Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/01/2012

Hollande, le mollusque sur un pédalo

Qui peut mieux décrire Hollande que ses « amis » socialistes ? Les surnoms dont il a été affublé en disent long sur sa perception au sein de sa propre famille politique. Souvenez-vous de ces quelques perles :

  • Guimauve le Conquérant (Guillaume Bachelay),
  • Mollande, le fromage à pâte molle (Martine Aubry),
  • Flamby (Arnaud Montebourg),
  • Fraise des Bois (Laurent Fabius).

Au-delà de ces quolibets attribués à des personnalités, il y a tous ceux venant des anonymes du parti socialiste : Salsifis à Lunettes, Culbuto, Frère Benêt, Chamallow, Mou du Gland,… Vous l’aurez remarqué, tous les surnoms de Hollande tournent autour du même thème : son manque de colonne vertébrale et de détermination, son penchant pour la synthèse au détriment de l’action.

En 2007, alors qu’il est secrétaire général du PS et candidat naturel de son camp, son indécision laisse un boulevard à sa compagne qui le relègue au rang de potentiel Premier Homme de France : il devient alors Cecilio Royal !

Et puis évidemment, l’inénarrable Mélenchon vient de sortir la formule qui les résume toutes : Le Capitaine de Pédalo. Même la droite n’aurait pas osé !

Hollande est un mollusque politique, sans épine dorsale.

Sa pitoyable capitulation sur le nucléaire devant Eva la Rouge et Kim Il le Vert illustre dramatiquement sa faiblesse, son incapacité à trancher et son amateurisme.

Les intégristes verts sont crédités de quelques pour cent dans les sondages et Hollande pouvait simplement les envoyer dans les roses et dicter ses conditions. Au lieu de cela, il leur promet la fermeture de 24 tranches nucléaires !

Le paroxysme a été atteint avec les allers et retours sur le MOX, un élément essentiel de la filière nucléaire. Il s’agit d’un épisode édifiant, que les Français devraient méditer. Les Verts, qui sont visiblement beaucoup plus organisés et mieux préparés que le PS, ont mis l’arrêt progressif de la filière MOX dans l’accord initial approuvé par Aubry. Le MOX est un élément essentiel de l’EPR et arrêter le MOX revient de facto à arrêter l’EPR. Dans la nuit, Hollande réalise avec une certaine panique qu’il s’est fait avoir et retire le paragraphe concerné de l’accord publié le matin. Sous la pression des Verts, le texte est réintégré dans l’accord final signé le soir. En moins de 48 heures, sur un sujet qui engage l’avenir énergétique de la France, Hollande et sa clique ont changé d’avis trois fois et se sont finalement aplatis comme des crêpes devant un groupuscule d’activistes. Hollande a fait semblant de tenir ferme sur l’EPR, pour la galerie, mais il a bradé le recyclage et le tiers du parc nucléaire français !

L’aspect électoral de l’accord avec les Verts est également une aberration politique qui a rendu furieux de nombreux ténors socialistes (Anne Hidalgo ou Gérard Colomb par exemple). Les Verts ont réussi à négocier 30 circonscriptions en cas de victoire socialiste, alors qu’ils n’en ont que 6 aujourd’hui (coïncidence : le nombre de circonscriptions nouvelles arrachées par les Verts au PS correspond au nombre de tranches nucléaires arrêtées…). Hollande – alors que rien ne l’y contraignait – a ainsi mis les Verts en position de faiseurs de rois à Paris et à Lyon. Pire, en leur donnant 30 circonscriptions sans aucune promesse de solidarité gouvernementale, il leur donne la clé de sa (potentielle) future majorité parlementaire. Les ayatollahs Verts pourront exercer sur lui un chantage permanent. Une véritable capitulation sur toute la ligne !

Ce triste épisode du nucléaire a montré que les Verts utilisent les socialistes comme un marchepied : Hollande pour eux n’est qu’un paillasson.

Hollande se croit aux commandes de son pédalo, mais les Verts lui ont retiré les pédales !

Il ne faut pas se tromper : la sortie du nucléaire est une aberration économique, sociale et écologique. Le nucléaire, en garantissant l’indépendance énergétique de la France et un coût de l’électricité de 30% à 40% plus bas que chez nos voisins, est l’un des rares avantages compétitifs que possède encore la France. Notre industrie nucléaire est le fruit du travail de six décennies d’ingénieurs français, appuyés par une classe politique jusqu’alors unanime. Tous les présidents et premiers ministres de gauche de la cinquième république ont soutenu sans faille l’effort nucléaire français. Les Verts veulent détruire la filière nucléaire pour détruire le modèle industriel français et entrer dans leur monde de la décroissance.

Hollande brade les intérêts de la France pour quelques voix. Il suit en cela les traces de son mentor Mitterrand. Le général de Gaulle avait dit de Mitterrand : « il est le plus perfide et le plus dangereux de tous. Il est prêt à soutenir toutes les thèses, à avaler toutes les contradictions, à trahir ses amis et à se renier lui-même, le tout dans un seul but : s’emparer du pouvoir ». Hollande a les mêmes méthodes mais il n’a pas la même stature.

