'Israël, je suis aussi celui du Liban, qui doit devenir un pays véritablement souverain», affirme-t-il.

Avant M. Sarkozy, Lionel Jospin, alors premier ministre socialiste, avait qualifié en mars 2000 d'«organisation terroriste» le Hezbollah pendant un voyage en Israël et dans les territoires palestiniens.

Le propos avait suscité de très vives réactions dans le monde arabe et avait valu au chef du gouvernement d'être la cible de jets de pierre à l'université palestinienne de Bir Zeit.

Sources : Cyberpesse

COMMENTAIRES: Sarko semble vouloir appeler les choses par son nom, à la différence de Pinocchio Chirac

31/08/2006

Le chantage à l'islamophobie

L’islam est intouchable: le critiquer ou le soupçonner, c’est faire preuve de racisme. Telle est la nouvelle vulgate que tente d’accréditer le Mrap, un certain nombre de médias et de chercheurs et une partie des dirigeants politiques. De quoi s’agit-il en l’occurrence? De soustraire la religion coranique à l’épreuve que subissent, depuis longtemps, les deux autres monothéismes existants: l’épreuve de la remise en cause. Un petit brûlot rédigé par un «spécialiste» (1) tente d’accréditer cette thèse: l’islam ferait l’objet d’amalgames scandaleux.
Attaqué par des écrivains, tel Michel Houellebecq, ou des journalistes, telle Oriana Fallaci, il constituerait le paria des confessions et la confession des parias.

Or ceux qui l’incriminent ne le connaissent pas et leur virulence serait proportionnelle à leur ignorance: «fantasme» des fous d’Allah invoqué par des «intellectuels médiatiques», «fantasmes sécuritaires» dirigés contre les nouvelles classes dangereuses que sont les jeunes de banlieue; fantasme, enfin, de l’asservissement des femmes islamiques qui n’est rien d’autre qu’un «cliché». Conclusion: vilipendé, caricaturé, l’islam doit être protégé par tous les moyens, et ceux qui médisent de lui, traînés devant les tribunaux.

Notons d’abord à quel point cette notion est calquée terme à terme sur celle de judéophobie comme s’il s’agissait en quelque sorte de rétablir le principe d’équivalence, de se lancer dans une compétition victimaire et de ne pas laisser aux seuls Juifs la couronne du martyre.

Or, après le 11 septembre 2001, déclaration de guerre adressée aux infidèles du monde entier, on n’a pas en France, que je sache, brûlé des mosquées ou saccagé des lieux de culte musulmans, et c’est tant mieux : hormis quelques incidents, les Français, dans leur majorité, savent faire la différence entre les croyants ordinaires et les terroristes qui défigurent la foi.

Ceux qui veulent, en se drapant dans l’uniforme du réprouvé, protéger l’islam du moindre jugement dépréciatif, semblent oublier l’extraordinaire virulence du combat anticlérical en France et en Europe qui confina parfois à la barbarie : églises, temples, couvents brûlés et rasés, objets de culte dégradés, prêtres, évêques, religieuses guillotinés, pendus, massacrés. La violence de cette réaction fut à l’image de celle exercée par les Églises pendant tant de siècles sur les populations. Ce fut un prix terrible à payer, une lutte d’un sectarisme outrancier, mais qui nous a libérés de la tutelle ecclésiastique et a contraint Rome et les divers protestantismes à des révisions déchirantes quant à leur prétention à diriger l’ordre social.

Car le catholicisme [*] et l’islam ont en commun d’être deux religions impérialistes, persuadées de détenir la vérité et toujours prêtes à faire le salut des hommes par le sabre, le bûcher ou l’autodafé. Au nom de Dieu miséricordieux, elles ont tué et liquidé, directement ou indirectement, des millions d’individus. Mais le christianisme, miné par quatre siècles d’opposition en Europe, a dû céder du terrain et admettre le principe de laïcité, d’ailleurs inscrit dans les Évangiles ; il a dû, aussi, faire son aggiornamento couronné pour les catholiques par le concile de Vatican II et poursuivi par Jean-Paul II. Ce long travail de remise en question reste à accomplir pour l’islam habité par la certitude d’être la dernière religion révélée, donc la seule authentique.

En France, on peut chaque jour, notamment aux «Guignols de l’info» «bouffer du curé», se moquer du Pape, de Mère Teresa, du dalaï lama, mais jamais de l’islam, sous peine d’être accusé de racisme. Pourquoi ce «deux poids, deux mesures» ? Ajoutons que les intégrismes juif et chrétien sont eux aussi grotesques et obscurantistes ; mais outre qu’ils ne débouchent pas sur des foules haineuses et hurlantes ou des tueries de masse, ils restent minoritaires et sont contenus par la prépondérance des laïcs, de libéraux, des conservateurs. Enfin, contester un système de pensée ou de croyances, rejeter des idées, des convictions que l’on juge, à tort ou à raison, fausses ou dangereuses, est à la base même de la vie intellectuelle et de la libre délibération.