Mitterrand était entré en campagne avec un programme – désastreux mais clair – qu’il martelait comme un forgeron. Hollande est entré en campagne nu, sans rien à dire. Comme l’explique maître Sapin : « il va nous bailler (sic) un programme en janvier / février. Il n’a pas eu le temps d’y penser avant ». Ahurissant de la part d’un candidat qui dit se préparer depuis deux ans !

Les idées de Hollande fluctuent au grès de l’actualité : il signe le programme socialiste puis s’empresse d’en renier toutes les mesures phares, il promet l’embauche d’enseignants puis commence à rétropédaler aux premiers signes de résistance à l’idée, il est défavorable à la dépénalisation du Cannabis sans toutefois y être totalement opposé, et ainsi de suite.

En fait Hollande n’a qu’un programme : l’anti-Sarkozisme. Et là il est fort. Rien ne lui échappe. Le principe est simple : tout ce qui va mal en France est de la faute de Sarkozy.

La dette de la France est devenue insupportable : c’est la faute à Sarkozy. La dette s’est certes accrue de 500 milliards depuis 2007, mais il y a eu entre temps la plus grave crise financière de l’après-guerre et Sarkozy a été un des leaders occidentaux les plus actifs pour éviter l’effondrement du système. Qu’aurait fait notre Capitaine de pédalo ? Vous le voyez en train de tancer debout sur ses pédales, le porte-avion américain ou le cuirassé allemand ?

Et à propos de la dette, Hollande se garde bien de mentionner que si la gauche n’avait pas embauché 1,4 million de fonctionnaires depuis 30 ans, la France serait très peu endettée. En 5 ans, ces 1,4 million de fonctionnaires ont généré 350 milliards de dettes additionnelles (sans compter les intérêts). Les années de pouvoir PS ont mis le pays sur la paille pour très longtemps.

Et puis n’oublions pas que les régions et collectivités locales, - pour l’essentiel à gauche -, dilapident l’argent publique et augmentent massivement les taxes locales. Tous les efforts entrepris par Sarkozy pour réduire le nombre de fonctionnaires d’état ont en fait été annihilés par les collectivités locales de gauche qui ont embauché à tour de bras, tout en laissant se développer une culture de l’inefficacité et de l’absentéisme (23 jours d’absence par an pour les agents des collectivités contre 11 pour la fonction publique d’état). Aux dépenses somptuaires de fonctionnement, il faut ajouter la gabegie des investissements inutiles.

Rhône-Alpes est un bon exemple de la gestion socialiste et de ce qui nous attend avec Hollande. La région est dirigée en apparence par un socialiste mais en réalité par des intégristes verts. Résultat : une opposition systématique à tout projet d’infrastructure routière ou industrielle, et la construction d’un somptueux palais régional qui in fine coutera trois fois son budget initial. Les lyonnais pourront venir (à vélo) se prosterner devant.

La Corrèze, département de Hollande, est un exemple encore meilleur. C’est le département le plus endetté de France par habitants : de 2008 à 2010 la dette est passée de 300 à 345 millions. Pendant cette période, le budget de fonctionnement a augmenté alors que les investissements diminuaient. Hollande a donc emprunté pour accroître le train de vie de ses fonctionnaires. Et il veut donner des leçons de gestion du pays à Sarkozy !

Et puis bien sûr il y a les 35 heures. Là aussi, c’est la faute à Sarkozy qui a essayé d’assouplir le dispositif à travers les heures supplémentaires. Ce dispositif coûte très cher (près de 12 milliards par an) mais qui a créé le problème ? Hollande et la gauche répètent à l’envi qu’on ne va tout de même pas leur parler des 35 heures pendant 20 ans. Comme s’il s’agissait d’une honte passée qu’il fallait enfouir. Le problème c’est que cette loi a détruit des pans entiers de notre économie et a érodé sérieusement la valeur travail en France. La France mettra plus de 30 ans pour s’en remettre.

Revenons sur la crise des dettes publiques. Hollande – depuis la foire du livre de Tulle – a traité Sarkozy d’animateur du G20. Lui, il a la solution : demander à la BCE de racheter des dettes souveraines et d’émettre des euros-bonds. Seul petit problème : c’est exactement ce que Sarkozy a proposé mais l’Allemagne n’en veut pas. Nul doute que Guimauve le Conquérant, avec ses petits bras musclés, va faire trembler la Prusse !

Son attitude sur le référendum grec a été là aussi éclairante. Alors que l’unanimité se faisait sur l’incongruité de ce référendum, à la fois à travers l’Europe mais aussi à travers la classe politique française, Hollande a semblé approuver le référendum pour ensuite rester neutre. Comme le dit Copé, Hollande semble « totalement inapte à prendre une décision ».