Faut-il parler alors de racisme anticapitaliste, antilibéral, antisocialiste, antimarxiste ? On a parfaitement le droit, jusqu’à preuve du contraire, de vomir les religions dans leur ensemble, de les juger mensongères, abrutissantes, abêtissantes. Ou alors faut-il rétablir le crime de blasphème comme il y a peu avec Salman Rushdie ? Il y a plus grave, toutefois, et que prouve le libelle de Vincent Geisser : il vise avant tout à pénaliser ces musulmans dits modérés ou agnostiques qui souhaitent s’émanciper de l’intégrisme.

C’est là que le concept d’islamophobie se révèle une machine de guerre pernicieuse au service d’intérêts particuliers : elle consiste à stigmatiser ceux des intellectuels, religieux, journalistes, philosophes d’origine maghrébine qui osent critiquer les principes de leur foi, en appellent à une relecture du Coran ou plaident pour une séparation des pouvoirs temporel et spirituel. Cela permet de les désigner à la vindicte de leurs coreligionnaires extrémistes en dressant une véritable liste de proscription (où l’on retrouve pêle-mêle Dalil Boubakeur, Soheib Bencheikh, Malek Boutih, Rachid Kaci, Latifa Ben Mansour, Mahammed Sifaoui, Abdelwahab Meddeb et beaucoup d’autres).

Le livre de Vincent Geisser constitue ce qu’il faut appeler une opération de basse police intellectuelle digne de l’ère stalinienne : en traitant ces démocrates de vilains poujadistes, d’opportunistes, de carriéristes, de laïcards, de persécutés d’opérette, il fait d’eux des quasi-apostats, des traîtres à leur religion, voire des harkis, des collabos, des ennemis de l’islam (même si ces mots ne sont jamais utilisés).

Coupables, donc, les beurettes qui veulent s’affranchir du voile, coupables tous ces enfants d’immigrés qui réclament le droit à l’indifférence religieuse, le droit de ne croire en rien et ne se sentent pas automatiquement musulmans parce qu’ils sont d’ascendance marocaine, algérienne ou tunisienne ?

L’invention de l’islamophobie remplit plusieurs fonctions : nier, pour mieux la légitimer, la réalité d’une offensive islamiste en Europe, intimider, faire taire les mauvais musulmans, les impies soucieux de changement et au final bloquer tout espoir d’une mutation religieuse en terre d’islam.

Il s’agit donc de réhabiliter le délit d’opinion afin de clouer le bec aux contradicteurs et déplacer la question du plan intellectuel au plan pénal, toute objection ou réticence étant immédiatement passible de poursuites. Nous assistons bien à la fabrication d’un nouveau délit analogue à ce qui se faisait jadis dans l’ex-Union soviétique contre les ennemis du peuple (2). Or l’assimilation de l’esprit d’examen avec le racisme est trompeuse : autant ce dernier s’adresse aux personnes en tant qu’elles existent et pour ce qu’elles sont, le Juif, le Noir, l’Arabe, autant la discussion critique porte sur de notions mobiles, variables, les idées, les dogmes, les principes, toujours susceptibles de transformations.

Tout le fond de l’affaire est là. Car Vincent Geisser comme Le Pen, (...) et l’universitaire américain Samuel Huntigton, sont, malgré leurs différences, des essentialistes imprégnés de pessimisme culturel : ils voient les religions, les cultures, les races comme des blocs qu’on ne saurait modifier d’un iota sous peine de les détruire et encore moins mélanger. L’on sait pourtant, comme l’a dit l’Iranienne Cherine Ebadi, récent Prix Nobel de la paix, que la démocratisation des sociétés musulmanes passe par les femmes et le changement de statut de ces dernières par la réinterprétation des textes canoniques.

Or l’islam, surtout depuis la révolution kémaliste en Turquie, est une maison divisée: les intégristes voudraient refermer cette blessure en l’imputant aux croisés, à l’Occident, aux mécréants, les laïcs l’ouvrir plus encore afin de provoquer une crise salutaire. Ceux qui salissent la religion du Prophète, ce sont d’abord les «martyrs» qui commettent des attentats monstrueux, les clercs ou les théologiens qui les justifient et les idiots utiles ou les idiots tout court qui défendent ces derniers.