Hollande reproche aussi à Sarkozy et Fillon d’adapter leurs plans d’économies aux circonstances et de naviguer à vue. Mais n’est-ce pas de la simple sagesse en ces temps incertains ? Du reste, Hollande lui-même a dit : « J’adapterai mes décisions à la marge de manœuvre que me laissera la croissance dont j’hériterai ». Seulement, lui, il n’est pas aux commandes. Il pourrait d’ores et déjà faire un programme et un budget avec une croissance minimale, proche de zéro, et les présenter aux Français. Mais Hollande aime le verbe, pas l’action.

Encore une fois ce sont ses « amis » socialistes qui le décrivent le mieux. Relisons Emmanuel Valls : « François Hollande ferait un très bon candidat au poste de Premier Secrétaire pour conduire la rénovation du PS… s’il ne l’était pas déjà depuis 11 ans ! ». Hollande, il parle mais il ne bouge pas et il attend que ça se passe. A force, cela agace, même les socialistes. Le parti socialiste fait contre mauvaise fortune bon cœur et essaie tout de même d’aider le soldat Hollande. Mais ils n’ont pas plus d’idées que lui. Il suffit d’écouter hennir Aubry ou Hamon pour se rendre compte qu’ils ne savent répéter qu’une chose : c’est la faute à Sarkozy.

Tout ce théâtre de marionnettes serait amusant si l’avenir de notre pays n’était pas en jeu. Car en tapant en permanence sur Sarkozy et en n’apportant aucune idée, ces guignols socialistes abiment la France. Il suffit de voir comment Hollande a l’air de jubiler intérieurement à l’idée que la France puisse perdre son AAA. Peu importe que les français aient à payer 10 milliards d’intérêts supplémentaires, l’essentiel est que cela fasse du mal à Sarkozy.

La triste réalité est que la gauche n’a que deux candidats qui ont la stature d’hommes d’état : DSK et Fabius. DSK est carbonisé et Fabius est trop antipathique pour avoir la moindre chance.

Alors faute de grives, on mange des merles. En l’occurrence, faute de lions, on nous sert une limace !

DANTON

http://www.electionpresidentielle2012.net

10/01/2012

La mariée ne portait pas le bon voile

Les femmes ont souvent un voile le jour de leur mariage. Mais celui là était de trop. Le jour de la célébration de son union, en juin dernier à Lyon, Nassima A. s'est vue demandée de retirer le foulard qui couvrait sa chevelure. Elle réclame au maire de la ville 50 000 euros de dommages et intérêts.

Fatiha Benahmed, adjointe (EELV) au maire du 9e arrondissement, qui a exigé que la future épouse se découvre, a pris une décision «illégale», selon Me Gilles Devers, l'avocat du couple, qui a porté «atteinte à la liberté fondamentale qu'est la liberté de religion» et a créé «une humiliation lors de ce moment si précieux qu'est la célébration du mariage», peut-on lire dans la lettre adressée vendredi au sénateur-maire PS de Lyon, Gérard Collomb.

Il est demandé à Gérard Collomb 25 000 euros de réparation pour chacun des époux, faute de quoi ils engageront un recours devant la justice administrative pour être indemnisés.

Le couple a déjà introduit devant le tribunal administratif de Lyon une «requête en annulation», sur le fond, contre l'ordre donné à Nassima A. de retirer son foulard. L'affaire ne devrait pas être examinée avant plusieurs mois.

Me Gilles Devers s'appuie sur la législation relative aux contrôles de la validité des mariages. «L'officier d'état civil doit s'assurer de l'identité des futurs époux, mais seul le port d'une pièce vestimentaire dissimulant le visage l'empêcherait», explique-t-il.

Pour justifier sa demande, l'élue avait affirmé peu après le mariage défendre «la liberté de la femme». Elle avait reçu le soutien du préfet du Rhône, qui avait salué son «attitude républicaine».

 

SOURCE :www.liberation.fr

09/01/2012

Djihad al carcere di Firenze

FIRENZE - Hanno appiccato il fuoco nella loro cella, bruciando alcuni materassi e altre suppellettili, e poi si sono chiusi nel bagno. È successo domenica sera nel carcere minorile di Firenze. Le fiamme sono state spente dagli agenti della polizia penitenziaria e dai vigili del fuoco.

Due poliziotti sono stati portati in ospedale, e poi dimessi, per un'intossicazione. Nella cella erano reclusi cinque minori. L'allarme è scattato quando le guardie hanno visto il fumo uscire dalla cella. Gli agenti hanno subito cercato di domare il rogo, dando l'allarme ai vigili del fuoco che lo hanno spento.

A scatenare il tutto, un conflitto tra alcuni ragazzi magrebini, quelli che poi hanno appiccato il fuoco, e gli altri detenuti del carcere, in prevalenza rumeni e cinesi. Da qualche mese infatti, i due gruppi sono contrapposti. A capo del gruppo magrebino ci sarebbe un ragazzo maggiorenne che sta scontando la pena nel carcere minorile per reati commessi durante l'adolescenza. Questo gruppo, composto da otto ragazzi, non si sarebbe integrato bene con gli altri detenuti. Domenica, l'ennesima lite. I magrebini stavano salendo le scale, quando gli altri si sono avvicinati loro e hanno cominciato a discutere, poi il tutto è sfociato in una vera e propria rissa con feriti lievi. All'ora di cena, gli agenti hanno ritenuto meglio tenere i due gruppi separati e così i magrebini non sono stati fatti scendere in refettorio, mangiando nelle celle. Questo ha scatenato la dura reazione dei detenuti: un gruppetto di loro ha così fato fuoco a materassi e lenzuola, provocando molto fumo ma non un vero e proprio incendio. Nel carcere ci sono 22 minori, a fronte di un massimo di 28. Nei giorni scorsi, a Sollicciano, un ragazzo di 30 anni si è ucciso.