L’islam fait partie du paysage français ; il a droit à ce titre à la reconnaissance publique à condition qu’il respecte les règles républicaines et ne réclame pas des droits séparés, dérogations pour les femmes, faveurs et privilèges divers. Ce qu’on peut lui souhaiter de mieux, ce n’est pas la «phobie» ou la «philie» mais l’indifférence bienveillante dans un marché de la spiritualité ouvert à toutes les croyances. S’il ne veut plus souffrir de suspicion, il devra s’engager dans un type de réforme aussi radicale que celle opérée par les catholiques et les protestants au cours du siècle écoulé. Jusque-là, il restera, y compris pour les musulmans modérés, l’objet d’une prudence légitime. Il y a quelque chose d’ahurissant à voir une «organisation antiraciste» criminaliser les adversaires du fanatisme et de la superstition. Si Voltaire vivait aujourd’hui, gageons que certains «antiracistes» le feraient jeter en prison.

Pascal Bruckner 

(1) La Nouvelle Islamophobie, Ed. La Découverte, 122 p.

(2) Si l’extrême gauche manifeste une telle indulgence pour les fondamentalistes du Coran ce n’est pas simple accident ; elle voit ce collectivisme théocratique avec bienveillance puisqu’elle n’a jamais fait son deuil du totalitarisme et que sa vraie passion n’est pas la liberté ou la justice, mais la servitude

[*] Le parallelisme entre catholicisme (christianisme dans le texte original) et l'islam me paraît trop poussé. En effet, s'il est vrai qu'au nom du Christ et sourtout de l'Eglise, des fait abominables ont été commis, il est tout aussi vrai que RIEN dans le NOUVEAU TESTAMENT ne justifie le mal fait à autrui, y compris à ceux qui nous font du mal. En contrepartie le coran et les hadits regorgent d'appels à la violence et à la soumission d'autrui, ce qui constitue une difference incommensurable avec le Christianisme.L'orthodoxie chrétienne ne peux se concevoir que dans l'amour et la paix, tandis que l'orthodoxie islamique colporte forcement le germe de la violence et de la haine

29/08/2006

Les massacres mahométains se poursuivent au Darfour

Le président soudanais Omar al-Béchir a réitéré mardi son opposition à un déploiement d'une force de l'Onu, au Darfour une région en proie à la guerre civile, à l'issue de sa rencontre avec un émissaire américain.

"Le président a réitéré la position du gouvernement soudanais qui refuse le remplacement de la force de l'Union Africaine (UA) par une force de l'Onu", a affirmé à l'AFP le porte-parole présidentiel Mahjoub Fadl Badri, à l'issue de la rencontre avec la secrétaire d'Etat adjointe américaine aux Affaires africaines, Jendayi Frazer.

Mme Frazer chargée par le président George W. Bush de transmettre un message à son homologue soudanais devait quitter Khartoum lundi au terme d'une visite de deux jours mais elle avait reporté son départ dans une dernière tentative de voir M. Béchir.

Après avoir invoqué dans un premier temps "un emploi du temps chargé", le chef de l'Etat avait accepté de la recevoir mardi.

Selon M. Badri, le message de M. Bush à son homologue soudanais sur la question du déploiement de l'Onu au Darfour, comporte aussi une invitation du président américain au président Béchir pour le rencontrer à New York en marge de l'Assemblée générale de l'Onu, en septembre.

Concernant l'affaire du journaliste américain Paul Salopek arrêté et inculpé par un tribunal d'Al-Facher (dans le Darfour du nord) d'espionnage, de diffusion de fausses informations et d'entrée au Soudan sans visa, M. Béchir à promis à Mme Frazer d'examiner la question d'"un point de vue humanitaire", selon M. Badri.

Les Etats-Unis exercent depuis des mois des pressions sur Khartoum pour qu'il accepte le déploiement de casques bleus au Darfour, en remplacement de la force de l'UA. Ils ont même présenté avec la Grande-Bretagne un projet de résolution à l'Onu à ce sujet, rejeté par Khartoum.

Les forces gouvernementales et les milices qui leur sont alliées au Darfour, les djandjawids, sont accusées d'exactions à l'encontre des populations du Darfour, où les rebelles demandent un partage plus équitable des richesses. Depuis février 2003, le conflit a fait entre 180.000 et 300.000 morts et au moins 2,4 millions de déplacés.

COMMENTAIRES:

En effet de quoi s'agit-il?

Tous simplement du massacre des populations nomades noires (en bonne partie non musulmanes) par les milices arabo-musulmanes commandées par le fuhrer arabo-sudanais Omar al-Béchir.