Il sindacato di polizia penitenziaria, il Sappe, spiega che sono stati «sei i poliziotti penitenziari in servizio all'istituto minorile a ricorrere alle cure del nosocomio cittadino per intossicazione da fumo». «Da tempo - sostiene l'Osapp - le vicende dell'Ipm di Firenze e la scarsa consistenza organica del personale di polizia penitenziaria (mancano 8 unità) sono oggetto di segnalazioni ad oggi del tutto vane». «La Toscana - aggiunge il Sappe - è una delle regioni fuori legge dal punto di vista penitenziario. A fronte di una capienza di 3.186 posti letto, le carceri regionali ospitano circa 4.300 detenuti: circa il 50% stranieri». Riguardo il «personale di polizia penitenziaria in Toscana: mancano 800 unità».


09 gennaio 2012 www.corriere.it

13/12/2011

Printemps Pakistanais

Une cinquantaine de jeunes Pakistanais, àgés 7 à 20 ans, ont été retrouvés enchaînés dans le sous-sol d'une école coranique de Karachi, au sud du Pakistan. Dans ce lieu lugubre, les policiers ont découvert des chaînes et des crochets dans plusieurs petites pièces, des " cellules de torture ", selon le président de la fédération des madrassas (écoles islamiques) du Pakistan. Deux mollahs de la madrassa ont été arrêtés, mais le responsable de l'école s'est échappé. D'après plusieurs élèves, tous ont été régulièrement battus et enchaînés pour faire d'eux " de meilleurs musulmans ". Ils affirment avoir été envoyés dans cette école par leurs familles, pauvres, pour y étudier l'islam et soigner la dépendance à la drogue et les problèmes de comportement de certains d'entre eux. Les madrassas sont en effet les seules écoles abordables pour les familles pauvres au Pakistan, mais elles sont très controversées. Les plus radicales sont notamment accusées de former de futurs membres des groupes armés islamistes talibans ou affiliés à al-Qaida dans le pays ou dans l'Afghanistan voisin. Les familles des élèves ont été contactées et une enquête a été ouverte.

Retrouvez cet article sur elle.fr

03/12/2011

Parole de connaisseuse

"Je ne connais pas d'islamisme modéré", déclare samedi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France la secrétaire d'Etat française à La Jeunesse, Jeannette Bougrab, qui s'inquiète des résultats des récentes élections en Afrique du Nord.
Les élections organisées en Egypte, en Tunisie et au Maroc après les soulèvements populaires de ces derniers mois ont donné l'avantage à des partis se réclamant de l'islam.
"C'est très inquiétant. Je ne connais pas d'islamisme modéré", déclare Jeannette Bougrab, qui est d'origine arabe.
"Il n'y a pas de charia light (...) Le droit fondé sur la charia est nécessairement une restriction des droits et des libertés, notamment de la liberté de conscience", ajoute l'ancienne présidente de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde).
Jeannette Bougrab, qui s'inquiète notamment pour les femmes, déclare faire "partie de celles qu estiment qu'on peut interdire des partis politiques fondés sur des pratiques qui portent atteinte à une Constitution".
Elle prend l'exemple de l'Allemagne, où "l'Histoire à montré (...) que la démocratie peut être fragile

 

Source : REUTERS sur www.lesechos.fr

25/11/2011

Egypte: civilisation musulmane

Caroline Sinz, reporter couvrant les récents événements en Egypte pour France 3, a été agressée et violée lors d’un tournage, jeudi en fin de matinée. Elle a expliqué à Télérama.fr comment elle et son caméraman avaient été violemment pris à partie pendant trois quarts d’heure par une foule d’hommes, près de la place Tahrir.

«On était dans les rues adjacentes de la place, à interviewer les gens. Des jeunes commençaient à se presser autour nous. Mon caméraman, qui parle arabe, m'a dit "Caro, ça commence à sentir mauvais, faut partir". On n'a pas eu le temps», se souvient la journaliste. Séparée de son caméraman, elle a été «jetée» sur la place Tahrir, entourée d’abord de jeunes, puis d’hommes plus vieux. «Ils étaient une cinquantaine, ils ont déchiré mes vêtements, ont arraché mon jean, mes sous-vêtements. M'ont violée avec leurs doigts. Pendant 45 minutes. La foule applaudissait autour.»

Caroline Sinz raconte qu’elle a cru mourir. Mais finalement, après trois quarts d’heure de calvaire, des hommes parviennent à l’extraire de la foule en folie. «J'ai été recueillie dans une ambulance. La foule tapait sur les parois pour me récupérer! Ils voulaient me lyncher.»

Pour expliquer l’acte de ses agresseurs, Caroline Sinz avance que «la population a eu la tête farcie par l'ancien régime et la presse égyptienne sur le fait que les journalistes occidentaux sont des agents sionistes, pro-américains. Et puis il y a le rapport aux femmes des hommes musulmans, qui n'est pas simple. Les hommes sont souvent frustrés sexuellement. La femme occidentale, surtout blonde, est perçue comme une femme facile.»

Après avoir choisi de rester en Egypte, pour ne pas «avoir l’air de céder», la journaliste a décidé de rentrer en France. «J’ai raconté ce qui m'était arrivé. Comme si c'était quelqu'un d'autre. Mais ce matin (vendredi, ndlr), je me suis effondrée. (…) L'idée de ressortir, de me retrouver en contact physique avec eux, de retomber peut-être sur les mêmes... C'est trop de stress. Et puis, je n'ai pas de femme ici à qui parler.» Mais si elle part, c’est pour mieux revenir, assure celle qui pense que ce qu’elle a vécu «ne changera pas (s)a manière de travailler».

www.20minutes.fr

03/11/2011

La foi peut-elle passer par la haine?

L'incendie criminel dont a été victime Charlie Hebdo dans la nuit de mardi provoque de puissantes répliques en ligne. Depuis mercredi soir, la page Facebook du journal est envahie de messages, souvent rédigés en arabe, au rythme de plusieurs publications à la minute. «Honte à Charlie Hebdo, vous avez gagné un bon tirage mais vous récolterez les conséquences», prévient l'un d'entre eux. «Mais où est Charlie ? hahahahahahahahaha», s'interroge un autre intervenant, qui se réjouit visiblement de l'incendie du siège du journal.

Cette descente contre Charlie Hebdo sur Facebook, qui fait suite à la représentation de Mahomet à la une du journal, n'est pas totalement spontanée. Profitant de la puissance du réseau social, des internautes indignés transmettent l'adresse de la page de l'hebdomadaire à leurs contacts et recommandent de la noyer sous les messages. Ils expliquent aussi, captures d'écran à l'appui, comment en obtenir la suppression, en dénonçant à Facebook une «atteinte à un groupe religieux» dans les options anti-spam. La une de Charlie Hebdo, quand elle apparaît sur les pages appelant à des représailles, est soigneusement floutée.

 

Face à ce flot de signalements, Charlie Hebdo a écopé dans la soirée de mercredi d'un avertissement de la part du réseau social. «1° La page Facebook de Charlie est envahie de spams islamistes appelant à la haine. 2° Facebook prétend censurer Charlie. Cherchez l'erreur», s'est amusé le journal, dans un message commenté plus de 5000 fois. Les mises en garde de Facebook sont générées automatiquement. Il arrive régulièrement que le réseau social les annule par la suite manuellement.

Après une nuit d'assauts, la page Facebook de Charlie Hebdo ressemblait jeudi matin à un champ de bataille. Affirmant défendre la liberté d'expression et combattre les intégrismes, des internautes se sont rangés du côté de l'hebdomadaire, maniant parfois eux aussi l'insulte. Un intervenant a profité de l'occasion pour inciter à rejoindre la page de Marine Le Pen, «la seule à défendre la laïcité». Une fausse une alternative, «Shoa Hebdo», a été suggérée. «La page FB de Charlie, consternante, devrait être verrouillée sous peu», a annoncé l'hebdomadaire sur Twitter.

 

En parallèle de cette mobilisation sur Facebook, le site internet du journal a été piraté à plusieurs reprises. La page d'accueil a d'abord été remplacée («defaced») par une photo de la grande mosquée de La Mecque en plein pèlerinage, avec ces mots: «No god but Allah» («Pas d'autre Dieu qu'Allah»). Un autre message a dénoncé les caricatures «écœurantes et scandaleuses» du journal satirique. L'action a été revendiquée par le groupe Cyber-Warrior, des hackers turcs connus pour leurs actions contre des sites israéliens. «Nous serons votre malédiction dans le cyberespace», ont-ils écrit.

Croulant sous les attaques, le site de Charlie Hebdo a également été pris pour cible par des hackers se revendiquant des «SaQeR Syria». Comme les Cyber-Warrior, ces hackers syriens s'en étaient dernièrement pris aux Anonymous, la nébuleuse de pirates mobilisée contre les régimes totalitaires. Il a aussi l'habitude de participer à des actions en soutien au président Bachar el-Assad et contre les sites «sionistes». La vidéo de trois minutes, qui expose leur piratage de Charlie Hebdo, a été vue près de 10.000 fois.