Alors pendant que nos islamo-nazi-gauchistes-faux-pacifistes s'apitoient sur le sort des hezbollah au Liban, un nombre infiniment plus grand de personnes crèvent de famine et de torture a 3H d'avion du continent européen.

Avez-vous entendu parler d'une collecte de fond en faveur de ces pauvres malheureux?

Avez-vous entendu un seul responsable d'Etat Eurabique proposer l'envoi de casques bleus?

 

25/08/2006

Honneur à Israël, bastion de la lutte au nazislamisme

medium_secteislam.jpgLe Liban existe-t-il? À n’en pas douter il existe une terre libanaise, un peuple libanais, une culture libanaise, mais existe-t-il un État libanais (1) et qu’en est-il du contenu et de la signification d’une Nation libanaise? De Kissinger au Hezbollah, en passant par Hafez El Hassad, nombreux furent ceux qui cherchèrent et cherchent encore, à enterrer le Liban, ou pour être plus exact, à le sacrifier sur l’autel de l’arabité. Parmi les multiples causes de la guerre libanaise de 1975 à 1990, il y a le fait que le pseudo État libanais s’est montré, dès cette époque, incapable de maîtriser un mouvement palestinien, véritable État dans l’État, mieux organisé et surtout mieux armé. Nasser, en son temps, avait conseillé aux Libanais de ne pas laisser les Palestiniens entrer dans leurs villes, car ils n’en sortiraient jamais et contrôleraient tout. Les Palestiniens ont bien failli avoir la peau des Libanais, lesquels, comme tous les peuples, sont bien oublieux et ne vouent aucune reconnaissance aux Israéliens qui leur ont permis d’échapper à l’hégémonie palestinienne. La Syrie a très vite pris le relais et placé sous son aile un «État libanais» qu’elle n’a jamais reconnu; depuis plus de cinquante ans, il n’y a jamais eu d’échanges d’Ambassadeurs entre le Liban et La Syrie, à quoi bon ont toujours dit les Syriens, il y a bien «deux peuples mais une seule Nation».

Le Liban est un pays compliqué, s’il bénéficie d’un climat exceptionnel, d’une géographie tourmentée mais pleine de ressources, il dispose d’une population traversée par de redoutables contradictions religieuses et culturelles. L’existence d’une couche d’intellectuels et d’artistes de très haut niveau, qui a souvent fait le choix d’habiter en dehors du Liban, n’a jamais eu beaucoup d’influence sur l’évolution politique du Liban. L’expérience multimillénaire des «Phéniciens» dans le domaine commercial et bancaire a engendré des habitudes, des réflexes égocentristes, des incapacités à s’ouvrir à «l’autre», à refuser la notion «d’intérêt général». Cette attitude, cette mentalité ont été déterminantes dans le refus, de la part des classes dirigeantes, d’accepter l’existence d’un véritable État. Si trop d’État est insupportable, nous sommes bien placés en France pour le savoir, l’absence d’État crée une situation invivable, il en résulte l’incapacité de gérer le social et le collectif en dehors des réseaux familiaux et communautaires; l’égoïsme individuel ou communautaire est élevé à la hauteur d’une loi. La presse vient de relater un événement significatif d’une certaine mentalité libanaise: Les organisations humanitaires sont aujourd’hui assaillies par des milliers de Thaïlandais, Indonésiens ou Sri Lankais, anciens employés de familles libanaises fuyant le pays, sans se soucier du sort de gens qui étaient à leur service et qu’ils laissent dans le dénuement le plus complet, ne disposant ni d’argent, ni de passeports.

Les Syriens se sont toujours satisfaits de cette maladie congénitale du Liban, de cette allergie à l’État, ils ont systématiquement assassiné les rares hommes politiques libanais qui avaient le sens de la Nation et la capacité de résister à leur impérialisme. C’est bien pour ces raisons qu’ils ont assassiné, en 1982, le Président Bachir Gemayel, dans l’indifférence générale de l’opinion internationale; c’était l’époque où «Le Monde» avait inventé cette merveilleuse, autant qu’imbécile, expression «d’Islamo-progressistes» pour désigner les Palestiniens et les milices chiites que combattaient «les fascistes» phalangistes. La myopie et le simplisme de nos pontifes intellectuels a depuis cinquante ans atteint des sommets.

C’est parce que le Premier Ministre libanais, Rafik Hariri avait lui aussi les dimensions d’un homme d’État que la Syrie l’a fait exécuter. Cette fois, la communauté internationale s’étant ému de ce crime, la Syrie a dû retirer les trente mille hommes qu’elle faisait stationner au Liban depuis quinze ans. Si la Syrie a ainsi obtempéré, c’est aussi parce qu’elle disposait sur le territoire libanais d’un relais efficace, d’une armée de remplacement: le Hezbollah. Certes ce dernier est armé politiquement et matériellement par l’Iran, mais les armes et les idéologues transitent par la Syrie avec sa bénédiction. Ainsi le Hezbollah a un tuteur: l’Iran, un relais: la Syrie, un territoire: le Liban. L’armée libanaise est bien incapable de contrôler une organisation mille fois mieux armée qu’elle.

Le Liban se caractérise par deux tares majeures, le refus d’un État moderne et le communautarisme. Les Libanais sont comme beaucoup de gens, ils ont toujours voulu le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la fermière, en d’autres termes, ils n’ont jamais voulu payer assez d’impôts pour bâtir un État digne de ce nom, capable de doter le pays des équipements éducatifs et sociaux et de disposer d’une armée digne de ce nom. Le communautarisme religieux a servi d’alibi et de remède palliatif à ces carences, mais ce remède s’est révélé pire que le mal. C’est ainsi que le Hezbollah, succursale chiites de l’Iran, a pu constituer une armée puissamment armée, sur la base du fanatisme religieux et de la haine d’Israël, sans que personne n’y trouve à redire, ni au Liban, ni il faut bien le dire en Europe.

Peut-on imaginer un groupe terroriste retranché dans une ville telle que Nice, transformée en bastion inexpugnable, qui se mette à envoyer des missiles sur les villes italiennes d’Imperia, San Remo, Vintimille ou Turin? Les Italiens, après avoir constaté que la France se trouvait dans l’incapacité d’empêcher ces tirs, ne manqueraient pas de prendre des mesures de rétorsion notamment en bombardant les zones d’où partent les missiles ainsi que les axes qui en permettent l’approvisionnement. Ajoutons que ce groupe niçois aurait pour objectif affiché de rayer l’Italie de la carte et d’exterminer tous les Italiens. Il se trouverait sans doute quelques bonnes âmes pour qualifier de «disproportionnées» les mesures prises par le gouvernement italien.

Au fond, ce que de bons esprits reprochent à Israël c’est sa mauvaise volonté à se laisser anéantir et à voir sa population exterminée, comme ne cesse de le marteler Ahmadinejad dans le silence assourdissant de la communauté internationale. Je n’ai pas entendu, à cet égard, le président Chirac qualifier ces immondes propos «d’excessifs ou de disproportionnés». Si l’on doutait un seul instant de la responsabilité direct de ce Ahmadinejad dans le présent conflit, il suffirait de se reporter aux propos qu’il tenait avant l’enlèvement des soldats israéliens, lors d’une conférence des Ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Irak. Ce personnage annonça en effet qu’il fallait s’attendre à «l’imminence d’une grande explosion de colère envers Israël». Qui peut douter aujourd’hui que le présent conflit a été voulu par l’Iran, notamment pour servir de rideau de fumée à ses diaboliques projets nucléaires.

Personne de sensé ne doute de la responsabilité du Hezbollah et du Hamas, instrumentés par l’Iran et la Syrie, dans le déclanchement des hostilités, sauf quelques pseudo intellectuels dévoyés. Il y a quelques jours, au cours de l’émission «C dans l’air», un certain J.P. Colin, se disant professeur de droit international, le visage déformé par la haine, promettait à Israël le pire des destins. C’est une haine semblable que professe dans une tribune libre du Figaro, JF Legrain en expliquant que dans toute cette affaire il n’y a qu’un seul responsable: Israël. De l’anti-sionisme à l’antisémitisme, il n’y a même plus l’épaisseur d’un cheveu. Si un jour, ce qu’à Dieu ne plaise, Ahmadinejad envoyait sur Israël un missile nucléaire provoquant deux ou trois millions de morts, il se trouverait certainement, en Occident, de bons esprits, parmi les «droitsdel’hommistes» professionnels pour déplorer ce regrettable incident et même verser quelques larmes crocodilesques, ajoutant aussitôt «qu’après tout les Juifs l’avaient bien cherché».

Le Liban subit des pertes tragiques, s’agissant notamment des pertes humaines, - un pont cela se reconstruit, un être humain jamais – pour autant le Liban n’est pas menacé de disparition et personne ne se prononce en ce sens, or c’est tout le contraire pour Israël et son peuple et c’est pour cette raison qu’il est odieux de qualifier «d’excessives» ou de «disproportionnées», les mesures de sauvegarde qu’il entreprend. Si dans la rue un homme me menace d’une hache et me déclare qu’il va me couper la tête, et si par bonheur ou par prudence, car je connais bien cet homme, je dispose d’un revolver et tue cet homme, avant qu’il ne le fasse, aurais-je eu une réaction «disproportionnée»? Tel sera certainement l’avis de Messieurs Colin et Legrain, mais qui se soucie de l’opinion de ces irresponsables?