Jeudi, l'hébergeur de Charlie Hebdo, une société belge, a refusé de remettre le site en ligne, en raison des menaces de mort qu'il a reçues. «Soit la police les rassure et on parvient à les convaincre de le remettre en ligne, soit on change d'hébergeur», a annoncé Valérie Manteau, journaliste et responsable du site à l'AFP. «La police est en train de récupérer des données sur ceux qui ont posté des menaces de mort» sur Facebook, a-t-elle ajouté par ailleurs.

www.figaro.fr

16/10/2011

Pulizia etnica: razza araba contro razza nera

TAWARGHA - Le palazzine bruciano piano. Un lavoro metodico, svolto senza fretta. Quelle che non si incendiano subito restano dimenticate per qualche giorno: porte e finestre sfondate, tracce di fumo sui muri, stracci di vestiti e schegge di mobili sparsi attorno. Poi gli attivisti della rivoluzione tornano ad appiccare il fuoco aiutandosi con la benzina ed il risultato è assicurato. Nei viottoli sporchi sono abbandonati alla loro sorte cani, galline, conigli, muli, pecore, mucche. Ogni tanto giunge una vettura dalla carrozzeria dipinta con i simboli del fronte anti-Gheddafi e si porta via gli animali. Gli orti sono secchi, è dai primi di agosto che nessuno si occupa di irrigarli. A parte il crepitare sommesso degli incendi, il silenzio regna sovrano. Una calma immobile, minacciosa, inquietante, spaventosa. Un benzinaio sulla provinciale poco lontano ci ha detto che non sarebbe difficile trovare la terra smossa delle fosse comuni. Ma è pericoloso, le pattuglie della guerriglia non amano curiosi da queste parti.

Sono le immagini della pulizia etnica di Tawargha, piccola cittadina una trentina di chilometri a sud-est di Misurata. Ricordano i villaggi vuoti della ex-Jugoslavia negli anni Novanta. L'episodio che con maggior forza due giorni fa ci ha trasmesso la gravità immanente dei crimini consumati in questa zona è stato l'incontro con quattro ragazzi della «Qatiba Namr», una delle brigate di Misurata nota per le doti di coraggio e resistenza dimostrati al tempo dell'assedio delle milizie scelte di Gheddafi contro la «città martire della rivoluzione» in primavera. «Qui vivevano solo neri. Negri stranieri. Nemici dalla pelle scura che stavano con Gheddafi. Ucciderli è giusto. Se fossi in loro scapperei subito verso sud, in Africa. Qui non hanno più nulla da fare, se non morire», affermano sprezzanti. Viaggiano su di una Toyota dalla carrozzeria coperta di fango. Sono tutti armati di Kalashnikov. Portano scarpe da tennis, magliette scure e blu jeans. Dicono di avere diciannove anni, ma potrebbero essere anche più giovani. Brufoli e sguardo di sfida, con il dito sul grilletto si sentono padroni del mondo. «Siamo venuti ad assicurarci che nessun cane nero cerchi di tornare. Devono sapere che non hanno futuro in Libia», sbotta quello che sta al volante. Sostiene di chiamarsi Mustafa Akil, però non vuole essere fotografato, così neppure gli altri.

A Tawargha ci siamo arrivati quasi per caso. Tornando da Sirte verso Tripoli, giunti poco prima delle periferie orientali di Misurata, è stato impossibile non vedere le colonne di fumo degli incendi. Sono almeno una ventina. Si nota in particolare una palazzina a cinque piani divorata dalle fiamme rosse che si allungano dai balconi. Nel parcheggio sottostante sono fermi almeno cinque pick up delle forze della rivoluzione. Ci avviciniamo. Ma i miliziani ordinano di restare lontani. «C'erano circa 40.000 negri. Sono partiti tutti. Tawargha non esiste più. Ora c'è solo Misurata», si limita a ripetere uno di loro, barba fluente e occhiali neri. Sui cartelli stradali il nome della città è stato cancellato con vernice bianca, al suo posto è scritto quello di «Nuova Tommina», un villaggio delle vicinanze che era stato attaccato dai lealisti in aprile.

La storia non è nuova. Le cronache della resa delle truppe fedeli al Colonnello a Tawargha contro le colonne dei ribelli di Misurata sostenuti dai bombardamenti Nato era arrivata il 13 agosto. E quasi subito Amnesty International e altre organizzazioni per la difesa dei diritti umani avevano denunciato massacri, abusi di ogni tipo e soprattutto deportazioni di massa. Unica scusa addotta dai ribelli era stata che proprio gli abitanti di Tawargha erano stati tra i più crudeli «mercenari africani» nelle file nemiche. Ma poi le cronache della caduta di Tripoli e gli sviluppi seguenti avevano preso il sopravvento. Il 18 settembre un inviato del Wall Street Journal citava il presidente del Consiglio Nazionale Transitorio, Mustafa Abdel Jalil, che dava il suo placet alla totale distruzione della cittadina. «Il fato di Tawargha è nelle mani della gente di Misurata», sosteneva Jalil, giustificando così appieno i crimini di guerra.