Dans son remarquable éditorial du Point du 27 juillet, Claude Imbert observe à juste titre que la «haine d’Israël» a infecté la communauté chiite du Liban, on pourrait ajouter que cette haine réveille dans nos régions les vieux démons anti-sémites et munichois, «Périsse le dernier Juif, mais faisons la paix avec les nazislamistes». Quand comprendra-t-on qu’Israël est le bastion avancé de la civilisation et des valeurs occidentales? Finira-t-on par comprendre que ce n’est pas seulement la «haine du Juif» qui guide le Hezbollah, le Hamas ou Al Kaïda, mais la haine des «Lumières». Ces organisations se moquent éperdument des destructions, de la mort et de la misère, elles s’y complaisent, s’en nourrissent, s’en gavent, la paix est leur ennemie. C’est au genre humain que ces fanatiques ont déclaré la guerre, ce sont eux les véritables responsables des victimes libanaises.

Du point de vue arabo-islamiste, tout pas vers la paix, toute concession, tout compromis est considéré comme une victoire de leur camp et une défaite de leur adversaire. C’est ainsi que le départ des Israéliens en 2000 du sud du Liban ou, il y a quelques mois, de la bande de Gaza ont été salué comme une grande victoire contre «l’ennemi sioniste». Comme il faut toujours «saluer la victoire», dans le premier cas, le Hezbollah s’est mis à bombarder les villages du Nord d’Israël, dans le second, le Hamas s’est empressé d’enlever un soldat israélo-français. Peut-on imaginer un seul instant qu’un État démocratique normal (est-il besoin de rappeler qu’Israël est le seul État démocratique du Moyen-Orient !) puisse rester longtemps sans réaction devant le massacre de ses concitoyens et le rapt de ses soldats?

Tous ceux qui ont fréquenté un tant soit peu le Moyen-Orient ont pu observer la douce manie des belligérants arabes de s’abriter derrière les populations civiles, de poster des troupes, d’installer des batteries d’artillerie ou des lance-missiles à l’intérieur de bâtiments publics. Les écoles ou les hôpitaux constituent en ce domaine des terrains de prédilection. Le résultat est garanti dans tous les cas: ou bien l’ennemi, pour des raisons humanitaires, s’abstient de répliquer, ou bien, il le fait et dès lors la propagande peut s’en donner à cœur joie en dénonçant le massacre «d’innocentes populations civiles». Les Israéliens protègent leur population civile des tirs de katiouchas et autres missiles en construisant de véritables abris; le Hezbollah creuse très profondément dans la terre et réalise des abris bétonnés pour abriter ses lances missiles, personne n’a entendu dire qu’il en faisait autant pour la population libanaise. Tout au contraire, il fait en sorte que la riposte israélienne contre ses installations, produise le maximum de dégâts parmi les civils. Le Hezbollah et le Hamas sont passés maîtres dans l’art d’exploiter les nombreux morts que fait la guerre parmi les non combattants. (Les Nazis, en leur temps, ne se privaient pas d’exploiter dans leur propagande, les dizaines de milliers de morts civils des bombardements alliés de Dresde ou de Hambourg.)

Tout le monde en convient, l’armée libanaise est bien incapable de faire face à une situation aussi complexe. L’idée d’une force d’intervention multinationale, entre Le Liban et Israël n’est pas absurde, encore faut-il observer que si l’État Israélien lui est favorable, si les Libanais ne demandent pas mieux, les terroristes du Hezbollah y sont opposés; on comprend pourquoi, car pour être efficace cette force doit être le bras armé de l’application stricte de la résolution 1559 de l’ONU qui prévoit le désarmement du Hezbollah. Cette force d’intervention internationale ne doit en rien ressembler à la FINUL, condamnée à faire de la figuration et à servir de boucliers aux lanceurs de roquettes. C’est une véritable gendarmerie internationale qu’il convient de créer, (le GIGI, Groupement d’intervention de la Gendarmerie internationale) Cette force doit avoir le nombre pour elle, au moins vingt et sans doute trente mille hommes sont nécessaires, elle doit disposer de la puissance de feu nécessaire, afin de réduire les irréductibles, être munie d’instructions claires et précises avec notamment l’initiative du feu: tout individu, en dehors de la police et de l’armée libanaise, pris les armes à la main, doit être traité en conséquence. Autant dire, qu’il faudra encore beaucoup de patience pour mettre sur pied un tel instrument.