La novità verificata sul campo è però che la pulizia etnica continua. Nonostante le rassicurazioni contro ogni politica razzista e in difesa delle minoranze nere in Libia fornite a più riprese alla comunità internazionale dai dirigenti della rivoluzione, a Tawargha si sta portando a termine del tutto indisturbati ciò che era iniziato ad agosto. I muri delle case devastate sono imbrattati di slogan freschi contro i «murtazaka», come qui chiamano i «mercenari» pagati dalla dittatura di Gheddafi. Sono firmati in certi casi dalle «brigate per la punizione degli schiavi neri» e trasudano il razzismo più virulento. In verità, molti degli abitanti nella regione di Tawargha sono discendenti delle vittime delle razzie a caccia di schiavi organizzate in larga scala dai mercanti arabi della costa per secoli sino alla metà dell'Ottocento nel cuore dell'Africa sub-sahariana. Libici a tutti gli effetti, figli di libici, sono ora tra le vittime più deboli del caos e delle incertezze in cui è scivolato il Paese. Nessuno conosce ancora le cifre dei loro morti e feriti. Le nuove autorità di Tripoli non rendono noti i numeri dei prigionieri.

 

E quando la fanno sono spesso contradditori e impossibili da verificare. Di tanto in tanto si viene a conoscenza di ex abitanti di Tawargha arrestati nei campi profughi e nei quartieri poveri attorno a Tripoli. Le voci di violenze carnali contro le donne sono ricorrenti. Molti giovani sarebbero ora tra i combattenti irriducibili negli assedi di Sirte e a Bani Walid. Altri sarebbero riusciti ad unirsi ai Tuareg nel deserto verso Sabha. Sono motivati dalla consapevolezza che la «caccia al negro» non si ferma. Due giorni fa, durante gli scontri a Tripoli tra milizie della rivoluzione e sostenitori di Gheddafi, i primi ad essere arrestati erano i passanti di pelle nera.

Lorenzo Cremonesi
16 ottobre 2011  www.corriere.it

14/10/2011

Mitterrand et les magouilles socialo-massoniques

En 1988, la campagne du président fut en partie payée grâce à des sociétés qui servirent de "pompe à fric". Un système révélé par l'inspecteur de police Antoine Gaudino. Souvenirs. 

La droite n'a jamais eu le monopole des dérives financières. La gauche, elle aussi, a parfois eu recours à des circuits occultes. A la fin des années 1980, le Parti socialiste se retrouva ainsi au coeur d'une enquête conduite à Marseille par deux inspecteurs de la section financière du service régional de police judiciaire. L'un d'eux, Antoine Gaudino, en fit l'affaire d'une vie et le thème d'un best-seller, "L'Enquête impossible" (Albin Michel, 1990). Un homme y tient un rôle central: le président de la République François Mitterrand. En toile de fond: sa campagne victorieuse de 1988, en partie financée par de l'argent noir. 

Les faits sont anciens, mais l'ex-policier en garde un souvenir très vif. Cet homme de 67 ans demeure à jamais le "flic" qui fit trembler la Mitterrandie. "A l'époque, se souvient-il, il y avait une hypocrisie totale, à droite comme à gauche, sur la corruption. Pour sa campagne, Mitterrand a bénéficié de 25 millions de francs, et il n'a jamais été poursuivi! Ces dérives m'ont d'autant plus choqué qu'à titre personnel j'avais l'habitude de voter socialiste."  

Sur des cahiers, les comptes occultes.

La campagne présidentielle de François Mitterrand en 1988 mobilisa les "bureaux d'études" considérés comme les "pompes à fric" du PS. Les enquêteurs en eurent la preuve l'année suivante lors d'une perquisition dans les locaux d'un de ces bureaux, Urba-Gracco, à Marseille. Ils saisirent alors des cahiers d'écolier dans lesquels un cadre, Joseph Delcroix, avait noté, réunion après réunion, tous les éléments liés au financement occulte: les dates, les sommes, les noms des personnalités socialistes concernées. L'Elysée est omniprésent dans ces documents. Dès le 30 mars 1987, Delcroix écrit: "Maintenant, il faut penser aux présidentielles." Le 11 mai de la même année, les besoins sont chiffrés: 100 millions de francs, dont 25 millions à la charge d'Urba-Gracco. Le 26 octobre, il dresse une liste d'entreprises auxquelles, dit-il, "on pourrait soutirer de l'argent" : Bouygues, Spie Batignolles, Compagnie générale des eaux...  

Tout commence en 1989, à Marseille, au détour d'investigations menées par Gaudino et son collègue Alain Mayot. Alors qu'ils travaillent sur un dossier de fausses factures impliquant des entreprises de la région, ils mettent au jour une technique de financement politique: diverses sociétés, présentées comme des "bureaux d'études", sont en réalité des "pompes à fric" du PS. Leur rôle consiste à démarcher les patrons afin de collecter des fonds par un système d'études fantaisistes et de surfacturations. En échange, les plus généreux pourront compter sur l'appui d'élus locaux pour décrocher des contrats. Dans tout autre pays, on parlerait de corruption. En France, il est pudiquement question de "soutien" politique. Un soutien dont a su profiter Mitterrand. "Il avait lui-même mis en place ce système dès le congrès d'Epinay, en 1971", rappelle l'ex-policier. 

Deux lois d'amnistie, votées en 1988 et 1989, permettent aux dirigeants socialistes de s'en tirer in extremis dans le volet marseillais du scandale. Gaudino, lui, est écarté de la police après la publication de son livre. "Sous le contrôle de l'Elysée, le travail de la justice a été entravé", poursuit-il. Les verrous finiront tout de même par sauter au début des années 1990. L'affaire rebondit alors dans l'ouest de la France, sous l'impulsion de juges très pugnaces, d'abord Thierry Jean-Pierre, puis un certain Renaud Van Ruymbeke, aujourd'hui chargé d'enquêter sur la campagne d'Edouard Balladur en 1995. 

Extrait de www.lexpress.fr

10/10/2011

Tunisie: les salaphistes mettent le feu

La tension demeurait vive dimanche 9 octobre à Tunis, où des policiers anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser plusieurs centaines d'islamistes qui les attaquaient à coups de pierres, de couteaux et de bâtons.

Les islamistes protestaient contre l'interdiction faite aux femmes portant le niqab, ou voile intégral, de s'inscrire à l'université, mais aussi contre la décision d'une chaîne de télévision privée tunisienne d'avoir diffusé vendredi le film d'animation franco-iranien Persepolis, où figure une représentation d'Allah, ce qu'interdit l'islam. La diffusion était suivie d'un débat sur l'intégrisme religieux. Les islamistes se sont rassemblés devant le principal campus universitaire de la capitale, d'où ils se sont dirigés vers le quartier populaire de Djebel El-Ahmar, au nord du centre, où ont eu lieu les échauffourées.

Le siège de la télévision privée tunisienne Nessma a été pris d'assaut dimanche par quelque deux cents salafistes. "Les salafistes, rejoints ensuite par une centaine d'autres personnes, se sont dirigés vers Nessma pour attaquer la chaîne. Les forces de l'ordre sont intervenues et ont dispersé les assaillants", a annoncé le ministère de l'intérieur.

"Après la diffusion de Persepolis il y a eu des appels sur Facebook à brûler Nessma et à tuer les journalistes, a raconté le président de la chaîne, Nebil Karoui. Nous sommes habitués aux menaces mais ce qui est grave c'est que cette fois-ci ils sont passés aux actes. Nessma est la chaîne moderniste du Maghreb, on ne se laissera pas intimider et nous continuerons à diffuser les films qu'on veut. On n'a pas chassé une dictature pour revenir à une autre."

La police protège désormais le siège de la chaîne. Plusieurs journalistes de Nessma ont fait part de leur vive inquiétude, certains craignant que les autres locaux de la chaîne en région soient également ciblés. Cette attaque menée par des intégristes intervient au lendemain de l'invasion par des hommes armés de la faculté de lettres de Sousse, ville à 150 km au sud de Tunis, après le refus d'inscription d'une étudiante en niqab conformément aux directives gouvernementales

La tension monte entre les islamistes tunisiens et les laïques, lesquels dominent l'élite dirigeante, à l'approche des élections à l'assemblée constituante le 23 octobre, lors desquelles le parti islamiste Ennahda devrait arriver en tête. Le gouvernement de transition, au pouvoir depuis la chute du président Zine El-Abidine Ben Ali en janvier, a autorisé pour la première fois les islamistes à présenter des candidats, mais les organisations laïques estiment désormais que leurs valeurs libérales, modernes, sont menacées.

Les affrontements de dimanche "sont un très mauvais signe avant la tenue d'élections démocratiques", a déclaré l'analyste Salah Attya. "Le climat n'est pas bon. Il y a certains partis ou courants qui font tout pour que la situation explose avant l'élection", a-t-il poursuivi.

Pour une cadre de la chaîne, citée anonymement par l'AFP, cette attaque doit inciter les Tunisiens à se rendre aux urnes. "J'espère que ce genre d'événement va pousser les citoyens indécis à aller voter le 23 octobre, car le danger [intégriste] est imminent", a-t-elle ajouté.

Le parti Ennahda s'était publiquement démarqué des salafistes – dont le parti Tahrir n'a pas été légalisé – après l'attaque, fin juillet, d'un cinéma de Tunis qui avait diffusé un film de Nadia El-Fani sur la laïcité. Dimanche, un de ses responsables a condamné cette nouvelle attaque. "On ne peut que condamner ce genre d'incident. Il ne faut pas brouiller les cartes et les gens doivent garder leur calme. Si les gens ont des critiques à faire contre Nessma, ils doivent s'exprimer dans la presse, pas utiliser la violence", a dit Samir Dilou, membre du bureau politique d'Ennahda, qualifiant ces attaques "d'actes isolés".

Le PDP (Parti démocrate progressiste) a également "condamné énergiquement" l'attaque de Nessma alors que le parti Ettakatol (gauche) a exprimé "sa solidarité" avec Nessma et insisté sur "le droit à la liberté d'expression". Persepolis, dont c'était la première diffusion en arabe dialectal tunisien, sera à nouveau à l'antenne de Nessma mardi soir.

www.yahoo.fr