Le jour où le monde disposera d’une «police internationale», le sang continuera certes à couler, on peut cependant espérer qu’il coulera un peu moins. Il faudra cependant encore un certain temps, beaucoup d’efforts et beaucoup d’abnégation avant d’y parvenir. L’ignorance, l’intolérance et le fanatisme ont encore de beaux jours devant eux.

« Il y a de grandes flaques de sang sur le monde
où s’en va-t-il tout ce sang répandu
...................................................................
la terre qui tourne et qui tourne
avec ses grands ruisseaux de sang (2). »


L’homme est ainsi fait qu’il prend plaisir à faire couler le sang d’un autre homme, parce que justement il est «autre», ce qui suffit pour le qualifier d’«ennemi».


Jacques Piétri Pour LibertyVox

 

24/08/2006

La guerre du dévoilement

Le 12 juillet 2006 a débuté la sixième guerre d’Israël. On l’a surnommée «la guerre des missiles». Ce sera aussi, sans doute, la guerre du dévoilement. Dévoilement des véritables enjeux du conflit mais aussi des intentions avouées ou dissimulées des différentes parties.

Nul ne peut ignorer, à présent que les «parrains» de ce conflit sont l’Iran et la Syrie, adversaires déclarés d’Israël. Le Président iranien n’a-t-il pas à différentes reprises nié la Shoah et fait des déclarations génocidaires en prétendant vouloir «effacer Israël de la carte du monde» en contradiction flagrante avec l’éthique et les conventions internationales?

Le Liban est-il une démocratie libre ou un état satellite? Bien que reconnu par la communauté internationale comme un mouvement terroriste, le Hezbollah a, en effet, des ministres au gouvernement et des députés dans ce pays. Pourquoi la résolution 1559 des Nations-Unies demandant «que toutes les milices libanaises et non libanaises soient dissoutes et désarmées» n’a jamais été appliquée envers le Hezbollah? Dans quelle démocratie a-t-on vu un «parti politique» disposer d’une milice armée lui permettant de devenir un état dans l’état et régner en maître particulièrement sur le Sud Liban?

Israël avait quitté le sud Liban en mai 2000. Pendant six années, aux yeux et à la barbe des Libanais ou avec leur consentement complice, le Hezbollah a méticuleusement préparé son attaque contre Israël. Il est clair aujourd’hui que le Hezbollah a reçu de l’Iran une quantité impressionnante de missiles. Il a bénéficié également d’un financement sans limites et d’un soutien logistique pour la construction de rampes de lancement, de bunkers souterrains, de tunnels. Ces moyens hors du commun mis à la disposition du Hezbollah prouvent bien que derrière lui se trouvent un ou plusieurs états qui font la guerre à Israël par procuration. À l’instar des souteneurs, c’est dans l’ombre, à l’abri des regards que la Syrie et l’Iran ont joué leur rôle néfaste. Ce sont eux les véritables belligérants.

Israël a été attaqué sur son territoire reconnu internationalement et les trois soldats israéliens ont été enlevés sur le sol israélien. Toutes les démocraties dignes de ce nom et les Nations-Unies si prompts à condamner Israël n’auraient-elles pas du reconnaître ce casus belli indéniable? N’auraient-elles pas dû accorder à Israël le droit de légitime défense sans la moindre équivoque et lui apporter un soutien sans réserve? Etait-il juste de condamner l’agressé au lieu l’agresseur?

Pendant des décennies, les guerres d’Israël ne furent considérées que comme des conflits territoriaux régionaux. La désinformation permanente de certains médias a contribué à donner d’Israël l’image d’un «occupant des terres palestiniennes». On a voulu entretenir le mythe d’un Israël étranger sur sa terre, d’un pays d’essence colonialiste, voire pratiquant «l’apartheid»! Ces leitmotivs inlassablement répétés comme une litanie étaient devenus les arguments systématiquement avancés par les palestiniens pour poursuivre leur combat et servaient de prétextes pour refuser ou rompre tous les accords de paix avec Israël. Pendant des années, les pays musulmans et les palestiniens en particulier ont voulu coller à Israël, la seule démocratie de la région, ces stigmates infamants pour justifier l’injustifiable: le terrorisme islamique. Israël reste, à leurs yeux, comme un corps étranger dans un Moyen-Orient islamisé par le djihad il y a quatorze siècles.

Va-t-on enfin comprendre que le terrorisme mené au nom de l’islam fondamentaliste est une véritable guerre de religion? Au-delà d’Israël, c’est en réalité tout l’Occident qui est menacé par ce fanatisme qui prétend vouloir islamiser le monde! Les démocraties auront-elles la lucidité de s’en rendre compte au lieu d’accuser systématiquement Israël redevenu, une fois de plus, l’éternel coupable, le Juif des Nations?

Pour un Israélien, cette guerre aura révélé aussi, le parti pris de nombreux médias français. Les présentateurs de la chaîne de télévision nationale française n’ont pas cessé de présenter ce dernier conflit comme «une guerre livrée au Liban» alors qu’Israël a toujours dirigé ses opérations aériennes, maritimes et terrestres contre des positions du Hezbollah, contre ses rampes de lancement de missiles, contre les bunkers souterrains et contre des responsables du Hezbollah. On reproche à Israël chaque victime civile alors que le Hezbollah se sert lâchement des civils libanais comme boucliers humains! On oublie de dire que le seul objectif des missiles envoyés en Israël est de tuer ou de mutiler des civils israéliens. Lorsqu’on a présenté le drame de Cana, de nombreux médias ont annoncé un nombre de victimes qui s’avérera être le double de la réalité. Pourquoi a-t-on omis de dire que de nombreux tirs de missiles sont partis précisément de cette agglomération, que des caches d’armes s’y trouvaient et que Tsahal avait envoyé des tracts pour demander à la population civile d’évacuer les lieux. Le Hezbollah ne s’embarrasse pas de toutes ces précautions lorsqu’il envoie des salves de missiles sur la population civile israélienne. Lorsque ces missiles ont atteint des arabes israéliens, le Hezbollah s’est excusé et paradoxalement on a entendu certaines de ces victimes accuser Israël et justifier l’action du Hezbollah!!

Il ne faut pas oublier que lors de son entretien télévisé du 14 juillet 2006, le Président Chirac avait accusé Israël de «vouloir détruire le Liban» et lui avait reproché d’avoir des «réactions disproportionnées»!! Par contre, il n’avait pas dénoncé le gouvernement libanais qui avait laissé le Hezbollah se développer sur son territoire en dépit de la résolution 1559 de l’ONU.

L’Histoire retiendra aussi l’étonnante déclaration de Philippe Douste-Blazy lors d’une conférence de presse dans la capitale libanaise: «Dans la région, il y a bien sûr un pays comme l’Iran, un grand pays, un grand peuple et une grande civilisation, qui est respecté et qui joue un rôle de stabilisation dans la région». Cette déclaration, révélatrice de la politique partisane du quai d’Orsay, inquiète les israéliens et les rend suspicieux sur le rôle d’arbitre que voudrait jouer la France. La résolution 1701 de l’ONU exige une «cessation totale des hostilités», le retrait israélien du Sud Liban et «le désarmement de tous les groupes armés au Liban». L’Onu sera-t-elle en mesure d’exiger cette dernière mesure ou tolérera-t-elle son non respect comme ce fut le cas pour la résolution 1559?

Enfin, cette guerre aura permis au peuple d’Israël de se retrouver solidaire, de montrer son courage et sa capacité de surmonter toutes les épreuves. Pendant la guerre, l’opposition politique menée par Benjamin Netanyahu a apporté avec dignité son soutien au gouvernement. Les premiers discours de notre Premier Ministre Ehoud Olmert ont été salués par l’ensemble du pays. Par contre son «dérapage» sur sa détermination de poursuivre la mise en œuvre de sa politique de désengagement unilatéral en Judée et Samarie a jeté un froid dans l’opinion publique israélienne. Malgré ses excuses, le mal était fait et l’idéologue a été démasqué. Le glas de Kadima va-t-il bientôt sonner?

Après les guerres d’Israël, des commissions d’enquêtes sont souvent diligentées afin de rechercher les responsabilités et tirer les conséquences. Cette guerre s’est terminée sans le retour des soldats israéliens kidnappés. La «victoire» auto proclamée par le Hezbollah et les pays musulmans laisse un goût amer d’inachevé au sein du peuple d’Israël et la possibilité d’une prochaine offensive qui semble, hélas se profiler dans un avenir pas très lointain.

Cette guerre des missiles aura-t-elle au moins le mérite de montrer à l’Occident le vrai visage du terrorisme islamique et lui faire prendre conscience d’un danger qui menace toutes les vraies démocraties?
L’Islam fondamentaliste est le défi du siècle. Qui, en dehors d’Israël aura le courage de relever ce défi vital pour l’Occident?



Roland Y. Dajoux pour LibertyVox à Jérusalem

Pour joindre l'auteur: daju@netvision.net.il